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Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

2 - Une véritable égalité des chances et des territoires

21 Février 2010, 12:53pm

Publié par MoDem-Colombes

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Malgré ses atouts et sa richesse, l’Île-de-France est une région profondément inégalitaire. Le développement de la Région s’est fait au profit de quelques zones privilégiées, tandis que les autres, banlieues, espaces ruraux, et même certains arrondissements de Paris, étaient largement oubliés en matière de développement économique, de transports efficaces, d’infrastructures. Ceci aboutit à la création de « ghettos », élève des barrières sociales, crée des inégalités dans l’accès aux services publics, à l’éducation, à la culture, à la sécurité ou à la santé.

L’Île-de-France est la Région la plus jeune de France métropolitaine : 26% des Franciliens ont moins de 20 ans, et notre Région a l’un des taux de natalité les plus élevés. Mais de très nombreux jeunes n’ont pas la possibilité de réaliser leur ambition, faute de formation adaptée, d’accès à l’emploi, ou simplement d’habiter dans le bon quartier.

Notre région compte enfin toujours plus de travailleurs pauvres, incapables de trouver des logements décents, et de seniors isolés, privés d’accès aux services essentiels.
Nous voulons redonner à chacun sa chance, à chacun ses droits : Formation, Logement, Services publics doivent être accessibles à tous les Franciliens.

Mieux former pour mieux choisir son avenir La formation, qu’elle soit initiale ou continue permet à chacun de mieux choisir son avenir. Facteur essentiel du dynamisme économique, condition pour trouver ou conserver son emploi, la formation est aussi un élément déterminant pour l’égalité des chances et elle contribue ainsi à l’intégration et à la mixité sociale.

Notre obligation, c’est de faire émerger tous les talents d’Île-de-France, où qu’ils soient, quels qu’ils soient. Pour cela des actions volontaires sont nécessaires :

•    Prendre en charge l’orientation des lycéens, avec le programme « Passeport Découverte », qui aidera à l’orientation de tous ceux qui veulent découvrir les métiers de leurs départements, avec des jeunes retraités-intervenants, par des conventions avec les services « jeunesse » des municipalités et les fédérations professionnelles ;

•    Revaloriser l’apprentissage dans une relation plus étroite avec le tissu économique local, vers des filières d’avenir et non des voies de garage, avec une aide régionale pour les stages et débouchés à la fin de la formation (forums et rencontres avec les entreprises, contractualisation…) ;

•    Doubler le nombre d’écoles de la seconde chance pour mieux réintégrer les élèves en situation d’échec et renforcer les « écoles des parents », pour humaniser l’information des familles sur les secteurs, les métiers pour leurs enfants et les filières de formation pour y parvenir ;

•    Construire 20.000 nouveaux logements étudiants-apprentis proches des universités, écoles d’enseignement supérieur et centres d’apprentissage, et promouvoir la colocation et l’hébergement chez les particuliers ;

•    Maintenir une répartition équitable au sein de la Région des universités et écoles d’enseignement supérieur, tout en développant leur niveau d’excellence par des coopérations renforcées ;

•    Favoriser l’accès au haut et au très haut débit en partenariat avec les opérateurs privés : tous les Franciliens doivent y avoir accès d’ici 2014.

Aider à se loger ceux qui en ont le plus besoin

Le prix excessif des logements est d’abord dû au manque de construction neuve. De plus, il existe près de 300.000 logements vacants, tandis que plus de 400.000 demandes de logements sociaux sont en attente.

Nous agirons en priorité en faveur des personnes les plus touchées par le problème du logement, à cause de leur situation financière ou familiale, qu’elles soient à faible revenus, jeunes couples avec enfants, familles nombreuses, personnes âgées, en situation de handicap, mères seules avec leurs enfants. Nous créerons notamment une structure unique, l’ Agence Régionale pour le Logement, qui aura pour mission de :

•    Créer un guichet d’accueil unique pour informer tous les Franciliens des offres de logements (notamment sociaux) disponible dans leur région et éviter ainsi les dépôts multiples de dossiers pour ceux qui changent de site ou d’emploi;

 •    Coordonner, en partenariat avec les communes et les départements, la construction de 60 000 logements par an nécessaires pour que tous les Franciliens accèdent à un logement (et 20 000 logements étudiants-apprentis) ;

•    Faciliter les opérations d’aménagement fonciers dans les communes en regroupant les 4 établissements fonciers existants (région, 78, 92, 95), créés séparément pour des raisons purement politiques ;

•    Soutenir la création de maisons de retraite et centres spécialisés ;

•    Garantir la bonne répartition de l’offre de logement sur l’ensemble de la région, de l’acquisition foncière de terrains jusqu’à la construction et l’attribution de logements ;

•    Proposer des garanties et des aides à la rénovation aux propriétaires afin de remettre en circulation des logements vacants ;

•    Jouer un rôle de « Vigie du logement » afin de faire respecter les obligations légales en matière de logements sociaux ;

•    Promouvoir les projets d’aménagement de lieux de vie, quartiers à usage mixte (logements sociaux et intermédiaires, emplois, commerces, services…) ;

•    Lancer la prime à la casse des chaudières anciennes et polluantes ; promouvoir les opérations d’éco-habitat, pour les immeubles et les quartiers.

•    Instaurer un « prêt à taux 0 accessibilité », pour les seniors et les personnes touchées par un handicap lourd, afin de leur permettre d’adapter leur logement à leurs besoins.

Accéder aux services publics essentiels : transports, santé, sécurité, activités culturelles et sportives…

Que ce soit en périphérie ou en petite couronne, et même dans certains arrondissements de Paris, de nombreux Franciliens (et particulièrement les seniors) n’ont pas un accès normal aux services publics. Sait-on que celui-ci est en grand danger si une crue de la Seine survient et noie le poste central des Invalides qui date du début du siècle dernier ? De plus, les enquêtes montrent que le stress dans les transports est devenu supérieur au stress sur le lieu de travail, en raison des « incidents techniques » qui surviennent à tout moment.

Nous agirons, en collaboration étroite avec les élus locaux pour :

•    Désenclaver les zones déshéritées et favoriser la mobilité des actifs les plus défavorisés en créant un véritable réseau de lignes de transport banlieue à banlieue avec 1000 bus propres supplémentaires en petite et grande couronne. 70% des investissements de la région vers les transports collectifs seront affectés à la petite et à la grande couronne (au lieu de 50% aujourd’hui) ;

•    Maintenir une égalité d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire en mettant en place des contrats d’activité (services, tarifs conventionnés, horaires d’ouverture…) avec les professionnels de santé (notamment les médecins libéraux) ; Cela permettra le maintien ou l’installation de maisons médicales et d’urgence de proximité, tant dans les zones rurales que dans les zones urbaines les plus concernées ;

•    Créer 15.000 nouvelles places de crèches, en partenariat avec les collectivités locales, grâce à un cofinancement des trois-quart du coût de leur construction (7.500 euros par place construite) ;

•    Réduire les zones de non-droit en soutenant d’une part le rétablissement de la police de proximité (formation, infrastructures de police) et d’autre part les associations de prévention et l’aménagement des espaces urbains à risque ;

•    Renforcer la sécurité dans les lycées en formant les surveillants (notamment étudiants), dont le nombre devra augmenter dans les lycées sensibles, à la prévention et la gestion des conflits ;

•    Ouvrir la culture à tous, grâce au renforcement d’un Pass Culture IdF, le Tick’art, à l’ouverture aux associations de nouveaux lieux d’activité culturelle comme les lycées, au soutien aux spectacles sous condition d’activité dans les zones délaissées, à l’ouverture des maisons de la culture aux communes avoisinantes… ;

•    Développer des micro-bases de sports et loisirs dans les zones sous équipées ;

•    Valoriser le rôle des bénévoles, des associations et de la société civile, en développant leurs formations et les validations d’acquis d’expérience et en leur ouvrant les lycées le soir sur la base du volontariat.

