3 - Plus de proximité pour vivre mieux
Aujourd’hui, près d’un francilien sur deux dit qu’il veut quitter la Région. Pourquoi ? Un temps de transport insupportable, un logement trop cher et trop petit, une vie de famille inexistante,
un environnement dégradé. L’Île-de-France est aussi constituée en zones segmentées et spécialisées de quartiers d’affaires, d’espaces commerciaux, de dortoirs, et de coupures entre le
rural et l’urbain.
Il faut plus de proximité au sein de véritables bassins de vie à taille humaine. Nous voulons ainsi diminuer la demande de transports de 20 % (durée et distance), en rapprochant domicile et emploi. Avoir la possibilité d’être à moins de 30 minutes à la fois d’un emploi, d’un service, d’un commerce, d’un équipement sportif ou culturel, des espaces naturels au sein d’une centaine de bassins de vie en Ile-de-France, organisés autour des intercommunalités.
L’Île-de-France est la 15ème Région sur 22 en qualité de vie, alors que nous sommes la plus riche. C’est tout simplement inacceptable ! Notre objectif est de revenir en 4 ans dans les 10 premières Régions françaises pour la qualité de vie. Pour cela, il faut des transports à la hauteur de nos attentes et une Région durable. Il faut aussi des institutions plus proches des Franciliens, mieux comprises et bien gérées.
Rapprocher les Franciliens par des transports plus fiables, plus accessibles, plus sûrs, et plus justes
Une moyenne d’une heure et demie de vie quotidienne pour les Franciliens (et près de 3 heures pour les cadres), 180 km de bouchons chaque matin, les transports ne peuvent être l’objet d’un simple affrontement droite-gauche qui paralyse évidemment toute décision. Ainsi, la seule idée du gouvernement pour la Région a été de proposer sans aucune concertation la construction d’une double boucle de métro automatique ruineuse, entre des gares inexistantes, à l’horizon 2030 (projet du Grand Paris).
Nous voulons :
• Des transports collectifs fiables. Assez des « incidents techniques » à répétition : Il faut refaire marcher l’existant ! Nous mettrons en œuvre un plan d’urgence (doublement du budget, soit 50 millions d’euros d’investissement supplémentaires par an) pour remettre à niveau les infrastructures et matériels des transports en commun, moderniser les points du réseau vétustes (rail, signalisation) et parfois dangereux, et ainsi garantir la ponctualité et la régularité du service ;
• Des transports désaturés : Nous généraliserons les rames à double étage et connecterons les grands axes et les gares Saint-Lazare et Montparnasse pour désaturer les lignes de métro et RER A et B… Nous affecterons 70% des investissements à la petite et à la grande couronne (au lieu de 50% aujourd’hui), tandis que 1.000 bus propres supplémentaires seront disponibles sur les lignes de banlieue à banlieue ;
• Des transports collectifs plus accessibles grâce à la circulation continue du métro, tram bus et RER vendredi et samedi soir, un tarif unique le week-end sur toute l’Île-de-France ;
• Des transports plus prévisibles : Nous mettrons en place un système unique d’information des voyageurs sur le trafic (IdF Trafic 24/24), mis à jour en temps réel, intégrant tous les modes de transport collectif, et indiquant les temps d’attente et de parcours ;
• Des transports plus justes en élargissant l’accès à la carte Imagin’R aux jeunes de moins de 26 ans non salariés, en étendant l’utilisation de la Carte Navigo aux TER et dessertes grandes lignes en IdF et aux stationnements relais dans les gares de RER.
• Des transports plus sûrs en renforçant les équipes de la police des transports.
• Des grands axes routiers plus fluides, grâce à des voies supplémentaires en rétrecissant certaines voies existantes et à des contournements des centres d’agglomération.
