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Le Blog du MoDem de Colombes

Le MoDem divisé sur une participation à la majorité

8 Août 2012, 23:00pm

Publié par MoDem-Colombes

L'un des vice-présidents du parti assure qu'il pourrait travailler avec Hollande. D'autres responsables se récrient.

 

Une participation du MoDem à l'action du gouvernement Ayrault "n'est pas la ligne du parti" de François Bayrou, assurent ses responsables, contredisant l'un de ses vice-présidents, Robert Rochefort, qui affirme qu'il pourrait travailler avec François Hollande.

Robert Rochefort a déclaré lundi dans un entretien à La Croix qu'il était "possible de faire un bout de chemin avec l'équipe de François Hollande". "C'est dans l'intérêt de la France que François Hollande élargisse son équipe. Nous sommes la première pièce politique disponible pour son élargissement", a-t-il ajouté, précisant toutefois : "À condition (...) que certaines de nos propositions soient reprises", comme cela a été le cas, par exemple, lorsque le président a lancé une commission sur la déontologie de la vie publique.

 

Interrogé mardi, le député européen explique : "travailler au gouvernement" ou "l'accompagner" ne signifie pas "qu'on a sa carte au PS et qu'on ait intégré complètement la majorité présidentielle", dit-il, plaidant pour l'invention de "nouvelles formes" de collaboration. "Le MoDem n'est pas du tout sur la ligne d'un ralliement", a cependant assuré Marielle de Sarnez, autre vice-présidente, selon laquelle la question d'un "ralliement" n'est "pas le sujet". "Le MoDem est déterminé à occuper pleinement l'espace du centre pour porter une vision originale et pour oeuvrer à ce que les bons choix politiques soient faits en France", a-t-elle dit. "Pour le moment, la gauche n'est pas au rendez-vous." "Ce n'est pas du tout notre ligne", a renchéri un proche de François Bayrou. "L'idée selon laquelle nous nous rallierions est éloignée de ce que pense la majorité de notre mouvement.

 

" Ballon d'essai ?

 

Robert Rochefort fait-il cavalier seul, comme le suggère mardi Bruno Le Roux, président du groupe des députés PS ? Ou est-ce un ballon d'essai ? "Que ma vision ne soit pas partagée par tous les camarades, ce n'est pas nouveau", reconnaît Robert Rochefort. "C'est un peu normal que dans une phase de reconstruction" post-électorale "tout le monde ne soit pas sur la même position". Mais "je vois mal comment ça ne serait pas un sujet de débats lors de la prochaine université d'été en septembre et de toute façon dans les mois qui viennent", prévient-il.

 

Le socialiste Bruno Le Roux a affirmé, mardi sur RTL, que la clef de tout éventuel élargissement de la majorité résidait dans un soutien à la politique et à l'action de François Hollande. "Tous ceux qui ont l'envie de soutenir l'action du président (...) doivent pleinement assumer la solidarité avec les décisions prises, le chemin tracé par le président", selon lui. C'est une façon "archaïque de faire de la politique", a répondu Robert Rochefort, qui demande un "effort pour poser le problème autrement". Et de citer François Mitterrand et Michel Rocard qui "avaient mis en place une tentative d'ouverture".

 

En 1988, les centristes, qui jusqu'ici évoluaient entre autonomie et rattachement à des formations de droite, ont fait mouvement vers la gauche, après avoir soutenu, au premier tour, Raymond Barre. Entre les deux tours, l'ancien ministre Michel Durafour, l'un de ces soutiens, avait lancé une Association des démocrates réunissant des non-socialistes se déclarant en faveur de François Mitterrand. Après la réélection de ce dernier, certains centristes étaient entrés au gouvernement Rocard à titre individuel, tels Bruno Durieux ou Jean-Marie Rausch.

 

(c) AFP

 

 

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B
<br /> Une question qui me vient à l'esprit: Combien reste t'il de militants adhérents au Modem. Car parler des dirigeants c'est bien mais ou en est la base?<br />
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