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Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

(2) Instruire (2e)

17 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Je dis qu'à ces enfants-là il faut proposer une scolarité particulière, adaptée, que j'avais nommée, comme ministre de l'éducation nationale quand j'en ai établi le plan : « collège hors les murs ». Une scolarité qui vise non pas à bannir, mais à rendre à ces garçons et à ces filles les chances nécessaires pour reprendre le cours de la scolarité normale, donc la paix civile et la civilité. 

Puis, ensuite, il y a une organisation de la scolarisation, peut-être les horaires de travail. Je dois avouer que je pense souvent qu'il est anormal que les enfants aient plus d'heures de travail que leurs parents qui doivent faire 35 heures. Je trouve que cela ne va pas parce que si vous additionnez temps de transport, horaires de cours, devoirs qu'il faut faire à la maison, et de plus en plus souvent, honteusement, leçons particulières que toutes les familles sont obligées de donner à leurs enfants pour leur rendre les chances élémentaires de suivre à l'école, ceci n'est pas un régime acceptable, humain tout simplement, respectueux pour les enfants et pour l'idée que nous nous faisons de l'école. 

Donc, des devoirs faits en classe, surveillés. Il y a des centaines de milliers d'étudiants qui ont besoin de recevoir une aide, un soutien pour continuer leurs études. Eh bien, faisons à la fois des bourses et demandons à ces étudiants d'assumer des responsabilités de tuteurs, de répétiteurs, de surveiller les devoirs en classe. Ce sera infiniment plus utile et plus précieux pour leur formation que ce que l'on est en train de préparer maintenant et que l'on ne mettra pas en place. 

Troisièmement, le lycée : la question du lycée, c'est l'orientation et l’autonomie. La question de l'orientation commence au lycée et se poursuit naturellement dans l'enseignement supérieur. Le problème majeur est la fracture entre le lycée et l'université. Je dis qu'il faut que la Terminale devienne une propédeutique, une préparation à l'enseignement supérieur. Il faut orienter notre réflexion sur l'organisation de cette classe en se demandant ce que l'on peut apporter aux élèves en train de devenir étudiants. Puis-je rappeler pour ceux qui ont le culte de la tradition, j'en suis aussi, que le Baccalauréat est le premier titre de l'enseignement supérieur ? Traditionnellement, en France, c'est cela. Eh bien, prenons au sérieux les définitions que nous formons nous-mêmes. Je demande donc que la Terminale devienne cette préparation à l'enseignement supérieur. 

À l'université -si cela vous intéresse vous trouverez cela dans mon livre- la question de l'orientation et une question beaucoup plus importante encore ; qui est l'organisation de la formation professionnelle après obtention du diplôme d'enseignement général, parce que les étudiants croient et leurs familles croient davantage encore qu'un diplôme devrait valoir un travail. 

Eh bien, il faut que nous arrivions à comprendre tous ensemble qu'un diplôme doit être suivi d'une spécialisation et d'une formation professionnelle, comme cela se passe par exemple pour le métier d'avocat, de notaire. On fait du droit, puis on choisit l'école professionnelle qui correspond à cela. Je pense que ce modèle est valable pour bien des formations universitaires. 

Voilà pour l'école. 

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(2) Instruire (2d)

16 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Je sais très bien que c'est le cas parce qu'il y a eu des siècles et des siècles dans notre pays (j'ai écrit un livre sur Henri IV, j'ai regardé comment on élevait les enfants à l'époque, y compris comment on les langeait et ce qu'on en faisait quand ils étaient là…) où on ne parlait pas non plus chez nous de parents à enfants. Ce n'est pas étranger, lointain, c'est une question d'évolution et de construction culturelle. Je suis persuadé que, si on convainc les mamans, même si elles ne sont pas francophones, que l'échange avec l'enfant le plus jeune est précieux pour le développement ultérieur et pour la construction de sa personnalité et pour la curiosité et pour l'expression qui est la sienne, je suis sûr que l'on aura fait une œuvre précieuse. 

Au collège, les questions principales, je propose qu'on les nomme. La première question du collège, c'est la paix civile et la civilité. 

Il y a des enfants, nombreux, qui ont peur d'aller au collège, et il y a des enseignants, nombreux, qui ont peur d'entrer dans leur classe !