12 engagements pour mieux vivre en Ile-de-France

alaindolium.fr 

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1 - L’emploi, le poumon de la vie

19 Février 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Aujourd’hui, l’Île-de-France compte plus de 500.000 chômeurs. Et plus de 10.000 entreprises sont tombées en faillite en 2009. La difficulté de trouver un emploi ou la peur de le perdre est une épreuve quotidienne. C’est pourquoi l’emploi doit être notre première priorité.

L’Île-de-France est une locomotive naturelle de l’économie nationale. Et pourtant elle n’a pas réussi à tirer profit de ses atouts. Durant les années 2000, la croissance économique a été 2,5 fois plus faible que la moyenne des grandes métropoles comparables comme Londres, New-York et Los Angeles. Les créations d’entreprises ont été inférieures à la moyenne nationale.

Face à la crise, la Région doit devenir le vrai chef de file du développement économique sur son territoire. Notre priorité d’action ira aux TPE/PME, les premiers créateurs d’emploi :

•    Nous lançerons la mesure « embauche sans crainte» : c’est une garantie de remboursement des cotisations patronales pour toute TPE/PME créant un emploi, en cas de résultat déficitaire dans les deux ans qui suivent l’embauche ; elle leur permettra d’investir et d’embaucher sans crainte ;

•    Nous renforcerons l’aide au démarrage, à l’investissement, et à l’innovation en facilitant l’hébergement des PME (hôtels d’entreprise, pépinières…) et la mutualisation des compétences et des moyens, mais aussi le parrainage, la transmission et la reprise d’établissements ;

•    Nous soutiendrons les rapprochements des entreprises, universités et laboratoires de recherche grâce au renforcement du Fonds Régional d’Innovation ;

•    Nous lancerons le programme « Capital Jeunes » finançant 1.000 projets innovants portés par des jeunes à faible qualification ;

•    Nous appuierons aussi le retour à un emploi stable pour 25.000 chômeurs de longue durée et personnes au RSA par an grâce (a) à un plan de soutien aux entreprises et associations d’insertion par l’activité économique et (b) 10.000 emplois-projets dans le domaine de l’économie sociale et solidaire et les commerces de proximité dans les zones défavorisées ;

•    Un guichet unique, en lien avec les chambres consulaires, regroupant tous ces appuis sera mis à disposition des TPE/PME ;

•    Enfin, nous aiderons financièrement les personnes suivant une démarche d’insertion ou une formation pré-qualifiante à acquérir un permis de conduire.
La Région doit mieux utiliser son potentiel, qui est considérable. Nous voulons ainsi valoriser des emplois de proximité comme le tourisme, le bâtiment, les services à la personne, le commerce et l’agriculture. Mais aussi les filières nouvelles, comme les nouvelles technologies et l’environnement.

Pour rendre possible cette priorité, nous proposons de doubler immédiatement les ressources de la Région consacrées au développement économique et à l’emploi, qui atteignent moins de 3% du budget actuellement (contre 8,3% en moyenne dans les autres régions).

Dans nos interventions de soutien aux entreprises, nous privilégierons les prêts, garanties et participations au capital plutôt que les aides directes. Nous utiliserons aussi les appels d’offre régionaux pour stimuler notamment le développement des entreprises innovantes et socialements responsables.

Notre objectif est la redynamisation économique et sociale du territoire, qui puisse créer au moins 40.000 emplois nouveaux par an en Île-de-France.

12 engagements pour mieux vivre en Ile-de-France

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Projet Humaniste : (6) Europe et International

12 Février 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes



Un projet pour la France est forcément,
  aussi, une ambition pour l'Europe et une proposition pour le monde.


Pour nous démocrates, la France défend
un ordre mondial fondé sur l'équilibre de la puissance, l'égale dignité des peuples et leur co-responsabilité dans leur obligation de développement. L'Europe doit considérer que sa mission est de protéger l'intégrité des sociétés européennes et de leurs avancées sociales et pas seulement l'efficacité des marchés. Ainsi comprise, l'Europe doit être un relais précieux de notre influence dans le monde pour le progrès de nos sociétés.


 

6-1 Redonner de l'ambition à l'Europe

Une Europe plus démocratique


Les Européens ont aujourd'hui un sentiment de perte du sens, d’absence d’identification des objectifs et des buts poursuivis pour l'Union. Les référendums populaires sur les questions européennes depuis le traité de Maastricht ont traduit cet éloignement croissant entre les citoyens et l’Europe. Il a pu s'installer dans les esprits que les peuples se voient comme emmenés contre leur gré dans la poursuite d’une construction qui leur échappe. 


Nous affirmons pourtant que l'Europe est
bien notre horizon. Pour restaurer la  confiance, il est nécessaire que les décisions européennes soient perçues par les citoyens comme les leurs. Le traité de Lisbonne va contribuer à cette lisibilité.

Nous regrettons cependant que les chefs d'Etats et de gouvernement procèdent à des tractations pour désigner les principaux responsables de l’exécutif européen dont le président de la commission, sans grand souci démocratique.


De même, l'extension des compétences
du Parlement européen, déjà l'une des  institutions les plus démocratiques du monde, est une excellente chose, mais la procédure de codécision reste extrêmement complexe et peu lisible pour le citoyen.


La méthode diplomatique a été parfaitement adaptée pour mener l'Europe où  elle en est : paix définitive entre l'Allemagne et la France, réunification  de l'Europe après la chute du mur de Berlin, mais l'importance des décisions qui sont prises désormais quant à la vie des citoyens impose une transparence plus grande des modalités de décision.


Pour cela, nous voulons :


*
 une information publique donnée à l'avance sur les sujets qui vont être à l'ordre du jour du débat européen ;
 

* une utilisation en France des symboles de l'Europe (drapeau, hymne…) comme c’est déjà le cas dans 16 pays de l’Union ;


*
 une ouverture de l'Ecole à l'Europe dans les programmes scolaires et dans les échanges entre élèves et étudiants des différents pays de l'Union ;


*
 une élection du Président de l’Union au suffrage universel par les citoyens de l'Europe et une élection du Parlement européen sur une circonscription paneuropéenne.



Une Europe ayant son propre modèle, avec une forte composante sociale  


Le grand défi de notre génération est de trouver une réponse humaniste à la mondialisation.
 


C'est pourquoi nous considérons que la
construction d’une Europe sociale est vitale. À ce titre, le développement d’un droit du travail cohérent en Europe doit permettre de définir de nouveaux équilibres entre la nécessaire protection des salariés et la recherche de compétitivité.

Dans le périmètre de ses compétences présentes, l’Union européenne a d’ores et déjà permis de nombreuses avancées concrètes en matière de protection de la santé publique ou de la santé au travail, de financement des politiques d’insertion, de lutte contre les discriminations, de couverture sociale des non-résidents, d’intégration des personnes handicapées. L’Europe symbolise des droits nouveaux ou, à tout le moins, la mise à niveau des normes nationales. L’Europe avance aussi à travers la diffusion des meilleures pratiques repérables dans les différents pays.


