Non à la Maison de Martine
07/07 : Martine Aubry a proposé une rencontre aux dirigeants des autres partis de gauche : Jean-Michel Baylet (PRG), Marie-George Buffet (PCF), Jean-Pierre Chevènement (MRC), Cécile Duflot
(Verts), Jean-Luc Mélenchon (PG) et Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie), pour commencer à bâtir la "maison commune" à l'approche des régionales de Mars 2010
et participer à l'élaboration d'un projet commun de la gauche en 2012.
10/07 : Réponse de Daniel Cohn-Bendit : "Que les socialistes arrêtent de nous casser les pieds ! La proposition que j'ai faite de partir en autonomes pour les régionales au
premier tour a été actée avec enthousiasme. Le PS devra faire avec la réalité de l'écologie politique qui a repris des couleurs vertes, fortes et brillantes. Il est donc temps qu'il arrête avec
ce paternalisme d'un autre temps."
11/07 : Réponse de Jean-Luc Mélenchon : "S'il s'agit de cautionner une comédie, je n'en suis pas. Qu'est-ce que c'est que cette 'maison commune', vocabulaire hérité de l'URSS de
Gorbatchev". Citant l'alliance PS/MoDem à la municipale partielle à Aix-en-Provence (12 et 19 juillet), il juge qu'on "ne peut pas proposer l'union de la gauche au national et avoir un
comportement contraire à la base. Bref, la lettre d'Aubry sent le double jeu".
Pour lui, "la droite va continuer à gagner tant que les socialistes n'auront pas rompu avec elle (...) En attendant, je n'ai pas d'autre solution que de continuer à forger le Front de gauche. Une
entente qui s'élargit, qui seule permettra de renverser le rapport de force, en passant devant le PS. Nous travaillons aux listes des régionales avec le PC, le NPA et les alternatifs.
Nous n'avons pas d'autre choix pour échapper à l'étouffement de la gauche que tente Martine Aubry".
12/07 : Réponse de Jean-Michel Baylet : «Le PS ne cesse d'étouffer ses partenaires, de leur donner des leçons ou les mettre en garde, on voit où ça les a
menés». «Le rassemblement ne pourra se faire que dans le respect des alliés, sans tentation hégémonique, ce qui n'est pas la propension naturelle du PS». «Le manque de
crédibilité du Parti socialiste et de ses dirigeants est à un tel niveau qu'il faut, sans que ce soit un préalable, que la gauche retrouve la sérénité et qu'on reconstruise une image positive aux
yeux des Français».
13/07 : Réponse de Marie-George Buffet : « Si la situation du pays est grave, celle de la gauche l’est aussi », « Il y a donc effectivement urgence à relever le
défi de la construction d’une alternative politique à gauche. Mais il ne suffira pas pour cela de lancer des appels miracles au rassemblement, quand à l’évidence l’état actuel de
la gauche renvoie à de très sérieux débats sur l’analyse de la crise et sur la nature des ruptures à opérer pour en sortir. » "Seule la clarté des choix et du projet à mettre en oeuvre peut
unir la Gauche. C’est d’ailleurs cette double ambition, pour nous indissociable, de la clarté du projet et du rassemblement le plus large jusqu’à constituer une majorité populaire
et politique qui nous conduit à vouloir poursuivre et élargir la démarche du Front de gauche » initiée aux européennes. Or le PCF ne perçoit pas « à l’heure qu’il est la clarté
nécessaire dans les positions du Parti socialiste sur l’Europe, le financement des retraites, la réforme des institutions », ou encore « la répétition d’alliances locales avec le
Modem ».