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Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

Bayrou et les producteurs de lait

18 Septembre 2009, 22:45pm

Publié par MoDem-Colombes



"Il n'y a d'espoir que dans une production organisée" a dit ce matin François Bayrou aux producteurs de lait.

Il est venu prendre le pouls de la profession lors d'une rencontre à Aube, dans l'Orne, avec des représentants de l'ensemble des syndicats, en grève ou non. Ancien producteur de lait lui-même, il a exprimé sa volonté d'être solidaire.

François Bayrou a exprimé sa "solidarité" avec les producteurs laitiers et demandé de "changer de politique" en la matière, se prononçant pour "l'organisation de la production". 

"Le sens de cette visite était de manifester de la solidarité avec un secteur agricole qui vit aujourd'hui un drame".

"La preuve est faite que la dérégulation dans ce secteur d'activité, c'est la mort de l'agriculture parce qu'elle ne peut pas supporter les à-coups de marché qui font que les prix s'effondrent".

"Il n'y a qu'une solution possible: l'organisation de la production", a-t-il assuré, jugeant que "l'abandon des quotas laitiers est une catastrophe".

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Le MoDem a fait son bilan... carbone !

10 Septembre 2009, 20:07pm

Publié par MoDem-Colombes


Sans doute une première pour un parti politique.
Le MoDem a fait un "bilan carbone" de son Université de Rentrée qui s'est tenue le week-end dernier à la Grande Motte dans l'Hérault :
Une estimation du CO2 émis par les militants pour se rendre à l'université a été faite : elle s'élève à 51 tonnes de carbone et il a été décidé de faire le nécessaire afin que cet impact environnemental soit compensé en replantant environ 1700 arbres en Octobre-Novembre dans les Landes, ... où s'est tenue l'université des jeunes UMP !
Une manière aussi d'aider les sylviculteurs après la tempête dévastatrice Klaus du 24 janvier dernier.
Quel autre parti politique en a fait autant ?
C’est notre façon de participer à la taxe carbone, signée en 2007 par tous les candidats à la Présidentielle dans le pacte écologique de Nicolas Hulot, et dont les propositions de Nicolas Sarkozy sont jugées "injustes socialement et écologiquement" pour François Bayrou
.

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Un Parlement de l'Alternance

8 Septembre 2009, 22:59pm

Publié par MoDem-Colombes



“Mettons-nous autour d’une table et discutons.”


Tel est, en substance, le message que François Bayrou a adressé dimanche dernier aux forces d’opposition.

Il souhaite créer un “parlement de l’alternance”, un lieu de travail où les partis qui ne se reconnaîtraient pas dans la politique de Nicolas Sarkozy pourraient partager analyses et propositions.

François Bayrou estime que le dialogue qu’il a proposé est amorcé, après avoir entendu les réactions favorables de Daniel Cohn-Bendit (Verts), Ségolène Royal, Manuel Valls, Vincent Peillon (PS) et Jean-Pierre Chevènement (MRC).

"Il faudrait mettre en place quelque chose qui ressemble à un parlement en petit où chacun serait représenté, avec des personnalités qu’il choisirait, y compris des personnalités hors des partis politiques et qui traiteraient d’un sujet devant les Français et pas derrière une porte close".

"On verrait assez vite que, s’ils veulent se parler, ils sont obligés de se respecter, de dire des choses précises et concrètes sur lesquelles ils seront d’accord ou pas d’accord".

"Mon idée, c’est qu’on ait là un travail, une fois par semaine ou deux fois par mois, qui permettrait devant les caméras de télévision et les radios, de voir ce que pensent en réalité ces responsables qui s’adressent à eux mais ne parlent jamais du fond".

"Je crois que se dégageront des zones d’accord et des divergences. Les zones d’accord permettront de donner à tous les Français une idée de ce qui pourra se faire dans l’avenir et les divergences seront tranchées par les élections. Le premier tour de la présidentielle servira à trancher ces questions : "qui met-on, quelle idée, quelle vision de l’avenir, quel style personnel pour orienter cette alternance"".

