Rama m’a tuer
Les places sont chères sur les listes des régionales. Celle conduite en Ile-de-France par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, ne fait pas exception à la
règle. C’est ainsi qu’une conseillère sortante de l’opposition (Nouveau Centre), Leïla Leghmara, 42 ans, s’est fait souffler la place par l’UMP Rama Yade. "Rama m’a tuer",
observe l’élue, par ailleurs conseillère municipale de l’opposition à Colombes, où elle fut maire adjointe de 2001 à 2008.
Issues de la diversité, les deux femmes s’étaient rencontrées en juin au Café de Flore pour discuter de leur avenir électoral. Rama Yade l’avait assurée que, n’étant pas du même parti, il n’y aurait pas de problème et que, même, elle l’aiderait à se faire une place. Leïla Leghmara a eu tort de la croire.
Née à Asnières de parents algériens, cette professeure d’anglais de formation se bat pour favoriser la diversité au sein du Cercle de l’Atlantique, un organisme qui oeuvre auprès de Sciences po à l’intégration des jeunes de l’immigration. Elle en est la vice-présidente et comprend mal ce qui lui arrive : "Qu’est-ce que cela veut dire ? On prend une personne de la diversité et le compte y serait. C’est l’arbre qui cache la forêt." Son éviction des Hauts-de-Seine a laissé de marbre les chefs de file Nouveau Centre de la région. Mais, les listes électorales n’étant pas finalisées, elle pourrait être recasée dans... l’Essonne.
(c) LePoint 07/01/2010