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Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

regionsdemocrates.fr

24 Janvier 2010, 15:30pm

Publié par MoDem-Colombes

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Mouvement Démocrate : Lancement de la campagne des régionales aujourd'hui !

Un millier de militants ont applaudi François Bayrou et les 22 têtes de listes régionales MoDem !

http://iledefrancedemocrate.fr/

MoDem : 12 Propositions pour la Vie des Régions

http://regionsdemocrates.fr/

Sur Twitter : http://twitter.com/regiondemocrate

Toutes les photos : http://www.flickr.com/photos/regionsdemocrates2010

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François Bayrou, les Questions du Mercredi

21 Janvier 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Bayrou dénonce le « tic » de Royal

20 Janvier 2010, 15:22pm

Publié par MoDem-Colombes

 http://www.leparisien.fr/images/2010/01/19/783015_po.JPG
"S'inviter constamment là où l'on n'est pas invitée, ce n'est pas une politique. Ça risque tout au plus de devenir un tic."
François Bayrou, à propos de Ségolène Royal. 

En réplique au « débauchage » de cadres du MoDem par Ségolène Royal en Poitou-Charentes, le leader centriste annonce qu’il y aura bien une liste autonome dans cette région en mars.

La suite de l'article sur le site leParisien.fr :
Bayrou dénonce le « tic » de Royal - leParisien.fr

François Bayrou sera l'invité de l'émission "Les questions du mercredi" sur France Inter en partenariat avec Dailymotion et Le Monde, mercredi 20 janvier à 19h20.

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Projet Humaniste : (4) Vivre ensemble

19 Janvier 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes


 

Vivre ensemble est le propre des sociétés humaines. Pourtant cela ne va plus de  soi. Les forces qui nous séparent, qui nous isolent, sont puissantes. Le lien social, que garantissaient les institutions, s’affaiblit. Les règles du marché appliquées à de trop nombreuses composantes de la vie quotidienne amplifient les oppositions et créent des discriminations. Notre projet de société va à l’inverse de tout cela. Il est temps de redonner la priorité à ce qui insère chaque homme et chaque femme et qui lui permet de s’épanouir avec les autres.


 

4-1 Lutter contre les discriminations

 

La République que nous voulons lutte contre toutes les discriminations. Malgré les discours, des millions de Français sont confrontés, chaque jour, au regard insidieux ou inquisiteur de ceux qui n’acceptent pas leur différence. Ces discriminations existent partout : pour trouver un stage ou un emploi, un logement, au sein des entreprises, face aux administrations, dans la vie quotidienne… La loi a ainsi défini pas moins de dix-huit critères de discrimination.


Face à cette réalité, la seule discrimination positive n’est pas une réponse satisfaisante. Elle reste une forme de discrimination. Le modèle républicain que nous voulons, c’est celui de l’égalité réelle des chances, partout et pour tous. Il combat toutes les formes de communautarisme et de repli sur soi. Les trois vertus républicaines, la liberté, l’égalité et la fraternité nécessitent la compréhension et l’acceptation de ceux qui sont différents.
 

> Nous voulons la généralisation du CV anonyme, l’accessibilité des services publics à tous, la pénalisation financière des entreprises coupables de discrimination salariale.


Nous réaffirmons également qu’aucune personne ne doit souffrir de discrimination du fait de son orientation sexuelle, ou se voir exclue des services publics d’éducation et de transport, du monde du travail ou de la pratique de la citoyenneté du fait de son handicap.
 


L’égalité de traitement entre les femmes et les hommes est loin d’être réalisée. 
C’est une urgence absolue. Elle doit se traduire dans les faits, et non rester un vœu pieux. Elle implique un aménagement du temps de travail, la garantie de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, ainsi qu'une meilleure conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée. Pour les parents, cela signifie le droit au retour à l’emploi après un congé de maternité mais aussi après un congé parental sans être pénalisés dans leur rémunération ni dans leur carrière.

 

 Nous exigeons l’obligation de la parité dans l’ensemble des instances décisionnelles (publiques et privées) et bien sûr pour toutes les élections ;

 

Nous voulons améliorer et renforcer l’indépendance et les moyens de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE).


 

4-2 Soutenir toutes les familles

 

La famille est la cellule de base de la société. Face à la crise elle est souvent le rempart essentiel qui protège de la pauvreté et de l’exclusion. Elle existe aujourd’hui sous diverses formes, témoignant de l'évolution des mœurs et des pratiques affectives.



L’Etat doit soutenir les familles et donner à la politique familiale les moyens dont elle a besoin. On doit interdire les transferts des excédents de la branche famille vers d’autres risques de la sécurité sociale. 


De même, la politique familiale doit devenir réellement interministérielle. 
 

La famille est le lieu naturel d’épanouissement de l’enfant. Tout doit être fait pour améliorer l’articulation entre la vie professionnelle des parents et leur vie familiale. On doit favoriser les modes de garde, sous toutes les formes adaptées aux demandes de chaque famille. La formation des assistantes maternelles doit également être améliorée.


Toute union, légalement reconnue, quelle que soit sa composition, doit être assurée de bénéficier de droits et de devoirs égaux, en particulier le logement, l’ensemble des droits sociaux, la fiscalité et la transmission du patrimoine avant et après le décès.  


La signature d’un Pacs devrait pouvoir se faire en Mairie si les personnes concernées en formulent le désir.  


L'homoparentalité est déjà une réalité vécue par des centaines de milliers de familles. Lorsque l'union entre deux personnes de même sexe est stable, durable et fait surgir un désir responsable d'accueillir un enfant, la parentalité et l'adoption doivent être facilitées de façon à ce que subsiste notamment un lien entre deux personnes et l'enfant qu'elles ont élevé en cas de mort, accident ou de séparation affectant le couple qu'elles avaient formé.  


Protéger les enfants des risques liés à la présence de délinquants sexuels doit être une priorité absolue. Il faut mettre en place des programmes d’enseignement spécifiques à destination des enfants dès leur plus jeune âge, des enseignants et également des parents notamment pour ce qui concerne les espaces de discussion (« chat ») et les forums ; nous exigeons des hébergeurs de site qu’ils offrent des logiciels parentaux simples et gratuits dédiés aux enfants avec un filtrage automatique rendant impossible les connexions potentiellement dangereuses.  


Tout doit être fait pour consolider le rôle de défenseur des enfants et intensifier la lutte contre les violences faites aux enfants. Nous mettrons en place le plan de financement de la protection de l’enfance prévu par la loi du 5 mars 2007.  


Aujourd’hui, la famille associe les générations et tout particulièrement les
grands-parents. Ils sont souvent les premiers acteurs de la solidarité tant pour leur famille propre que pour le voisinage.  Plus tard, c’est eux qu’il faut aider face au vieillissement. Là encore, ce sont d’abord les solidarités familiales et de proximité, qui forment le socle essentiel de la prise en charge. Elles doivent être confortées. Ce sont les seules capables de rendre possible le maintien à domicile le plus longtemps possible des personnes devenues dépendantes.

 

> Nous proposons la mise en place d'un pacte intergénérationnel qui insiste sur l'importance des échanges entre les générations. Ces échanges peuvent être de temps, de savoir, d'affection et d'argent sous forme de soutiens courants ou de dons exceptionnels.


Signalons enfin qu’en dehors du projet de construction de couples, des personnes peuvent décider de vivre ensemble, de partager leur vie quotidienne, afin d'éviter la solitude. Cela peut donner naissance à des formes de vie communautaire sur une longue durée. Nous proposons que ce type de vie en petites collectivités formant en quelque sorte des familles d’adoption, soit pleinement reconnu et bénéficie de droits sociaux et fiscaux nouveaux.
 


 

4-3 Désenclaver le handicap

 

Nous voulons une société humaine construite et gérée pour tous et toutes, une société qui n'exclue pas volontairement ou involontairement en raison d'une incapacité. Une politique du « handicap » se doit d'être transversale en étant intégrée de façon volontariste dans tous les champs de la décision publique.


Les Maisons départementales des personnes handicapées doivent avoir leurs moyens renforcés et leur pérennité mieux assurée. Elles doivent disposer de personnels spécialisés et non pas seulement de fonctionnaires détachés temporairement d'autres administrations. 
 


Par ailleurs, la compensation du handicap doit être personnalisée, adaptée aux besoins de chaque personne handicapée, quel que soit son âge. Il ne doit plus y avoir de discontinuité liée au franchissement du seuil d’âge comme c’est le cas aujourd’hui. 
 


Nous voulons en tant que démocrates :

 

> se donner les moyens de l’accès des enfants handicapés à « l’école ordinaire » et à l’école adaptée à leurs besoins ;

 

> créer un prêt à taux zéro spécifiquement destiné à la mise en accessibilité des logements des personnes handicapées et à leur accession à la propriété ;

 

> donner plus de poids à des commissions d'accessibilité rénovées, qui auront été élargis aux experts et aux usagers autre que handicapés ;

 

> intégrer des normes pour la construction de logements de “Haute Qualité d’Usage” qui seraient utiles aux personnes âgées et pas seulement aux handicapés ;

 

> diffuser les bonnes pratiques en matière d’emploi pour démontrer que les handicapés au travail permettent d’améliorer les conditions de travail pour tous.


 

4-4 Humaniser la politique d’immigration

 

La France se doit d’être fidèle à sa tradition de terre d’accueil, notamment à l’égard des réfugiés politiques, mais elle se doit également de veiller à une immigration équilibrée qui ne déstabilise pas la société française et qui ne prive pas de ses forces vives les pays d’origine.  Une politique d’immigration maîtrisée ne peut se faire qu’en coopération avec les pays d’origine, et en accordant une attention particulière à ceux qui fuient la pauvreté de leur pays.  


Il est grand temps par ailleurs que l’immigration devienne une politique européenne qui harmonise pleinement les droits sur le territoire de l’Union. Dans ce cadre, nous voulons la mise en place d’une carte européenne de séjour et de travail (“blue card”), sur le modèle de la “green card” américaine. 
 


Le droit d’asile doit être harmonisé et coordonné au niveau européen, seule voie possible pour garantir son effectivité tout en évitant l’apparition de situations inhumaines comme celle des réfugiés afghans à Calais. L’insertion des immigrés souhaitant et pouvant rester en France doit également être améliorée. Il conviendrait en particulier, à l’instar de nombre de pays européens, d’autoriser les étrangers en situation régulière qui résident en France depuis plus de 10 ans à voter aux élections locales. 
 


L’apprentissage de la langue fait partie de l’apprentissage de la République :
elle est la base d’une citoyenneté active et d’une insertion sociale réussie. Il est urgent de lancer des projets d’alphabétisation de masse avec des intervenants formés.


L’idée de pouvoir instaurer une politique d’immigration fondée sur des quotas ou des tests génétiques est moralement inacceptable. La politique de développement européenne doit être articulée avec une régulation souple des circulations de personnes de biens et de capitaux avec les pays en voie de développement. Le retour au pays des immigrés doit être favorisé par exemple en mettant en place des dispositifs de financements de projets locaux dans les pays d’origine en lien avec les flux financiers provenant des travailleurs immigrés.
 
 

Nous proposons de supprimer le délit de solidarité tel qu’il existe aujourd’hui pour ne pas entraver la solidarité envers les plus faibles.

En ce qui concerne l’immigration clandestine, toute politique devrait être ferme et généreuse. Ferme envers les filières, les passeurs, les employeurs, tous ceux qui profitent de la détresse des immigrants et généreuse envers ceux qui, installés sur le territoire, qui se sont intégrés, travaillent et souvent payent des impôts et des cotisations. Pour ceux-là, nous considérons qu’après trois ans de travail régulier, tout immigré doit pouvoir obtenir une régularisation de sa situation. 
 


Nous voulons humaniser les conditions du retour des clandestins dans leur pays d’origine et rappelons le caractère totalement inadmissible du renvoi d’immigrés en situation irrégulière vers leur pays d’origine lorsque cela présente des risques avérés à l’égard de leur intégrité physique ou de celle de leurs proches.