Construire une Région durable
Copenhague a montré les limites de ce type de grand messe, plus spectaculaire qu’efficace. Faut-il suspendre nos actions à la prochaine conférence ? Non, plus généralement, la Région ne doit pas attendre l’aval des États pour mettre en place une politique forte en matière de préservation de nos territoires et d’accompagnement du changement dans nos modes de vie. Notre objectif est de réduire de 30% nos émissions de CO2 d’ici 2020, sans attendre les décisions internationales. Pour cela, nous conduirons des actions volontaristes ciblées sur tous les éléments du problème :
• Mettre en place un plan Régional de transports propres pour inciter les particuliers et les entreprises à changer leur mode de déplacement (bornes voitures électriques, plateforme de déstockage pour poids lourds aux abords des agglomérations…) ;
• Favoriser les services alternatifs à la voiture particulière (covoiturage, auto-partage, taxis, deux-roues…), les pistes cyclables et l’usage des parcs de stationnement-relais autour des gares y compris avec un Pass Navigo spécial ;
• Réduire l’impact énergétique des bâtiments en créant un Fonds Régional d’Efficacité Énergétique qui se refinancera grâce aux économies d’énergie réalisées et favoriser les éco-quartiers ;
• Aider les ménages les plus modestes à faire des économies d’énergie grâce au Fonds Régional d’Efficacité Energétique et une prime à la casse pour les vieilles chaudières ;
• Mettre en place un plan de développement des capacités énergétiques renouvelables de l’Île-de-France (géothermie, filière bois, photovoltaïque) afin de diminuer le taux de dépendance énergétique de notre Région. Notre objectif doit être d’atteindre un taux d’énergie produite en Île-de- France (par rapport à la consommation totale d’énergie) de 20% en 2020, contre 11% aujourd’hui ;
• Maintenir une agriculture de proximité, incluant une part importante de biologique, avec un label régional mis au point avec les distributeurs pour mettre en avant notre agriculture locale et favoriser les circuits courts de distribution et de consommation ;
• Faire respirer la ville en renforçant les espaces boisés dans notre environnement urbain et en créant une coulée bleue francilienne : les berges de la Seine et de la Marne seront aménagées en promenade et réserve naturelle ;
• Miser sur l’homme et sa formation : de nouvelles filières permettront aux jeunes – notamment par l’apprentissage - et aux artisans de se former aux éco-technologies.
Gouverner dans un cadre plus proche, mieux compris et plus transparent
A peine 1 Francilien sur 3 connaît le nom du président du Conseil Régional, et la plupart ne connaissent aucun des conseillers Régionaux de leur département. L’institution Régionale souffre donc d’un énorme déficit de proximité et de transparence. En outre, conséquence d’un conflit stérile entre la gauche et la droite, les ressources de la Région, particulièrement en Île-de-France, sont sans cesse remises en question, alors même que l’État lui transfère toujours plus de compétences.
Nous voulons rapprocher la Région de ses habitants. Il faut plus d’indépendance et de transparence dans les actions et dans les choix budgétaires du Conseil
Régional et bâtir une situation financière saine. Nous ne tranposerons pas la faillite financière du gouvernement dans notre Région ! Nous voulons aussi aussi une coordination renforcée
avec les autres collectivités territoriales, notamment via les intercommunalités.
Pour cela, nous voulons :
• Créer une antenne locale de la Région par département ;
• Déplacer le siège du Conseil régional en petite couronne dans une zone urbaine sensible ;
• Maîtriser le budget de la Région : pas d’accroissement des impôts, limitation des dépenses de fonctionnement au profit de l’investissement ;
• Arrêter le saupoudrage et mettre l’argent là où il va produire de la qualité de vie ;
• Instituer un indice de la qualité de vie en Île-de-France (indice Qualivie), réalisé par un organisme indépendant, afin de rendre compte régulièrement des résultats effectifs des politiques conduites par le Conseil Régional ;
• Gérer directement les fonds européens, actuellement mal gérés par l’État et sous-utilisés alors qu’ils sont destinés aux zones défavorisées qui en ont le plus grand besoin ;
• Simplifier les institutions locales, en renforçant notamment les intercommunalités de taille raisonnable qui seront les moteurs à la création des bassins de vie.
Rapprocher les Franciliens d’un monde en transition Nous voulons être plus proches et plus solidaires des autres dans un monde en pleine évolution, faisant face
à des défis économiques et environnementaux sans précédent. Nous renforcerons ainsi notre action en faveur du rayonnement international, pour développer nos collaborations économiques,
scientifiques ou touristiques, mais aussi pour soutenir des actions en faveur du développement dans les pays d’origine de nombreux franciliens.
12 engagements pour mieux vivre en Ile-de-France
alaindolium.fr