Nous avons besoin du Mouvement
Démocrate pour la vitalité démocratique de notre Pays ; les attaques qui se sont cristallisées au cours des dernières heures contre François BAYROU visent sans doute la personne au-delà de ce
que le combat politique loyal devrait permettre mais surtout visent à empêcher la constitution de la seule force nouvelle de la vie politique française.
Des critiques peuvent toujours être faites.
Il n’en demeure pas moins que c’est la première fois qu’un parti politique élabore, directement avec ses militants, des statuts qui donnent lieu à des débats extrêmement importants.
C’est la première fois qu’un parti politique se donne la peine de ne pas confier les rênes à des apparatchiks et tente de définir de nouveaux rapports entre militants et élus, de telle
sorte que les uns et les autres puissent être convenablement représentés et entendus au sein des instances dirigeantes.
C’est la première fois qu’un parti politique accepte de jouer le jeu, dans une totale transparence, de la réflexion sur l’équilibre qu’il convient de trouver entre l’efficacité politique et
la démocratie interne.
Or, si précisément une telle profusion de propositions, de contributions, d’amendements arrive de la nouvelle génération militante du Mouvement Démocrate, c’est bien parce que l’espoir
soulevé par la candidature de François BAYROU lors de l’élection présidentielle et qui a rassemblé près de 18% des français n’est pas retombé.
Nous avons maintenant la charge de faire vivre ce parti, et d’en faire effectivement un lieu démocratique à même d’offrir un véritable projet à nos concitoyens.
Car, et peut-être faut-il le rappeler, dans ces temps où il est bienvenu d’oublier assez vite ses convictions et son éthique pour asseoir sa carrière personnelle, la dignité de la
politique, c’est précisément de proposer un projet et de défendre des convictions malgré les résistances et les freins au changement qui s’y opposent.
Le Mouvement Démocrate va être porteur d’un projet nouveau en ce qu’il sera l’expression d’une nouvelle forme de gouvernance et d’une véritable politique de développement durable.
En effet, et c’est là l’enjeu, nous allons devoir changer radicalement notre manière de vivre dans les années à venir. La société du carbone, des énergies fossiles, de l’automobile et du
tout jetable touche à sa fin.
Cette révolution est particulièrement difficile à faire dans un pays comme la France, confrontée à de très lourdes difficultés, liées à un appauvrissement que l’on veut nier, à une montée
des tensions et de la violence, à une inégalité croissante et criante entre nos concitoyens.
Le développement durable est précisément l’occasion de sortir par le haut de cette crise en déterminant ce que peut être un projet commun.
C’est précisément à cela que le Mouvement Démocrate doit s’employer sans se soucier des torpilles qui lui sont régulièrement adressées, avant même que le Congrès Constitutif n’ait lieu,
torpilles qui sont probablement le signe d’une certaine inquiétude de tous ceux qui ne souhaitent surtout pas que la vie politique française change.
Corinne Lepage
29/11/07