"Dans mon esprit, le premier tour de la présidentielle doit faire que tous les grands courants politiques du pays sont représentés. C’est le moment du grand dialogue avec les Français. Après, naturellement, au second tour, la logique sera celle du rassemblement".

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Les 12 thèses de François Bayrou

7 Septembre 2009, 15:22pm

Publié par MoDem-Colombes



Le MoDem va écrire cet automne un aggiornamento de son programme pour la France.  Chaque militant y participera, mais François Bayrou nous a donné hier quelques axes qui lui paraissent de fondation.

I - L’alternance doit donner à la France un projet de société fondé sur la solidarité, entre concitoyens et entre générations.

II - Il n’y a pas de solidarité sans liberté. Les citoyens doivent être protégés dans leur liberté individuelle et leurs libertés collectives.

III - Le principe de solidarité suppose que les efforts soient équitablement répartis, demandés à chacun en fonction de ses moyens, notamment par la progressivité de la fiscalité.

IV - Le principe de solidarité exige de protéger et de restaurer quand il le faut pour le transmettre le patrimoine écologique, terre, eau, atmosphère, climat, biodiversité.

V - Le principe de solidarité exige de donner la première place dans l’action publique au devoir d’éducation, en moyens et en exigence.

VI - Une société n’est viable que si elle permet authentiquement la mobilité sociale, l’accession aux situations de reconnaissance, d’influence et de responsabilité, les parcours de réussite, quel que soit le milieu social et culturel d’origine.

VII - Le pouvoir n’est pas une domination, il ne peut pas être un monopole. Les institutions doivent garantir à tous les citoyens une vraie représentation et un authentique équilibre des pouvoirs. L’impartialité est une impératif catégorique de l’État républicain.

VIII - Il n’y a pas de justice s’il n’y a pas d’indépendance de la justice.

IX - L’économie ne doit pas assurer seulement la production de biens au plus bas coût, elle doit aussi assurer l’équilibre de la société par l’abondance de travail, et la limitation des disparités de revenus. La protection des citoyens dans leur travail et leur épargne exige la régulation notamment des marchés financiers et de l’univers bancaire.

X - La liberté d’entreprendre et la liberté d’entreprise sont les piliers d’une économie vivante. Les petites entreprises ont droit à une protection particulière.

XI - L’Europe est un moyen précieux de notre influence dans le monde et du progrès de nos sociétés. L’Europe doit considérer que sa mission est de protéger l’intégrité des sociétés européennes et de leurs avancées sociales, et pas seulement l’efficacité des marchés.

XII - La France défend un ordre mondial fondé sur l’équilibre de la puissance, l’égale dignité des peuples et leur co-responsabilité dans l’obligation de développement.

Ces douze thèses ne sont pas exhaustives, mais elles forment un ensemble.

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François soutient Marielle

4 Septembre 2009, 23:00pm

Publié par MoDem-Colombes



Après s'être imposé le silence depuis les Elections Européennes, François Bayrou a approuvé hier vendredi la main tendue par Marielle de Sarnez à la gauche, lors d'un point presse au cours de l'ouverture de l'Université de rentrée du MoDem à La Grande-Motte.

"J'approuve ceux qui veulent que les choses bougent et tout le monde sait que quand Marielle de Sarnez réfléchit, elle parle avec moi". 

"Si main tendue il y a eu, on a raison de tendre les mains parce qu'on ne peut pas continuer à être dans la démocratie française des forces politiques qui s'ignorent et se détruisent ou se combattent tout le temps".

"J'attends que les Français qui nous écouteront sortent de cette université de rentrée avec des idées plus claires, par rapport à nous, mais également par rapport à la vie politique nationale".

Marielle de Sarnez a lancé lors des ateliers d'été du courant socialiste "L'Espoir à Gauche" à Marseille, le 22 août : « Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise ». 

