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Le blog d'actualités du MoDem, de Colombes et du MoDem à Colombes ! Michel Môme et Christian Don, conseillers municipaux d'opposition.
le projet de francois bayrou
Le président du MoDem François Bayrou a dit hier constater des
«signes de grandes incohérences» et des «messages contradictoires» de la part du gouvernement et a estimé nécessaire «une remise en ordre et une clarification».
MoDem contre la Tour Triangle
Il y aurait près de 15000 tours de plus de 100 m dans le monde.
Alors que
s'ouvrait le salon Nautique, plus de 200 manifestants se sont réunis le 8 décembre 2012 dernier devant le parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Ils s'opposent à la destruction
du hall 1 et à la construction de la Tour Triangle prévue en 2017 (180 m). Un projet architectural porté par la Mairie de Paris.
Pour les opposants
les arguments sont nombreux:
Les grands salons comme l'automobile seront-ils déplacés à Villepinte?
Pas d'intérêt général
Des bureaux mais pas de logement
Saturation des transports en commun
Ombre de la tour
Pas de référendum
Respect du plan climat
Esthétisme architectural.
Des représentants des partis politiques étaient également présents: Jean-François Martins,(MoDem), les jeunes démocrates, Debout la République, Danielle Simmonet (Parti de Gauche), Yves Cantassot (EELV) et Jacques Boutault, maire du 2 arr. (EELV).
Il y a le feu à la maison
Le président du MoDem François Bayrou a appelé dimanche à "une mobilisation nationale" pour sortir le pays de la crise alors que "l'ensemble des secteurs productifs du pays, à quelques exceptions près, s'écroule" et qu'il y a le "feu à la maison".
"Il y a le feu à la maison. L'ensemble des secteurs productifs du pays, à quelques exceptions près, s'effondre, s'écroule et c'est pourquoi vous avez le chômage, la pauvreté. Le pays n'arrive plus à créer les richesses nécessaires pour son bien-être social", a constaté le leader centriste au 12/13 de France 3.
Pour François Bayrou, "le pessimisme actuel des Français peut aller jusqu'à un accident politique qui est écrit dans les faits parce que ce système ne tiendra pas avec cette désaffection. Cela ira de mal en pis jusqu'au moment où des gouvernants courageux décideront de prendre les problèmes en face", a-t-il déclaré.
"On ne s'en tirera pas si on ne sonne pas la mobilisation générale", a-t-il résumé.
"Il s'agit de mettre en place toutes les conditions pour de nouveau produire, créer des emplois et des richesses et ne pas hésiter à affronter les problèmes les plus rudes", a-t-il fait valoir.
"Or, aujourd'hui le projet politique nécessaire au pays n'a pas la majorité politique qu'il mérite", a-t-il estimé.
"La majorité actuelle a pensé qu'il suffisait que les différents courants de la gauche restent ensemble pour qu'on s'en tire. C'est impossible", a-t-il lancé.
Mais, pour François Bayrou, la question du projet vient avant celle de la majorité.
"Si on a en France la mobilisation générale que j'appelle de mes voeux, alors, il faut prendre les décisions qui s'imposent. Donc il y aura un projet et donc, il faudra affronter les questions essentielles du droit du travail et des horaires de travail et ce jour-là, il faudra en effet bâtir une autre majorité", a-t-il résumé.
Interrogé sur sa participation personnelle à cette nouvelle majorité, François Bayrou a rappelé avoir toujours plaidé "depuis dix ans pour une majorité d'unité nationale autour d'un projet courageux pour le pays".
"Je suis prêt à aider, à appuyer et à servir tout ce qui ira dans la bonne direction mais je n'accepte pas les ambiguïtés", a-t-il ajouté.
Je ferai tout pour qu'émerge la nécessaire majorité de courage et de bon sens
Dans les colonnes de l'hebdomadaire Réforme, François Bayrou a revendiqué cette semaine sa "liberté de non-aligné". "La nécessité des temps, c'est qu'au lieu de complaire dans l'affrontement perpétuel, on sache coopérer pour sauver le pays", a-t-il détaillé.
