Un grand jour pour l'Irlande, un grand jour pour l'Europe

Le "oui" a donc recueilli 67,1% des suffrages au référendum de ratification du traité de Lisbonne organisé vendredi en Irlande. L'Irlande a donc décidé de
ratifier le traité de Lisbonne, 16 mois après l'avoir rejeté, la crise aidant.
Marielle de Sarnez a estimé hier la "très large victoire du oui en Irlande est une bonne nouvelle pour l'Europe, qui met le
Traité de Lisbonne de nouveau sur les rails". "L'heure de l'Europe politique est venue".
"J'espère que le processus de ratification va se poursuivre sans encombre. Il faut désormais convaincre de la valeur ajoutée européenne qu'apporte ce nouvel outil institutionnel, à la condition
qu'il soit mis au service d'une ambition européenne nouvelle".
"Nos concitoyens attendent de l'Europe davantage de proximité, davantage de protection. Un grand débat devra s'ouvrir, avec le Parlement, le Conseil et la Commission, sur les questions d'intérêt
commun".
"Je pense à l'émergence d'une Europe plus sociale et plus solidaire, à la coordination des politiques économiques et budgétaires, à une régulation exigeante des services financiers et bancaires,
à la prise en compte de normes nouvelles --sanitaires, sociales et environnementales-- dans notre politique commerciale, à la recherche d'un nouveau modèle de développement et de production
énergétique, ou encore au maintien d'un modèle agricole ancré dans nos territoires ruraux".
"C'est en servant cette nouvelle ambition au service d'une Europe plus humaine que le Traité de Lisbonne démontrera son utilité".
Le traité de Lisbonne réforme le fonctionnement de l'Union avec l'introduction du vote à la majorité qualifiée dans une quarantaine de domaines, la création d'un poste de Président du
Conseil à temps plein et celle d'un haut représentant pour la politique étrangère.
Le très eurosceptique Président tchèque Vaclav Klaus a refusé de se prononcer samedi sur la date où il déciderait
d'apposer ou non sa signature au Traité de Lisbonne, après la victoire du "oui" au référendum irlandais.
"Ce n'est pas à l'ordre du jour et ce n'est pas non plus à mon ordre du jour de répondre à des questions de ce genre".
Le parlement tchèque s'est pourtant prononcé en faveur du Traité au mois de mai dernier...