Projet européen du MoDem (14) : Le développement
Pour donner la priorité au développement des pays pauvres
L’Europe
finance déjà près de 60% de l’aide publique au développement. Elle doit maintenant s’engager pour permettre à ces pays d’accéder à un développement autonome. Pour cela, il est essentiel de changer les règles du commerce mondial au sein des institutions internationales.
Nous proposons de :
- Mettre fin aux politiques de libéralisation des marchés agricoles qui ont ruiné leurs agricultures locales.
- Permettre aux pays pauvres de protéger leur s marchés agr icoles et leur s industries pour qu’ils puissent produire ce qu’ils mangent et fabriquer ce qu’ils consomment. Ils doivent pouvoir accéder à l’autosuffisance alimentaire.
- Agir pour que l'exploitation et la valorisation des matières premières bénéficient d'abord aux populations de ces pays.
- Poursuivre l’engagement de l’Union en faveur de l’aide publique au développement.
- Mettre en place un mécanisme de soutien aux pays pauvres pour financer des mesures sociales dans les pays les plus touchés par la crise.
Un milliard quatre cent millions de personnes vivent avec moins d’un euro par jour dans le monde. Une réalité face à laquelle l’Union, par les valeurs et le projet qu’elle porte, doit agir. Cela
passe par une plus grande efficience et une meilleure efficacité des politiques de coopération et d’aide au développement.
La politique de coopération et de développement de la Communauté européenne est l’une des plus anciennes. Elle s’est progressivement étoffée au fil des 50 dernières années. Consacrée d’abord aux colonies et aux ex-colonies d’Afrique, elle s’est ensuite élargie jusqu’à aujourd’hui la Méditerranée. Aujourd’hui elle se compose de la politique de voisinage, de coopération avec l’Asie, l’Amérique latine, de coopération avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Elle est la première au monde en volume financier avec 60 milliards d’euros sur 100 milliards d’euros au total.
Elle pose aujourd’hui la question de son efficacité. Vue par les États membres comme un levier de leur influence stratégique, la politique de coopération est morcelée en 27 politiques nationales et complétée d’une politique communautaire. Avec une aide communautaire représentant seulement 20% de l’aide européenne totale, chaque État garde « son terrain privilégié » aux dépens de la cohérence de l’effort consenti. Il s’agit en premier lieu d’établir des complémentarités réelles entre les politiques nationales et communautaires. Et c’est à cette condition que le montant de l’enveloppe budgétaire peut être débattu avec nos concitoyens.
Les enjeux en matière de relation externe de l’Europe sont considérables. La politique de coopération au développement contribue à traiter les problèmes cruciaux de notre époque que sont la pauvreté et l’extrême pauvreté, la migration illégale, l’instabilité politique et le terrorisme, les grandes pandémies.
Dans un monde où désormais tout est en relation, la volonté de refonder le projet européen implique de bâtir
une nouvelle capacité politique et de renforcer notre force de conviction et d’entraînement démocratiques.
Comme ils ne peuvent plus vivre chez eux, les immigrés prennent tous les risques pour passer nos frontières. Seule une politique d’ensemble, associant tous les pays
européens, pourra permettre les régulations nécessaires. Mais la vraie réponse, la seule qui compte, c’est le développement.
Pour nous, il faut mettre un terme aux politiques de pillage et de corruption de cette partie du monde si souvent abandonnée. Il faut
protéger les marchés de ces pays, leur permettre de produire ce qu’ils mangent et de fabriquer ce qu’ils consomment, et cesser de piller leurs matières premières.