La crise de l’UMP vous concerne-t-elle ? Et en quoi ?
Je ne suis pas membre de l’UMP, vous le savez bien, et j’ai depuis le premier jour critiqué la formation de ce qui se voulait un « parti unique ». Mais comme citoyen et comme
responsable politique, je mesure les dégâts sur l’image de la démocratie. Et les dégâts aussi sur la capacité des grands courants du pays à travailler ensemble pour sortir notre pays de la crise
où il s’enfonce. Je suis persuadé que le jour viendra où toutes les sensibilités réformistes, la gauche social-démocrate, le centre, une partie de la droite républicaine devront s’accorder sur
des réformes nécessaires. Cela exige que l’on fasse passer l’intérêt général du pays avant les intérêts personnels ou partisans. On en est loin ! Cette crise est un symptôme de plus d’un
processus de décomposition qui touche aussi bien la majorité, qui se divise sur des sujets cruciaux entre les plus à gauche ou les écologistes qui sont entrés pratiquement en dissidence, que
l’opposition qui explose en public. Et les citoyens ne retiennent que ce climat d’incohérence, de rivalités personnelles, d’intérêts particuliers, d’excès en tout genre.
Le conflit qui oppose Jean-François Copé à François Fillon marque un clivage stratégique. Vous reconnaissez-vous dans la démarche de l’un ou l’autre ?
Au-delà des affrontements de personnes, il y a eu en effet deux lignes politiques. D’un côté, avec Jean-François Copé, le choix de l’affrontement, du clivage, de l’excitation des passions. De
l’autre, avec François Fillon, l’affirmation que le rassemblement du pays est la voie à suivre, qui correspond à une vision plus gaulliste de l’avenir national. Évidemment, je suis plus proche de
cette ligne de rassemblement. Pas par esprit évangélique qui voudrait que tout le monde s’aime, mais parce que nous traversons la crise la plus profonde de notre histoire récente et que nous ne
pourrons pas trouver de réponse si nous en restons au jeu de rôle qui veut que l’opposition critique et combat tout ce que propose le pouvoir, et réciproquement.
On a l’impression que le monde des décideurs politiques ne prend pas la dimension de la gravité et de l’urgence de la situation de notre pays. Certes François Hollande, lors de sa récente
conférence de presse, a tracé des perspectives que j’ai approuvées. Faire d’importantes économies, soutenir les entreprises, favoriser la productivité, la créativité, une politique de l’offre
plutôt que la distribution d’argent public, ces grands choix sont justes et doivent être soutenus. Mais où sont aujourd’hui les décisions correspondantes ? Vingt milliards d’économies ont été
annoncés. Mais dans quels secteurs ? On ne peut pas attendre pour le savoir !
Les déclarations d’Arnaud Montebourg sont contre-productives. Dire « nous ne voulons plus de Mittal en France », parlant d’un groupe qui représente 20 000 emplois sur notre sol, c’est
menacer à terme ces emplois. Ce que nous devrions chercher, ce n’est pas que Mittal et consorts partent, mais qu’ils créent plus d’emplois ! Et l’image que cela donne aux investisseurs,
français, européens ou extra-européens, ne peut qu’en être dégradée, gravement. Cette méthode d’invectives me paraît profondément décalée et dangereuse par rapport aux exigences de la crise
française !
Et la manière dont est « gérée » l’affaire de Notre-Dame des Landes est elle aussi symptomatique des ambiguïtés sur lesquelles s’est construite la majorité et des tensions qui la
menacent.
Etes-vous prêt à vous impliquer dans le champ de l’opposition? Et à quelles conditions ?
