Projet européen du MoDem (12) : La culture
Pour une Europe protectrice des identités
La
construction européenne n’a jamais eu pour objet de faire disparaître les Etats-nations ni les cultures régionales. Au contraire, l’Europe reconnaît le pluralisme des
identités et des cultures, à travers par exemple la
Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Cette diversité incroyable de notre continent est une richesse à entretenir.
Nous proposons
de :
- Garantir les cultures, les modes de vie et les identités en Europe.
- Renforcer l’Europe de la culture par la défense du pluralisme culturel et le soutien à la création européenne.
- Assurer l’apprentissage de deux langues vivantes européennes et de l’histoire de l’Europe dans les programmes scolaires.
- Développer les échanges pour les étudiants et pour les apprentis en fondant un nouveau programme Erasmus accessible à tous et soutenu par un système de bourses plus étendu.
L’éducation, la culture, la transmission, la création, la science, les valeurs morales, philosophiques et spirituelles sont les biens supérieurs d’un peuple. L’Europe des universités, des
langues, du sport, de la recherche, du numérique, de la bioéthique sont désormais des réalités qu’il faut encourager et promouvoir.
Pour autant, ces enjeux ne relèvent pas strictement des compétences de l’Union européenne qui n’a qu’un rôle de coordination de l’action des États membres. L’état des lieux de ces enjeux à l’échelle européenne permet toutefois de dégager quelques avancées majeures, comme l’harmonisation des systèmes d’enseignement supérieur ou encore l’adoption récente d’Erasmus Mundus, qui consacre des moyens nouveaux aux échanges avec les pays tiers.
En matière de projet culturel, la bibliothèque numérique dont l’Union européenne est en train de se doter et qui proposera six millions d’œuvres d’ici 2010 est là encore une construction forte. Le sport, quant à lui, grand absent des traités européens jusqu’en 2007, s’est enfin vu reconnaître son importance par la déclaration du Conseil européen qui rappelait que « les valeurs attachées au sport, < sont > essentielles à la société européenne ».
L’Europe des universités, celle des langues, du numérique, mais aussi des rencontres sportives sont autant de domaines d’une nouvelle « éducation européenne » ou d’une « Euroculture » à nommer et à survaloriser désormais ; autant de recherches d’une nouvelle intelligence du monde qui donnera à l’Europe une légitimité par les valeurs et les droits.
La création culturelle, la transmission des œuvres, la défense du pluralisme culturel, notamment face au poids toujours plus lourd des industries culturelles
américaines, sont le devoir de l’union.
Le soutien à la création européenne doit être actif et efficace. Nous défendrons l’idée que l’union évalue chaque année
la richesse de la création culturelle, en matière musicale, plastique, théâtrale, cinématographique, littéraire, sur son sol.