Suite à ces déclarations, Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, a demandé à François Bayrou de clarifier sa position.

François Bayrou doit s'exprimer sur l'éventualité d'une alliance électorale avec les socialistes dimanche, dans son discours de clôture de l'université de rentrée - dès 12h15 sur La Chaîne Parlementaire et i-Télé.

Fançois Bayrou fera ensuite 
son grand retour sur TF1 en étant l'invité de Claire Chazal au JT de 20h.

Le MoDem fait sa rentrée !

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Le MoDem fait sa rentrée !

4 Septembre 2009, 13:00pm

Publié par MoDem-Colombes



2000 militants du MoDem entrent à l'Université à partir de ce vendredi 14h00 à la Grande-Motte pour une session qui se terminera dimanche à 13h00 par le discours de clôture de François Bayrou retransmis sur LCP La Chaîne Parlementaire.
François Bayrou sera l'invité du JT de 20h sur TF1 Dimanche soir.

Les twitters live : http://twitter.com/URdemocrate et http://twitter.com/urmodem2009


Parmi les thèmes qui seront abordés cette année :
- L’environnement et le développement durable
- Les dérives du capitalisme et le combat pour la transparence et une meilleure gouvernance
-
La crise, jusqu’à quand ?
- La santé, dans quel état ?
- Quelle intégration en France ?
-
L’Europe et le monde en questions
- Les valeurs de la société française 
- Quelle pensée alternative ?
- Préparer les élections régionales

Université de rentrée : le programme

Université de rentrée : les invités

MoDem : Université de Rentrée 2009

Les débats porteront également sur les règles de gouvernance du parti et la stratégie électorale, même si le principe de listes autonomes au premier tour des élections régionales semble la stratégie la plus plausible.

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http://www.corinnelepage.eu/

2 Septembre 2009, 09:30am

Publié par MoDem-Colombes



"Il est indispensable de passer d'un idéal de prospérité partagée, dont nous n'avons cessé de nous éloigner, à un idéal de bien vivre ensemble."

Corinne Lepage a été élue eurodéputée en juin 2009 dans la circonscription Nord-Ouest. Elle est première vice-présidente de la commission Environnement du Parlement européen.

Elle est par ailleurs Présidente de CAP21 et vice-présidente du Mouvement Démocrate.

Son nouveu site vient d'ête mis en ligne.

http://www.corinnelepage.eu/ 

Corinne Lepage a dénoncé mardi «la volonté affichée de supprimer les juges d'instruction» après la remise au président Sarkozy du rapport Léger sur la réforme de la procédure pénale. 

«Le rapport du comité présidé par l'ancien magistrat Philippe Léger propose de confier les pouvoirs d'enquête aux seuls procureurs, qui resteraient hiérarchiquement soumis au ministre de la Justice.  Le but évident est de donner à l'exécutif le moyen de déterminer les affaires qui doivent être jugées et celles qui doivent être oubliées.  La suppression du juge d'instruction sans reconnaissance corrélative de l'indépendance des parquets est un recul sans précédent de l'état de droit ou ce qu'il en reste».

Fustigeant «un verrouillage politique de la Justice», elle estime de surcroît que la mesure est «en contradiction avec la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme». 

«Cela signifiera qu'en réalité, plus aucune affaire politico-financière ou aucune affaire déplaisant au pouvoir ne pourrait faire l'objet d'une instruction en France. Si une telle décision devait être prise, cela constituerait une dérive autocratique sans précédent du pouvoir actuel».

 

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Possible et nécessaire

30 Août 2009, 06:38am

Publié par MoDem-Colombes



Marielle de Sarnez sera l'invitée de la matinale de RMC/BFM TV ce lundi 31 août à 8h30.  François Bayrou sera l'invité d'un JT de TF1 le week-end prochain.

Dans une interview du Parisien de ce jour, Marielle de Sarnez juge "possible et nécessaire" une victoire de François Bayrou à la présidentielle de 2012.
"Oui, je la crois possible et nécessaire", répond-elle, interrogée sur cette perspective.

