
Le MoDem va écrire cet automne un aggiornamento de son programme pour la France. Chaque militant y participera, mais François Bayrou nous a donné hier quelques axes qui lui paraissent de
fondation.
I - L’alternance doit donner à la France un projet de société fondé sur la solidarité, entre concitoyens et entre générations.
II - Il n’y a pas de solidarité sans liberté. Les citoyens doivent être protégés dans leur liberté individuelle et leurs libertés collectives.
III - Le principe de solidarité suppose que les efforts soient équitablement répartis, demandés à chacun en fonction de ses moyens, notamment par la progressivité de
la fiscalité.
IV - Le principe de solidarité exige de protéger et de restaurer quand il le faut pour le transmettre le patrimoine écologique, terre, eau, atmosphère, climat,
biodiversité.
V - Le principe de solidarité exige de donner la première place dans l’action publique au devoir d’éducation, en moyens et en exigence.
VI - Une société n’est viable que si elle permet authentiquement la mobilité sociale, l’accession aux situations de reconnaissance, d’influence et de responsabilité,
les parcours de réussite, quel que soit le milieu social et culturel d’origine.
VII - Le pouvoir n’est pas une domination, il ne peut pas être un monopole. Les institutions doivent garantir à tous les citoyens une vraie représentation et un
authentique équilibre des pouvoirs. L’impartialité est une impératif catégorique de l’État républicain.
VIII - Il n’y a pas de justice s’il n’y a pas d’indépendance de la justice.
IX - L’économie ne doit pas assurer seulement la production de biens au plus bas coût, elle doit aussi assurer l’équilibre de la société par l’abondance de travail,
et la limitation des disparités de revenus. La protection des citoyens dans leur travail et leur épargne exige la régulation notamment des marchés financiers et de l’univers bancaire.
X - La liberté d’entreprendre et la liberté d’entreprise sont les piliers d’une économie vivante. Les petites entreprises ont droit à une protection
particulière.
XI - L’Europe est un moyen précieux de notre influence dans le monde et du progrès de nos sociétés. L’Europe doit considérer que sa mission est de protéger
l’intégrité des sociétés européennes et de leurs avancées sociales, et pas seulement l’efficacité des marchés.
XII - La France défend un ordre mondial fondé sur l’équilibre de la puissance, l’égale dignité des peuples et leur co-responsabilité dans l’obligation de
développement.
Ces douze thèses ne sont pas exhaustives, mais elles forment un ensemble.