Ceci est impossible ! J'ai écrit, dans un livre déjà ancien qui s'appelait "La décennie des malappris", qu'il y en avait marre qu'il faille être à la fois Tarzan et Socrate pour enseigner dans le collège en France. Je n'ai pas changé de point de vue sur ce point. Il y a des enseignants rayonnants, costauds physiquement, intellectuellement, et du point de vue de la sensibilité et il y en d'autres qui n'ont pas toutes ces aptitudes. Ils ont le droit et nous avons le devoir d'obtenir que ces enseignants soient respectés dans leur classe sans aucune exception à cette règle. 

Je ne supporte pas l'idée qu'une jeune enseignante ait peur qu'on lui crache dessus en classe et même et pire encore, qu'une enseignante d'âge avancé ait peur qu'on lui crache dessus en classe. Simplement, nous ne pouvons pas l'accepter. 

Il y a une question centrale : que fait-on des enfants qui manquent à ce contrat et à cette obligation ? Aujourd'hui, on les renvoie d'établissement en établissement. C'est une noria, cela tourne. Ces enfants qui déstabilisent parce qu'ils sont eux-mêmes déstabilisés, qui n'ont pas d'autre chemin -ce n'est pas pour les excuser que je dis cela mais c'est pour comprendre ce qui se passe- étant en difficulté scolaire n'ont pas d'autre chemin vers la reconnaissance que d'essayer d'obtenir la reconnaissance de tout le monde en mettant le bazar. 

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(2) Instruire (2c)

15 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Je propose que l'on inverse le mouvement, que pour rendre sa dignité, sa attractivité, sa force à l'école, on reconstruise, on réinvestisse chaque niveau scolaire dans sa mission. À l'école élémentaire, de la maternelle jusqu'à la fin de l'école élémentaire, les outils de l’écrit, la lecture et l'écriture et, si possible, l'amour de la lecture et de l’écriture, puis le jeu avec les nombres, comme celui que nous avons vécu ensemble. 

Deux questions principales, l'une est pédagogique. Il y a une question de repérage des enseignements qui réussissent, je suis affirmatif en disant que je n'ai aucun doute que les 5 pour cent, les meilleurs et les plus expérimentés des enseignants français sont largement au niveau des meilleurs pays dans le monde. 

Aucun doute qu'il y a des réussites dans l'école française. Il faut les identifier et transmettre ces expériences aux autres enseignants, transfert de pédagogie comme il y a transfert de technologie. 

La deuxième question centrale : il faut une scolarité adaptée avec les moyens nécessaires aux élèves qui se bloquent, souvent pour des raisons psychologiques, ou culturelles, familiales. Il faut, pour eux, une scolarité adaptée et les moyens nécessaires, c'est un investissement qui mérite pour la nation. 

Comme je n'oublie pas ce qui se passe dans les familles, peut-être vous pourrez jeter un coup d'œil aux pages que j'ai écrites sur ce sujet dans mon livre, je vous demande de réfléchir à ceci : je pense qu'il y a des milieux, des situations pour lesquelles il faut songer à une école des parents. 

J'étais très frappé alors que je visitais en banlieue parisienne "profonde" comme l'on dit une école élémentaire et que je parlais avec les enseignants. C'était très intéressant. D'abord un grand nombre d'entre eux étaient découragés, ce qui était frappant et pourtant ils étaient jeunes, ils étaient en équipe, ils étaient très solidaires entre deux, ils faisaient vraiment un très beau travail. Il y avait des tas de nationalités présentes dans l'école et, en parlant avec eux, on en est venu à parler de la langue et des difficultés que présente le fait de ne pas être francophone à la maison. Ils m'ont dit quelque chose que j'ai trouvé absolument juste et sensible. Ils m'ont dit : Vous savez, le principal, ce n'est pas tant qu'on ne parle pas français à la maison, c'est qu'il y a des maisons où on ne parle pas du tout. 

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(2) Instruire (2b)

14 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Je dis, au passage, concernant tous ceux qui nous expliquent que l'on va multiplier par 3, augmenter de 60 ou 70.000 le nombre des enseignants qu'il y a d'abord là-dedans une question de cohérence politique, mais je leur demande comment ils font pour que les candidats au concours obtiennent le niveau exigible pour devenir enseignant, sachant que, l'an dernier 1.000 postes n'ont pas été attribués au concours de recrutement ? 

Ceci est une question centrale qui me semble remettre un certain nombre de débats et de propositions à leur place ! 