Mais il reste beaucoup à faire. Si la protection sociale reste organisée à l’échelle nationale, l’Europe doit renforcer son action dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. Il en va de même face aux défis communs comme celui du vieillissement de la population, de la sécurité sanitaire et de la lutte contre les maladies infectieuses qui ne connaissent pas les frontières.


Une gouvernance européenne au service de la croissance
 


Nous proposons de créer un Conseil de la politique économique de la zone euro dont le rôle serait d’exercer une coordination de la politique économique et budgétaire et de dialoguer avec la BCE. Ce Conseil agirait avec des instruments d’action nouveaux comme une ligne de crédit adossée à la BCE, une sorte de Fonds Monétaire Européen, qui pourrait venir en aide à des pays défaillants au sein de l’Union, ou encore une agence européenne d’émission de la dette publique pour réaliser de nouveaux emprunts européens.  
 

Dans le même esprit, la mise en place d’un véritable budget européen (financé par des ressources propres sans augmentation de la pression fiscale nationale), qui puisse notamment servir d’instrument de politique budgétaire contracyclique, doit être effective.


La crise nous a montré combien les établissements financiers se sont fourvoyés dans les placements spéculatifs hasardeux. Il est grand temps de remettre la  finance au service de l'économie réelle.


Pour ce faire, nous proposons d’œuvrer pour :
 


*
 doter l’Union Européenne d’une autorité de supervision unique pour les banques, les assurances et les marchés financiers ;


*
réguler les hedge funds et revenir à un encadrement des marchés à terme y compris les matières première. En limiter l’intervention aux acteurs physiques et commerciaux et  exclure les acteurs purement financiers.


*
 séparer les banques de dépôts et les établissements financiers et spéculatifs ;


*
 supprimer les paradis fiscaux avec un calendrier contraignant ;


*
pour encourager le comportement responsable des grandes entreprises, introduire une norme comptable fondée sur la responsabilité sociale et environnementale pour les grandes entreprises et réalisée par des agences indépendantes ;


*
 taxer les transactions purement spéculatives et pour cela mettre en place la taxe Tobin ;


*
 considérer les bourses et les chambres de compensation comme des services publics et envisager la création d’une bourse européenne.
 

Pour favoriser l’emploi et la croissance, l’Europe se doit d'assurer de fortes synergies entre les pays membres, et pour cela :
 

* soutenir les rapprochements entre entreprises pour susciter des « champions européens ». Un Fonds stratégique européen pourrait élargir les compétences actuelles du Fonds Européen d’Investissement. Il investirait dans les grandes entreprises stratégiques, les PME innovantes, les projets d’infrastructures de niveau européen ;


*
 mutualiser des moyens nationaux de R&D en faveur des technologies propres et économes ;


*
 disposer d’agences européennes de moyens, à l’instar des agences fédérales américaines motrices en matière d’appui à la recherche.


Les PME/TPE doivent bénéficier d’un dispositif particulier. Ainsi, nous proposons de :


*
 mettre en place un véritable Small Business Act, tant au niveau français qu'européen, incluant :

- la réservation d’une part de la commande publique aux TPE / PME ;

- la simplification des formalités administratives pour les TPE / PME .


Nous voulons mettre en œuvre un commerce international mieux régulé et plus équitable, notamment pour assurer le développement des pays les plus pauvres, et pour cela :


*
 intégrer les objectifs environnementaux et sociaux dans les échanges internationaux, à travers une réforme de l’OMC ;


*
 faciliter la création d’un panier mondial de grandes monnaies pour stabiliser les coûts des transactions commerciales ;


*
 cesser rapidement d’exporter nos excédents agricoles à prix bradés qui détruisent les agricultures vivrières des pays pauvres. Pour ce faire, les marchés agricoles doivent être régulés au niveau mondial.

Dans le même esprit, il convient pour la France de réaffirmer l’engagement pris au Sommet du Millénaire de consacrer 0,7 % du PNB à l’aide publique au développement au cours de la prochaine décennie tout en tenant compte des capacités d’absorption et de bonne gouvernance des Etats destinataires. L'Afrique, continent voisin de l’Europe, où les problèmes de pauvreté sont les plus importants, doit être l'objet d’une attention toute particulière des Européens.



6-2 Bâtir une diplomatie et une défense au service de la paix


Les Etats qui vont compter dans le monde  sont à la dimension de continents : Russie, USA, Chine, bientôt Inde et peut-être Brésil. La France ne pourra assurer sa sécurité qu’à travers une Europe forte, ayant une diplomatie et une défense efficaces et respectées.  
 


Nous identifions trois objectifs majeurs :

- Premier objectif : l'Union européenne doit être en mesure d'assurer la protection de ses citoyens et de leurs intérêts face aux menaces directes et indirectes.

Sans rejeter l'alliance atlantique, elle doit s’en donner les moyens, y compris un jour, en toute indépendance, sans les Etats-Unis.


Il faut, bien entendu, mettre en œuvre les
nouvelles dispositions prévues par le traité de Lisbonne en vue de renforcer les piliers d'une défense européenne commune. La mutualisation de certaines dépenses d'équipements militaires doit permettre de faire des économies budgétaires croissantes.


Nous voulons aussi une reformulation
de notre doctrine en matière nucléaire. La dissuasion ne peut pas rester seulement nationale car nos intérêts ne sont pas limités à nos frontières, et des dispositions d'assistance mutuelle sont incluses dans le traité de Lisbonne.

Il sera donc nécessaire que les efforts de la France et de la Grande-Bretagne soient partagés avec les autres pays de l'Union européenne, et qu'ils deviennent totalement bénéficiaires de notre arme nucléaire de dissuasion.


Dans le même temps, nous devons
aller plus loin en matière de désarmement nucléaire. Le 24 septembre 2009, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l'unanimité une résolution engageant tous les Etats à devenir partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et ses membres à négocier un désarmement nucléaire. Il importe que la France et l'Union européenne prennent des initiatives non seulement pour suivre ce mouvement, mais également pour l'amplifier à travers le renforcement de leur coopération avec les Etats-Unis et la Russie.


Enfin face au développement rapide de
la menace, il faudra rapidement trouver une position européenne sur la défense de notre continent contre les missiles balistiques, défense sans doute plus facilement mutualisable que la dissuasion et que l'on ne peut laisser assurer uniquement par les Etats-Unis.


Face à des armées toujours plus professionnalisées, nous devons créer de nouveaux liens entre ceux qui exercent le métier militaire et la nation. Il est utile pour cela de définir une nouvelle politique de gestion des réservistes, afin que chacun puisse à tout moment suivre un stage ou une formation dans des centres militaires validables dans le cadre du droit individuel à la formation. Cela permettrait à nos armées de s’ouvrir à des personnels venant d’itinéraires et d’horizons multiples. Nous sommes favorables à la mise en place d'un corps de garde-côtes et d’une sécurité civile à l'échelon européen.
 

La question des moyens d'observation et de renseignement ne doit enfin pas être négligée, en particulier dans les domaines économique et industriel.


- Deuxième objectif : L'Europe doit également peser sur l'organisation du monde. 

Lorsque l'Europe sait le faire, elle peut obtenir des résultats majeurs, y compris face aux États-Unis. La mise en application du protocole de Kyoto l'a prouvé. Le développement continu des outils diplomatiques européens doit donc devenir l'un des objectifs principaux de notre politique étrangère. Cela passe par la recherche d'une parole unique quand c'est possible, ou au moins coordonnée, des états européens au sein d'instances internationales comme l'OMC ou le FMI.