 

4-5 Respecter les choix éthiques de chacun

 

La société évolue très vite. Des questions qui hier se posaient peu ou à l’égard desquelles il était de bon ton de ne pas parler ont surgi sur la place publique.  Cela tient à l’évolution de la recherche médicale et du progrès scientifique.  


Ces questions qui comportent une composante de nature éthique renvoient d’abord à la conscience de chacun. L’Etat n’a pas à se substituer à la responsabilité de chaque personne face à des choix difficiles et parfois douloureux. Pourtant, par ce qu’ils autorisent ou au contraire interdisent, les responsables politiques freinent, empêchent ou encouragent ces évolutions, et ne peuvent se dégager de toute responsabilité. Pour le Mouvement Démocrate, il n’y a pas de question taboue et il est essentiel que la société organise un débat raisonné sur ces différentes questions. 
 


Parmi ces thèmes sociétaux figurent
notamment les questions de bioéthique, parmi lesquelles la recherche visant à trouver des remèdes à certaines maladies à partir de cellules souches, la capacité à mettre fin à la vie humaine lorsque les souffrances sont devenues insoutenables et sans issue et peut-être à terme la modification du patrimoine génétique humain afin d’éviter certaines maladies. Chacun de ces points doit être soumis à la réflexion de comités d’éthique composés de responsables éclairés des différentes familles philosophiques et spirituelles du pays, de scientifiques et de médecins, de responsables politiques et de la société civile avec en particulier des membres d’associations de malades et de leurs familles.


Nous pensons que plusieurs règles doivent impérativement être respectées : le débat sur chaque question éthique doit être ouvert au grand public, des états généraux si cela est nécessaire doivent pouvoir être organisés. Enfin, aucune décision engageant l’avenir ne doit être prise sans qu’elle ne fasse l’objet de recherche préalable de consensus entre les membres de ces comités. Une seule priorité doit nous animer et servir de règle absolue : celle de l’intégrité et de la liberté de la personne humaine. 
 


 

4-6 Encourager la vie associative et le bénévolat

 

Nous avons à construire une société dans laquelle l’Etat assume son rôle d’impulsion et garantisse l’équité. Pour cela, il doit trouver comme interlocuteur une société civile organisée et un mouvement associatif fort et reconnu.


La question de la représentation des
associations est très importante. Le Conseil économique, social et environnemental, devrait être le lieu du dialogue intense entre la société civile, représentée en particulier par les associations, et l’Etat.

L’organisation de la concertation avant toute décision publique est capitale. Le Mouvement Démocrate veut un délai incompressible de trois mois, sauf urgence justifiée, avant toute décision publique, en particulier de nature législative et réglementaire qui modifie la vie quotidienne.  


Le financement des associations dépend
beaucoup des subventions. Or celles-ci sont accordées en cours d’année sans assurance d’être reconduite l’année suivante fragilisant toute construction de projet. Nous voulons pour les associations une visibilité de leur avenir et pour cela la généralisation de conventions pluriannuelles, évaluées et glissantes.


Pour nous, démocrates, le bénévolat est essentiel. Il est la preuve que tout n’est pas marchand car l’essence même du bénévolat, c’est la gratuité de l’engagement. Dans de nombreux secteurs, les bénévoles sont les premiers acteurs d’une solidarité par ailleurs défaillante. C’est le cas dans l’action humanitaire, l’accompagnement des malades et des personnes âgées.  


Il faut une protection juridique de l’activité du bénévole et pour cela mettre en
place un statut du bénévole. Il doit permettre :

 

> un remboursement plus facile des frais engagés par les bénévoles ;

 

> une prise en compte des acquis, de l’expérience du bénévolat qui puisse être validée. Nous proposons également que des bénévoles puissent disposer, dans certaines conditions, de droits d’absence à leur travail pour se consacrer à leurs missions au service de la collectivité ;

 

> une validation de droits complémentaires à la retraite accordée aux bénévoles. Cela serait attribué sous certaines conditions : signature d’un contrat de bénévolat sur une durée d’au moins deux années, tâches effectuées dans des associations d’intérêt général agréées. Cette solidarité, différée dans le temps, marquera la reconnaissance de la société pour ceux qui se seront mis au service des autres en suspendant leur vie professionnelle.

Projet Humaniste : (3) Territoires

Projet Humaniste : (2) Éducation, formation, culture

Projet Humaniste : (1) Développement économique, social et écologique durable

Les valeurs du "Projet Humaniste"

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Débauchage ou rassemblement

17 Janvier 2010, 15:18pm

Publié par MoDem-Colombes

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Invitée de RTL Midi, Marielle de Sarnez, la numéro 2 du MoDem a désapprouvé aujour'hui l'arrivée de membres du MoDem sur la liste de Ségolène Royal.

"Je pense que Ségolène se trompe, qu'elle fait une erreur très lourde et qu'au fond, elle confond débauchage et rassemblement".
  "C'est particulièrement intéressant de noter qu'elle pratique dans sa région ce qu'elle n'a cessé de reprocher à Nicolas Sarkozy au plan national, c'est-à-dire en fait une politique de débauchages individuels".

La veille, la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes s'était réjouie de la réponse positive d'éléments du MoDem à sa main tendue et avait confirmé que cinq candidats issus du parti de François Bayrou figureraient sur ses listes dès le premier tour.   "Ils sont les bienvenus, car ceux qui ont choisi de nous rejoindre sont des éclaireurs, ils ouvrent le chemin de l'avenir", avait-elle souligné, jugeant que "c'est au premier tour qu'il faut se rassembler" et pas "en 24 heures entre les deux tours des élections régionales".  Ségolène Royal s'est également déclarée "convaincue que nous anticipons la façon de faire de la politique et que, si aujourd'hui certains appareils résistent, voire se ridiculisent, en prenant des sanctions, (...) demain, ils admettront que nous avons raison".

"Les militants qui iront sur d'autres listes que le MoDem évidemment se mettront d'eux-mêmes en dehors du parti", lui a répondu dimanche Marielle de Sarnez, dénonçant "une politique de petite manoeuvre, qui se fait dans le dos des électeurs". "Ils ne peuvent plus revendiquer l'étiquette, en ne respectant pas la décision unanime du Conseil national du MoDem en faveur de listes démocrates autonomes au premier tour". 

Jugeant que "la vie politique française ne doit pas se réduire à un affrontement droite/gauche", elle a un nouvelle fois assuré que le MoDem ira aux régionales "sous (ses) propres couleurs".

"Je ne cesse de me battre pour l'idée de rassemblement, mais je pense exactement l'inverse de ce qu'elle fait", a-t-elle conclu. "Je crois que les rassemblements futurs ne peuvent se construire que dans le respect mutuel des uns et des autres."

* * *

23 responsables du MoDem de Charente-Maritime ont voté samedi à Rochefort en faveur de la main tendue par la présidente socialiste de la région, acceptant son offre de cinq places éligibles sur ses listes au premier tour (deux en Charente-Maritime et une dans chacun des trois autres départements).

Sur 66 Conseillers départementaux du MoDem de Charente Maritime, 42 étaient présents et deux représentés. 17 ont quitté la salle, 23 ont voté pour, 2 ont voté contre, 3 n'ont pas pris part au vote.  Au total 27 conseillers étaient présents pour un quorum de 33.  L'ordre du jour comportait un simple examen de la situation et ne prévoyait ni vote, ni consultation. 

L'ensemble du Mouvement Démocrate en Poitou-Charentes est rassemblé derrière Pascal Monier, jeune professeur d'économie, ex-directeur de l'IUT d'Angoulème et vice-président de l'université de Poitiers qui fait tandem avec Elisabeth Delorme, conseillère régionale de Charente-Maritime.
Ce chef de file a été approuvé en Décembre par 65% des militants (contre : 27% ; blanc : 8%).

* * *
Résultats du dernier sondage sur les Régionales : 
NC/UMP/MPF 33% (+2)
PS 22% (+1)
Europe-Ecologie-Verts 15% (-2)
MoDem 9% (+1)
FN 7% (-1)
Front de gauche (PCF-PG) 6% (-)
NPA 5% (-1) 
LO 3% (-)

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François Bayrou appelle à « une autre politique »

14 Janvier 2010, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/images/portrait-bayrou/FB-voeux-2010-small.jpg

À l'occasion de ses voeux à la presse pour l'année 2010, mercredi 13 janvier, François Bayrou a préconisé une « autre politique » à partir de « deux priorités », l'emploi et l'éducation: « L'autre politique dit la vérité au lieu de raconter des mensonges. L'autre politique rassemble les Français au lieu de les opposer. L'autre politique ne transige pas sur la justice et place les priorités où elles doivent être: l'emploi et l'éducation ».

« C'est une autre politique qu'il s'agit de bâtir dont le mot d'ordre sera la relocalisation plutôt que la délocalisation, la reconquête de l'outil de production industrielle et agricole, car c'est une question de vie ou de mort, a-t-il ajouté, précisant : L'autre politique impose une démocratie de plein exercice, la "protection de la terre" mais aussi de notre patrimoine de santé" et de protection sociale, ainsi que l'équilibre des finances publiques ».

Discours prononcé par François Bayrou à l'occasion de la présentation de ses voeux à la presse

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Projet Humaniste : (3) Territoires

5 Janvier 2010, 14:30pm

Publié par MoDem-Colombes



Notre territoire est notre patrimoine. Il est
tout autant une richesse naturelle que culturelle et sociale. Il est en France d’une densité incomparable dans l’hexagone et Outre-mer. On a prédit un vaste désert français au centre de notre pays. Il n’en est rien. La population résidente croît à nouveau presque partout.

 

Pourtant de très nombreux problèmes demeurent et s’intensifient. La pression économique a accentué le déséquilibre entre les métropoles régionales où se concentrent les richesses et les périphéries qui s’appauvrissent. Cela concerne tout à la fois des communes rurales, des banlieues défavorisées, des unités urbaines de petite taille. Il faut désenclaver avec l’appui de l’Europe, les régions qui pâtissent d’un maillage inachevé des lignes ferroviaires à grande vitesse. Il faut affirmer qu’une politique agricole est également une politique d’aménagement du territoire : là où l’agriculture a sa place, avec des productions rémunératrices, on doit trouver de l’artisanat, des services en matière de santé, de sport…

 

La politique d’aménagement du territoire a vocation à compenser les déséquilibres. Elle doit permettre à chacun de vivre heureux là où sont ses racines ou là où il a décidé de s’installer.

 

 

3-1 Croire aux banlieues

 

On nous annonce régulièrement un grand plan pour les banlieues et en réalité, il ne se passe rien ou presque. Le renouveau des banlieues proviendra de l’essor économique de ces quartiers.

 

Et pour cela, c’est à l’Etat de montrer l’exemple, en réinvestissant massivement pour ceux qu’il a trop longtemps abandonnés. Pas seulement un Etat qui protège, mais également un Etat qui favorise l’emploi, qui éduque et qui soigne.

 

Pour les banlieues, nous proposons :

 

* le lancement d’une initiative : 100 000 TPE nouvelles dans les territoires délaissés, en particulier dans les banlieues, un tiers dans l’innovation des systèmes d’information, deux tiers dans les emplois de services.

 

Pour cela, multiplions les offres de micro-crédit ;

 

* l’organisation d’un concours aboutissant à 50 grands projets originaux et dérogatoires pour la banlieue permettant des dérogations au droit commun sur la construction, le zonage commercial, les infrastructures de transports ;

 

* la priorité à la réimplantation de tous les services publics dans les quartiers les plus désavantagés ;

 

* une répartition des fonctionnaires sur le territoire qui inverse les critères actuels. Les plus expérimentés doivent être incités à travailler là où on a le plus besoin d’eux, souvent en banlieue difficile.