En attendant, elle se montre réservée sur l'opportunité d'une coalition PS-Verts-MoDem dès les régionales de 2010.
"Nous allons en débattre avec les adhérents du MoDem".
"Personnellement, je suis pour affirmer d'abord notre identité et notre autonomie, et participer ensuite à des rassemblements plus larges, car personne ne peut gouverner seul, pas plus une région qu'un pays".

A propos de sa main tendue aux partis de gauche une semaine plus tôt à Marseille, lors des ateliers d'été du socialiste Vincent Peillon, Marielle de Sarnez précise son message: "vous êtes de gauche, socialistes ou écologistes, je suis au centre, mais si vous avez envie de faire bouger les lignes, de ne plus vous enfermer dans les vieux schémas du passé, dans les alliances d’hier, alors nous avons à faire ensemble".

A propos du PS, elle estime que l'on "peut évoluer, s'ouvrir, construire de nouveaux rassemblements, sans rien perdre de son identité. Toutefois, réaffirme-t-elle, les primaires du PS seront "faites pour régler la question du leader du PS" et ne "concernent donc pas le centre".
"La meilleure confrontation démocratique avec les Français reste le premier tour de la présidentielle".

L'interview complète

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Université de rentrée : le programme

27 Août 2009, 00:29am

Publié par MoDem-Colombes



Les grands thèmes abordés et les intervenants


VENDREDI 4 SEPTEMBRE
(à partir de 14h)
 

L’environnement et le développement durable

  • avec Corinne LEPAGE, vice-présidente du Mouvement Démocrate
  • Jean-Yves CASGHA, journaliste, directeur de Terre TV et du festival Science Frontières
  • Walid OUESLATI, professeur d’économie de l’environnement
  • Julien RIVALS, consultant en développement durable
  • et Yann WEHRLING

Dérives du capitalisme et combat
pour la transparence et une meilleure gouvernance 

  • autour de Daniel LEBEGUE, président de la section française de Transparency International,

La crise, jusqu’à quand ?

  • avec Jean PEYERELEVADE, vice-président du Mouvement Démocrate
  • Philippe DESSERTINE, directeur du Centre d’Etudes et de Recherches sur les Organisations et la Stratégie et de l’Institut de Haute Finance
  • François de RUGY, député de Loire-Atlantique
  • et Sylvie GOULARD, députée européenne


La santé, dans quel état ?

  • autour de Patrick PELLOUX, président de l’Association des Médecins Urgentistes Hospitaliers de France,


Et en soirée, un grand débat « parole aux adhérents » en présence des responsables du Mouvement Démocrate

 

SAMEDI 5 SEPTEMBRE
 

Quelle intégration en France ?

  • avec Jean-Luc BENNAHMIAS, député européen
  • Azouz BEGAG, ancien ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances
  • Fadila MEHAL, présidente des Mariannes de la diversité
  • et Abdoulatifou ALY, député de Mayotte


L’Europe et le monde en questions

  • avec Marielle de SARNEZ, vice-présidente du Mouvement Démocrate
  • Frédéric ENCEL, directeur de recherches à l’Institut Français de Géopolitique
  • Issouf AG MAHA, écrivain nigérian
  • Antoine SFEIR, directeur des Cahiers de l’Orient
  • et Guy VERHOFSTADT, ancien premier ministre de Belgique, président du groupe ADLE au Parlement Européen

Les valeurs de la société française

  • avec Robert ROCHEFORT, député européen
  • Jean-François TCHERNIA, consultant, et Pierre BRECHON, professeur de Sciences-Politiques, co-auteurs de « La France à travers ses valeurs »
  • Alain-Gérard SLAMA, essayiste, éditorialiste au Figaro
  • et Jean-Paul BRIGHELLI, essayiste, enseignant

Quelle pensée alternative ?