Je revendique la liberté des non-alignés. La nécessité des temps, c’est qu’au lieu de complaire dans l’affrontement perpétuel, on sache coopérer pour sauver le pays. Je suis le
représentant d’une sensibilité qui a laissé derrière elle tout caractère systématique d’opposition ou d’approbation automatiques. Je revendique ma liberté de parole, quand j’approuve, je le dis
clairement et quand je suis en désaccord je l’affirme de la même manière. Je ne laisse rien ignorer de ce que je soutiens, ou de ce que je combats. Et je suis convaincu qu’il existe dans notre
pays une majorité de citoyens pour soutenir une politique réformiste : un plan d’économies plutôt que des impôts, une construction européenne sérieuse dans laquelle les citoyens français
puissent se reconnaître, des institutions qui permettent à tous les grands courants du pays de s’exprimer, le soutien acharné à la capacité de produire des richesses et des emplois, l’impératif
de résultats dans l’éducation nationale. Vous voyez bien que je décris là une politique qui n’est pas celle d’un camp contre l’autre. Je ferai tout pour qu’émerge cette majorité de courage et de
bon sens. Elle existe mais elle ne s’exprime pas publiquement. Dans les conversations privées, nombre de responsables politiques admettent qu’ils partagent le même avis, simplement, quand
il y a un micro, chacun reprend le chemin de la confrontation. La crise de l’UMP peut favoriser la recomposition parce qu’en dépit des oppositions parfois féroces que j’ai pu connaître et dont
j’ai payé le prix, j’ai des relations suivies et confiantes avec des hommes comme Alain Juppé ou François Fillon. Il faut faire triompher l’estime réciproque et la vision commune autour des axes
que la France doit suivre - ce qui exclut la stigmatisation, la violence dont une partie de la droite veut faire son miel.
Vous avez parlé d’impératifs. Mais sur quelles valeurs pensez-vous qu’il puisse y avoir rassemblement ?
J’en identifie trois : la vérité dans le discours politique, une certaine abnégation personnelle des responsables, qui acceptent de prendre les décisions nécessaires même quand, électoralement,
elles comportent le risque de la défaite, enfin l’unité du pays. On peut ajouter autant de justice et de générosité que possible, le système social et de service public n’ayant pas été réformé
comme il devait l’être. Je suis persuadé que l’on peut rendre plus de services avec moins de moyens. Dernier élément, européen de conviction, de passion, je constate le divorce entre les
institutions communautaires et les citoyens - qui n’y comprennent plus rien, qui ne sont informés de rien. C’est un crève cœur et il faudra sur le sujet européen aussi qu’il y ait reconstruction
et réconciliation.
Comment répondre à la dérive populiste?
Les extrêmes, je les combats, mais je n’accepte pas, lorsqu’ils représentent des courants importants, qu’ils soient exclus du parlement. Je pense qu’il faut ne leur faire aucune concession sur le
fond, mais il faut leur donner la représentation à laquelle ils ont droit. C’est toute la question de la loi électorale et de la part de proportionnelle nécessaire. Je ne regarde pas ceux qui
votent pour les partis extrémistes - à droite comme à gauche - comme des étrangers, mais, au sein de la société française, comme le symptôme de nos difficultés et de nos échecs. Mais il ne faut
pas se tromper : en face de ces excès, ce qui est équilibre, volonté, courage et raison n’est pas défendu comme il devrait l’être.
A droite, une nouvelle force est née. Qu’est ce qui vous distingue de l’UDI ?
Le désaccord que j’ai avec les responsables de l’UDI est bien connu. J’étais en désaccord lorsqu’ils ont créé l’UMP il y a dix ans et s’y sont inscrits pendant une décennie. Pour moi, aujourd’hui
comme hier, le centre, c’est la volonté de dépasser la guerre de la droite contre la gauche et de voir les grandes sensibilités du pays s’accorder sur les réformes indispensables à la survie du
pays.
Quelles sont vos positions sur le mariage pour tous, la bioéthique et la fin de vie ?
