Le PS n'arrive pas à sortir une idée nouvelle
Il est revenu sur le Congrès de Reims et les tergiversations des socialistes.
« Le PS est aujourd'hui marqué par l'incohérence de ligne. Le problème c'est qu'il n'arrive pas à arrêter une ligne, ni même à sortir une idée. Est-ce que vous avez entendu sortir une idée nouvelle du Congrès de Reims ? Ils ont passé 3 jours en Congrès, et moi en tout cas je n'ai pas entendu une idée nouvelle, bien qu'ayant été à mon corps défendant un des sujets du Congrès ».
Il a également réagi au fait que le Modem ait été au cœur des débats des socialistes :
« Tout cela, c'est un symptôme de la question fondamentale qui se pose à ce parti : est-ce que c'est un parti qui accepte
les nécessités et l'équilibre du réformisme, de changer les choses sans casser la société ? Ou bien est-ce que c'est au contraire un parti qui choisit ou qui fait croire qu'il
est « révolutionnaire », ce que personne ne croit ? C'est une question profonde, derrière ça il y a des questions de culture de parti. Il y a tout sauf tout... C'est la
guerre de tous contre tous. Il y a un choc, une guerre, de très longue durée. Ce n'est pas mon affaire, je n'y participe pas, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à des millions de Français
qui ont cru. Quand je parle, quand je m'exprime, je pense à ceux-là aussi. Ils attendent qu'on les représente et qu'on défende leurs valeurs ».
« Je suis un républicain, j'appartiens dans le monde au courant démocrate, et précisément je ne suis pas socialiste pour des raisons de fond qui sont que je ne crois pas à l'idée que l'Etat peut faire tout à la place des gens. Je respecte les socialistes, je respecte aussi la droite, mais j'affirme et je défends un projet démocrate pour la France ».
Il a ensuite dénoncé les contradictions des socialistes :
« Si le PS s'obstine à dire "Nous ne parlons qu'avec des gens qui pensent comme nous, nous ne parlons qu'avec des gens qui sont
étiquetés PS". Si par exemple lors d'un deuxième tour qui opposerait Nicolas Sarkozy à moi, le PS disait "On ne participe pas", ça voudrait dire qu'ils choisissent de maintenir au pouvoir
Nicolas Sarkozy. Je me borne à dire qu'il y a un moment précis, l'élection présidentielle, où il faut choisir entre "on continue", car Nicolas Sarkozy se représentera, ou "on change". Je
pense qu'il faut changer, je pense que le projet de société qu'on est en train de proposer aux Français ne convient pas à nos attentes ».
Enfin, il a évoqué deux débats d'actualité, en s'opposant au gouvernement :
« On va décider dans les prochains jours de l'ouverture des magasins le dimanche. Je pense que c'est une erreur. Il y a des
choses dont nous devons dire qu'elles ne dépendent pas de la consommation, que nous ne sommes pas en France sous la dictature de la consommation, du commerce et de l'argent.
D'autre part, on va voter ce matin au Sénat le principe de la limite de retraite à 70 ans. Qu'est-ce que ça veut dire d'insinuer dans l'esprit de tous les Français qu'au fond on va vivre
dans une société de retraite à 70 ans ? C'est une vision de la vie dont je suis persuadé que beaucoup ne la partagent pas, y compris des chefs d'entreprises. J'ai envie de défendre une
société dans laquelle après le travail il y a encore une vie ».