Doute des candidats, doute des enseignants, doute des familles. Jamais de ma vie, je n'ai vécu cde que l'on vit régulièrement aujourd'hui. Des familles qui, non seulement choisissent d'enlever leurs enfants de l'enseignement public pour les mettre dans l'enseignement privé, mais qui, de plus en plus souvent choisissent le privé hors contrat. Nous, le pays de l'éducation nationale ! 

Je n'ai rien contre ces choix, parce qu'ils répondent à une attente et à une exigence… Mais la certitude qui est la mienne est que le but que nous devons nous fixer, c'est que l'éducation nationale française, l'enseignement public en France réponde à son tour à ces attentes et qu'elle accueille plutôt que de laisser s'en aller les élèves. 

Nous reviendrons sur ce sujet. Je veux aller très vite. La conviction qui est la mienne est celle-ci : nous avons vécu des décennies pendant lesquelles le principe a été l'abaissement d'exigence de chaque niveau de l'école et la transmission au niveau supérieur de ce que l'on était incapable d'apporter au niveau défini. Par exemple, vous ne pouvez pas transmettre l'écriture et la lecture à l'école primaire ? Eh bien vous espérez que cela se fera au collège !... Et ce que vous ne pouvez pas transmettre au collègue, vous le faites au lycée et ce que vous ne pouvez pas transmettre au lycée, vous le renvoyez à l'université et beaucoup d'universitaires diraient que l'on est obligé de faire, à l'université, des enseignements qui auraient dû être transmis à l'école ! C'est cela, la vérité que nous vivons. 

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(2) Instruire (2a)

13 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Deuxième verbe : INSTRUIRE 

Dans le découragement national, l’école a probablement la première place. L'école, son affaiblissement, ses doutes, les doutes de la nation jouent un rôle absolument central. 

Je veux vous dire que, ayant donné ma vie ou une grande partie de ma vie à l'éducation, ayant été ministre de l'éducation nationale en France, ayant réussi à nouer dans cette fonction des relations, je crois, de confiance et d'estime réciproques avec le monde de l'école -ils l'ont montré contre toute habitude politique lors de la dernière élection présidentielle- je vous dis qu'il est honteux et qu’il n’est pas digne de notre pays que nous nous retrouvions, en termes de compréhension de l'écrit et de calcul mental, 23ème et 24ème dans le classement des nations développées ! C'est insupportable pour moi. Nous étions le pays que le monde entier regardait comme ayant, sinon la meilleure éducation du monde -il y aurait une part de chauvinisme- en tout cas une des meilleures éducations dans le monde. 

En quelques années, nous n'avons cessé de régresser dans le jugement que le monde porte sur l'école de France et, hélas, que les parents et les enseignants portent sur l'école de France. 

Jamais je n'ai vécu un moment comme celui-ci où le nombre d'étudiants candidats au concours de recrutement s'effondre. Le niveau des candidats au concours de recrutement est gravement discuté. 

Je veux vous dire que, l'an dernier, comme vous le savez, on a supprimé un poste sur deux parmi ceux qui partaient à la retraite, donc, au lieu de recruter 32.000 enseignants, on n'en a recruté que 16.000. Écoutez-moi bien, sur ces 16.000, il y a eu 1.000 postes qui n'ont pas pu être attribués faute de reconnaissance du niveau des enseignants par les jurys ! 

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(1) Produire (1b)

12 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://a31.idata.over-blog.com/4/24/36/43/Francois-BAYROU/Tract_Produire_Instruire_Construire_Recto.jpg

 

Deuxièmement, changer le climat social dans l’entreprise et dans le pays, parce que la confiance entre partenaires sociaux est absolument déterminante pour l'évolution de l'entreprise et de l'économie et pour répondre aux défis qui se présentent devant nous. 

Troisièmement, créer un climat favorable à l’entreprise, notamment aux PME. Je dirai tout à l'heure un mot de l'écologie, mais je pense qu'il y a une écologie de l’entreprise, je pense qu'il y a un « biotope » favorable ou défavorable à l'entreprise. Et c'est ce biotope qu'il faut restaurer : fiscalité, droit du travail -je pense qu'il faudra apporter des changements au droit du travail- organisation des études pour que de plus en plus de jeunes se dirigent vers l'entreprise au lieu d'être en réticence ou en résistance devant l'entreprise, et même devant la création d'entreprises. Donc créer un climat favorable, un biotope à l’entreprise et à l'entrepreneur. 

