Suzanne Mertzisen-Boitte
Au cours de la traditionnelle commémoration de la Libération dimanche 26 août à Colombes une plaque sera dévoilée à 10h30 en hommage à la résistante Suzanne MERTZISEN-BOITTE, à l’angle des rues Saint-Denis et de l’Orme -Salon de coiffure Sergio Bossi)
Suzanne, Camille, Raymonde, Marguerite Boitte est née le 15 mai 1919 à Colombes, de Edmond, Alphonse Boitte et de Louise, Amélie Lemesle.
Elle réside à Colombes jusqu’à son mariage le 12 Novembre 1938, avec le sergent Gabriel Mertzisen (né le 28 mai 1914 à Alger, mais d'origine alsacienne)
Elle rejoint la famille de son époux à Alger et une petite fille, Danielle, est née en 1940. A Alger, ils ont habité après l’armistice au numéro 20 de la rue de Constantine, mais la guerre a séparé le couple dont le divorce sera finalement prononcé le 24 avril 1944.
Le 18 janvier 1943, Suzanne Mertzisen s'engage pour la durée de la guerre et entre dans le Corps Féminin des Transmissions d'Afrique du Nord. Elle fait partie de celles qu'on surnomme les Merlinettes (du nom du chef des Transmissions, le colonel Merlin - avec Marie-Louise Cloarec, Eugénie Djendi et Pierrette Louin). Un centre d'entraînement a été installé à Staouëli près d'Alger. Elle se porte volontaire pour rejoindre le 2ème Bureau d'Alger, commandé par Paul Paillole, qui a besoin alors de spécialistes radio.
En janvier 1944, elle est dirigée avec d’autres camarades vers le Bureau Central de Renseignement et d'Action d'Alger (B.C.R.A.A.) puis de Londres (B.C.R.A.L.). En Angleterre, elles suivent deux stages de formation opérationnelle, à Saint Albans et à Ringway, près de Manchester. Le programme est très complet : renseignement, topographie, identification des effectifs et matériels ennemis, repérage des objectifs à bombarder, sport de combat, tir, maniement des explosifs, conduite et mécanique auto et moto, parachutisme, transmissions...
Suzanne Mertzisen est parachutée dans la nuit du 5 au 6 avril 1944 avec plusieurs de ses camarades dans la région de Limoges d’où elles regagnent Paris. On la connaît alors sous différents pseudonymes : Suzy, Leroy ou Lemesle. Le jeudi 27 avril 1944, elle est arrêtée avec ses compagnons suite à une délation. La Gestapo a trouvé dans leurs chambres deux postes émetteurs et quatre revolvers.
Les membres de ce groupe sont internés à Fresnes avant d'être déportés à Ravensbrück, probablement dans le convoi parti de Compiègne le 8 août 1944. Après avoir demandé plusieurs fois au commandant du camp leur transfert dans un camp de prisonniers de guerre, les jeunes femmes sont convoquées le 18 janvier 1945 vers 16h au bureau du camp. A partir de là, les témoignages laissent place à des suppositions...
Elles pourraient avoir été fusillées ou pendues sur un gibet qui avait été construit dans le courant de l'année 1944, à côté du crématorium...
Suzanne Mertzisen sera déclarée "Morte pour la France".
Sa fille, ses petits-enfants, ses anciennes camarades de résistance, des officiers représentant le corps des Transmissions, seront présents au dévoilement de la plaque commémorative. La médaille de chevalier de la Légion d’Honneur sera remise à titre posthume à sa fille dans les salons de l’Hôtel-de-Ville.
8h30 Fleurissement des stèles, des plaques et carrés militaires
9h45 Rassemblement à la Maison du Combattant (7, rue du Maréchal Joffre)
10h00 Départ du Cortège
10h30 Dévoilement de la plaque commémorative
11h00 Allocutions et Dépôt de Gerbes Place du Souvenir (Monument de la Résistance et de la Déportation)
11h45 Pot à la Mairie