- Troisième objectif : Le monde doit pouvoir compter sur l'Europe pour promouvoir la paix et le développement. De même que par le passé, les guerres européennes se sont étendues à la planète, la vocation de l'Union européenne est désormais de favoriser la paix dans le monde en prônant des valeurs de démocratie, de respect des droits de l'Homme et de respect de la diversité des cultures et des civilisations présentes dans toutes les régions du monde. 
 

Les crises géopolitiques et géoéconomiques ne manquent pas. L'Europe - avec  un rôle d’impulsion joué par la France - doit lutter contre ces crises et si possible les prévenir. Nous prônons pour cela des moyens renforcés pour assurer la transparence électorale, et une meilleure utilisation des capacités d'interventions internationales sous l'égide de l'ONU dans les cas de non-respect des droits de l'Homme ou des droits des minorités.


Nous pensons aussi que l'Europe
doit proposer son modèle original d'organisation à d'autres régions du  monde.


Nous devons faciliter le développement
ou la création de structures comme l'Union africaine, l'Association des Nations d'Asie du sud-est, l'Union des Nations sud-américaines, le Conseil de coopération du Golfe et l'Union pour la Méditerranée. Il est essentiel de faciliter la représentation des Etats de taille moyenne à l'échelle mondiale, en leur donnant une voix lors des négociations internationales à travers de telles organisations régionales.



6-3 Promouvoir l'idéal démocrate dans le monde


Nous sommes le Mouvement Démocrate.

Ce nom de démocrate, c'est celui de ceux qui refusent les dictatures. Il y a un grand courant démocrate en formation dans le monde et le monde a besoin de ce courant. En Chine, démocrate, cela signifie résistant. Au Japon, démocrate, cela signifie défenseur du changement. Aux États-Unis, démocrate, cela signifie homme ou femme de progrès.


Des courants démocrates sont en gestation, en Afrique, en Amérique du sud et dans l'ensemble du sud-est asiatique. En Inde, il y a le grand parti du Congrès.

Une internationale démocrate est en voie de formation.


C'est bien souvent cette famille, dont
nous sommes en France les représentants, qui fait bouger le monde. Barack Obama est démocrate. Nous formons beaucoup d'espoir dans son programme de changements pour les Etats-Unis.


Un monde équilibré


Nous pensons qu'il doit y avoir dans le monde un certain équilibre de la puissance, au moins un réel équilibre diplomatique. Nous ne voulons pas d'un monde qui serait dominé, peut-être exploité par un, deux ou trois « empires » dirigés par des superpuissances. L'histoire nous a appris que le colonialisme, même porté (sincèrement ou pas) par de bonnes intentions, est une atteinte à la dignité des hommes. Il s’en met en place une nouvelle forme qui repose sur la domination économique. 
 


Nous voulons voir à la table des
grandes affaires du monde, dans un respect mutuel, les grands pays de la planète, comme les États-Unis, la Chine, la Russie, peut-être l'Inde et le Brésil, et des unions de pays ayant des intérêts communs comme l’Europe et d'autres unions régionales.


Nous refusons l'idée qu'il y ait un « occident », un seul occident, et que tout le monde, dans l'occident, ait, au fond, les mêmes valeurs, les mêmes principes, les mêmes choix stratégiques. Cette idée fausse est porteuse de très grands risques. Nous souhaitons que la France reste, et que l'Europe devienne, porteuses d'une identité qui, précisément, aux yeux du reste du monde ne soit pas exactement cet occident unique. Nous concevons l'occident comme pluraliste, comme équilibré, comme addition d'indépendances et certainement pas comme un tout homogène qui se dresse contre le reste de la planète. Nous prônons les rapprochements interrégionaux, que ce soit au sein de l'Union pour la Méditerranée, qui doit rapidement être dotée d’un véritable budget, l'Organisation Internationale de la Francophonie ou l'Organisation de l'Alliance des Civilisations.


Une réorganisation des instances internationales


De façon générale, le dispositif institutionnel doit être simplifié pour permettre à tous les pays de participer aux décisions qui les concernent. Le FMI et la Banque Mondiale doivent voir leur gouvernance modifiée pour donner un poids plus grand aux pays émergents et en développement et pour renforcer leurs pouvoirs respectifs. Celui du FMI pour coordonner les politiques macroéconomiques et celui de la Banque mondiale pour assurer l’aide au développement.  


Enfin, la prégnance croissante des défis
environnementaux impose la création d'une organisation mondiale de l'environnement de plein exercice.

 

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Régionales : Dolium, Duflot, Huchon et Pécresse guerroient !

9 Février 2010, 18:29pm

Publié par MoDem-Colombes

http://iledefrancedemocrate.fr/files/2010/02/alaindolium-sur-lci-300x208.jpg

Pendant une heure lundi soir, les candidats MoDem, Verts, PS et UMP en Ile-de-France ont échangé sur LCI, parfois avec vigueur, leurs arguments. Le candidat du MoDem Alain Dolium, inconnu, s'est montré à l'aise.

http://videos.tf1.fr/infos/2010/regionales-huchon-duflot-et-pecresse-guerroient-5682036.html

Source : LCI WAT

Lundi 8 février 2010, Alain Dolium a participé sur LCI à un débat sur les élections régionales en Ile-de-France. Face à Jean-Paul Huchon, Valérie Pécresse et Cécile Duflot, le candidat démocrate a souhaité moins d’”envolées lyriques” de la part des politiques et proposé des solutions “très concrètes” aux problèmes des franciliens, dans les domaines des transports, du logement ou bien encore de l’emploi.

- Sur les transports, Alain Dolium a expliqué que s’il était élu, il prendrait la décision de déployer rapidement des lignes de bus pour “désenclaver les zones rurales et la banlieue (pour) permettre aux gens d’accéder aux bassins de l’emploi“. Il a pour cela proposé un “plan d’urgence sur les transports“… “Pour maintenant, et pas pour 2025 !“. Il faut “mettre autour de la table les opérateurs pour que la qualité de service ne pourrisse pas la vie des franciliens“, a-t-il par ailleurs déclaré. Car pour lui, plus que le problème de la tarification, le vrai sujet c’est le déficit de qualité du service… “Sur la ligne 13 ou le RER A” !

- Sur le logement, Alain Dolium, toujours soucieux d’être dans le concret au cours de ce débat, a évoqué les cas de 2 habitantes de Malakoff rencontrées la veille sur le marché :  l’une attend un logement depuis 17 ans, l’autre depuis 25 ans ! Pour ces femmes, comme pour tous les franciliens qui ont du mal à se loger, le candidat a rappelé que le MoDem propose la création d’une “agence régionale de l’habitat“, véritable “gendarme du logement”.

- Sur l’emploi et la formation, qui est la priorité de son programme pour l’Ile-de-France (Parce qu’“il y a 500.000 chômeurs en Ile-de-France et 120.000 bientôt en fin de droits“, rappelle-t-il). le candidat démocrate a évoqué ces lycéens qui “sortent de formations estampillées chômage“. Pour eux, le MoDem propose un “passeport découverte” afin de mieux appréhender les métiers. “C‘est le type de sujets sur lesquels on devrait s’accorder. Il s’agit du devenir de notre jeunesse“, a-t-il lancé aux autres débatteurs. Alain Dolium a enfin souhaité qu’on mette de la cohérence entre d’une part les nombreuses formations financées par la région et d’autre part les bassins de l’emploi.

