Le candidat centriste François Bayrou a répondu mercredi aux «appels du pied» de Nicolas Sarkozy, qui a cité son nom et repris des propositions chères aux centristes mardi soir sur France2,
en assurant qu'il ne dévierait pas «d'un millimètre de la ligne qu'il s'est fixée».
Invité de l'émission «des paroles et des actes», Nicolas Sarkozy s'est montré aimable vis-à-vis de François Bayrou qui, a-t-il notamment dit, «a eu la meilleure réaction» à la proposition de
taxe à 75% de François Hollande.
Le président candidat, qui s'est dit «bien installé au centre», a également estimé que «le débat n'est plus droite-gauche» et il a proposé une réduction du nombre des députés et 10 à 15% de
proportionnelle pour les législatives, autant d'expressions et de propositions du candidat centriste.
Il veut imposer «une nouvelle ligne»
Interrogé mercredi par la presse sur ces amabilités commentées sur Internet, François Bayrou a répondu que «ces appels du pieds» existaient également du côté socialiste.
«Mais, il ne m'échappe pas que ce n'est pas uniquement par affection et admiration que ces appels se multiplient», a-t-il dit. «Je vois bien qu'il y a dans certains esprits l'idée que je
pourrai dévier de ma ligne pour aller dans un sens ou dans l'autre. Mais je vous le dis. Je ne dévierai pas d'un millimètre de la ligne que je me suis fixé», a assuré le leader centriste.
«Ce dont la France a besoin, ce n'est pas que nous nous retrouvions d'un côté ou de l'autre, c'est que nous imposions une ligne nouvelle, que les Français trouvent en nous la seule réponse,
la seule alternative possible face à la guerre des deux camps dans laquelle le pays est engagé et dont il souffre tant», a-t-il ajouté.