  • autour de Jean-François KAHN, fondateur de L’Evènement du jeudi et de Marianne


Préparer les élections régionales

  • avec Jacqueline GOURAULT, vice-présidente du Mouvement Démocrate, présidente de la Fédération des Elus démocrates, sénateur-maire de la Chaussée Saint-Victor
  • Jean-Marie VANLERENBERGHE, vice-président du Mouvement Démocrate, sénateur-maire d’Arras
  • Olivier HENNO, maire de Saint-André-lez-Lille
  • et Nathalie GRIESBECK, députée européenne

Grand débat

  • autour de Jean-Claude GUILLEBAUD, écrivain, essayiste

 

DIMANCHE 6 SEPTEMBRE


Conseil National du Mouvement Démocrate


suivi de la matinée de clôture
avec les interventions des vice-présidents du Mouvement Démocrate

et du discours de François BAYROU

 

Et, du vendredi après-midi au samedi soir, plusieurs dizaines d’ateliers…

  • Le fil « Régionales » : l’institution régionale, l’Europe et les régions, Enseignement supérieur et régions, usage numérique des collectivités locales, les modes de scrutin, sport et régions…

  • Le fil « Adhérents » : organiser une campagne, communiquer avec la presse, prendre la parole en public, les outils d’animation interne, militer sur le terrain, détecter les compétences, être étudiant et faire de la politique…

  • Les grands sujets qui font l’actualité : la dette et les déficits, l’emploi des jeunes, la situation du logement en France, l’investissement social responsable, la justice, le handicap, l’agriculture…

… ainsi que les traditionnelles animations : « MoDem dating », tournoi de pétanque, quiz, joutes oratoires, réveil sportif, pièce de théâtre, soirée dansante…


 
http://ur2009.mouvementdemocrate.fr/index.php/page/cms-programme

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Marielle de Sarnez aux ateliers d'été de "L'Espoir à gauche"

23 Août 2009, 23:00pm

Publié par MoDem-Colombes



Marielle de Sarnez, vice-présidente du Mouvement Démocrate et députée européenne, était l'invitée, samedi 22 août, des premiers ateliers d'été de "l'Espoir à gauche" qui avaient lieu à Marseille.

Elle s'est exprimée dans le cadre de la table ronde consacrée à « une nouvelle majorité progressiste pour la France : comment et avec qui ? ». 



Vous m’avez invitée. J’y ai été très sensible. J’ai accepté votre invitation, je veux vous dire pourquoi.
 

Nous venons d’horizons divers. Nous exprimons des histoires, des idées qui peuvent être différentes. Nos parcours, nos itinéraires respectifs, nos chemins ne sont pas les mêmes. Et c’est heureux. Nos émotions, nos indignations, nos priorités, notre appréhension du monde ne sont pas toujours les mêmes non plus. Et c’est tant mieux.

Nous venons d’horizons divers mais nous partageons la même inquiétude pour notre pays. Et nous portons, je le crois, pour l’essentiel, le même jugement sur le pouvoir en place. Nous n’aimons ni sa façon de faire, ni sa façon d’être.

Un pouvoir qui aggrave les inégalités.

Nous n’acceptons pas qu’il fragilise certains des piliers de notre république, alors qu’il nous faudrait au contraire les renforcer dans les temps de délitement et de perte de repères que nous vivons.

Nous n’acceptons pas que ce pouvoir ait renoncé, idéologiquement, à faire vivre notre principe d’égalité, qu’il continue d’aggraver les inégalités déjà si lourdes de la société française. Je pense à la transmission d’héritage. Je pense au bouclier fiscal. Surtout dans un moment où les efforts à consentir vont peser exclusivement sur les classes moyennes.

