Projet européen du MoDem (9) : L'économie
Pour une
solidarité économique européenne
L’Europe a
besoin de renforcer la coordination de ses politiques économiques. L’euro nous a protégés pendant la crise. Mais nous ne sommes pas encore capables d’organiser une véritable politique économique. Nous n’avons pas non plus de moyens suffisants pour conduire cette politique tant que le budget européen ne s’élèvera qu’à 1% du produit intérieur brut (PIB).
Nous proposons
de :
- Créer un Conseil de la politique économique de la zone euro, qui se réunira au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, assurera le dialogue avec la Banque centrale européenne (BCE), coordonnera les politiques budgétaires et mettra en oeuvre les initiatives communes de soutien à l’économie.
- Harmoniser la fiscalité de l’épargne et celle des sociétés.
- Augmenter et consolider le budget européen en y affectant une taxe carbone ou une contribution prélevée sur les mouvements spéculatifs sans hausse des pressions fiscales nationales.
- Mener une véritable politique de recherche européenne en doublant le budget européen de la recherche et en instaurant une aide pratique au dépôt des brevets.
- Instaurer une politique industrielle européenne grâce à la mise en place d’un fonds stratégique d’investissement au sein de la Banque européenne d’investissement (BEI). Il financera des projets stratégiques, les nouvelles technologies de l’environnement et les PME innovantes.
- Renforcer les dispositions anti- trust européennes.
Seule l’Europe est capable
d’apporter une réponse à la crise du modèle capitaliste. Aujourd’hui, les Européens disposent d’une monnaie qui les protège. Il convient désormais de bâtir une véritable politique économique
européenne appuyée par de puissants instruments de régulation de l’économie de marché, en cohérence avec une ambition sociale au service de la protection des populations actives ou précaires.
L’idée fondamentale que le capitalisme portait, celle qui a échoué aussi, était que la somme des intérêts particuliers faisait l’intérêt général. Aux sources de la crise financière qui entraîne aujourd’hui la crise économique et sociale que nous connaissons se trouvent quelques comportements particuliers, encouragés par l’idée que l’argent et l’avoir étaient au centre de tout, et la création de richesses le seul objectif. Face à la crise économique qui s’en suit, nous avons besoin d’une gouvernance économique européenne. Comme sur tant d‘autres sujets clés, les seules réponses nationales, sans être insignifiantes, sont insuffisantes.
Le modèle européen que nous défendons rend la gouvernance des enjeux économiques et sociaux indissociables. La politique économique que nous voulons repose sur des instruments de régulation efficace, c’est-à-dire une commission bancaire européenne, une autorité européenne des marchés financiers, un régulateur européen, de nouvelles règles comptables et une fiscalité harmonisée. L’Europe économique et sociale que nous dessinons enfin, c’est en temps de crise une Europe qui relance et qui protège. Par exemple, par un grand emprunt européen pour appuyer chaque État membre dans la gestion des urgences indépendamment de leur état d’endettement respectif. Par exemple encore, par la taxation d’un faible montant sur les transactions monétaires internationales afin de dégager des recettes au service des salariés victimes.
Un budget limité à 1 % de la production annuelle, c’est infiniment trop bas.
Nous proposons un budget européen dont le volume serait décidé par le Parlement européen et alimenté par un impôt unique sur
l’ensemble des pays de l’union, impôt uniforme sur les entreprises, ou prélèvement sur les transactions bancaires et boursières.