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Le Blog du MoDem de Colombes

Viols de Colombes : Christiane Taubira ouvre une enquête

16 Octobre 2013, 21:08pm

Publié par MoDem Colombes

Viols de Colombes : Christiane Taubira ouvre une enquête

Exclu ITélé : la garde des Sceaux Christiane Taubira déclenche une double enquête après l’affaire des viols de Colombes. En août dernier, un condamné en semi-liberté avait violemment agressé et violé dans la même soirée deux jeunes femmes.

« Face aux victimes, je fais silence. La justice ne se prononce pas sur les plateaux de télévision ». C’est la réponse qu’avait faite, le 5 septembre dernier, la garde des Sceaux, Christiane Taubira lors de l’émission "desParoles et des Actes" sur France télévision. La ministre avait alors été interpellée par la mère de l'une des deux victimes de Colombes, violemment agressée par un condamné en semi-liberté. On était alors en plein débat sur la réforme pénale.

Depuis, selon nos informations, la ministre a déclenché en catimini une double enquête effectuée par l’Inspection générale des services judicaires et l’Inspection des services pénitentiaires. Le but ? Pointer du doigt les éventuels dysfonctionnements et responsabilités judiciaires dans cette affaire .

Le 7 août, Priscillia, directrice marketing de 31 ans, avait été violemment agressée en rentrant chez elle près de la gare de Colombes (Hauts-de-Seine), par un multirécidiviste de 26 ans. Condamné pour plusieurs délits en 2012, il avait été incarcéré à la prison de la Santé puis placé sous le régime de la semi-liberté en mai. Quand il avait attaqué Priscillia, il était censé avoir regagné sa cellule depuis trois heures.
Trois quarts d’heure plus tard, alors que la police était auprès de la victime, Sofiane avait agressé et violé Christina, 19 ans, à quelques centaines de mètres, dans une autre rue calme. C’est la vidéosurveillance qui avait permis d’identifier le suspect, interpellé chez lui le 12 août.

En théorie, Sofiane quittait la prison le matin pour effectuer un stage dans une supérette et revenait à 18 heures. Or, ce 7 août, il était rentré vers minuit, ivre et couvert de sang. Autre dysfonctionnement présumé, la supérette où il était censé travailler était fermée en août. Pour ne rien arranger, quand il avait été interpellé, le lundi 12 août, il avait quitté la prison depuis le jeudi matin précédent.

Comment un homme déjà arrêté pour des agressions sexuelles en 2004 et 2009 a-t-il pu bénéficier d’une semi-liberté? Et comment, condamné à ce type de peine, a-t-il pu passer à travers les mailles de son suivi judiciaire? C’est notamment à ces deux questions que devra répondre la double enquête déclenchée par la ministre.

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