Nous sommes en désaccord profond avec sa façon d’être. Nous récusons l’ultrapersonalisation du pouvoir, son hégémonie, et sa partialité. La démocratie, c’est le pouvoir pour le peuple, et non pour les amis du pouvoir. Et la démocratie, c’est le pouvoir avec limites et non sans limites. C’est pourquoi, nous soutenons depuis longtemps l’idée d’une République nouvelle, d’une VIème République, qui institutionnalise une séparation réelle des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif, le judiciaire, mais aussi le monde des affaires, et le monde des medias. Un pouvoir qui organise en son sein des contre pouvoirs réels, renforce celui de l’Assemblée en changeant le mode de scrutin pour qu’enfin la France, toute la France, dans ses diversités, soit représentée dans notre Parlement.

Nous venons d’horizons divers, mais si nous croyons qu’il y a de l’insupportable dans ce qui se fait aujourd’hui, et qu’un nouveau monde est à dessiner, alors ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous oppose.


 

Construire ensemble l’idéal républicain.

Nous voyons la politique comme un idéal. Nous ne voulons pas sacrifier la fin aux moyens. Nous ne voulons pas de la marchandisation du monde. Nous ne nous résignerons jamais à la croissance des inégalités, entre les Français, entre les peuples européens, comme entre les citoyens du monde. Nous considérons que la politique existe non pas pour être mise au service des puissants, mais des plus fragiles. Nous croyons aux vertus de la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ». Nous voulons construire une véritable démocratie. Respectueuse, responsable, généreuse, solidaire et durable.

J’ai la conviction que  tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans le pouvoir actuel, et croient dans un autre idéal, ont beaucoup à partager. Tous ceux qui n’ont pas renoncé –je vais employer le mot le plus rassembleur, à l’idéal républicain, ont à faire ensemble. À construire ensemble cet idéal républicain, non pas comme il a été, mais comme la crise exige qu’on le pense pour demain. À construire ensemble un espoir pour un peuple. Peut-être même un espoir pour un peuple, qui s’adresse aussi aux autres peuples. Ils ont à voir plus large pour aller plus loin.

Tous ceux qui partagent ces convictions ont à faire ensemble.

Ensemble. Pas les uns sans les autres. Et pas les uns contre les autres. S’ils sont les uns contre les autres, dans le dénigrement perpétuel, c’est fini. Non seulement ils ne gagneront pas, mais même l’espoir ne verra jamais le jour. Et même s’ils sont les uns sans les autres, je crains que le résultat soit aussi décevant.

Or il importe au plus haut point que cet espoir voie le jour. Qu’un espoir voie le jour.

Et il y a urgence. Car ce qui va se jouer dans trois ans, ce ne sera pas la question classique d’une alternance entre  forces politiques opposées. Ce ne sera pas la couleur de la prochaine Assemblée. Ce ne sera pas non plus la seule question d’inflexion des politiques suivies. Ce ne sera même pas la seule question du changement de Président de la République, et pourtant nous savons tous ça ici que ça compte beaucoup ! Non. Ce sera beaucoup plus que tout cela. La question à laquelle les Français devront répondre portera sur le modèle de société que nous voulons bâtir pour le siècle qui vient, et que nous laisserons à nos enfants, et aux enfants de nos enfants. Ce n’est plus une question pour la politique. C’est une question pour l’histoire. Et nous devons être les pionniers de ce monde nouveau.

 

Un nouveau modèle de développement à définir.

Oui, Il y a un nouveau modèle de développement à définir.

Nous sommes à la fin d’un cycle. La crise financière, économique et sociale que le monde traverse n’est pas le fruit du hasard. Elle n’est pas un accident, ou un simple dérapage. C’est la conséquence logique d’un système d’ultra financiarisation, où la spéculation financière et l’envie de profits toujours plus importantes, l’ont emporté sur toute autre considération.

Les marchés financiers ont imposé une économie virtuelle qui avait peu à voir avec l’économie réelle. La question essentielle est là : sommes-nous du côté de ceux qui veulent, malgré quelques déclarations verbales ci et là, conserver ce système et donc revenir au statu quo d’avant crise – c’est la position du pouvoir en place et de ses amis- ou bien voulons-nous changer de système, et construire un nouveau modèle ? Sur ce point, je suis sûre que nous nous retrouvons : nous avons besoin d’un nouveau modèle de développement. Plus sobre, plus juste, plus durable. Avec de nouvelles formes de production et de consommation. Qui privilégie le long terme sur le court terme dans tous les domaines.