Quatrièmement, travailler sur l’image de marque de la France. Chacun d'entre nous nous ne pouvons qu'être troublés par le fait que, désormais, le principal argument publicitaire des vendeurs de voitures allemandes sur les écrans de la télévision française, c'est la langue allemande ! Ce n'est même plus la défense, l'illustration de la qualité, de la résistance de la voiture. Non, c'est simplement l'usage de la langue allemande pour faire de la publicité, parce que « allemand » désormais, cela veut dire sérieux, cela veut dire solide. C'est une image de marque ! Et je prétends devant mes amis qu'il n'est pas indifférent à l'image de marque du pays qu'un peuple décide de réduire sa dette, de rétablir ses équilibres budgétaires. Tout cela, le sérieux dans la gestion, la volonté dans l'organisation politique, cela contribue aussi à ce que les produits de ce pays soient entourés d'un halo de réputation favorable qui fait qu'ils gagnent des marchés, alors que nous les perdons. 

Cinquièmement, transformer le consommateur en acteur de cet enjeu. On a créé des labels d'agriculture biologique, et c'est très bien. On a créé des labels de commerce équitable, c'est très bien. Pourquoi est-ce que le consommateur n'a pas accès à cette information élémentaire qui est de savoir si les produits qu'il achète sont ou non des produits fabriqués dans son pays ? Ce n'est aucune atteinte à la concurrence, parce quiconque voudra venir produire en France aura accès au label, même s'il s'agit d'entreprises étrangères. Ce n'est pas une démolition de l'image de marque des autres. C'est simplement l'information qui change le consommateur en acteur dans cet enjeu essentiel pour l'avenir de la préférence, qui doit se manifester chez les industriels pour produire en France plutôt que de s'en aller de France. Et ceci est une condition de notre survie ! 

Je voudrais vous dire ma certitude que de faire de cet enjeu du biotope favorable à la production, de faire de cet enjeu la question centrale du pays, des débats, de l’engagement des pouvoirs publics, des familles. Tout cela contribuera puissamment à faire que cette question pourra, en effet, trouver l'élan nouveau qui est nécessaire pour qu'on la résolve et qu'elle devienne un succès. Produire. 

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(1) Produire (1a)

10 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://a6.idata.over-blog.com/4/24/36/43/Francois-BAYROU/Tract_Produire_Instruire_Construire_Verso.jpg

 

PRODUIRE 

Je vais rapidement tracer ce qui me semble être les axes majeurs de cette idée. Je reprends le raisonnement. 

Lorsque nous avons, devant nous, la forêt des problèmes qui se posent et qui sont tellement immenses que personne ne sait par quel bout les prendre, le labyrinthe des difficultés que nous rencontrons, et tout le monde cherche le fil d'Ariane sans savoir jamais où le trouver, lorsque l'on a ces problèmes devant soi, le déficit, la dette, le chômage, le pouvoir d'achat, évidemment une question s'impose : pourquoi sommes-nous condamnés à la succession de ces échecs ? 

La conviction que je défends est celle-ci : il y a à ces questions une cause principale, une cause unique, c'est que nous ne produisons plus dans notre pays et que notre commerce extérieur s'effondre. Nous consommons beaucoup plus que nous ne produisons. Nous perdons des parts de marché à l'exportation et nous perdons des parts de marché sur notre propre marché. 

Nous étions en excédent il y a sept ans et, d'année en année, au rythme de 10 à 15 milliards par an, nous sommes aujourd'hui sur un rythme de déficit, notre pays, la France, grande puissance, exportatrice nous dit-on, grande puissance agricole, industrielle, agroalimentaire, production de services, nous sommes aujourd'hui, aujourd'hui même, sur le rythme de 75 milliards de déficit du commerce extérieur par an. Et permettez-moi de le rappeler en défenseur du calcul mental… 

(Je suis le créateur, le président, l'adhérent et le seul responsable d'une association que j'ai formée qui vise à mettre en prison, pas longtemps, mais au pain sec et à l'eau, ceux qui ont supprimé le calcul mental ou affaibli le calcul mental dans l'éducation en France. Non pas seulement par fétichisme des programmes des exercices de notre enfance, mais pour une raison simple : je prétends que le calcul mental est une arme civique de premier plan car, si les gens savaient ce que représentent 75 mille millions d’euros, s'ils savaient pour notre déficit ce que représentent, non pas 1.700 milliards qui est un chiffre qui va vite à l'oreille, mais « mille sept cents fois mille millions » d’euros, eh bien, ils n'auraient pas laissé se commettre l'imprudence et la lâcheté qui font que nous avons, sur les épaules de nos enfants accumulé des montagnes de dettes qui les écrasent ! Jamais ils n'auraient laissé faire cela !) 