 

 

3-2 Redonner un destin aux territoires ruraux

 

Les territoires ruraux participent pleinement à la diversité et à la richesse de notre pays. Comme nombre de territoires urbains, les habitants des territoires ruraux doivent faire face au retrait continu de l’intervention publique et au sentiment d’un monde qui leur échappe et sur lequel ils n’ont plus de prise. Par ailleurs, ils doivent plus que d’autres faire face aux défis du monde de demain notamment ceux liés aux défis énergétiques.

 

Le Mouvement Démocrate réaffirme la nécessité de garantir les conditions d’une présence humaine sur ces territoires. Il s’agit en particulier de : lutter contre la précarité énergétique des activités et des habitants sous toutes ses formes (logement, transports…) ;

 

redonner une place et une véritable vocation économique à ces espaces : agriculture, mais aussi énergie, services, circuits courts ;

 

faire jouer les complémentarités et les liens entre les territoires ruraux et les territoires urbains.

 

 

3-3 Défendre les services publics

 

Nous, démocrates, croyons aux services publics. Nous voulons conserver un secteur public puissant et moderne, c'est-à-dire doté des moyens nécessaires à son efficacité.

 

Dans un vaste pays comme la France, avec de nombreux territoires ruraux, la distribution du courrier ou les grandes infrastructures de transport en commun ne peuvent impunément être confiées à des opérateurs privés. C’est pourquoi la Poste, comme la SNCF, doivent conserver leur statut d’entreprise publique. L’égalité de traitement entre les urbains et les ruraux, entre les plus aisés et les plus démunis est un objectif absolu dans de nombreux domaines au premier rang desquels figurent l’accès aux systèmes de santé et d’éducation mais aussi le droit à la culture et au sport.

 

Or, la situation se dégrade dans tous ces secteurs par une marchandisation croissante que nous avons le devoir d’endiguer.

 

La tendance consiste aujourd'hui à concéder la gestion du service public à des entreprises privées. Cela ne devrait être fait qu’avec beaucoup de vigilance, dans des cas limités, lorsque que le cahier des charges est simple, rendant impossible la sélection de clientèle et que le contrôle du prestataire est aisé.

 

Nous sommes opposés à l’utilisation à tout va du vocable de « client » là où l’on disait avant : usager, passager, assuré social… On ne peut à la fois constater les incivilités croissantes à l’égard des services publics et promouvoir une conception consumériste et marchande de leur usage.

 

C’est pour cela que nous devons renforcer l’éducation civique à l’égard des services publics et promouvoir une charte des services publics.

 

Le coût des services publics doit être maîtrisé, reste pour cela à concevoir et à appliquer d’autres méthodes que celles des entreprises privées, à chercher un autre modèle de référence que celui du marché. Contrairement aux idées néolibérales, les dépenses des services publics ne nuisent pas par principe à l’activité économique. Elles peuvent même la favoriser. Si la France est un pays attractif pour les investissements étrangers – ce que confirment les données les plus récentes – cela tient pour partie à nos infrastructures de transports.

 

3-4 Remettre l’habitat au centre de l’urbanisme

 

Le logement est le premier poste de dépenses dans le budget des familles.

 

Dans plus d’un tiers des grandes villes, on constate une embolie du marché du logement caractérisée par un blocage des parcours résidentiels pour les locataires. Dans les lieux où l’on dispose de réserves foncières permettant de construire, l’offre est souvent inadaptée aux besoins car trop coûteuse pour la plupart des ménages. En Ile-de-France, la taille des logements est insuffisante.

 

Pour nous, démocrates, toutes les personnes doivent se voir proposer un logement décent, dans des conditions économiques acceptables. Le droit au loge-

ment pour tous doit être garanti.

 

Dans les régions où il y a urgence – c’est le cas en Ile-de-France – nous  proposons qu’à titre dérogatoire, soit créée une Haute Autorité Régionale chargée du logement et de l’hébergement, pour préempter des surfaces constructibles. Cela devra se faire en partenariat avec les collectivités locales concernées. Ailleurs, ce sont les établissements publics de coopération intercommunale qui doivent coordonner la politique de l’urbanisme,

de l’habitat, du foncier et des aides au logement, le permis de construire restant du ressort du maire ou du président de la communauté. Pour les familles propriétaires qui veulent agrandir leur logement par une simple extension ou une surélévation modérée, nous proposons que les formalités soient simplifiées et les délais raccourcis.

 

Nous affirmons que la volonté de rendre tous les Français propriétaires de leur logement est une grave erreur qui ne tient pas compte de la diversité des besoins et des situations financières de chaque famille. Cela peut conduire à l’abus de crédit comme on a pu le constater aux Etats-Unis ou en Espagne.

 

Au slogan « tous propriétaires », nous préférons substituer celui de « un logement adapté et aux normes en vigueur pour tous ». Afin de satisfaire la diversité des besoins, nous devons encourager le logement locatif privé et les petits bailleurs privés.

 

Chaque programme privé de constructions neuves doit intégrer un minimum de 20% de logements sociaux. Il convient aussi d’assurer la transférabilité des prêts d’un logement à l’autre afin d’accompagner les mobilités professionnelles.

 

La question du logement est aussi celle de l’urbanisme et de la qualité du bâti.

 

Nous devons donner une priorité à la manière dont nos lieux de vie sont conçus. Pour cela, nous voulons :

 

* la fin de l’étalement perpétuel de la ville qui coûte cher en transport, amplifie l’exclusion sociale et ravage nos paysages ; il est possible de construire de façon beaucoup plus dense tout en créant un cadre de vie agréable ;

 

* une politique de reconquête des sols face aux pollutions et à l’imperméabilisation ;

 

* la prise en compte des risques technologiques et naturels ainsi que des nuisances sonores ;

 

* le renforcement des dispositions de développement durable dans les principes d’urbanisme : urbanisme bio-climatique, développement de « quartiers durables », etc…

 

Dans le domaine du bâtiment, nos priorités sont également :

 

* mettre en œuvre des allégements de fiscalité vraiment incitatifs pour la construction aux normes de qualité environnementale ;

 

* d’inciter à la réhabilitation du patrimoine bâti par une modulation des taxes foncières en fonction des performances énergétiques des bâtiments.

 

Depuis quelques temps, une réalité nouvelle s’est faite jour : travailleurs pauvres et étudiants très modestes ne trouvent aucun logement disponible compatible avec leurs revenus et couchent la nuit dans leur voiture. Cela est intolérable et accroît encore la gravité de la crise.

 

Face à cela des solutions d’urgence innovantes doivent être trouvées. Nous proposons que les personnes âgées titulaires de logement HLM puissent, avec l’aide de leur bailleur, sous-louer en toute légalité une partie de celui-ci. Il faudrait également construire des logements de transition ou de type « mobile-home » disposant du confort nécessaire mais à durée de vie limitée à condition que ce soit des associations habilitées qui en assurent la gestion. Pour les plus précaires et les grands exclus, il est nécessaire de créer dans chaque grande agglomération un service public unique de coordination travaillant en partenariat avec les associations reconnues.

 

 

3-5 Changer nos modes de transport

 

Chacun doit avoir droit de se déplacer mais on ne peut plus ignorer que le transport dégrade l’environnement. Notre vision est donc celle d’un transport au service des hommes, dans une ère « post pétrole » où le coût de l’énergie est élevé.

 

Il en découle une vision des transports dans laquelle :

 

les modes de transports sont spécialisés. La marche à pied, le vélo et le vélo électrique remplacent la voiture pour les petits trajets. Des petits véhicules électriques ou tramway/métros servent aux déplacements urbains ou intercommunaux. Les cars, trains régionaux, trains à grande vitesse servent aux trajets plus longs tandis que l’avion est réservé aux très longs trajets.

 

La possession d’une voiture n’est pas indispensable, l’auto-partage et les taxis collectifs sont généralisés. Le transport est devenu un service public global, un service qui propose aux entreprises et aux particuliers un véritable service porte à porte de transport de personnes et des marchandises.

 

Ainsi, nous proposons de :

 

* promouvoir un bouquet d’actions à bénéfices immédiats pour tous : plan vélo ambitieux, obligation des plans de déplacement d’entreprises, enseignement de l’écoconduite, généralisation des téléconférences…

 

* rationaliser l’usage des infrastructures existantes (routes, gares…) tout en achevant de mailler le territoire en lignes TGV et frêt et assurer la desserte du monde rural, imposer des normes d’émission de plus en plus sévères sur les véhicules à moteurs thermiques ;

 

* soutenir, à l’horizon d’une dizaine d’années, le développement des technologies alternatives (électricité, biocarburants, de seconde génération) du ferroviaire, du fluvial et du cabotage ;

 

* enfin, pour préparer le long terme, faire émerger les offres multimodales innovantes d’auto-partage et des services de transports.

 

 

3-6 Reconnaître pleinement l’Outre-mer

 

Il n’y a pas un Outre-mer mais des Outre-mer. Chaque île, chaque territoire a sa spécificité, son identité et ses problèmes.

 

Pour nous, démocrates, quelques préoccupations communes doivent toutefois être prises en compte, au-delà des traitements spécifiques liés à chaque particularité.

 

Il faut :

 

* restaurer l’impartialité et la neutralité de l’Etat et pour cela appliquer pleinement la continuité territoriale, pour les résidents d'Outre-mer comme pour les ressortissants d'Outre-mer qui vivent en métropole ;

 

* garantir l’égalité des chances grâce à un soutien scolaire et éducatif adapté.

 

Cela implique que le développement économique Outre-mer fasse sa juste place aux personnes originaires de ces territoires. L’emploi salarié et la création d’entreprises doivent permettre à chacun d’avoir sa chance. Pour cela, nous devons privilégier la valorisation des productions locales et tout ce qui favorise le développement endogène et inciter les entrepreneurs locaux à développer leurs exportations ;

 

* faire du secteur du logement Outre-mer une réelle priorité : réorienter les défiscalisations vers le logement social ;

 

* créer des zones franches sectorielles dans les collectivités qui en ont besoin ;

 

* développer le tourisme, les économies agricoles d’Outre-mer, le secteur des énergies renouvelables.

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Projet Humaniste : (2) Éducation, formation, culture

30 Décembre 2009, 17:23pm

Publié par MoDem-Colombes



Pour nous, tout commence à l’école, où l’on donne à nos enfants les clés de leur
avenir tant éducatif que culturel. L’Ecole est intimement liée à notre projet de société. Mais notre école ne va pas bien : à l’entrée en sixième, 25% des élèves ont des acquis fragiles en lecture et en écriture et 15% connaissent des difficultés sévères qui les condamnent à une scolarité difficile au collège. Ce sont chaque année 300 000 jeunes qui sont dans cette situation. De même, ils sont  130 000 par an à sortir du système éducatif sans diplôme.

 

Le Mouvement Démocrate refuse de considérer qu’il y a une fatalité de l’échec et fait de l’école une priorité.

 

Après la formation initiale vient la formation tout au long de la vie. A une culture bien trop centrée sur le diplôme initial, devrait succéder celle de la formation continue et celle de la valorisation des acquis de l’expérience.

 

 

2-1 Redonner confiance dans l’école

 

Les chances d’accomplir une bonne scolarité sont très fortement liées au niveau à l’entrée au cours préparatoire. Il est capital de mettre en œuvre une politique qui protège et aide notre école maternelle et qui permette à l’école élémentaire de mieux repérer les fragilités scolaires et de compenser les inégalités socio-culturelles par un soutien personnalisé. Il faut concentrer les efforts sur le cycle des apprentissages fondamentaux. Notre ambition est forte : nous voulons que tous les enfants qui entrent en sixième sachent lire, écrire et compter. Pour cela nous voulons concentrer nos efforts sur le cycle grande section de maternelle/CP/CE1. C’est un impératif pour s'éveiller au monde au langage, à la pensée. L’objectif est de donner les bagages nécessaires à tous. Pour autant ces apprentissages ne sont pas exclusifs d’une culture scolaire ambitieuse, créative, ancrée dans les arts, les découvertes et l’épanouissement de l’élève. En un mot, si des moyens doivent être dégagés pour l’éducation nationale, ils le seront sur le primaire.