Cette première prestation face aux autres candidats franciliens a révélé un Alain Dolium “à l’aise” (pour reprendre le commentaire de LCI), offensif et déterminé. Interrogé sur les possibles alliances du second tour, le candidat MoDem répond au journaliste  : “Il y a une campagne de 1er tour. On va bien la mener. Croyez-moi !“.

alaindolium.fr
 

 

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Je soutiens Alain Dolium

7 Février 2010, 12:54pm

Publié par MoDem-Colombes

JevoteAD
pour améliorer la qualité de la région autour de 3 axes clefs :

L'emploi,
le poumon de la vie

Il n'y a pas de qualité de vie sans emploi
Nous créerons 160000 emplois : c'est le coeur de notre projet pour l'Ile-de-France.  Les petites entreprises ont la volonté d'embaucher.
Le conseil régional doit davantage les soutenir et les accompagner.  Nous créerons l'assurance-recrutement pour que les entreprises embauchent sans crainte.
L’emploi, c’est le poumon de la vie, et le soutien à création d’emploi doit être une obsession pour la région. La formation, l’apprentissage, le soutien à la création d’emploi par les TPE, PME, PMI. Le travail comme élément clef de la qualité de vie seront au cœur de son projet pour la région Ile-de-France à la fois sur les secteurs traditionnels (tourisme, artisanat, commerce, économie solidaire,…) mais aussi sur les nouveaux gisements d’emplois tels que les emplois liés au développement durable et aux nouvelles technologies.


L'égalité des chances pour tous
Nous donnerons les clés de leur avenir à nos enfants
La découverte et l'orientation vers les métiers doivent être une priorité régionale.  Nous proposerons des formations et un apprentissage adaptés aux secteurs d'avenir.  Nous développerons les écoles de la seconde chance et les universités populaires du soir dans les lycées.
Accompagner et aider les personnes issues d’un milieu défavorisé en leur donnant des moyens de mieux s’intégrer grâce à la mise en œuvre des solidarités de proximité fondée sur la responsabilisation et le partage. Accroître au sein des quartiers « difficiles » la circulation de l’information sur toutes les voix scolaires gagnantes (études secondaires et supérieures). Favoriser la construction des logements étudiants. La formation et le soutien des jeunes issus de milieux défavorisés pour ne plus être en marge. La connaissance et le renouveau d’une éducation élargissant les bases de la réussite sont au cœur de son projet.

Plus de proximité pour mieux vivre
"Les services publics sont la seule richesse des plus démunis" (François Bayrou).
Nous réduirons le temps perdu dans les transports.  Nous organiserons le territoire afin que chaque francilien vive à moins de 30 minutes des services essentiels publics et privés.
Copenhague a certes posé des bases internationales, mais il pense qu’il nous faut agir sans attendre. Son objectif est de réduire de 30% nos émissions de CO2 d’ici 2020, sans attendre les décisions internationales, par des actions volontaristes sur les transports, l’urbanisme, le bâtiment.
Diminuer la demande de transports en rapprochant domicile et emplois au sein de vrais bassins de vie à moyen termes. A court termes, améliorer la qualité de service des lignes de transport existantes, désenclaver la banlieue avec des solutions de transport rapides à déployer, moins coûteuses par opposition aux uniques solutions ferroviaires telles les lignes de cars inter-banlieue (parfois avec des solutions à piles combustibles). En matière de logement, il souhaite agir en priorité sur les personnes les plus touchées par le problème du logement, à cause de leur situation financière ou familiale ; les étudiants, les jeunes couples avec enfants, les familles nombreuses, les personnes âgées et personnes handicapées.


Début de la campagne régionale du MoDem à Colombes, avec Laurent Trupin (n° 10) et Guénola de la Seiglière (n° 21), ce dimanche matin sur les marchés et mardi matin aux entrées des 4 gares !
Régionales : Les candidats de Colombes

alaindolium.fr

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Projet Humaniste : (5) Démocratie

5 Février 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes



L'idéal démocratique est ancré au plus
profond de notre engagement politique. Dans son nom, le Mouvement Démocrate porte l’idée que la démocratie, ce n’est pas seulement l’attribution du pouvoir par le vote, mais également le système politique qui vise à porter au plus haut la conscience et la responsabilité des citoyens. Cette idée de démocratie se décline ainsi :
 

- le respect scrupuleux des droits de la personne humaine ;


- la séparation des pouvoirs politiques,
économiques et médiatiques ;


- le pluralisme ;


- le droit à l’information des citoyens,
responsables en droits et en devoirs.

 

5-1 Affirmer la séparation des pouvoirs

 

Pour nous, démocrates, la représentation, c’est l’idée que le pouvoir ne peut exister sans contre-pouvoirs puissants, que les corps intermédiaires et les collectivités locales sont reconnus comme des partenaires responsables de l’Etat, que la séparation des pouvoirs est une condition de la démocratie, le pluralisme une nécessité de l’Etat de droit, l’information un droit des citoyens.

 

La séparation des pouvoirs doit être effective.


Le pouvoir exécutif doit être équilibré, avec un Président qui détermine la politique de la Nation et un gouvernement, sous l’autorité du Premier ministre, qui la conduit. Le chef de l’Etat, ayant la charge de la nation, ne doit pas être l’homme d’un parti ni d’un clan, mais le porte-parole des citoyens. Le gouvernement est responsable devant le Parlement, soutenu par une majorité.
 

 

Responsable de l’administration, le gouvernement se doit de respecter et de protéger les fonctionnaires, garants de l’intérêt général et du service public. Cela signifie que l’Etat doit être impartial. Rien n’est plus étranger à la culture française que le système anglo-saxon, qui veut que les hauts fonctionnaires changent en fonction des majorités politiques. Or c’est ce qui se passe depuis deux ans. L’Etat impartial, à l’inverse, est celui qui garantit le fonctionnaire dans ses opinions, dès lors que l’on considère que la compétence prime sur l’inclinaison politique et que l’intérêt général l’emporte sur l’intérêt partisan.

 

Le pouvoir législatif doit être restauré dans sa triple mission : élaborer la loi, contrôler l’action du gouvernement, organiser le débat public. Le fait majoritaire instauré par la Ve République a bridé l’initiative et la liberté des parlementaires, soumis dans les faits aux injonctions et aux pressions du pouvoir exécutif. Pour nous, la clé de la revalorisation du Parlement passe inévitablement par une réforme du mode de scrutin. Celui-ci doit permettre de dégager une majorité et de représenter l’ensemble des Français.  

Nous voulons un scrutin qui combine vote uninominal majoritaire et scrutin proportionnel de liste, à l’image du mécanisme allemand.


Si ce système était appliqué dans notre pays, la responsabilité du gouvernement devant le parlement, telle qu’elle est organisée par l’article 49 de la Constitution, ne serait pas modifiée dans son principe.
Il conviendrait toutefois de développer la pratique des commissions d’enquête parlementaires.

 

Pour aller plus loin dans le contrôle, on pourrait envisager d’instaurer une procédure tendant à la mise en jeu de la responsabilité politique d’un ministre devant l’Assemblée nationale. A l’issue de cette procédure, le ministre pourrait être contraint de démissionner, sans que soit remise en cause l’existence du gouvernement.

 

Nous rappelons que nous sommes favorables à la reconnaissance du vote blanc.