Donc, défenseur du calcul mental, je vous disais que nous sommes sur le rythme de « 75 mille millions » d’euros de ressources du pays qui s'en vont tous les ans. Et nous ne sommes pas déficitaires seulement, comme on le dit, par rapport à la Chine ou à l'Allemagne, nous sommes déficitaires par rapport, Francesco (Rutelli), à l'Italie de 7 milliards d’euros par an. Nous sommes déficitaires, Guy (Verhofstadt), par rapport à Belgique de 6,5 milliards d’euros par an. Nous sommes déficitaires vis-à-vis de tous les pays qui ont les mêmes contraintes et les mêmes règles et le même projet de société que le nôtre ! 

C'est pour cela que je soutiens que les problèmes sont chez nous, et c'est chez nous qu'il faut apporter des réponses ! 

Agenda 2020 pour ce qui est du Produire. Je pense qu'il faut entamer la bataille sur les terrains où nous avons disparu. Nous avons les atouts, les technologies, la recherche, nous avons les grandes entreprises qui maitrisent des process de fabrication extrêmement contemporains, d'avant- garde, la numérisation, tout ce qui est de l'ordre des logiciels. Et ces grandes entreprises sont simplement isolées des petites et moyennes entreprises qui n'ont aucun accès aux processus qu'ils maitrisent. 

Je suis donc pour la reconquête de ces terrains de batailles perdues, en commençant par le haut de gamme et en mettant en réseau les entreprises, les producteurs, les distributeurs et les très grands réseaux de distributeurs que nous avons la chance, d'origine française, d'avoir dans le monde. 

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L'Alliance Centriste se rapproche du MoDem

5 Novembre 2011, 12:30pm

Publié par MoDem-Colombes

 

François Bayrou, désormais débarrassé de la menace d'une candidature concurrente de Jean-Louis Borloo à la présidentielle, répète qu'il entend"rassembler" la famille éclatée du centre. Le sénateur de la Mayenne Jean Arthuis, ancien ministre des finances d'Alain Juppé (d'août 1995 à juin 1997), est la première personnalité centriste à officialiser son rapprochement avec le président du MoDem. Son parti, l'Alliance centriste, devait se prononcer, samedi 5 novembre, en comité exécutif, en ce sens. "Ce n'est pas un chèque en blanc", prévient cependant M. Arthuis, qui attend que M. Bayrou porte ses idées.

 

Interrogé par l’AFP, François Bayrou s’est félicité de la perspective de ce rapprochement, se disant persuadé que "dans les semaines et mois qui viennent la diaspora centriste se réunira en acceptant ses différences légitimes, dans un esprit d’amitié et d’ambition".

Pourquoi soutenez-vous François Bayrou ?

Ce qui compte, c'est de rassembler les centristes et de mettre un terme à la centrifugation commencée en 2002 et amplifiée en 2007. La voix de notre famille est devenue largement inaudible. En 2008, j'avais pris mes distances par rapport à François Bayrou et nous avons constitué une association qui s'est appelée Rassembler les centristes, puis Alliance centriste. L'article premier des statuts de notre parti prévoit de le fondre le plus tôt possible dans la famille reconstituée.

Nous avons multiplié les rencontres avec le Nouveau Centre d'Hervé Morin et le Parti radical de Jean-Louis Borloo, sans rompre les liens avec le MoDem. Le paysage s'est clarifié dès lors que M. Borloo a renoncé à se présenter à l'élection présidentielle. J'avais dit que j'étais équidistant de M. Borloo et M. Bayrou. Le rapprochement est forcément sensible avec M. Bayrou… Je propose désormais defaire mouvement pour que se constitue un noyau de cristallisation du rassemblement. Dans l'attente de la création d'une confédération qui ait vocation àdevenir un parti politique, comme l'UDF. Une maison commune qui rassemble les centristes.

Que va-t-il se passer ?

On va créer un comité directeur avec le MoDem pour animer cette maison commune. On va lui donner une consistance, travailler sur le programme.