J’ai proposé une démarche originale de reconnaissance des couples homosexuels. La création d’un statut qui reconnaisse la pérennité de ces couples, y compris devant l’état-civil et les droits qui
y sont attachés. Et j’ai suggéré que ce statut porte le nom d’union, pas le nom de mariage. Ainsi on tient compte de la demande de droits des homosexuels et en même temps de la sensibilité de
ceux qui, aussi dignes que les autres, juifs, musulmans, chrétiens, ou simplement traditionnels ne veulent pas couper le lien avec notre héritage, avec notre histoire collective, ceux qui
affirment que le mariage est l’alliance d’un homme et d’une femme. Ce statut d’union, c’est un chemin de réconciliation, et pas l’affrontement exaspéré qui est en train de s’imposer.
Quant au statut de l’embryon, j’ai été très heureux que l’on attribue le prix Nobel à deux chercheurs, Gurdon et Yamanaka, qui viennent de produire des cellules souches totipotentes à partir de
cellules adultes de peau humaine. Cela permet de ne pas traiter l’embryon comme simplement de la matière, et de respecter en lui quelque chose d’unique et de précieux, relié d’une certaine
manière à notre humanité. Et cela permet en même temps de penser à l’avenir à guérir des maladies génétiques pour l’instant sans solution. En même temps, j’ai été impressionné d’apprendre que
Yamanaka demandait qu’on réfléchisse à ce que signifierait la production par ce moyen de cellules de reproduction masculines et féminines. Il se comporte à la fois comme un grand savant et un
homme d’éthique et c’est ainsi qu’il me semble juste d’aborder ces questions.
Pour la fin de vie, nous disposons depuis plusieurs années d’une loi remarquable, la loi Léonetti, qui a été votée à l’unanimité de l’Assemblée Nationale - un tour de force qui révèle un travail
de réflexion très profond. Cette loi apporte les réponses dont nous avons besoin. Je voudrais juste qu‘on l’applique et qu’on en informe davantage le personnel soignant.
"Je ferai tout pour qu'émerge la nécessaire majorité de courage et de bon sens"
Le climat politique est absurde
Le président du Mouvement démocrate (MoDem) François Bayrou a estimé aujourd'hui que François Hollande, en tant que président de la République, avait la responsabilité de "changer le climat
politique en France" devenu aujourd'hui "dérisoire, absurde". "Je pense que la responsabilité de François Hollande est très importante. Il a, un, à conduire la mobilisation générale des Français
pour que la France redevienne un pays où l'on produit" car "si l'on produit il y aura des richesses et il y aura des emplois", a affirmé François Bayrou interrogé par la presse à l'issue d'un
entretien avec le chef de l'Etat dans le cadre des consultations sur le rapport de la commission Jospin.
"Deuxièmement, il a à changer le climat politique en France" devenu "dérisoire, absurde", a-t-il ajouté, déplorant "l'affrontement perpétuel entre la droite et la gauche" et l'état "pitoyable" de
l'UMP. Le président de la République doit "faire naître un nouveau climat politique dans lequel les Français (...) et les grands courants du pays pourraient se réunir pour soutenir les
réformes nécessaires", a-t-il insisté. Lors de sa conférence de presse de la mi-novembre, François Hollande a "donné des orientations que je trouve justes, maintenant la question c'est les
décisions, et pour l'instant elles ne sont pas définies, on ne les voit pas clairement et il y a de ce point de vue-là une exigence, presque une urgence", a également estimé l'ex-candidat à la
présidentielle.
François Bayrou a par ailleurs jugé insuffisante la proposition de la commission Jospin sur la rénovation de la vie publique, d'introduire 10% de proportionnelle aux législatives. Il a
préconisé, pour sa part que ce mode de scrutin concerne "un volant de sièges de l'ordre de 25%". "Il est anormal que des courants d'opinion qui, ensemble, ont fait plus de 40% des voix, aient
moins de 1% des sièges à l'Assemblée nationale. C'est honteux", s'est insurgé François Bayrou, qui a lui-même perdu son mandat de député des Pyrénées-Atlantiques aux dernières
législatives.