 

Le pluralisme impose également une législation sur le statut de l’élu. Il convient de revaloriser le statut des élus des petites communes et ériger comme règle l’exemplarité des élus.  Nous voulons favoriser le renouvellement du personnel politique, imposer la parité dans les postes de décision et permettre une meilleure représentation de la diversité française. Ce statut de l’élu devra s’attacher à réformer le cumul des mandats, qui limite non seulement le cumul des fonctions, mais également le cumul des mandats dans le temps et le cumul d’une fonction élective et d’une activité privée susceptible de créer des conflits d’intérêts. En tout état de cause, il nous semble indispensable d’imposer le mandat unique pour les membres de l’Assemblée nationale.

 

Séparation des pouvoirs, pluralisme, représentation des corps intermédiaires… Cela vaut également pour les collectivités locales. Pour nous, la démocratie de proximité et les libertés locales sont tout aussi précieuses que les libertés individuelles. Elles doivent être protégées des tentatives de recentralisation de l’Etat comme des dangers de l’opacité et du gaspillage.

 

Aujourd’hui les collectivités locales, qui assurent déjà 73% de l’investissement public, ne cessent de prendre en charge, bon gré mal gré, de nouvelles missions qu’un Etat impécunieux ne veut ou ne peut plus assumer. Plus que jamais elles sont la clé de voûte de notre architecture administrative.

 

Elles sont prises dans un double mouvement : la recherche d’une taille critique pour affronter les nouveaux défis organisationnels, techniques, financiers et juridiques d’une part et le besoin de proximité, d’identité et de lisibilité d’autre part auquel aspire tout citoyen.

 

Toute réorganisation doit en tenir compte : les unités de base doivent subsister mais doivent en même temps se regrouper en communautés capables de se projeter sur le moyen et long terme et être globalement plus efficientes au regard de chaque euro d’impôt collecté.


Nous proposons une réorganisation territoriale autour de deux couples : le couple communes/intercommunalités et le couple départements/régions. Au sein de chacun de ces niveaux, les élus seraient les mêmes, siégeant soit en formation municipale, soit en formation intercommunale pour le premier couple, soit en formation départementale soit en formation régionale pour le second, selon la nature des affaires traitées.


Au sommet de l’édifice administratif, enfin, se situe l’Etat, ayant pour mission de corriger les disparités régionales à travers un mécanisme de péréquation financière ambitieux ou de stopper d’éventuelles dérives locales et coopérant avec les autres États européens au sein de l’Union européenne. 
 

Compte tenu de l’état des finances publiques, tant l’État que les collectivités locales doivent être soumis au principe de sobriété, de lutte contre les gaspillages  et de baisse des frais généraux exposés par les élus. De même, une réflexion doit  être menée pour réduire les doublons administratifs existant  entre les services décentralisés et les services déconcentrés.


A chaque échelon territorial, priment
 ainsi des exigences de bonne gestion et 
de transparence pour améliorer le quotidien d’une population et son cadre de vie habituel. Seul un scrutin avec une forte composante de proportionnelle permet l’élection d’instances  véritablement représentatives de la population locale et garantissant une parité  homme/femme. Ce type de scrutin devra s’appliquer aux deux couples d’organisation territoriale définis ci-dessus.

 

 

5-2 Rendre à la justice son indépendance

 

Le pouvoir judiciaire doit retrouver son indépendance, et les citoyens confiance dans leur justice.
Pour cela, le Garde des Sceaux ne doit pas être un ministre comme les autres.  Parce qu’il est le responsable de la politique pénale et que d'une certaine  manière c'est vers lui qu’on tourne les regards lorsqu'il y a un besoin, une  revendication, une attente du côté de l'indépendance, le Garde des Sceaux, premier magistrat de France, doit être investi par un  vote du Congrès à la majorité qualifiée. Le Garde des sceaux devra  également présider le Conseil supérieur de la magistrature.   


Par ailleurs, la complexité, voire même la contradiction, entre certains textes de lois  nous amène à penser que l'égalité entre justiciables et l'intelligibilité des décisions  de justice dans les affaires judiciaires ne sont plus toujours assurées.  


Un travail profond de simplification et
de rationalisation des textes du 
droit en vigueur doit être conduit, dans le respect de la réalité judiciaire,  c'est-à-dire que le législateur doit veiller à respecter les jurisprudences souvent  anciennes qui ont su faire évoluer l’application des textes de droit avec la société.
La rationalisation et la simplification du droit, c’est un Parlement qui s’engage à légiférer en adoptant des  textes courts qui se limitent à l’écriture des grands principes de loi, et qui laissent à la jurisprudence le soin de les appliquer et de les faire évoluer avec  notre société. Limiter le nombre de textes de loi c’est faire confiance à notre justice  et respecter nos citoyens.


De même, la restauration du lien de confiance entre les Français et leur justice  passe également par une réduction des délais de traitement des  plaintes. La lenteur de la justice, bien trop souvent, pénalise les victimes mais épargne les coupables.  

 

Un dernier point doit être abordé : celui de l’état lamentable de notre système  carcéral, en tous points indigne d’une grande démocratie. Deux pistes doivent  être explorées : celle de la ré-humanisation des lieux d’emprisonnement et la  recherche de toutes les alternatives à la détention, notamment pour les jeunes.


La loi doit assurer le respect de
l'Etat de droit dans la prison : 
confidentialité, rencontres régulières entre détenus et personnels pénitentiaires, droit de vote effectif… Toute personne détenue devrait pouvoir exercer  une activité avec une juste rémunération, une formation ou un travail. Les conditions de visite des familles doivent être améliorées, et le nombre d’heures de visites autorisées augmenté.


Le sentiment d’insécurité est fort chez nos concitoyens, mais il ne doit pas engendrer de réponses démagogiques. Il doit au contraire entraîner une réponse pragmatique, par laquelle l’Etat prouve sa
ferme intention de faire respecter la loi, dans le plus strict respect du droit des personnes.


Cela nécessite un meilleur équilibre entre
 
sécurité et liberté, et pose la question de la proportionnalité des atteintes individuelles au regard des risques de troubles à l'ordre public. Face à de nombreuses mesures contraignantes pour l’individu, il convient de s’assurer que ces mesures sont :

 - réversibles, proportionnées à leur
finalité et non susceptibles de détournement ;


 - encadrées par des autorités qui dispo
sent d’une indépendance et de pouvoirs  suffisants pour limiter les risques pour les individus.


Nous voulons des contre-pouvoirs effica
ces. Nous sommes inquiets de la disparition de la Commission nationale de déontologie de la sécurité ou de l’affaiblissement des pouvoirs de la Commission nationale de l’informatique et des libertés…


Par ailleurs en tant que démocrates, nous
ne pouvons accepter la pratique des "contrôles au faciès", forme particulièrement humiliante de discrimination, qui frappe en particulier les jeunes de familles issues de l'immigration.


Au delà des contre-pouvoirs, la sécurité
doit redevenir une question humaine : si l’Etat se doit d’assurer notre protection (prévention et répression), c’est aussi à l’individu d’adopter un comportement responsable : c’est l’éducation et la responsabilisation dès le plus jeune âge qui permet d’éviter les déviances et l’insécurité.


Un service civique, à terme euro
péen, doit permettre à tous les jeunes d’effectuer une action de solidarité ou une action citoyenne, dans n’importe quel pays de l’Union.


Dans le même temps, la sanction,
lorsqu’elle est prononcée, doit être réelle et effectivement appliquée. Pour les jeunes, en particulier, la sanction doit être ultrarapide et éducative.