Votre "maison commune" est-elle ouverte aux membres de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES) ?

Bien sûr. Il faut tourner les pages de 2002 et de 2007. En 2002, Jacques Chirac avait créé l'UMP en disant aux centristes : "Si vous ne venez pas avec nous, vous aurez des candidats contre vous aux législatives." Une partie de nos amis députés nous ont quittés. En 2007, François Bayrou a commis l'erreur de ne pas prévoir ce qui allait se passer entre les deux tours, tout en donnant après le premier tour l'impression qu'il était encore en compétition, alors que la plupart des députés étaient déjà partis chez Nicolas Sarkozy. Il y a eu une faille de gouvernance.

Cette fois, nous voulons être ensemble avant l'élection présidentielle, ensemble entre les deux tours pour décider collégialement de l'attitude à tenir, et ensemble au-delà du second tour pour présenter des candidats communs aux législatives. Il y a un François Bayrou nouveau, plus à l'écoute.

Toutes les tentatives de large rassemblement lancées jusqu'ici ont été des échecs…

On voit que se dessine aujourd'hui une sorte de bipolarisation. La primaire socialiste a participé à la transformation du paysage politique. Ou bien on considère que c'est une fatalité, et chacun choisira son camp, ou bien, au contraire, on pense qu'il y a des réformes qui doivent être d'urgence mises en œuvre, qui ne peuventréussir si elles sont portées par un camp contre l'autre.

Pourquoi jugez-vous une candidature centriste nécessaire ?

Notre marqueur fondamental, c'est une exigence de vérité. La droite et la gauche ont largement pratiqué le déni de réalité. La mondialisation a tout changé. Il fautréformer les prélèvements obligatoires. C'est une illusion de laisser croire qu'il y a des impôts payés par les entreprises et d'autres payés par les ménages. Les impôts payés par les entreprises finissent par se retrouver dans le prix demandé aux ménages. Et imposer la production, c'est organiser méthodiquement la délocalisation des entreprises et des emplois. D'où l'idée d'une TVA que l'on peut appeler sociale, anti-délocalisations, ou autrement, peu importe. Qu'on ose ce débat.

Si on doit augmenter la TVA, il faut qu'elle corresponde à l'euro près à la baisse des charges sociales pesant sur les entreprises. Il faut aussi remettre en cause la durée du travail à 35 heures. Dans la sphère publique, les 35 heures correspondent à des dépenses annuelles supplémentaires de 25 milliards.

Quelles idées doit porter le centre, proeuropéen, à l'heure de la crise grecque ?

J'ai honte de la gouvernance européenne. J'ai participé à la création de l'euro et à la définition du pacte de solidarité et de croissance, qui était une sorte de règlement de copropriété de la monnaie unique. La discipline budgétaire a été presque immédiatement transgressée par les Etats. La Grèce maquillait ses comptes. Parce qu'on avait institué un principe de souveraineté, on considérait que tout Etat membre présentait des comptes souverainement sincères…

Ensuite, les banquiers, constatant que les taux d'intérêts étaient élevés sur les titres émis par la Grèce, n'ont pas hésité à souscrire, en partant de l'idée que, si la Grèce était en difficulté, l'Union européenne jouerait la solidarité. C'était une assurance qui ne coûtait rien. Aider la Grèce, n'est-ce pas une façon d'aider les banques et les assurances qui ont souscrit des emprunts souverains grecs ? N'était-ce pas mieux de demander à ceux qui ont prêté de prendre leurs pertes ? Si des établissements sont en difficulté, on peut les aider à se recapitaliser, quitte à ce que l'Etat puisse y prendre des participations significatives et réorienter leur politique.

LeMonde.fr

Le sénateur Jean Arthuis, président de l'Alliance centriste (AC), proposera demain à son parti de rejoindre le MoDem de François Bayrou dans "une maison commune", dans la perspective de la présidentielle et des législatives de 2012.

"Je vais plaider auprès de mes amis samedi, lors d'un comité exécutif de l'AC, pour qu'on puisse se retrouver avec les gens du MoDem dans une maison commune, ouverte à l'ensemble des centristes", a expliqué vendredi Jean Arthuis à l'AFP.