 

Avoir voulu supprimer la carte scolaire était une erreur. Cela a accentué les difficultés de certains établissements et leurré des familles qui ont cru qu’elles pourraient librement choisir un établissement. Nous voulons repenser la carte scolaire à la lumière de l’égalité des chances : là où plusieurs établissements sont identiquement accessibles, il faut les constituer en réseaux, sous l’autorité d’un coordinateur, et ouvrir la possibilité d’accéder à tous les établissements du réseau pour les élèves et aussi, peut-être, pour les enseignants. En outre, la création d’établissements de taille réduite pour les élèves des collèges les plus défavorisés devrait être encouragée. Enfin, il faut remédier à la diminution du nombre des adultes dans les établissements scolaires, conséquence des suppressions de postes répétées.

 

C'est au collège que la maîtrise des connaissances doit pleinement et efficacement s'installer. Il doit préparer à la poursuite des études, qu’elles soient professionnelles, technologiques ou générales.

 

Rompre avec une logique de flux, en tenant davantage compte des atouts et des faiblesses de chacun, serait un pas vers plus d’équité devant l’acquisition du savoir. Passer du « collège unique » au « collège des parcours diversifiés » est un objectif fort.

 

Afin de mieux répondre à la diversité des enfants et pour mieux individualiser l'enseignement, nous pourrions, autour d'un tronc commun, organiser des modules de découvertes pour les uns, de consolidation, de réappropriation, de remédiation pour les autres.

 

Il faut accompagner chaque élève dans la construction de son projet et à se définir en mettant en place une éducation à l’orientation pour tous ainsi qu'un module sur la découverte des métiers dès le début du secondaire. Pour réussir dans une société de

l’information chaque jeune devrait pouvoir non seulement maitriser les outils mais aussi accéder à une véritable culture des médias en développant tant les pratiques que les connaissances et l’esprit critique.

 

Au collège aussi l'échec scolaire doit être traqué en différenciant les réponses.

L'expérience du "collège hors les murs", qui s’appuie sur un "enseignement actif", sur les vraies aptitudes de l'adolescent, par le geste, par l’art, par la mécanique, par le sport, par le théâtre, peut permettre à certains jeunes de retrouver le chemin de la scolarisation classique.

 

Réduire l'inégalité sociale à l'Ecole impose un examen différencié selon les situations : la difficulté économique, la souffrance familiale, le préjudice culturel, la méconnaissance de la langue ou le poids des particularismes communautaires ne se combattent de la même façon. Ce constat plaide pour des établissements plus autonomes néanmoins soumis à l’impératif des programmes nationaux à qui seraient fixés des objectifs de lutte contre l'échec scolaire et dont il faudrait évaluer les résultats attendus dans ce domaine.

 

La société française doit résoudre le problème des rythmes scolaire. L'année scolaire en France n'est plus que de 144 jours alors que la moyenne européenne est de 185 jours. La journée des écoliers français est la plus longue du monde, mais nos écoles sont fermées la moitié de l’année. Il faut alléger la journée de travail scolaire par un réaménagement de la semaine et de la durée des congés.

 

Le lycée est l'espace pour construire une architecture de connaissances et de capacités capable de dessiner et bâtir une autonomie de jugement qui s'épanouira ensuite dans l'enseignement supérieur ou dans la vie professionnelle.  Dans ses voies générales, techniques, professionnelles cette formation doit être consistante et reconnue. Le lycée doit préparer à l’enseignement supérieur et il faut augmenter le nombre de places en BTS et IUT pour que davantage de jeunes en bénéficient, en particulier ceux de l’enseignement professionnel et technologique.

 

Parce que notre système éducatif privilégie l’enseignement général et technologique, l’orientation vers la voie professionnelle est trop souvent une orientation par l’échec. Pourtant, l’enseignement professionnel a souvent à son actif des pédagogies et des modes d’organisation originaux et réussit là où les autres niveaux d’enseignement, en amont, ont échoué. Cet enseignement qui scolarise plus de 43% d’une classe d’âge doit être soutenu et valorisé. Le rapprochement entre l’Éducation nationale et l’entreprise doit être conforté pour la voie professionnelle, tout en laissant à l’Etat la maitrise des contenus et de la délivrance des diplômes.

 

Dans une période de déficit public abyssal, s’il est normal que la question des moyens se pose avec acuité, les coupes claires pratiquées chaque année dans le budget de l’Éducation nationale qui déstabilisent un peu plus encore cette institution sont inacceptables. Pour le Mouvement Démocrate, l’Education est un investissement fondamental et notre école a besoin de sérénité, de stabilité et de la garantie qu’elle aura les moyens de sa mission.

 

L’égalité des chances ne doit pas être confondue avec l’égalitarisme forcené.

Essayer d’atteindre l’égalité des chances, c’est d’abord se doter d’une école exigeante envers tous. Sans perdre de vue l’objectif de promouvoir chaque personne au plus haut niveau de son potentiel, il serait irresponsable de laisser s’engager quelqu’un sur une voie alors qu’on estime bien minces ses chances de réussite. L’orientation dans un choix élargi de cursus prenant en compte les diversités d’aptitude est donc un enjeu majeur et ne doit pas être univoque, c’est-à-dire que des passerelles permettant des allers-retours doivent exister entre les différentes voies de formation, parce qu’il doit être possible d’emprunter des chemins différents.

 

Il faut recréer des conditions pour que les élèves à l’école ne pâtissent pas d’inégalités d’apprentissage liées à leur milieu (habitat, santé, conditions socio-économiques en général). Pour ce faire, il faut dégager des heures et du temps d’enseignants et d’éducateurs à leur intention (présence en alternance des enseignants stagiaires, directeurs d’écoles, relance des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficultés – RASED, création de postes de médecins scolaires, d’infirmières, d’assistantes sociales, de psychologues…).

 

Parallèlement à cette situation, rarement les enseignants n’ont été aussi désabusés et ne se sont sentis autant abandonnés et incompris par la société et le pouvoir politique. La situation des enseignants s’est rapidement dégradée.  Il faut ajouter que le métier d’enseignant a profondément changé : certaines tâches se sont alourdies, d’autres sont apparues. Le métier et la responsabilité d’enseignant devront donc être redéfinis. Il n’y a aucune raison que le métier d’enseignant soit le dernier qui ne dispose pas à grande échelle d’un système de formation continue.

 

Les responsabilités respectives des enseignants et des parents seront reprécisées.

 

Enfin, une réflexion sur les questions d’éducation au niveau européen devrait s’affirmer plus nettement car, si chaque système éducatif possède sa spécificité, tous ont connu ou connaissent des préoccupations identiques et des évolutions convergentes.

 

 

2-2 Préparer l’avenir : Enseignement Supérieur, Recherche, Innovation

 

L’Enseignement supérieur, la recherche et l’innovation sont les clés de l’avenir.

L'enseignement supérieur forme ceux qui occuperont demain la responsabilité d’éduquer, d’encadrer, de conseiller, d’innover. La recherche déchiffre l’horizon de la connaissance. L’innovation améliore la compétitivité de notre économie. Ce triangle de la connaissance doit former un système intégré ouvert sur la société.

 

Nous devons repenser notre système afin de lui redonner les moyens de préparer l’avenir de notre société.

 

L’enjeu est de permettre au maximum de jeunes d’acquérir un très haut niveau de

formation destinée à leur donner pour leur vie la capacité d’être autonome et

de disposer des bases les rendant capables de continuer à apprendre.

 

Le Mouvement Démocrate n’est pas opposé à l’octroi de plus d’autonomie aux

universités. Mais cette autonomie ne doit pas se traduire par une simple concentra-

tion des pouvoirs entre les mains des présidents d’université ni se transformer en

simple concurrence entre universités.  Contrairement aux universités anglo-saxonnes, l'Université française s'est construite sur le principe de l'unité, avec équivalence des diplômes sur l'ensemble du territoire, l'évaluation nationale, et les recrutements par concours. Parce qu’elle renforcerait les inégalités, une autonomie qui impliquerait que chaque établissement ait le choix des étudiants, des enseignants, de leurs salaires et des droits d'inscription n’est pas acceptable.

 

De façon similaire, nous ne pouvons laisser les principaux organismes de recher-

che français se laisser dépouiller de leur autonomie en matière de stratégie de

recherche par une importance croissante des financements sur projet, qui privilé-

gie excessivement le court terme.

 

Enfin, nous voulons soutenir des ambitions scientifiques et technologiques de

très haut niveau. La recherche et l’innovation française et européenne

doivent être portées par des programmes phares, transversaux, qui permettent de repousser les frontières de nos connaissances, d’inventer de

nouvelles approches.

 

Pour réaliser ces objectifs, nous formulons les propositions suivantes :

 

* nous proposons d’augmenter de 5% par an pendant 10 ans le budget de la recherche ;

 

nous devons donner aux étudiants les moyens d’apprendre. Le parc de logement étudiant doit être multiplié par deux et complété par des mesures d’aide au logement chez les particuliers.

Les bourses doivent être revalorisées et fusionnées dans une aide unique à l’étudiant intégrant l’aide au logement pour ceux qui en bénéficient. Il faut également encourager le mécénat d’entreprise en faveur des études.

 

les universités doivent avoir plus de liberté dans la gestion de leurs moyens sans que soit remis en cause le caractère national des diplômes universitaires. Les mécanismes d’évaluation des personnes et des équipes doivent demeurer nationaux et indépendants ;

 

la complémentarité, et non la compétition, doit servir de base à la restructuration du système. Nous soutenons la constitution des Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur sur des bases géographiques qui rassemblent des universités, grandes écoles et organismes de recherche ;

 

la mise en place d'un premier cycle qui ne soit pas spécialisé avant la troisième année de licence, mais organisé en six domaines : les sciences exactes de l’ingénieur ; les sciences de la vie, les sciences économiques et de gestion ; les sciences sociales et juridiques ; les sciences humaines ; les lettres, les langues et les arts. Cela déboucherait ensuite vers diverses orientations en 3e année : les concours de grandes écoles, les masters, des licences professionnelles etc. Les IUT doivent trouver leur place dans ce système.

 

Pour faire bénéficier les petites et moyennes entreprises du potentiel d’innovation de notre Université et de notre système de recherche, nous proposons les mesures suivantes :

 

les avantages fiscaux, le crédit impôt-recherche devront être rééquilibrés en faveur des TPE et PME-PMI ;

 

un effort spécifique doit être mené en faveur de la prise de risque et de l’entreprenariat innovant, en facilitant les financements, les transferts de connaissances ;

 

les brevets déposés par des chercheurs résidant en France devraient être exemptés d’impôts sur le revenu jusqu’à un certain seuil ;

 

les grands projets de développement scientifique et technologique feront l’objet d’un débat citoyen en amont, pour informer et prendre en compte l’opinion de la société.

 

 

2-3 Porter au plus haut l’exigence culturelle

 

La culture est au cœur de notre projet humaniste. Toute société ouverte au monde et désireuse de relever les défis de l’avenir doit s’appuyer sur la culture et la création. La transmission de la culture et la découverte des arts sont indispensables au développement de l’être humain.

 

Or, notre pays connaît une véritable fracture culturelle. De 1997 à 2008, la situation s’est nettement dégradée, notamment en matière de lecture et d’écoute de la musique classique. Les jeunes de 15 à 24 ans sont les premières victimes de ce recul. Plus que jamais, l’objectif de rendre accessibles au plus grand nombre le patrimoine artistique et intellectuel, ainsi que la création contemporaine, demeure pertinent.

 

La vitalité de la création artistique, sa diffusion et sa réception imposent la reconnaissance d’une idée forte : la culture n’est pas une marchandise comme une autre. L’exception culturelle doit être sanctuarisée aux niveaux européen et international.

 

La défense de notre langue nationale suppose le développement de la communauté francophone, qui doit être une priorité de notre politique étrangère.

 

Les monuments historiques publics constituent un bien et une richesse nationale doivent être valorisés et préservés.