Nous sommes favorables à des sanctions qui mettront le jeune au contact de l'autorité, avec rigueur, et qui soient aussi éducatives, comme de vrais travaux d’intérêt général (TIG). Il pourrait également être placé temporairement dans un pensionnat de collège ou de lycée disposant de l'encadrement nécessaire.


Aujourd’hui, le rapport entre Police et
population, et notamment avec les jeunes, subit une dégradation dont il importe de se préoccuper. Elle relève sans doute largement des évolutions de la société, mais aussi des conditions d’exercice d’un métier difficile. Nous ne croyons pas aux effets d’une politique sécuritaire qui privilégie les indicateurs de résultats destinés à rassurer l’opinion, au risque de délaisser le service qualitatif de la paix publique et du lien social.
 

La seule crainte que doit inspirer la police est celle de l’autorité légitime, pas celle de l’abus ni de l’injustice. Plus d’échanges et de proximité entre la police et les justiciables permettrait une meilleure compréhension et davantage de respect. C’est tout l’intérêt de la police de proximité que nous voulons réinstaurer.

 

 

5-3 Garantir une information libre et pluraliste

 

La séparation des pouvoirs et le pluralisme concernent enfin tout particulièrement le monde médiatique.

 

Ni la démocratie ni la République ne peuvent s'accommoder de ce que les médias soient sous le contrôle d'un réseau de proximité avec le Président de la République, quels que soient les moyens financiers dont ce réseau dispose.

 

Une loi devra être votée pour assurer l’autonomie de la sphère médiatique. En particulier, des groupes de presse ne doivent pas dépendre de groupes industriels en affaire avec l’État. Le principe qui sera suivi par cette législation sera celui du Conseil national de la Résistance : « mettre la presse à l’abri des influences étrangères, de l’État et des puissances d’argent ». La nomination des responsables de l’audiovisuel public sera enlevée à l’exécutif, et rendue à une procédure transparente, au sein d’un Conseil où seront représentés les grands courants démocratiques du pays et les auditeurs et téléspectateurs du service public.

 

L’indépendance de l’Agence France Presse, dont le rôle notamment pour la presse quotidienne régionale est essentiel, et qui participe au rayonnement national, doit être assurée alors que se profile à nouveau la tentation d’en réduire l’influence voire de la soumettre à des intérêts privés. Il n'y a pas lieu de la transformer en société anonyme, même à capitaux majoritairement publics.

 

Plus largement, nous continuerons à demander à la Commission européenne un projet de directive sur le pluralisme, qui est menacé au-delà de la France dans plusieurs autres pays.

 

L’information des citoyens passe enfin par les sondages d’opinion, qui font partie de l’information quotidienne. Leur place est probablement excessive, la France possède à cet égard un record de nombre de sondages publiés. Une mauvaise utilisation de ces sondages joue contre la démocratie, en particulier lorsqu’un résultat annoncé semble clore tout débat avant même qu’il ait été lancé.

(Par exemple « les Français sont contre la création d’un impôt européen. »).

 

Mais le problème principal concerne certainement les sondages à caractère politique pour lesquels les règles déontologiques sont notablement insuffisantes.

 

Nous voulons une transparence totale sur ceux qui donnent lien à publication dans la presse ou sur Internet. On est en droit de connaître qui les a commandés et qui les a financés. De plus, les résultats sensibles doivent être publiés avec leur marge d’erreur (par exemple 49 + ou – 2%). La Commission nationale de contrôle des sondages doit être réformée afin de disposer de pouvoirs étendus et de compétences techniques susceptibles d’accroître sa légitimité.

 

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L'humanisme, un projet de société

31 Janvier 2010, 13:41pm

Publié par MoDem-Colombes

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François Bayrou était l'invité hier du Rendez-vous politique de France Culture.

Il a notamment répondu aux questions relatives aux élections régionales, à l'indépendance des médias, et sur les connivences entre le pouvoir et le groupe du "Fouquet's".

François Bayrou est aussi revenu sur la définition de l'humanisme en politique.

Pour réécouter l'émission :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rdv_politiques/index.php?emission_id=35060155

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10 Propositions pour les Régionales

28 Janvier 2010, 08:25am

Publié par MoDem-Colombes

http://regionsdemocrates.fr/wp-content/themes/ar2d2d/goodies/Icon15.jpg
 - Reconnaître de nouvelles compétences aux régions et les rendre fiscalement autonomes  

 - Equiper 100 % des lycées en photovoltaïque, instaurer des critères environnementaux dans les appels d'offres

 - Créer un Pass harmonisé pour tous les transports en commun de la région

 - Confier à la région l'orientation des élèves, l'aide aux jeunes sans qualification et une « garantie stage » pour tous

 - Créer les Universités populaires du soir dans les lycées pour favoriser l'apprentissage et la lutte contre l'illettrisme

 - Investir massivement dans un plan régional de réarmement industriel, agricole et de services Sélectionner 

 - Soutenir le développement et les créations des PME et TPE, leur réserver des marchés publics régionaux

 - Défendre et accompagner la nouvelle agriculture, les circuits courts, le bio et les labels régionaux

 - Garantir qu'aucun habitant ne se trouvera d'ici 2014 à plus de 30 minutes d'un service public essentiel 

 -  Bâtir un plan régional santé-avenir pour coordonner la prévention et la lutte contre la désertification médicale


MoDem : 12 Propositions pour la Vie des Régions

Que peut faire ma Région pour moi ?

regionsdemocrates.fr

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Que peut faire ma Région pour moi ?

27 Janvier 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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1 - Ma région peut-elle soutenir la création d’emploi dans les PME ?
 

Oui ! Le développement économique fait partie des missions du Conseil Régional !
Le MoDem propose de doubler les crédits affectés au développement économique.


2
- Le Béarnais est-il une langue protégée ?

Non ! Pourtant elle fait partie du patrimoine régional d’Aquitaine.
Le MoDem s'engage à ce que les Régions défendent et promeuvent les identités régionales, les langues, les territoires et les gastronomies qui les composent.


3
  - Mon Conseil Régional agit-il en faveur de l’orientation des lycéens ?

Non ! Les Conseils Régionaux, qui ont la responsabilité des lycées, n’ont pas aujourd’hui de Plan Régional pour assurer l’égalité d’information des élèves face à leur avenir.
Le MoDem propose un Plan Régional d’Orientation des Lycéens dans chaque région.


4
- Des salariés, menacés de voir leur usine délocalisée, peuvent-ils devenir ensemble propriétaires de leur usine ?

Oui ! Grâce aux SCOP (Coopératives de salariés) les salariés d’une entreprise peuvent devenir collectivement propriétaires de leur appareil de production.
Le MoDem s’engage à créer une structure d’aide aux salariés en danger de délocalisation pour aider à créer des modèles coopératifs de relocalisation.


5 - L
a SNCF est-elle la seule responsable de l’ouverture ou de la fermeture des lignes de TER ?

Non ! La Région finance les trains régionaux et peut à ce titre décider d’ouvrir de nouvelles lignes ou d’augmenter la fréquence des trains.
Le MoDem propose que le Conseil Régional finance la création d’un Réseau Régional à Grande Vitesse pour vitaliser les échanges intra et inter régionaux.


6
- L’essentiel des décisions prises par mon Conseil Régional le sont-elles à l’unanimité ?

Oui ! Les décisions locales sont souvent des décisions de bon sens qui doivent être prises avant tout dans l’intérêt des habitants.
C'est pourquoi le dialogue constructif entre les familles politiques et le dépassement des vieux clivages est nécessaire à la résolution des enjeux locaux.