"A terme, cette maison commune pourra devenir une confédération car, si la présidentielle est importante, il y aura les législatives derrière. Et je souhaite qu'il y ait un candidat centriste dans toutes les circonscriptions. Pour que cela soit possible il faut le préparer maintenant et donc faire mouvement", a-t-il résumé.

Fervent défenseur de la réunion des membres de la famille centriste de l'ex-UDF, aujourd'hui dispersée, Jean Arthuis n'avait cependant pas souhaité rejoindre l'Alliance républicaine écologiste et sociale, initiée par Jean-Louis Borloo (Radical), Hervé Morin (Nouveau Centre), Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) et Hervé de Charette (Convention démocrate).

L'ancien président de la commission des Finances du Sénat reprochait à cette autre alliance du centre son manque d'indépendance car elle se situait d'emblée dans le cadre de la majorité présidentielle.

(c) LeFigaro.fr

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Bayrou, l'emmerdeur

3 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.lepoint.fr/images/couv/lepoint2042-bayrou-lemmerdeur2.jpg

 

Ce pourfendeur obstiné de la dette compte bien tout faire pour perturber le match Hollande-Sarkozy. Enquête dans "Le Point" de cette semaine.

À ses yeux, ni la gauche ni la droite ne pourront redresser, seules, la barre. Une stratégie qui obligera donc le centriste "indépendant" à s'allier. Mais a-t-il d'autres options ? À la différence de 2007, où il avait gelé 18,5 % de voix en refusant de donner une consigne de vote, cette fois, il a promis un "choix clair". Et, en 2012, il espère bien jouer les faiseurs de roi, à défaut de l'être lui-même... 

http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/bayrou-l-emmerdeur-03-11-2011-1392168_324.php

 

http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/sondage-ipsos-le-point-bayrou-une-strategie-a-double-tranchant-02-11-2011-1391856_324.php

 

http://www.ipsos.fr/sites/default/files/attachments/rapport_ipsos_le_point_positionnement_f_bayrou_nov2011.pdf

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La reconquête de notre production

1 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.eteignezvotreordinateur.com/public/f_bayrou.jpg

 

François Bayrou était l'invité d'Olivier Mazerolle, sur BFM TV et RMC, en partenariat avec Le Point, dimanche 30 octobre.

"Ce qui a changé depuis 2007, c'est que la montagne est en train de s'écrouler. Le seul choix pour l'avenir, c'est de surmonter les divisions", a-t-il prôné avec conviction.

"Tout le monde savait depuis des mois que les prévisions de croissance ne seraient pas respectées. Je suis frappé et inquiet de voir que les réponses que le Gouvernement apporte sont au coup par coup. La crise que nous rencontrons n'est pas une crise comme les autres. Elle exige des réponses nouvelles. Arrêtons de faire de la politique avec pour seul objectif de boucher des trous et travaillons à un plan d'ensemble", a d'abord défendu François Bayrou.

Pour le leader centriste, "ce qui a changé depuis 2007, c'est que la montagne est en train de s'écrouler". "Il y a eu tout un temps où on pouvait jouer aux divisions perpétuelles, le combat politique était présenté comme celui d'un camp contre l'autre. Cette bipolarisation, au profit de l'UMP et du PS, est détestable et désormais rendue impossible. Il n'y a plus le choix : ceux qui sont persuadés que la situation politique est grave et qu'il faut un changement profond doivent se mettre ensemble ! La situation du pays exige que les forces réformatrices surmontent leurs divisions Je défends devant le pays cette thèse différente, qui est la seule possible pour l'avenir. On a vu, plusieurs fois ces dernières semaines, des responsables politiques qui autrefois avaient fait d'autres choix, me rejoindre", a-t-il rappelé. 

"Nous avons une guerre à mener : la reconquête de notre production"

"La première phrase de mon livre est : 'les mauvais jours finiront'. Je sais avec certitude que la France va s'en sortir, mais pas à travers les mêmes chemins usés", a poursuivi le président du Mouvement Démocrate. "Le déficit, la dette, les autres difficultés, tout cela vient d'une cause principale : on ne produit plus en France et on est obligé de donner tout nos ressources à l'étranger pour consommer en France. C'est pourquoi je propose qu'on fasse de la production en France une obsession nationale. Si nous sommes incapables de récupérer la production, nous ne pourrons pas redresser la France", a-t-il prévenu avec force.