 

Un cadre protecteur favorisant la création française et européenne doit être mis en place. Les pouvoirs publics (Etat, collectivités territoriales) doivent assurer la diffusion la plus large possible des œuvres. Un véritable plan d’éducation artistique qui soit autre chose que du saupoudrage doit être instauré de la maternelle à l’université.

 

Une réflexion doit être menée sur un statut professionnel de l’artiste.  Il faut, par ailleurs, redonner au statut de l’intermittent sa vocation solidaire, notamment en luttant efficacement contre les abus de toutes sortes.

 

 

2-4 Prendre part à la révolution numérique

 

Internet constitue une révolution du même ordre que l’invention de l’imprimerie il y a cinq siècles. Ce moyen d'expression donne librement la parole à tout citoyen et accès à une multitude de sources d'informations complémentaires.  Internet constitue un des derniers lieux de débats ouverts et contribue à l'épanouissement de la démocratie et de l'intelligence collective.

 

Le concept de neutralité du réseau doit être reconnu comme un prérequis indispensable au développement des technologies et au maintien de la liberté d'expression. Toute forme de censure du réseau doit être rendue publique et validée par une autorité judiciaire.

 

Les moyens doivent être mis sur l'identification des auteurs des méfaits et non pas sur une illusoire mesure de protection par un filtrage facilement contourné.

 

La réponse au problème des droits d'auteur sur internet tient en trois points complémentaires : développement et multiplicité des offres légales, un système au forfait illimité de type "licence globale" permettant la traçabilité des œuvres pour tendre à une juste rétribution des ayants-droits et enfin un secteur non marchand pour la promotion des artistes qui le souhaitent (partiellement interdit en France) et la diffusion des œuvres libres de droits. Nous soutenons le système français du droit d’auteur.

 

La construction et l'accès à un réseau ouvert et à très haut débit est un vecteur du droit d'expression, d'accès à la culture, à de nombreux services publics et privés, au travail à distance, à l'aide au maintien à domicile, d'émancipation pour les personnes handicapées et au regain des activités locales.

 

Les pouvoirs publics doivent encadrer et investir de manière coordonnée dans le déploiement de cet outil majeur d'aménagement sur tout le territoire, qui devrait être basé sur la fibre optique, cette dernière offrant un débit virtuellement illimité.

 

De la même façon, le marché du logiciel libre et interopérable est générateur d'emplois et services à haute valeur ajoutée, innovants, peu polluants et non délocalisables sur tout le territoire, surtout par des PME d'un type nouveau : les Sociétés de Services en Logiciels Libres (SS2L).

 

Concernant les technologies de contrôle de l’individu et de l’internet, il est par exemple essentiel de faire émerger des nouveaux droits fondamentaux, tels que le droit à l’oubli, d’autant qu’en matière de fichiers, le danger ne vient pas uniquement de l’Etat : des entreprises privées (les réseaux sociaux, par exemple) détiennent en effet des masses d’informations considérables sur les individus et que ces derniers n’ont plus de contrôle sur ces informations… Il est nécessaire que les citoyens puissent savoir où ils en sont en matière de fichiers, qu’il s’agisse de fichiers commerciaux ou étatiques, dont la masse est considérable.

 

 

2-5 Faire confiance à la jeunesse

 

Jeunesse

 

Un plan ambitieux doit être mis en place pour accompagner la jeunesse depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion stable dans la vie active et non se limiter aux seuls 16-25 ans comme les plans mis en œuvre jusqu’à présent. Les premières années de la vie sont déterminantes dans la préparation à l’autonomie, dans l’éveil à la créativité, tout comme dans l’acquisition du goût d’apprendre et d’entreprendre.

 

Il convient de développer l’activité universelle qui consiste à mobiliser les jeunes, garçons et filles, sur des actions civiles ou humanitaires, en France, en Europe ou dans les pays en voie de développement pour aider les personnes âgées ou handicapées, assurer une présence dans les transports en commun, développer le tutorat et la surveillance dans les écoles… Un soutien particulier doit être apporté aux jeunes en situation de grande précarité.

 

Nous voulons enfin renforcer les liens entre les générations en développant cette activité universelle et un nouvel urbanisme mêlant les générations et les situations sociales.

 

Sport

 

Au même titre que la culture, la pratique sportive, au stade, au gymnase, à la piscine ou au manège, est essentielle pour l’épanouissement de l’individu et la réalisation d’une société humaniste. Il y a dans notre pays, seize millions de licenciés, formant ainsi l'une des composantes majeures du lien social. Le sport de masse, qu’il soit pratiqué collectivement ou individuellement, joue par ailleurs un rôle de réinsertion sociale et de prévention sanitaire majeur qui doit être davantage reconnu.

 

Dans une société où la durée de vie augmente, le sport adapté est un outil qui permet la socialisation des personnes âgées tout en étant un outil de prévention.

 

Face à la marchandisation à outrance du sport et des dérives associées (tricherie, dopage), c’est le rôle de l’Etat et des collectivités locales de replacer le fait associatif au cœur de l’identité sportive.

 

L’idéal de Coubertin doit pouvoir redevenir une expérience personnelle vécue au quotidien.

 

Rappelons que la pierre angulaire du système sportif français repose d’abord sur la participation et l’engagement des bénévoles. C'est l'une des façons de garantir et d'élargir la démocratisation des pratiques sportives. Nous devons accélérer la création du statut de bénévole sportif, lui permettant notamment de valoriser des acquis des formations qu’il peut-être amené à suivre. La forte diminution du nombre de bénévoles est une réalité préoccupante qu’il faut enrayer.

 

Il conviendrait d’instaurer pour les associations sportives une « reconnaissance d’utilité sociale » pour confirmer le rôle social du sport et d’institutionnaliser le partenariat entre le mouvement sportif et l’Etat.

 

La pratique sportive doit être développée dans les établissements scolaires et l’université avec les enseignants sportifs et l’aide des associations sportives et des jeunes du service civique.

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Projet Humaniste : (1) Développement économique, social et écologique durable

29 Décembre 2009, 19:39pm

Publié par MoDem-Colombes



La crise économique que nous traversons  est la plus grave depuis la fin de la  Seconde Guerre mondiale. La France est  affaiblie. Le chômage progresse à nouveau. Notre compétitivité industrielle se  dégrade. La politique suivie depuis 2007  amplifie les inégalités, la pauvreté, le tout  sur fond d’explosion des déficits publics.

 

Cette crise signe l’échec du capitalisme financier, reposant sur le profit à court  terme, l’exploitation intenable des ressources naturelles, l’autorégulation et le  recours massif à la dette. Cela ne peut  plus durer. On ne peut plus accepter que du jour au lendemain entreprises et usines ferment en grand nombre, laissant des millions de salariés sans emploi.

 

Ce système est aussi à la source d’une  crise écologique. La planète est fragilisée et la préservation de l’environnement  est devenue un impératif mondial.

 

C’est le résultat de systèmes économiques uniquement tournés vers le présent, la consommation et le profit immédiats. C’est  pourquoi nous inscrirons dans la Constitution l’obligation de la protection des générations futures, véritable sens du développement soutenable.

 

C’est l’autre conception du développement que nous choisissons en affirmant  au Mouvement Démocrate qu’une alternative est possible. Elle place l’être  humain créateur de richesse par son travail au cœur du système. Elle affirme  qu'il est possible de concilier justice sociale, efficacité économique, et préservation de la planète. La croissance doit être plus sobre, respectueuse de l’équilibre social et de l’environnement.

 

Dans cette nouvelle organisation, une  réflexion doit être menée sur le rééquilibrage des charges qui pèsent sur le travail  et le capital. La puissance publique doit  retrouver ses droits. L’Etat doit protéger les  citoyens avec une attention particulière  pour les plus démunis. Il doit garantir les  droits sociaux pour tous ainsi que les biens publics essentiels (éducation, santé, culture, sport,…) et contribuer au niveau  international à préserver les biens publics planétaires (l’eau, le climat, la biodiversité…). L’Etat doit être un régulateur fort et  solide de la vie économique. Il doit jouer un rôle d’impulsion en permettant la création et l'essor des TPE et des PME.

 

Enfin, il appartient à l’Etat d’être impartial dans les chiffres qu’il communique.

Nous voulons qu’un organisme indépendant valide la publication des  statistiques officielles afin de mettre fin aux polémiques sur les chiffres du  chômage ou du pouvoir d’achat.

 

 

1-1 Retrouver le plein emploi et  améliorer les conditions de travail

 

Le plein emploi est l'objectif à  atteindre au cours de la prochaine  décennie. Néanmoins, la crise appelle  des politiques de soutien conjoncturel.


Pour cela, les emplois aidés s'imposent et les plans sectoriels permettent d’éviter  le pire. Mais la réduction de la sous-traitance, le chômage partiel, le non renouvellement des CDD ou l’effondrement de l’intérim, les plans sociaux ne font que renforcer le dualisme du marché du travail. Nous ne l'acceptons pas.

 

Pour nous, il n’y aura pas de sortie de crise solide sans reprise de l’investissement. Il faut le rappeler : les investissements d’aujourd’hui génèrent les emplois de demain.

 

Pour créer massivement des emplois et en particulier des emplois verts, l’investissement devra se porter dans les domaines porteurs d’une croissance durable, comme les économies d’énergie et de matières premières, une meilleure éducation, de meilleurs soins de santé…

 

Nous proposons les actions suivantes :

 

* augmenter les cotisations d’assurance chômage pour les grands  groupes qui licencient de manière excessive ou qui abusent des contrats à  temps partiels, par rapport à leur secteur ;

De même, une réflexion sur la modulation de l’impôt sur les sociétés en  fonction des créations ou des suppressions d’emplois dans les entreprises doit être menée ;

 

* réussir, enfin, un plan de maintien dans l'emploi pour les salariés de plus de 50 ans. Il faut pour cela valoriser l'expérience des salariés séniors, adapter les postes de travail, mettre en place dès l'âge de 40 ans la réflexion individuelle sur la seconde partie de carrière,  construire une image collective valorisante des plus de 50 ans dans l'entreprise, imposer à l'Etat de montrer l’exemple avec les fonctionnaires, ce qui impose un moratoire de mise à la  retraite au-delà de 65 ans tant qu’il y aura des licenciements entre 50 et 60 ans ;

 

* exonérer de charges sociales les deux premiers emplois créés dans chaque entreprise ;

 

* soutenir dans les régions le développement de franchises solidaires ;

 

* inciter les entreprises à accroître la part de leurs bénéfices dédiée à l’investissement productif, notamment éco-responsable et, dans ce  cas, diminuer le taux de l’impôt  sur les sociétés en compensant cette baisse par une augmentation de la taxation sur les dividendes reversés aux actionnaires ;

 

* mobiliser des investissements publics massifs dans les technologies d’avenir. Un établissement financier, à l’instar du rôle joué par le Crédit National dans le passé, pourrait être créé à cet effet. Il œuvrerait conjointement avec les fonds européens  (voir ci-dessous). Il sera nécessaire dans cet effort de privilégier le développement des entreprises de taille moyenne ;

 

* développer l’emploi industriel par la relocalisation de certaines fabrications en France et en Europe ;

 

* encourager les pôles regroupant industries et sous-traitants afin de minimiser les déplacements ;

 

* mettre en place des fonds de transition professionnelle financés par les entreprises et gérés par les partenaires sociaux.


Améliorer les conditions de travail

 

L'actualité récente nous a rappelé combien les conditions de travail demeurent une préoccupation sociale importante.

Les réorganisations et les exigences de résultat augmentent la pression psychologique supportée par les salariés.

 

On estime à plus de 300 chaque année  les suicides qui résultent de ces transformations de l’organisation du travail. Les  cas révélés à France Télécom ne sont pas des exceptions. Face à cette douloureuse réalité, les solutions simplistes du type numéros verts, cellules psychologiques et autres stages individuels de résistance au stress sont très insuffisantes. Il faut repenser le «vivre-ensemble» dans les entreprises et dans la fonction publique, et réorganiser les conditions de travail pour qu’elles permettent à chacun de s’épanouir. Le travail ne devrait plus être ni un fardeau insupportable, ni une fin en soi mais un moyen de satisfaire les besoins de l’être humain tout au long de  sa vie professionnelle. Il s’agit de « réenchanter le travail » par son activité professionnelle. Chacun doit pouvoir exprimer sa capacité créatrice. 
 