Le président du MoDem est par ailleurs pour "une interdiction drastique" du cumul des mandats et "une simplification du millefeuille des collectivités locales".
LeFigaro.fr
Les foucades de Montebourg
Le président du MoDem a estimé que la nationalisation temporaire du site ArcelorMittal de Florange proposée par le ministre du Redressement productif pouvait «être envisagée», tout en désapprouvant sa façon de procéder par «invectives».
"Le gouvernement doit être rééquilibré: ses décisions ne sont pas à la hauteur des orientations!"
Les Rendez-vous de la Démocratie
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Au cœur de l'identité du Mouvement Démocrate, il y a le débat d'idées.
Débattre, réfléchir ensemble, c'est accepter les différences d'approches, confronter les analyses, et, au bout du compte, voir l'essentiel qui rassemble.
Ce débat d'idées sera particulièrement important dans les mois qui viennent, alors que la situation de la France et celle de l'Europe sont une préoccupation de plus en plus vive pour tous les
citoyens.
Nous avons donc décidé de reprendre les conférences débats de notre mouvement. Notre ambition est de les organiser une fois par mois, au 133bis rue de l'Université, et de les diffuser en différé
sur internet.
Ce seront les Rendez-vous de la Démocratie, de 19 h. précises à 20 h. précises. Trente minutes d'exposé de notre invité(e), suivi de vingt-cinq minutes de questions et de
débats, et d'une conclusion de cinq minutes.
Le premier de nos invités pour ces rencontres en 2012 sera :
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Cette rencontre est ouverte. Elle accueille bien entendu nos adhérents et sympathisants, mais aussi toute personne de votre entourage qui serait intéressée.
Vers une reconnaissance du vote blanc
Moyen pour l'électeur de participer à un vote pour dire que l'offre politique ne lui convient pas, le vote blanc n'est actuellement pas reconnu en tant que tel en France, à la différence d'autres pays européens. Les bulletins blancs sont assimilés à des bulletins nuls et ne sont pas pris en compte dans le résultat du dépouillement.
À la faveur d’une “niche parlementaire” réservée au groupe centriste UDI, l’Assemblée nationale vient d’adopter, ce 22 novembre 2012, une proposition de loi centriste prévoyant un timide début de reconnaissance du vote blanc aux élections.
Chose rare, cette mesure a été approuvée à l’unanimité des députés présents (90 voix pour, 0 contre et… 487 députés absents !).
Ce texte doit entraîner une modification du Code électoral, qui précisera désormais que « les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal ». Un autre amendement stipulant qu’une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc a lui aussi obtenu l’aval de la représentation nationale.
En fait, cette innovation est à peu près sans conséquences. Car, faute de consensus des députés sur la question, la prise en compte du vote blanc pour la détermination des suffrages exprimés n’a pas été retenue. Or c’est bien là toute la question que pose la reconnaissance du vote blanc, qui est une nouvelle fois éludée.
Selon le texte voté, qui doit maintenant être débattu au Sénat, les bulletins blancs seront décomptés séparément des nuls lors du dépouillement des scrutins et la présentation des résultats électoraux fera expressément mention de leur nombre. Le vote blanc pourra prendre la forme d'une enveloppe contenant un papier blanc, comme actuellement, mais aussi d'une enveloppe vide glissée dans l'urne.
Le gouvernement avait donné un avis favorable à cette proposition mais à condition que les votes blancs ne soient pas pris en compte dans les suffrages exprimés, ce qui aurait entraîné des problèmes "politiques" et "juridiques" en conduisant notamment à modifier les règles de calcul de la majorité absolue. Cela aurait, entre autres, "conduit Jacques Chirac en 1995 et François Hollande cette année à accéder au pouvoir suprême sans majorité absolue". Et cela aurait compliqué les référendums en obligeant à ce que les bulletins "oui" soient plus nombreux que les votes blancs et les "non" réunis.
