(1) Produire (1b)
Deuxièmement, changer le climat social dans l’entreprise et dans le pays, parce que la
confiance entre partenaires sociaux est absolument déterminante pour l'évolution de l'entreprise et de l'économie et pour répondre aux défis qui se présentent devant nous.
Troisièmement, créer un climat favorable à l’entreprise, notamment aux PME. Je dirai tout à
l'heure un mot de l'écologie, mais je pense qu'il y a une écologie de l’entreprise, je pense qu'il y a un « biotope » favorable ou défavorable à l'entreprise. Et c'est ce biotope qu'il faut
restaurer : fiscalité, droit du travail -je pense qu'il faudra apporter des changements au droit du travail- organisation des études pour que de plus en plus de jeunes se dirigent vers
l'entreprise au lieu d'être en réticence ou en résistance devant l'entreprise, et même devant la création d'entreprises. Donc créer un climat favorable, un biotope à l’entreprise et à
l'entrepreneur.
Quatrièmement, travailler sur l’image de marque de la France. Chacun d'entre nous nous ne
pouvons qu'être troublés par le fait que, désormais, le principal argument publicitaire des vendeurs de voitures allemandes sur les écrans de la télévision française, c'est la langue allemande !
Ce n'est même plus la défense, l'illustration de la qualité, de la résistance de la voiture. Non, c'est simplement l'usage de la langue allemande pour faire de la publicité, parce que « allemand
» désormais, cela veut dire sérieux, cela veut dire solide. C'est une image de marque ! Et je prétends devant mes amis qu'il n'est pas indifférent à l'image de marque du pays qu'un peuple décide
de réduire sa dette, de rétablir ses équilibres budgétaires. Tout cela, le sérieux dans la gestion, la volonté dans l'organisation politique, cela contribue aussi à ce que les produits de ce pays
soient entourés d'un halo de réputation favorable qui fait qu'ils gagnent des marchés, alors que nous les perdons.
Cinquièmement, transformer le consommateur en acteur de cet enjeu. On a créé des labels
d'agriculture biologique, et c'est très bien. On a créé des labels de commerce équitable, c'est très bien. Pourquoi est-ce que le consommateur n'a pas accès à cette information élémentaire qui
est de savoir si les produits qu'il achète sont ou non des produits fabriqués dans son pays ? Ce n'est aucune atteinte à la concurrence, parce quiconque voudra venir produire en France aura accès
au label, même s'il s'agit d'entreprises étrangères. Ce n'est pas une démolition de l'image de marque des autres. C'est simplement l'information qui change le consommateur en acteur dans cet
enjeu essentiel pour l'avenir de la préférence, qui doit se manifester chez les industriels pour produire en France plutôt que de s'en aller de France. Et ceci est une condition de notre survie
!
Je voudrais vous dire ma certitude que de faire de cet enjeu du biotope favorable à la
production, de faire de cet enjeu la question centrale du pays, des débats, de l’engagement des pouvoirs publics, des familles. Tout cela contribuera puissamment à faire que cette question
pourra, en effet, trouver l'élan nouveau qui est nécessaire pour qu'on la résolve et qu'elle devienne un succès. Produire.