Développer la démocratie sociale

 

Toutes les grandes réformes à conduire ne peuvent se faire sans une association active avec les partenaires sociaux à travers les négociations collectives.

 

Nous proposons d’inscrire dans la Constitution l’obligation de saisir  les partenaires sociaux avant toute modification importante du Code du travail.

 

Dans notre pays, les syndicats n’ont pas un poids suffisant. Comme cela se passe dans  d’autres pays, ils doivent devenir gestionnaires d’un plus grand nombre d’avantages sociaux accordés aux salariés. Nous proposons d’étendre le bénéfice des oeuvres sociales gérées par des comités d’entreprises dans les grands groupes aux personnels de leurs sous-traitants. Nous voulons la création de comités « interentreprises » regroupant les personnels des PME présentes sur un même territoire afin qu’ils ne soient plus exclus de ces avantages sociaux.

 

Utiliser pleinement le droit à la formation

 

La formation tout au long de la vie est une exigence d'efficacité économique aussi  bien que de justice sociale. Il convient d’en faire un devoir civique au même titre que la formation initiale en facilitant l’accès au congé individuel de formation.

 

La formation professionnelle initiale et continue doit permettre à tous de réaliser  une vie professionnelle qui se déroule désormais rarement, dans l’exercice d'un  seul métier, voire dans un seul secteur d'activité. Il s'agit d'une condition de la  justice sociale tant vis à vis du nombre important de jeunes quittant le système  scolaire sans diplôme que pour permettre l'égalité des chances et la mobilité  sociale en cours de carrière.

 

 

1-2 Garantir l'avenir de notre sécurité sociale

 

Rétablir l'équilibre financier de la sécurité sociale est l'un des plus urgents défis du  moment. Cela nous forcera à beaucoup  d'imagination, à des efforts de discernement et à la nécessité de faire de la justice sociale le préalable absolu de toute réforme. Certes des économies  sont possibles, une meilleure gestion toujours nécessaire, mais les besoins à satisfaire ne sauraient diminuer. Qu'il s'agisse de l'assurance maladie, de la  prise en compte de la dépendance liée au grand âge ou de l'avenir des retraites, il est exclu de continuer sans rien faire ou si peu.

 

Sécuriser l'avenir du système de santé

 

Avant d'être une charge financière, le secteur de la santé est une réussite humaine, économique et sociale. C'est l’un des secteurs où le progrès technique a apporté le plus de bienfaits. C’est un investissement  pour l’avenir destiné à améliorer la qualité de la vie. Les sociétés modernes y  consacrent toujours plus de moyens et cela continuera compte tenu du vieillissement démographique et des progrès dans  les techniques médicales. Tout cela nous impose de la rigueur. Nous refusons  pour autant une gestion principalement comptable de la santé telle qu’elle est pratiquée actuellement.


Les réformes nécessaires ne peuvent se faire sans les médecins et les professionnels de santé.

 

La réforme du moment est institutionnelle avec la mise en place des Agences régionales de santé. Dans son principe, la  régionalisation est une bonne chose, mais avec les ARS, c'est l’étatisation qui se profile. Car la manière dont se sont mises en place les agences est contestable.

 

Nos propositions sont simples :

 

* le choix du directeur de chaque Agence Régionale de Santé doit  être approuvé par le conseil régional ;

 

* la place des représentants des  collectivités locales et des partenaires sociaux dans le conseil de  surveillance des ARS doit être augmentée ;

 

* les avis des conférences régionales de la santé doivent être  publiés ;

 

* le directeur de l’hôpital doit être recruté par le conseil de surveillance de l’hôpital et les médecins-chefs du pôle élus au sein de leur pôle.

 

Pour contrer la désertification médicale,  le schéma régional d’organisation  sanitaire ambulatoire et hospitalier (carte sanitaire) doit être partie prenante de la politique d’aménagement des territoires.

 

Nous proposons la mise en place  de maisons de santé nouvelles regroupant dans de bonnes conditions des professionnels de spécialités différentes en lien avec un centre hospitalier de référence.


Nous proposons d’instaurer des stages obligatoires dans le cursus des futurs médecins qui se dérouleraient dans les cabinets de médecins expérimentés, installés en zones rurales ou en zones urbaines difficiles. Nous voulons aussi créer en milieu urbain des maisons de gardes ouvertes la nuit et les jours fériés et permettant de prendre en charge toutes les pathologies ne relevant pas d’une hospitalisation. Pour compléter ce dispositif, nous souhaitons que soit créé un guichet départemental d’accompagnement à l’installation des professionnels de santé.

 

Une attention toute particulière doit être accordée à la psychiatrie. Ce secteur de  la médecine est aujourd’hui sinistré. La  sectorisation y est gérée d’une façon trop rigide. Des moyens supplémentaires, des relais psychiatriques doivent être prévus pour les personnes sans domicile fixe et dans les prisons.

 

Pour financer le système de santé, l’assurance maladie doit elle aussi se réformer. On n’échappera pas au débat sur la répartition entre régime obligatoire et  complémentaire. Nous pensons que cela ne peut pas se faire sans une responsabilisation des médecins et des patients qui ne doit pas se réduire à de  simples dispositifs financiers incitatifs ou  pénalisants.

 

Enfin nous le savons tous, la prévention et l’éducation à la santé sont des priorités majeures pour améliorer l’état sanitaire alors qu’elles sont sous dotées en moyens. Notamment, il est nécessaire de  renforcer la lutte contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) dès l’adolescence ainsi que les conduites addictives chez les jeunes. Dans cette politique de prévention, nous croyons au rôle irremplaçable des infirmières, comme du médecin généraliste de quartier dont une partie de la rémunération devrait se faire par forfait pour chaque personne suivie. En zone rurale, on doit créer des antennes  de proximité pour des médecins à temps partiel.

 

Créer enfin une prise en charge décente de la dépendance

 

La place des aînés dans la cité et la prise en charge du grand âge ne sont pas  près de sortir de l’agenda public avec l’arrivée à la retraite des générations du  baby-boom. Les réformes en cours sont insuffisantes. Il faut renforcer l’encadrement professionnel au sein des établissements, densifier et diversifier les aides humaines à domicile.

 

A l’évidence, l’importance du défi justifie de mobiliser tous les moyens potentiels :

l’Etat et l’assurance maladie; les collectivités locales avec les Conseils généraux  en premier lieu, pour développer une politique à la fois plus efficace et moins cloisonnée. Avec tous ces cofinancements, c’est la prise en charge du « 5e risque » qu’il faut enfin organiser. L'allocation personnalisée d'autonomie à la charge des départements est très insuffisante. Mais, face au vieillissement, ce sont d’abord les solidarités familiales et de proximité  qui doivent être confortées car elles forment le socle essentiel de la prise en charge et en assurent la dimension affective indispensable.

 

Pérenniser le système des retraites par répartition

 

Les déficits s’accumulent et les réformes des années passées n’ont pas été efficaces.

 

Pour nous, la pérennité de notre système passe par la constitution  d’un système par points. Chaque  citoyen aura acquis au cours de sa vie  un certain nombre de droits, différents  selon les cas, selon la durée, la pénibilité  du travail... A partir de ces droits, chacun décidera lui-même de l’âge de  départ à la retraite et donc du montant de cette retraite.

 

La gestion des emplois pénibles mérite  une attention particulière. Nous ne pouvons, en tant que démocrates, nous satisfaire de départs prématurés à la retraite pour ceux qui exercent des métiers aboutissant à la réduction de leur espérance de vie. C’est en amont que l’on doit réformer les choses. Bien sûr, la priorité absolue est de réduire la pénibilité professionnelle. Au-delà, on doit envisager que ceux qui sont exposés à des métiers pénibles ne le soient que

pendant une période limitée. Ils doivent ensuite être réorientés vers d’autres emplois.

 

La réforme des retraites est également liée à celle du travail. Tant qu’il apparaîtra peu épanouissant à un très grand nombre de salariés et de fonctionnaires,  quitter leur emploi le plus vite possible restera la seule aspiration des quinquagénaires. Nous devons rendre possibles des formes d’exercice de  l’activité professionnelle extrêmement souples, à temps partiel,  avec des interruptions sabbatiques, en cumul d’activités… le retrait de la vie active doit pouvoir se faire progressivement pour ceux qui le  souhaitent. C’est la seule façon d’encourager des carrières plus longues donc des recettes supplémentaires pour les  caisses de retraite.

 

Lutter contre la pauvreté

 

Il existe encore des lacunes dans les politiques destinées à lutter contre la pauvreté.

Nous voulons l’extension du RSA à tous les jeunes adultes, dans la  mesure où il fait l’objet d’aménagement spécifique à la jeunesse, comme un renforcement du processus d’insertion et d’accès à l’emploi.

 

Nous voulons également le relèvement du montant des petites  retraites en particulier dans le monde agricole et chez les artisans.

 

Afin de leur permettre d’acquérir de l’expérience tout en se sentant utiles à la  société et valorisés, chaque bénéficiaire de minima sociaux devrait pouvoir, en fonction de ses capacités, exercer une activité à temps partiel au service de la communauté dans le secteur associatif ou public.

 

Les cas de surendettement sont de plus en plus nombreux. Ils plongent dans la détresse les familles qui en sont victimes.

 

Nous voulons un renforcement de la solidarité à leur égard. Il faut pour cela :

 

* élargir la possibilité de saisir les commissions de surendettement aux artisans, aux

agriculteurs et aux professions indépendantes ;

 

* étudier avec discernement les cas où il convient de préserver la propriété de

leur logement aux personnes concernées.

 

Enfin, le travail des associations qui gèrent les structures d’aides et les centres d’urgence doit être mieux reconnu et respecté.

 

 

1-3 Créer un environnement budgétaire et fiscal pour l’emploi et la justice sociale

 

Pour le Mouvement Démocrate, il est urgent de conduire une politique budgétaire juste et équitable, contribuant à la construction d’une croissance soutenable  et jugulant l’explosion de la dette. Cela nécessitera une discipline financière contraignante, imposant une hausse des recettes fiscales et une réduction de certaines dépenses.

 

Cette politique comporte les mesures principales suivantes, qui sont les conditions de son succès :

 

* introduire une disposition constitutionnelle visant à fixer un  plafond au déficit budgétaire, ainsi que l’équilibre des comptes de la sécurité sociale et des collectivités locales ;

 

* entreprendre enfin une réforme fiscale qui réduise les inégalités et contribue à la lutte contre

le réchauffement climatique.

 

Cette réforme fiscale imposera :
 

* un abandon de l’ensemble des dispositions injustes de la loi TEPA (dont le bouclier fiscal) ;

 

* une plus forte progressivité de l’imposition sur les hauts revenus et les bonus ;

 

* une refonte de l’imposition sur les successions, le patrimoine et les plus values et dividendes, en élargissant les bases et en introduisant une plus forte progressivité ;

 

* une réduction drastique des « niches fiscales » ;

 

* la mise en œuvre d’un vaste plan de lutte contre la fraude fiscale sous toutes ses formes.

 

La fiscalité doit désormais être adaptée à l'impératif environnemental. Elle doit être  liée directement aux comportements des entreprises et des particuliers. Pour les entreprises, des tranches d’impôt sur les sociétés pourraient être établies en fonction de leur performance environnementale. Pour les particuliers, la TVA pourrait être modulée en fonction de la performance environnementale des produits de consommation achetés.

 

La justice et l’équité passent également par une réforme des modes de rémunération des chefs d’entreprise, dont certains aspects sont particulièrement choquants.

