
François Bayrou est l'invité du Talk Orange - Le Figaro ce soir en direct à 18 heures.
Il répondra notamment sur les propositions de Nicolas Sarkozy pour réformer la procédure pénale, parmi lesquelles figure le remplacement du juge d'instruction par un juge de l'instruction qui
contrôlerait les enquêtes judiciaires mais ne les dirigerait plus comme c'est le cas actuellement. François Bayrou estime que ce projet «extrêmement choquant, dangereux» risque «d'ébranler ce qui a
fait l'équilibre de la société française».
Ancien ministre de l'Education nationale, ex-député européen et actuel député des Pyrénées-Atlantiques, membre de la commission des finances, François Bayrou commentera par ailleurs la visite de
Nicolas Sarkozy au Proche-Orient, le bilan de la présidence française de l'Union européenne et les textes en débat au parlement, comme la réforme de l'audiovisuel public, dont l'examen au Sénat
reprend lundi, après que la gauche a défendu jeudi de nombreuses motions de procédure en espérant son rejet.
François Bayrou réagira également sur la réforme du travail législatif, dont l'examen à l'Assemblée débute mardi et qui vise, selon la gauche, à «bâillonner» l'opposition en limitant la durée des
débats parlementaires. Il s'exprimera enfin sur le «paquet» plan de relance du gouvernement pour faire face à la crise économique, suite au rejet, mercredi, par le chef de l'Etat, de l'idée de
relance par la consommation et le pouvoir d'achat, réclamée le PS et le MoDem.
A partir de 18h, suivez en direct l'interview de François Bayrou, président du Mouvement démocrate :
http://actu.orange.fr/articles/interviews/talk-Orange-Figaro/l
A 20 h, compte-rendu :
«Un haut commissaire de plus» pour la jeunesse. Pour François Bayrou, la nouvelle attribution de Martin Hirsch ne représente «qu'un haut commissaire de plus». «Ca va faire une
belle jambe aux jeunes, estime-t-il «Il n'y avait pas déjà un ministère chargé de la Jeunesse et des Sports ?», ajoute le président du Modem, en jugeant que cette nomination a «un petit côté
dérisoire». Même son de cloche sur la réforme de l'Education. Pour Bayrou, «quand on veut se débarrasser d'un problème, on crée une commission». Il rétorque également à Nicolas Sarkozy, qui
l'avait attaqué dans ses vœux sur ce terrain : «S'il veut jouer ce jeu, on va le jouer. Il devrait se souvenir par exemple que le bac qu'on passe en ce moment, c'est moi qui l'ai créé». Et
d'ajouter qu'à l'inverse de la réforme actuelle, «le monde de l'éducation comprenait ce que son ministre faisait et disait et le soutenait».
Contre le juge «de l'instruction». François Bayrou, qui avait une proposition similaire dans son programme présidentiel, condamne la réforme du rôle du juge d'instruction. Il déclare
qu'il avait posé comme condition à l'époque «l'indépendance» du parquet et du ministre de la Justice via à vis de l'exécutif. Le risque, selon lui, réside dans «l'étouffement des enquêtes
sensibles». Interrogé sur le retour au travail rapide de Rachida Dati aux affaires, il déclare être «pour la liberté de choix». «Le progrès c'est que les femmes puissent choisir», juge-t-il, tout
en laissant entendre que le «lien» que tissent mère et enfant durant ces premières semaines est primordiale pour le futur de l'enfant.
Le Modem, empêcheur de danser en rond. «Les seuls qui empêchent les deux partis traditionnels de danser en rond, c'est nous», estime François Bayrou, qui n'apprécie ni la façon de
gouverner de l'UMP, ni celle de s'opposer du PS. Mais, constate-t-il, «quand un parti a tous les pouvoirs, l'opposition n'a que la tentative de blocage». «La France demande autre chose que le
capitalisme comme référence et projet de société», ajoute François Bayrou, en affichant l'ambition de proposer «un autre projet que je nomme humaniste».