De Bologhine à Colombes
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Alors que le jumelage avec la ville du Portugal Viana do Castelo marque le pas en raison de la crise (démarches entamées en 2008), le Maire de Colombes a signé vendredi 4 octobre dernier avec le maire de Bologhine Naccer Eddine Zaater le jumelage entre les deux villes.
Bologhine - prononcer Bolorine - (ou Saint-Eugène) fait partie des 57 communes du grand Alger (la ville d'Alger fût fondée par le prince amazigh Bologhine Ibn Ziri entre 973-984).
Pourquoi Bologhine ? Parce qu'il y a 9000 ressortissants algérien à Colombes, que des démarches ont été lancées depuis 4 ans avec le Consulat d'Algérie à Nanterre et qu'un habitant colombien a été longtemps maire de cette ville. Peut-être aussi parce que la mère de François Mitterrand serait enterrée dans le cimetière chrétien de Bologhine ?
Une délégation colombienne a déjà visité Bologhine en juillet 2012, alors qu'une délégation de la ville de Bologhine a été à son tour accueillie à Colombes en Juin 2013.
Alors que la charte de jumelage précise que l'échange se fait dans le respect des valeurs universelles de liberté, de démocratie et d'attachement à la personne humaine, à la lecture d'un article paru le 9/9/13 dans le journal algérien El Watan, intitulé "De Bologhine à Colombes", on peut se demander si ces valeurs sont bien respectées à Bologhine :
"Le 4 octobre prochain, une délégation de la mairie colombienne sera conviée à faire une visite à Bologhine. Nos édiles seront sur leur trente-et-un, certes, mais qu’auront-ils à montrer à leurs hôtes lorsque nous savons que la médiathèque du bourg littoral est pratiquement «sous séquestre» depuis plus de dix ans ? Qu’aucun local n’est affecté au mouvement associatif mis sous le boisseau, dont l’association Emeraude ? Que l’ancienne pouponnière est toujours en dormance ? Que les points noirs (dépôt anarchiques d’ordures) se multiplient le long des avenues Abdelkader Ziar et Emir Khaled ? Que le front de mer perd au fil des ans de son lustre ? Que les quelques plages autorisées à la baignade ne sont pas moins repoussantes ? Que les travaux menés sur la voie publique sont viciés ? Que nos officiers de l’état civil refusent de coller à l’ère de la numérisation dans la délivrance des documents ? Que le versant de colline est truffé de favelas ? Hormis la Basilique et son parvis qui surplombent le cimetière chrétien et une partie de la baie d’Alger, notre cheikh el baladia et son équipe devront user de plus d’un tour dans... leur cartable pour rendre intéressantes les différentes haltes de leurs invités colombiens à Bologhine."
Le journaliste semble avoir été impressionné par notre GUP (Gestion urbaine de proximité) !
Voir article page 7 "De Bologhine à Colombes"