Ainsi, le mécanisme des stock-options devrait être réservé aux start-up, pour lesquelles ce système a été inventé. De même, une loi devrait contraindre les entreprises à la transparence dans leur échelle de rémunérations, afin que chacun puisse juger des écarts existants au sein de l’entreprise ainsi que de leur évolution. On pourrait d’ailleurs imaginer que ces  écarts soient limités par la loi.

 

En tout état de cause, il est juste que les entreprises dans lesquelles l’Etat est représenté ou dans lesquelles il a injecté de l’argent soient soumises à cette exigence de justice dans les échelles de rémunération.

 

Nous proposons enfin de conditionner l’accès aux marchés publics à des  critères sociaux et environnementaux ;

 

 

1-4 Reconnaître pleinement l’économie sociale et solidaire

 

L’économie sociale et solidaire a une longue histoire dans notre pays. Pleinement responsable, elle s’appuie sur deux principes fondamentalement humanistes : la mutualisation et la coopération. Les secteurs d’application sont nombreux, ils vont des assurances, des banques et des mutuelles de santé à l’organisation des services à la personne et à l’accueil de la petite enfance et des personnes âgées. Elle assure souvent certaines délégations de service public.

 

L’économie sociale et solidaire se distingue de l’économie capitaliste en apportant deux avantages au bénéfice des consommateurs et des adhérents : la répercussion des gains de productivité pour faire baisser les prix et le souci de la qualité. Dans ces entreprises, les décisions sont prises collectivement.

 

Nous refusons que l’on tente de cantonner l’économie sociale et solidaire à des  activités sociales ou caritatives. C’est  pour nous une forme alternative d’organisation de la production qui doit être pleinement reconnue et qui peut s’appliquer dans presque tous les secteurs.

 

Pour la renforcer, nous proposons les mesures suivantes :

 

* créer des chambres consulaires de l’économie sociale et solidaire ;

 

créer un fonds européen d'investissement spécifique géré par la BEI ;

 

favoriser la prise en compte par  OSEO de cette forme d’activité ;

 

créer un pôle de compétitivité dans les domaines de l'expérimentation  et de l'innovation sociale.

 

 

1-5 Modifier nos modes de consommation

 

La crise est aussi celle de notre système d'hyperconsommation. Il nous faut  apprendre à consommer autrement.

Toute la société de consommation a été  organisée sur l'acquisition d'objets puis  en cherchant à en augmenter indéfiniment le nombre, aboutissant à la saturation et au gaspillage. Il nous faut inverser les priorités et revenir à une conception qui privilégie l'usage par rapport à l'échange monétaire.

 

Pour autant, la décroissance n'est pas une solution. Il convient de mettre en place une croissance qualitative qui favorise les conditions de vie. Nous proposons dans cet esprit de modifier les indicateurs de mesure de la richesse afin que  les activités négatives (accidents, pollution, embouteillages,...) ne soient plus seulement comptabilisées comme accroissant le produit intérieur brut et la consommation des ménages alors qu'ils dégradent le bien-être.

 

La consommation équitable qui rémunère correctement les agriculteurs, les artisans et les petits producteurs, doit être fortement encouragée. En réconciliant le producteur et le consommateur, en faisant en sorte que leurs intérêts soient complémentaires et non pas concurrents, elle humanise la satisfaction de nos besoins et l'économie de la vie quotidienne.

 

Dans ce cadre, il est essentiel d’ :

 

* inciter les entreprises françaises à  afficher la durée de vie des produits, à réduire les emballages au minimum ;

 

* encourager la consommation de produits à plus-value sociale et environnementale en clarifiant les labels et en communiquant l’empreinte sociale et environnementale des produits et  services ;

 

* introduire une éducation citoyenne à la consommation en s’appuyant sur les associations de consommateurs.

 

 

1-6 Favoriser une agriculture et une pêche soutenables

 

L'agriculture ne fait pas que nourrir nos corps. Elle est le reflet de notre histoire, de notre rapport à la terre et une part du lien social au travers de l'ensemble des territoires. Elle sera notre énergie et la chimie  de demain, à condition de respecter notre  environnement. Dans notre pays, deux  tiers des exploitations dégagent un revenu  inférieur au SMIC. Le monde paysan se  sent abandonné, il ne comprend pas ce qui lui est reproché et désespère de son  avenir.

 

En Europe, l’agriculture est le seul secteur  ayant fait l’objet d’une politique commune approfondie. Avec la fin annoncée de la PAC, notre agriculture risque d’être désormais soumise à une concurrence sans règles entraînant une volatilité des prix.

 

Nous avons une grande ambition pour  l'agriculture. Nous la voulons soutenable économiquement, socialement et écologiquement, trois piliers indissociables pour un monde rural vivant :

 

économiquement soutenable, c’est  recréer une agriculture rémunératrice pour les agriculteurs par une organisation des marchés agricoles face aux grandes surfaces et aux industriels. Nous voulons aussi favoriser les circuits directs vers les consommateurs et les marchés locaux (en partie à travers les associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) et favoriser l’agritourisme et les développements qui peuvent y être associés (gîtes, restauration à la ferme, transformation directe de certaines productions…).

Il convient aussi de développer les revenus complémentaires pour les exploitations, tels que la méthanisation des lisiers (production de biogaz), le photovoltaïque (revente d’électricité), la transformation des végétaux non nourriciers en  chimie verte et la rémunération de services écologiques nouveaux comme le  stockage du carbone ;

 

socialement soutenable, c’est une agriculture qui crée des emplois et qui maintienne un tissu rural dans tous les territoires. Les aides publiques doivent favoriser les exploitations familiales. Ce sont aussi des productions mettant en première priorité la santé humaine des consommateurs, tant vis-à-vis de la chimie (pesticides) que des manipulations génétiques (OGM) et des élevages industriels ou hors-sol. Enfin, la restauration des paysages doit s’appuyer sur le développement de l’ « agroforesterie » ;

 

écologiquement soutenable, c’est une  agriculture responsable de son sol, de ses eaux et ses déchets. L’agriculture doit faire  sa révolution et passer d’un système fondé sur la chimie (engrais et phytosanitaires chimiques) à l’agronomie efficace et productive. L'agriculture biologique est une voie de développement très prometteuse. Il en va de même pour les élevages bovins et ovins en mode herbagé, plus rentable et écologiquement soutenable.

 

Il est urgent également de mettre en place une gestion soutenable des eaux par irrigation et une réduction des déchets et lisiers.

Enfin, il faut favoriser les échanges de meilleures pratiques via des pôles de compétitivité agronomique et des centres de biodiversité régionaux.

 

D’une manière générale, nous considérons que la production de l’agriculture locale est un droit pour toutes les grandes régions de la planète. Aucune de ces grandes régions ne doit renoncer à une certaine autosuffisance. Nous défendons donc l’idée de protéger partout dans le monde l’agriculture locale.

 

Chaque agriculteur doit être accompagné dans la mutation de son exploitation.

 

Nous proposons une nouvelle politique commune de la pêche dont les lignes de force sont :

 

* l’instauration d’une co-expertise systématique entre pêcheurs et scientifiques ;

 

* une gestion pluriannuelle des ressources de pêche d'une durée de 3 à 5 ans permettant de sortir de la fixation annuelle des quotas ;

 

* la fixation d'un taux de réduction de la flotte de bateaux de pêche adapté.

 

 

1-7 Faire face, au niveau international, au défi du changement climatique

 

La crise climatique place tous les pays devant une responsabilité inédite pour préserver notre avenir, la biodiversité et les équilibres de la planète. L’objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050 est désormais connu et affirmé. Chaque citoyen, chaque entreprise et chaque administration doit devenir un acteur impliqué dans la lutte contre les gaz à effet de serre.

 

Nous voulons nous appuyer sur les quatre leviers suivants :

 

* un développement ambitieux des énergies renouvelables (solaire thermique, éolien, bois énergie et également biocarburants de seconde génération, biogaz, géothermie, énergie de la houle, etc.) et une approche non hégémonique et transparente du nucléaire civil ;

 

* l’élévation progressive des normes techniques d’efficience énergétique et de performance environnementale, notamment dans le bâtiment ou le transport ;

 

* une fiscalité réorientée pour susciter chez chaque acteur des comportements plus éco-responsables ;

 

* un effort de recherche sans précédent conduit au niveau européen, et qui visera le développement des énergies nouvelles (énergies marines, solaire, piles à combustibles ou biocarburants de nouvelle génération), la séquestration du carbone et le recyclage total des déchets et du traitement des zones polluées.

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Les valeurs du "Projet Humaniste"

