Adhésion de l'Islande à l'UE
Jouer carte sur table!
Nous avons toutes les raisons de nous réjouir de l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Islande à
l'Union européenne. Pays à la longue tradition démocratique et déjà lié par de nombreux accords à l'UE, l'Islande semble être un cas facile. Pour autant, le processus d'élargissement de l'Union
européenne a trop longtemps souffert de faux-semblants. Nous avons perdu un temps astronomique à divaguer sur d'obscurs conflits territoriaux (Croatie/Slovénie), à compter les points d'un duel
éternel sur le nom de la Macédoine, après avoir bien mal négocié l'adhésion d'une moitié seulement de Chypre et accueilli avec trop d'empressement des Etats où la corruption reste encore un
fléau.
Raison de plus pour mettre les points sur les "i" dès le début avec nos amis Islandais. C'est ce qu'a
fait le Parlement européen en envoyant un message d'accueil chaleureux à l'Islande, tout en rappelant par un amendement que l'île ne pourra devenir membre de l'Union sans devenir un acteur
constructif dans l'abandon de la chasse industrielle à la baleine (323 voix pour, 272 contre et 67 abstentions).
L'Islande, comme la Norvège et le Japon, continue de pêcher le mammifère marin en dépit du moratoire
décrété depuis 24 ans par la commission baleinière internationale.
Reste maintenant à convaincre les 300000 Islandais, secoués par la crise, qu'ils ont tout à gagner à nous rejoindre dans le projet européen.
Jean -Luc Bennahmias et Marielle de Sarnez
Le processus d’élargissement de l’Union européenne doit se poursuivre avec la conclusion des négociations d’adhésion menées avec la Croatie, la poursuite de celles menées avec la Turquie et l’examen de trois demandes d’adhésion présentées respectivement par l’Albanie, l’Islande et le Monténégro.