7
- La moyenne d’âge des candidats UMP et PS est-elle de 65 ans ?

Oui !
L’émergence d’une nouvelle génération de candidats se construit aujourd’hui au MoDem où la moyenne d’âge de nos 22 candidats est de 48 ans !


8
- Mon Conseil Régional investit-il autant d’argent en ville qu’en zone rurale ?

Malheureusement non ! Les Régions concentrent aujourd’hui leurs financements sur les zones urbaines.
Le MoDem affirme que la vie rurale doit être soutenue autant que la vie urbaine et propose que pour chaque euro investi en ville, un euro soit investi en zone rurale dans les équipement publics de transports, d’éducation ou de logements.


9 - Ma région coordonne-t-elle les politiques de logement et d’habitat ?

Non !  Les Conseils Régionaux ont la compétence d’investissement dans la production de logements sociaux, mais ils ne coordonnent pas les politiques des villes et agglomérations en matière de logements.
Le MoDem propose la création d’un Syndicat Régional du Logement dans chaque Région pour assurer une politiques cohérente et juste d’habitat entre les territoires.
 

10 - Les jeunes ont-ils un accès facilité à la culture ?

Non, pas équitablement. 
C’est pourquoi le MoDem propose la création d’un pass jeunes culture dans toutes les régions, ouvrant accès aux équipements culturels de leur région à des tarifs réduits.


MoDem : 12 Propositions pour la Vie des Régions 
 

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MoDem : 12 Propositions pour la Vie des Régions

25 Janvier 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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 1 -
Une nouvelle régionalisation

En matière de pouvoir des régions, on est resté au milieu du gué. Notre objectif, ce sont de nouvelles responsabilités réalistes pour les régions : par exemple, support de l’orientation des élèves, intégration de ceux qui sortent sans diplôme ni qualification du système éducatif, plan régional santé.
 

 2 - Les régions stratèges du durable

Il manque un maître d’œuvre capable d’innover et de coordonner, en entraînant les acteurs locaux, dans un vaste mouvement de mobilisation pour un projet durable. La région, proche, et cependant à la taille pertinente, doit être ce stratège et personne d’autre ne peut l’être à sa place. La question de la production d’énergies renouvelables sera ainsi traitée dans une nouvelle proximité (filière bois, micro-hydraulique, solaire thermique et photovoltaïque, éolien, géothermie, huiles végétales…) Trois objectifs communs à toutes les régions : 100 % des lycées équipés en photovoltaïque, création de coopératives solaires, « pass » harmonisé pour les transports en commun.
 

  3 - Les régions responsables de l’orientation

La plus dure des inégalités, c’est celle qui sépare les familles qui connaissent les secrets de l’orientation scolaire, et celles qui l’ignorent. Jusqu’à maintenant, la politique d’orientation ne corrige pas convenablement cette inégalité. Il faut une impulsion nouvelle : la région, responsable de l’apprentissage, de la formation professionnelle et des lycées doit l’assumer (cela peut se faire sans changement du statut des CIO).

 

  4 - Garantir des stages pour tous

Trouvent des stages, trop souvent, ceux qui ont des relations familiales ou de la chance… La région nouvelle se portera garante en passant des conventions avec entreprises, associations, administrations, offrant un service « garantie stages » à tous les jeunes.

 

  5 - Université populaire du soir

Les lycées (plus de 4000 en France) sont inoccupés une partie de l’année, le soir et le week-end, alors que jamais la demande de formations, de toute nature, d’enrichissement culturel aussi bien que d’intégration ou de progression professionnelle n’a été aussi forte. Nous voulons ouvrir les lycées à une nouvelle université populaire ouverte à tous. Les régions auront la responsabilité de cette révolution. Ce sera une arme considérable, par exemple en matière de lutte contre l’illettrisme et d’apprentissage de la langue française, comme des langues étrangères à tous les âges.

 

  6 - Un plan régional de réarmement industriel, agricole et de services.

Nous ne pouvons plus demeurer spectateurs du plus vaste mouvement de délocalisations de production jamais constaté. Il faut prendre le taureau par les cornes et présenter dans chaque région un plan de recherche d’activités nouvelles dans les secteurs industriels aujourd’hui abandonnés et dans le domaine agricole en péril. L’entreprise sera l’acteur principal, la région coordonnera les appuis, c’est une œuvre de reconquête. Cela passe par un soutien et une assistance prioritaire effectifs aux artisans, TPE et PME, notamment en leur réservant une place dans les marchés publics (small business act).

 

 

  7 - Défendre et accompagner la nouvelle agriculture

Au moment où une partie de l’humanité meurt de faim, l’agriculture doit être défendue : elle est un atout pour les régions. Les filières de production doivent être soutenues et accompagnées vers des méthodes de plus en plus raisonnables et raisonnées (irrigation maîtrisée et non agressive pour l’environnement, sobriété en engrais et dégressivité en pesticides). Les filières courtes de proximité entre producteurs et consommateurs doivent améliorer la qualité alimentaire, assurer des revenus suffisants, et économiser les transports. Les filières bio doivent être soutenues, en recherche, comme en valorisation (restauration scolaire et collective). Les labels, AOC et IGP, doivent être soutenus, y compris en communication, ils sont une voie de progrès et de valorisation.

 

  8 - La région, avocate des services publics

Auprès de l’État, la région doit se faire l’avocat efficace de l’accès aux services publics pour tous. Nous nous fixons comme but à atteindre que d’ici 2014, aucun habitant ne se trouve à plus de trente minutes d’un service public essentiel.

 

  9 - Plan régional santé

Chaque région a ses problèmes de santé en fonction de sa population (âge, origine socioprofessionnelle). Le Conseil régional doit présenter un plan santé, à partir d’études épidémiologiques, concerté avec la population. Notamment ce plan santé doit prendre en compte la responsabilité de la prévention, à développer dans les lycées, les centres d’apprentissage et de formation professionnelle, en liaison avec les internats et externats de médecine et les centres universitaires. La démographie médicale, dans tous les territoires relégués, zones rurales ou urbaines éloignées des centres, sera coordonnée et encouragée par ce plan (contrats d’installation vs financement d’études par exemple).

 

  10 - La région pilote en matière de culture

L’initiative culturelle sera de plus en plus régionale. Il est un domaine où cela est évident, c’est celui des langues et cultures des régions, notamment en leur garantissant l’accès à l’audiovisuel et le soutien en matière d’enseignement. Mais le soutien au spectacle vivant, à toutes les musiques, aux arts graphiques et plastiques, à la création audiovisuelle, à la photographie, la défense du patrimoine forment un ensemble dont les régions nouvelles garantiront la vitalité et l’accès au plus grand nombre.

 

  11 - Défendre l’autonomie fiscale des régions

Il n’y a pas de véritable collectivité locale sans autonomie fiscale. Il n’y a pas de justice sans péréquation. Les choix du gouvernement actuel ont rendu les régions totalement dépendantes de l’État, et donc à terme impuissantes. Nous nous battons pour une refonte de la fiscalité qui rendra leur autonomie aux régions.

 

  12 - Une vraie démocratie régionale

Les élus régionaux sont dans leur grande majorité presque inconnus de leurs concitoyens. Les électeurs ne savent pas davantage ce que fait la région. C’est un gâchis. Il ne peut pas y avoir de démocratie sans identification des hommes et de l’institution. Nous prenons des engagements de présence directe et d’accessibilité des élus régionaux auprès des citoyens.

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