Les eurodéputés français ont déploré jeudi que la France, contrairement à des pays comme l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie, n'affirme pas son "attachement aux symboles de l'Union européenne" à
l'occasion de la signature du traité de Lisbonne.
Pour le centriste Jean-Louis Bourlanges, Nicolas Sarkozy affiche ainsi une "connivence" avec "les plus eurosceptiques de nos partenaires".
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Se solidariser avec "ceux qui traînent les pieds et refusent jusqu'aux signes de la solidarité communautaire, c'est exposer tôt ou tard l'Union à l'impuissance et la France à l'isolement",
précise M. Bourlanges.
Marielle de Sarnez, présidente de la délégation Modem au Parlement européen, a de son côté appelé Nicolas Sarkozy à "revenir sur sa décision" et à s'associer aux 16 pays signataires, car la
France ne doit pas "renoncer aux symboles" de l'UE.
Le Vert Gérard Onesta, vice-président du Parlement européen, indique pour sa part ne pas comprendre "les ressorts psychologiques de M. Sarkozy", ni voir le "gain politique" qu'il y a à refuser de
figurer aux côtés des défenseurs de ces symboles.
"La démarche française est d'autant plus surprenante que la France entend, lorsqu'elle accèdera à la présidence de l'UE au deuxième semestre 2008, précisément installer le drapeau européen sur
l'Arc de Triomphe", précise M. Onesta.
Les chefs d'Etat ou de gouvernement européens ont signé jeudi à la mi-journée à Lisbonne le nouveau traité réformateur qui remplace la Constitution et devra, une fois ratifié, faciliter les
décisions dans une UE à 27.
Dans l'acte final du traité, 16 des 27 Etats membres (Belgique, Bulgarie, Allemagne, Autriche, Grèce, Espagne, Italie, Chypre, Lituanie, Luxembourg, Hongrie, Malte, Portugal, Roumanie, Slovénie
et Slovaquie) déclarent leur attachement au drapeau étoilé sur fond bleu et à l'hymne européen tiré de "l'Ode à la Joie" de Ludwig van Beethoven, à l'euro et au 9 mai en tant que Journée de
l'Europe.
Ils précisent que ces symboles "continueront d'être, pour eux, les symboles de l'appartenance commune des citoyens à l'Union européenne et de leur lien avec celle-ci".
En revanche, la France et les Pays-Bas, qui avaient dit "non" à la Constitution en 2005, mais aussi la Grande-Bretagne, la République tchèque, la Pologne, le Danemark, la Suède, la Lettonie,
l'Estonie, l'Irlande et la Finlande ne se sont pas associés à cette déclaration.
Le traité de Lisbonne a repris les principales innovations de la Constitution facilitant le fonctionnement de l'UE, mais pas les articles pouvant assimiler l'UE à un Etat fédéral, y compris ceux
définissant les symboles européens (drapeau, hymne, devise), même si ces derniers continuent à exister.
13.12.07 | 14h34