28 Décembre 2009, 23:59pm

Publié par MoDem-Colombes

Humanisme
Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie
prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en
même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la per-
sonne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement,
constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine,
quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte
en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect.
Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en
conscience.
Démocratie
La démocratie, c’est l’organisation politique qui fait confiance à la conscience et à la
responsabilité des citoyens. Il n’y a pas de démocratie sans pluralisme, sans respect
des minorités. Ce pluralisme s’exerce en particulier dans l’information, en protégeant
la liberté de la presse contre les concentrations abusives, et en garantissant les orga-
nes d’information contre les pressions des pouvoirs politiques, économiques, finan-
ciers. L’État démocratique est un État impartial.
République
La République n’est pas seulement une forme de gouvernement. Elle est un idéal en
action. Sa devise « liberté, égalité, fraternité » n’est pas seulement un code de valeurs
morales. Elle forme en fait un projet de société. La constitution définit la République
par trois adjectifs : démocratique, laïque et sociale. Elle ne s’accomplit donc que dans
ces trois dimensions.
Justice
Lorsqu’un pays vit des mutations profondes, chacun des citoyens, les familles, les tra-
vailleurs, doivent accepter d’importants efforts. Ils ne peuvent les accepter que si ces
efforts sont équitablement répartis. La justice et l’équité sont les critères fondamentaux
du jugement des citoyens sur les pouvoirs qui les dirigent.
Europe
L’Europe est pour nous une ardente obligation. D’abord c’est notre héritage culturel
et de valeurs. La Grèce antique, l’empire romain, la religion chrétienne dans toutes
ses confessions, la tradition juive, les grands mouvements philosophiques, particuliè-
rement les Lumières, mais aussi les contacts historiques, de guerre ou de paix, avec
Humanisme
Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie
prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en
même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la per-
sonne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement,
constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine,
quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte
en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect.
Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en
conscience.
Démocratie
La démocratie, c’est l’organisation politique qui fait confiance à la conscience et à la
responsabilité des citoyens. Il n’y a pas de démocratie sans pluralisme, sans respect
des minorités. Ce pluralisme s’exerce en particulier dans l’information, en protégeant
la liberté de la presse contre les concentrations abusives, et en garantissant les orga-
nes d’information contre les pressions des pouvoirs politiques, économiques, finan-
ciers. L’État démocratique est un État impartial.
République
La République n’est pas seulement une forme de gouvernement. Elle est un idéal en
action. Sa devise « liberté, égalité, fraternité » n’est pas seulement un code de valeurs
morales. Elle forme en fait un projet de société. La constitution définit la République
par trois adjectifs : démocratique, laïque et sociale. Elle ne s’accomplit donc que dans
ces trois dimensions.
Justice
Lorsqu’un pays vit des mutations profondes, chacun des citoyens, les familles, les tra-
vailleurs, doivent accepter d’importants efforts. Ils ne peuvent les accepter que si ces
efforts sont équitablement répartis. La justice et l’équité sont les critères fondamentaux
du jugement des citoyens sur les pouvoirs qui les dirigent.
Europe
L’Europe est pour nous une ardente obligation. D’abord c’est notre héritage culturel
et de valeurs. La Grèce antique, l’empire romain, la religion chrétienne dans toutes
ses confessions, la tradition juive, les grands mouvements philosophiques, particuliè-
rement les Lumières, mais aussi les contacts historiques, de guerre ou de paix, avec
Humanisme
Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie
prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en
même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la per-
sonne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement,
constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine,
quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte
en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect.
Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en
conscience.
Démocratie
La démocratie, c’est l’organisation politique qui fait confiance à la conscience et à la
responsabilité des citoyens. Il n’y a pas de démocratie sans pluralisme, sans respect
des minorités. Ce pluralisme s’exerce en particulier dans l’information, en protégeant
la liberté de la presse contre les concentrations abusives, et en garantissant les orga-
nes d’information contre les pressions des pouvoirs politiques, économiques, finan-
ciers. L’État démocratique est un État impartial.
République
La République n’est pas seulement une forme de gouvernement. Elle est un idéal en
action. Sa devise « liberté, égalité, fraternité » n’est pas seulement un code de valeurs
morales. Elle forme en fait un projet de société. La constitution définit la République
par trois adjectifs : démocratique, laïque et sociale. Elle ne s’accomplit donc que dans
ces trois dimensions.
Justice
Lorsqu’un pays vit des mutations profondes, chacun des citoyens, les familles, les tra-
vailleurs, doivent accepter d’importants efforts. Ils ne peuvent les accepter que si ces
efforts sont équitablement répartis. La justice et l’équité sont les critères fondamentaux
du jugement des citoyens sur les pouvoirs qui les dirigent.
Europe
L’Europe est pour nous une ardente obligation. D’abord c’est notre héritage culturel
et de valeurs. La Grèce antique, l’empire romain, la religion chrétienne dans toutes
ses confessions, la tradition juive, les grands mouvements philosophiques, particuliè-
rement les Lumières, mais aussi les contacts historiques, de guerre ou de paix, avec
Humanisme
Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie
prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en
même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la per-
sonne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement,
constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine,
quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte
en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect.
Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en
conscience.
Démocratie
La démocratie, c’est l’organisation politique qui fait confiance à la conscience et à la
responsabilité des citoyens. Il n’y a pas de démocratie sans pluralisme, sans respect
des minorités. Ce pluralisme s’exerce en particulier dans l’information, en protégeant
la liberté de la presse contre les concentrations abusives, et en garantissant les orga-
nes d’information contre les pressions des pouvoirs politiques, économiques, finan-
ciers. L’État démocratique est un État impartial.
République
La République n’est pas seulement une forme de gouvernement. Elle est un idéal en
action. Sa devise « liberté, égalité, fraternité » n’est pas seulement un code de valeurs
morales. Elle forme en fait un projet de société. La constitution définit la République
par trois adjectifs : démocratique, laïque et sociale. Elle ne s’accomplit donc que dans
ces trois dimensions.
Justice
Lorsqu’un pays vit des mutations profondes, chacun des citoyens, les familles, les tra-
vailleurs, doivent accepter d’importants efforts. Ils ne peuvent les accepter que si ces
efforts sont équitablement répartis. La justice et l’équité sont les critères fondamentaux
du jugement des citoyens sur les pouvoirs qui les dirigent.
Europe
L’Europe est pour nous une ardente obligation. D’abord c’est notre héritage culturel
et de valeurs. La Grèce antique, l’empire romain, la religion chrétienne dans toutes
ses confessions, la tradition juive, les grands mouvements philosophiques, particuliè-
rement les Lumières, mais aussi les contacts historiques, de guerre ou de paix, avec
Humanisme
Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie
prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en
même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la per-
sonne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement,
constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine,
quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte
en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect.
Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en
conscience.
Démocratie
La démocratie, c’est l’organisation politique qui fait confiance à la conscience et à la
responsabilité des citoyens. Il n’y a pas de démocratie sans pluralisme, sans respect
des minorités. Ce pluralisme s’exerce en particulier dans l’information, en protégeant
la liberté de la presse contre les concentrations abusives, et en garantissant les orga-
nes d’information contre les pressions des pouvoirs politiques, économiques, finan-
ciers. L’État démocratique est un État impartial.
République
La République n’est pas seulement une forme de gouvernement. Elle est un idéal en
action. Sa devise « liberté, égalité, fraternité » n’est pas seulement un code de valeurs
morales. Elle forme en fait un projet de société. La constitution définit la République
par trois adjectifs : démocratique, laïque et sociale. Elle ne s’accomplit donc que dans
ces trois dimensions.
Justice
Lorsqu’un pays vit des mutations profondes, chacun des citoyens, les familles, les tra-
vailleurs, doivent accepter d’importants efforts. Ils ne peuvent les accepter que si ces
efforts sont équitablement répartis. La justice et l’équité sont les critères fondamentaux

du jugement des citoyens sur les pouvoirs qui les dirigent.


Europe
L’Europe est pour nous une ardente obligation. D’abord c’est notre héritage culturel
et de valeurs. La Grèce antique, l’empire romain, la religion chrétienne dans toutes
ses confessions, la tradition juive, les grands mouvements philosophiques, particuliè-

Humanisme

 

Nous plaçons l’homme au centre de chaque question de société. L’homme est partie prenante de la nature, il ne peut vivre hors d’elle ni sans elle. Il est relié à elle et en même temps s’en distingue par sa capacité de conscience. L’émancipation de la personne humaine, femme et homme, le respect qui lui est dû, son épanouissement, constituent donc la fin principale des organisations sociales. Toute personne humaine, quels que soient sa situation, son âge, son état de santé, valide ou handicapée, porte en elle, identiquement, intégralement, sa part d’humanité et a droit à un égal respect. Nous avons confiance dans la capacité de progrès de l’humanité, en science et en conscience.


 

Démocratie

 

La démocratie, c’est l’organisation politique qui fait confiance à la conscience et à la responsabilité des citoyens. Il n’y a pas de démocratie sans pluralisme, sans respect des minorités. Ce pluralisme s’exerce en particulier dans l’information, en protégeant la liberté de la presse contre les concentrations abusives, et en garantissant les organes d’information contre les pressions des pouvoirs politiques, économiques, financiers. L’État démocratique est un État impartial.

 


République

 

La République n’est pas seulement une forme de gouvernement. Elle est un idéal en action. Sa devise « liberté, égalité, fraternité » n’est pas seulement un code de valeurs morales. Elle forme en fait un projet de société. La constitution définit la République par trois adjectifs : démocratique, laïque et sociale. Elle ne s’accomplit donc que dans ces trois dimensions.


 

Justice

 

Lorsqu’un pays vit des mutations profondes, chacun des citoyens, les familles, les travailleurs, doivent accepter d’importants efforts. Ils ne peuvent les accepter que si ces efforts sont équitablement répartis. La justice et l’équité sont les critères fondamentaux du jugement des citoyens sur les pouvoirs qui les dirigent.

 


Europe

 

L’Europe est pour nous une ardente obligation. D’abord c’est notre héritage culturel et de valeurs. La Grèce antique, l’empire romain, la religion chrétienne dans toutes ses confessions, la tradition juive, les grands mouvements philosophiques, particulièrement les Lumières, mais aussi les contacts historiques, de guerre ou de paix, avec d’autres cultures, notamment l’Islam, ont créé une civilisation qui a porté une vision de l’homme et rayonné dans le monde. L’Europe porte un modèle de société, où créativité, Europe économique, et solidarité, Europe sociale, sont intimement mêlés.  L’Union européenne est une communauté d’intérêts fondamentaux et de valeurs politiques dont la première est la démocratie. Aucun des pays européens ne peut, s’il demeure seul, défendre sa vision du monde et ses priorités face aux puissances planétaires. L’Europe politique est donc un impératif. Elle se construira en une démarche coopérative, dans laquelle chacun conserve son identité et sa volonté, et s’engage à préserver les identités des autres.

 


Écologie et développement durable

 

Le développement ne doit pas se juger seulement au présent. Il doit se juger au futur.  Les générations à venir sont concernées par nos décisions autant que les générations actuelles. Le seul vrai développement est donc le développement durable qui préserve le patrimoine naturel, les ressources naturelles, la terre, l’eau, le climat, les conditions de la vie en commun pour nos enfants et les enfants de nos enfants. Cela exige un mode de vie plus sobre, notamment en consommation d’énergie, un modèle économique qui donne la priorité au long terme sur le court terme, une croissance qualitative et pas seulement quantitative, une solidarité réelle entre les générations, une gestion responsable des finances publiques. Cela passe aussi par le refus du déséquilibre persistant, dramatique, entre le Nord et le Sud, dans lequel les pays développés portent une si lourde responsabilité. Cet engagement exige un changement du modèle économique dominant sur la planète.


 

Laïcité

 

La laïcité est une clé de voûte de notre modèle de société républicain. En séparant l’ordre de la foi religieuse, de la conviction philosophique, de l’ordre de la loi civile, la laïcité garantit la possibilité de vivre ensemble sous la règle d’or du respect mutuel.  Elle donne sa pleine puissance au débat démocratique et civique, puisqu’elle le libère des dogmes et du principe d’obéissance. Plus largement encore, la laïcité protège l’être humain de l’emprise de l’État sur sa conscience, sa vie privée et de famille, son cheminement philosophique, spirituel ou religieux. La laïcité républicaine est garantie d’émancipation.


 

Décentralisation, subsidiarité, confiance

 

La société que nous construisons est fondée sur la confiance. L’organisation politique doit garantir que les décisions se prennent au plus près des citoyens et des réalités de terrain. La centralisation excessive, le jacobinisme, la concentration du pouvoir vont à l’encontre de ce principe de confiance. Nous soutenons que ce principe de confiance, de délégation, de décentralisation doit s’imposer d’autant plus que ces organisations sont de grande taille. C’est particulièrement vrai pour l’Europe.  Le principe de subsidiarité, qui fait confiance au terrain et refuse de tout régenter d’en haut, est donc fondateur de la démarche communautaire européenne. Il sera nécessairement principe fondateur de l’action contre les grandes pandémies, le changement climatique, et pour le développement équilibré du monde.

 

Liberté d’entreprendre et de créer

 

L’épanouissement de l’être humain, c’est la création. C’est aussi la clé de l’épanouissement des sociétés et de la vitalité des économies. Il n’y a pas de création sans liberté, comme il n’y a pas de création sans risque. Nous voulons donc protéger et promouvoir la liberté de créer, que ce soit dans le domaine de l’art, dans le domaine de la recherche, dans le domaine de l’entreprise, dans le monde des associations.


 

Solidarité
 

La vertu principale de toute société, et même de toute communauté, c’est la solidarité.  La solidarité est une garantie contre les difficultés de la vie. Elle est en même temps un principe dynamique qui permet d’avancer, qui soutient les plus audacieux, puisqu’on sait que le succès des uns servira aussi aux autres. C’est pour cela que les inégalités, sociales ou culturelles, doivent être contenues et constamment réduites au travers du temps, et que cette réduction des inégalités est constitutive de tout projet humaniste.


 

Identité, identités

 

L’aspiration à voir reconnaître son identité est un besoin fondamental de l’être humain. C’est vrai d’un peuple, d’une communauté, comme cela est vrai d’une personne. L’histoire, la langue, la culture, les idéaux philosophiques ou religieux servent de repères pour constituer cette identité. Lorsque l’identité est niée, c’est un malaise profond : souvent, elle revient en boomerang, y compris sous forme d’intolérance ou de revendications violentes. Au contraire une reconnaissance sereine permet l’acceptation et la reconnaissance de l’autre. À l’intérieur d’un peuple, comme le peuple français, nous ne déclinons pas le mot « identité » au singulier. Chacun d’entre nous est fait de plusieurs identités d’origine, de culture, parfois de langue. Et il a le droit d’assumer ces identités au pluriel, de se sentir à la fois Français, Européen, originaire d’une région ou d’une histoire différentes, juif, musulman, chrétien, agnostique ou athée, aimant avec passion sa langue nationale et en même temps la langue de sa région ou de son pays d’origine. Tout cela est une richesse, le rayer ou l’effacer, ce serait une amputation.


 

Citoyenneté

 

La citoyenneté n’est pas seulement un droit : elle est une conquête de chaque jour. Elle oblige à passer de la passivité du spectateur à l’engagement de l’actif. Elle est le but de toute éducation.

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