Bayrou appelle les centristes dispersés à une unité retrouvée
Il ne sera pas présent, mais entend bien faire planer son ombre sur le rendez-vous. A la veille des premières universités d'été de l'Alliance centriste, François Bayrou appelle ses amis centristes dispersés à "une unité retrouvée". L'ancien patron de l'ex-UDF dont il a porté les couleurs aux présidentielles de 2002 et 2007, s'exprime dans une tribune à paraître dans Le Figaro de samedi, le jour où se tiendront les premières universités d'été de l'Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES). Cette alliance centriste regroupe le Parti radical, le Nouveau Centre, la Gauche moderne et la Convention démocrate, autour de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin qui furent proches de François Bayrou avant de rejoindre respectivement Jacques Chirac en 2002 et Nicolas Sarkozy en 2007.
Pendant des années, les responsables issus du centre ont pu hésiter et
se diviser sur la ligne à suivre. Certains ont pu penser, et cela a donné lieu à de durs affrontements entre nous, que nos idées seraient mieux défendues par l'organisation de courants internes à
l'un ou l'autre des deux camps. De préférence à droite. Oublions ces débats, ils sont derrière nous : la réalité a tranché", écrit M. Bayrou dans cette tribune. "Regardons seulement les devoirs que nous avons à remplir (...)
l'urgence est que les divisions cèdent la place, sur des bases saines, à une unité retrouvée. Non pas seulement pour 2012 comme on le lit trop souvent, mais aussi pour les temps à venir à partir
de 2012",proclame le patron du MoDem.
Pour le leader centriste, la France ne pourra sortir "de
l'urgence de la crise qui frappe notre pays" qu'avec "une majorité nouvelle, une majorité de courage" qui,
dit-il, "sera forcément une majorité
centrale". "À cette majorité nouvelle, il faut une
clé de voûte. Là est la responsabilité du centre. La vocation historique du centre est de refuser la bipolarisation, ses caricatures et finalement son impuissance. Aujourd'hui où la
bipolarisation va se trouver en échec, la responsabilité décisive d'un centre reconstruit, digne et fort, sera de rendre possible le nouvel équilibre politique du pays", plaide M.
Bayrou.