Elle repose sur quelques certitudes. L'enseignement valide, c'est celui qui unit l'acquisition de connaissances
solides à l'épanouissement personnel. L'un est l'appui de l'autre. C'est dans l'expérience, le savoir-faire, l'humanité des maîtres que se situe, dans le premier et le second degré, le
gisement de progrès de l'éducation. La clé de l'égalité des chances, à l'école comme dans la vie, c'est la langue : elle est la priorité car elle donne accès, en même temps, à l'univers des
connaissances, des sentiments et de la création. Enfin, la valorisation méthodique des aptitudes est la condition de la mise en confiance, de l'estime de soi des élèves.
Ecrire un Contrat de progrès entre l'école et la nation qui garantira le maintien des moyens et précisera les objectifs
que la nation assigne à son école.
Exclure la violence de l’école
et refaire du respect la règle entre élèves et enseignants, dans la classe comme dans la cour de l’école.
Définir les méthodes
pédagogiques par l’évaluation des résultats : ce n'est ni au gouvernement ni au président de la République de trancher des méthodes d'apprentissage, c'est à la classe, au résultat effectif, à
condition qu'aucune méthode ne se voie exclue pour raison idéologique.
Fixer comme objectif la maîtrise
de la lecture et de l’écriture à l’entrée au collège. Si l’élève est en défaut, une pédagogie adaptée doit lui permettre de reconstruire son rapport à l'écrit.
Faire débattre le Parlement du
principe des programmes et de leur lisibilité.
Maintenir le nombre d’enseignants, ainsi que le décret qui définit leur statut.
Défendre les concours de
recrutement nationaux qui sont la voie la plus républicaine et la plus légitime pour sélectionner les enseignants du second degré.
Reconstruire une année de
formation des enseignants, en alternance avec exercice dans la classe et transmission de l'expérience d'autres enseignants.
Rendre l’évaluation des
enseignants plus objective, en réservant la notation pédagogique des enseignants à des évaluateurs expérimentés.
Mettre fin aux surcharges administratives.
Donner aux chefs d'établissement des possibilités nouvelles, par exemple recrutement direct des remplaçants, gestion
des volumes d'heures pour organiser des soutiens individualisés ou en petit groupe.
Pour les élèves : consacrer 50 % du temps de travail à l’école primaire à la langue
française.
Faciliter le repérage précoce des difficultés psychoaffectives.
Limiter l’emploi du temps des élèves à 28 h maximum en reconstruisant les rythmes
scolaires.
Penser le nombre d’élèves par classe en fonction de la réalité de la classe, selon un
principe simple : à classe difficile petit nombre d'élèves, à classe équilibrée et de bon niveau, plus grand nombre d'élèves.
Réorganiser le temps scolaire pour favoriser les activités artistiques et la créativité
intellectuelle.
Rétablir l’enseignement de l’histoire-géographie en Terminale S autrement que comme une
option.
Organiser les devoirs dans le cadre de l'établissement sous la surveillance de tuteurs,
d'enseignants de l'établissement s'ils le souhaitent, d'enseignants à la retraite ou le plus souvent d'étudiants qui recevront une bourse pour se familiariser ainsi avec l'enseignement.
Créer des collèges « hors les murs » pour les élèves en échec, avec des pédagogies
adaptées pour permettre une reconstruction et le retour, s'ils le souhaitent, à la voie classique.
Informer les élèves sur ce qu'ils ne maîtrisent pas, par exemple, les codes de comportement,
d'habillement, de langage…
Pour les parents : créer des écoles associatives de parents, pour aider ceux qui ont des
difficultés à accompagner leur enfant.
Permettre aux élèves de l’enseignement professionnel de découvrir les métiers, à travers une
information sur les métiers tout au long du collège, la découverte des entreprises et des chantiers.
Développer l’apprentissage et l’enseignement en alternance.
Développer l’e-learning.
Ouvrir les établissements scolaires en dehors des heures de cours à la demande d'éducation de la société.
Réfléchir à l’organisation d’un baccalauréat d’excellence littéraire et scientifique, parce
que l’obligation à choisir entre littéraire et scientifique pour un certain nombre d'élèves est un choix trop difficile.
Refonder l’articulation entre secondaire et supérieur en repensant la Terminale comme une
véritable préparation à l'entrée dans l'enseignement supérieur.
Créer une Agence nationale de l’orientation qui dise la vérité aux jeunes au moment où ils
s’engagent dans une formation en fournissant les chiffres réels de ce qui les attend à la sortie.