"Nos télévisions sont fabriquées en Corée, au Japon. Vous croyez que les salaires sont de bas niveau dans ces pays ? Nos voisins allemands, avec la même monnaie, les mêmes salaires, récupèrent des secteurs perdus. Pour garder les produits, quand on est à un haut niveau de vie, il faut garder les produits haut de gamme, de qualité. Cette question de la production est une guerre à mener", a insisté François Bayrou.

"Je ne dis pas qu'il faut faire exactement comme l'Allemagne, car chaque pays a son propre modèle. Mimer l'Allemagne serait un échec. Il faut en revanche s'inspirer de la volonté allemande, pour l'adapter au modèle français", a-t-il souligné. "Nous devons d'abord rééquilibrer nos dépenses publiques. Pour cela, il faut trouver 100 milliards, soit en économies soit en recette. Je propose donc 50 milliards d´augmentation d´impôts et autant en réduction des dépenses. Des impôts qui seraient aux profits de celles et ceux qui sont le plus en difficulté", a précisé le député des Pyrénées-Atlantiques. 

"Le dialogue social doit retrouver sa place"

François Bayrou a prôné "une stratégie pour maintenir nos industries et empêcher les délocalisations", sans pour autant accroître exagérément l'action de l'Etat. "Vous ne pouvez pas avoir une économie, comme en URSS, où l'État décide de tout. Il faut plutôt redonner toute sa place au dialogue social, pour que les partenaires puissent convenir d'accord par branche. Si on a pas de souplesse sur le plan de travail, on affaiblit l'outil de production du pays", a-t-il analysé.

Interrogé sur la possible responsabilité des 35h dans la baisse de la production en France, le leader centriste a rappelé qu'il avait "depuis le début, soutenu qu'elles étaient une erreur". "Cette décision a été prise alors que personne ne la demandait, sur un coin de table par Dominique Strauss-Kahn, dont l'unique but était de trouver une mesure emblématique à la veille d'élections difficiles pour la Gauche. Martine Aubry a fait appliquer cette réforme par idéologie. Si je suis prêt à toutes les souplesses et à tous les aménagements, je ne tolérerai pas en revanche une baisse des salaires, car les gens n'y arrivent déjà plus", a-t-il déploré..

 

"Une coordination économique sérieuse et efficace à l'échelle européenne"

"Ni l'euro ni l'Europe ne sont au bord de l'implosion. Mais les pays concernés sont menacés d'une vague de défiance et de doute. Or, c'est ce doute qui peut faire grimper les taux d'intérêt et un pays hyper-endetté comme le nôtre en serait ruiné. Nous aurions du faire deux choses à la fois : garantir les dettes des états, mais leur exiger la vérité et un plan de redressement de long terme. Il faut davantage de fédéralisme, mais pas tel que beaucoup croient le comprendre en France. Le fédéralisme, ça veut dire 'je respecte les différences' tout en organisant une coordination sérieuse et efficace, qui évite que chaque pays ne fasse n'importe quoi", a-t-il précisé. "Les pays les plus forts doivent consentir à aider ceux qui le sont moins. Un jour, peut-être en aurons-nous besoin nous aussi. Enfin, nous devons penser l'Europe de manière collective. Je sais que l'idée qu'elle se résume à la France et à l'Allemagne est à la mode. Mais c'est une idée de fausse. Chaque pays doit être traité sur un pied d'égalité", a défendu François Bayrou.

 

"Je garantirai poste pour poste dans l´Education nationale"

"Quand j'étais ministre, j'avais sanctuarisé l'Éducation nationale, maintenant les postes, les moyens et notamment les classes dans les écoles de village", a rappelé le président du Mouvement Démocrate. "Mais la situation de l'école ne dépend pas d'une vague de recrutement, elle dépend du soutien à un système éducatif mis à mal. Les enseignants pensaient que le savoir garantissait le respect. C'est terminé parce que nous l'avons laissé finir et, cela, je ne m'en satisfais pas", a-t-il expliqué.

"La morale à l'école ne se transmet pas en l'écrivant sur le tableau, mais pas l'exemple, car le maître respecte et est respecté. On doit aussi être capables de proposer une scolarité adaptée aux élèves déstabilisés et qui déstabilisent leur classe. Par ailleurs, si l'école est là pour transmettre des connaissances, des attitudes en matière de vivre ensemble, jamais elle ne transmettra tout. Je défends que dans un certain nombre de situation, ce qu'il faudrait c'est une école des parents", a soutenu François Bayrou.

 

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