La décomposition de la vie politique
François Bayrou ne veut pas se focaliser sur les turpitudes de l'élection pour la présidence de l'UMP. Invité de France 2 ce 22 novembre, le président du MoDem préfère élargir le champ et parler d'une "explosion qui touche les deux bords de la politique française". Il insiste ainsi sur les dissensions qui existent aussi au sein de la majorité de gauche.
Alors que le journaliste l'interroge sur sa vision de la situation à l'UMP, François Bayrou répond :
Ce qui est frappant pour tous les Français qui regardent c’est l’immense explosion qui touche les deux bords de la politique française.
Hier soir c’était l’UMP. Mais si ça ne s'était pas produit hier soir, vous n’auriez parlé que des affrontements à gauche autour du mariage homosexuel.
La veille, François Hollande a effectivement créé la polémique en évoquant une "liberté de conscience » pour les maires qui ne souhaiteront pas marier des couples homosexuels. Il a ensuite rassuré les associations pro-mariage en précisant qu'il n'y aurait pas de clause spécifique dans la loi.
François Bayrou estime que ce revirement présidentiel aurait fait la une des médias en d'autres circonstances. Et que la gauche est en tout aussi mauvais état que la droite :
A gauche, il y a un désaccord profond sur la ligne politique entre ceux qui voudraient que la France ouvre une voie nouvelle vers de nouveau la production, de nouveau le soutien à l’entreprise ... et ceux qui sont sur la sensibilité plus traditionnelle de la dépense publique. Ils s’affrontent aussi bien sur les sujets de société, que sur les problèmes écologiques …
Comme il a l'habitude de le répéter, François Bayrou estime que c'est l'organisation de l'échiquier politique qui est obsolète. Et se réfère même à la fin de la IVe République :
C’est une explosion en cours qui est très inquiétante et qui rappelle pour moi ce qui s’est passé à la fin de la IVe République, juste avant 1958, parce que la vie politique ne correspondait plus aux sensibilités du pays.
Le président du Modem estime donc qu'"au-delà de l'UMP, on assiste à une décompostion de la vie politique en France car tout le monde est pris dans un tourbillon de mésentente".
Sa solution ? Permettre une meilleure représentation "de courants principaux du pays qui sont absents à l'Assemblée nationale" - sous-entendu du MoDeM - pour que le débat politique "ait toute sa valeur".
La double fracture
Le président du MoDem François Bayrou a constaté mardi l'existence d'une "double fracture", à droite avec la crise à l'UMP, mais aussi à gauche, avec "le virage pris par le président Hollande", appelant les politiques "responsables" à travailler ensemble au redressement du pays. L'ex-candidat à la présidentielle a expliqué sur BFMTV qu'il y avait plusieurs niveaux de lecture de la crise traversée par l'UMP.
Derrière "l'apparence: un spectacle, avec tous ses côtés navrants, petits, souvent moches pour tous les gens qui aiment l'engagement politique", il a évoqué "un deuxième niveau, car ce n'est pas une affaire de personnes mais de ligne politique, avec ceux qui disent que le rôle de l'opposition c'est l'affrontement et ceux qui pensent qu'il n'y aura que dans le rassemblement que nous pourrons nous en sortir".
François Bayrou s'est déclaré étonné du temps pris par les instances de l'UMP pour compter les résultats du scrutin, n'arrivant "pas à comprendre comment dans un grand parti politique avec des élus à toutes les portes et à toutes les fenêtres, ce genre de dérive ou d'incertitude est possible". "Il y a plus de 600 bureaux de vote pour à peine 170.000 personnes qui ont voté, soit en moyenne 300 personnes par bureau de vote, l'équivalent d'un petit village des Pyrénées où on a les résultats des municipales au bout d'une heure avec un PV établi", a ironisé ce Béarnais. "En quelques demi-heures cela aurait dû être réglé", a-t-il lancé.