Et d’ailleurs l’impôt devrait être là pour ça. Ce qui veut dire que nous avons besoin d’une profonde réforme fiscale. Pour mettre en œuvre une fiscalité qui, à la fois réduise les inégalités, et accompagne la protection de la planète. Cette fiscalité nouvelle devra  favoriser le long terme et les investissements durables, et pénaliser le court terme. Je pense par exemple aux opérations purement spéculatives et sans fondement économique. Et je crois que la réflexion autour de la taxe Tobin n’est pas vaine. Cette taxe sur les transactions financières est un instrument politique à notre disposition pour tenter de changer les comportements des acteurs de la planète finance. Nous devrons nous en saisir.

Comme nous devrons changer les règles en matière d’aides d’État. C’est une honte de voir que les milliards engagés au profit des banques, l’ont été sans aucune contrepartie réelle. C’est une honte de voir encore cet été les bonus accordés aux cadres et aux traders des banques qui ont reçu le soutien financier de l’État, c’est-à-dire, faut-il le rappeler, des contribuables que nous sommes. Oui, nous devrons changer les règles et c’est assez simple : il suffit de décider que, chaque fois que l’État intervient de façon conséquente, ses représentants siègent aux conseils d’administration et peuvent exprimer un droit de veto sur toute décision contraire à la défense de l’intérêt général.

De la même manière, nous ne pouvons pas laisser les hauts revenus augmenter régulièrement, giflant symboliquement le reste des Français, accroissant chaque jour davantage les inégalités, et ce d’autant plus que le pouvoir d’achat des classes moyennes, lui, diminue. Il nous faut donc retrouver le chemin d'autres valeurs et notamment celles du partage et de la solidarité. Nous devrons mettre fin aux salaires abusifs, en les corrigeant par la fiscalité. Comme cela a été fait dans d’autres pays européens. Et même aux États Unis.

 

Une question de solidarité.

Ce nouveau modèle de développement il devra selon moi être fondé sur la solidarité.

Solidarité entre les générations. Je pense à la question des dettes improductives qui plombent toute marge de manœuvre, et qui inquiète, à juste titre, de nombreux responsables politiques français, de François Bayrou à François Hollande, Laurent Fabius ou Philippe Seguin. 

Je pense aussi à la question des retraites que vous avez abordée hier. Notre population change. Malgré le meilleur taux de natalité d'Europe, nous aurons en 2040 un tiers de la population qui aura plus de 65 ans et une durée de vie moyenne qui se prolongera jusqu'à 89 ans pour les femmes et 84 ans pour les hommes. En moyenne. C'est considérable. Nous devons ouvrir de nouvelles pistes : celle de la retraite par points mérite d’être étudiée.  Celle d’un changement de rythme dans la vie professionnelle aussi : commencer à travailler moins, autant que possible, selon les métiers et selon les entreprises, dès l'âge de 55-60 ans et rester, si on le souhaite, après 65 ans, à son rythme, essentiellement afin de former des jeunes, être la mémoire d'une entreprise, d’une association. Enfin, nous devons traiter de la question de la pénibilité dans le travail d’une manière radicalement différente. Une société digne de ce nom ne devrait pas  accepter que l’espérance  de vie de certains de nos concitoyens soit moindre à cause de leur activité professionnelle. Voilà une réforme pour des démocrates : veiller à ce que, dans un parcours professionnel, un salarié ait un droit reconnu à ne pas exercer un travail pénible tout au long de sa vie.

Solidarité entre générations, enfin, autour de notre patrimoine écologique, l’air que nous respirons et qui nous protège de moins en moins du réchauffement, la terre qui nous nourrit, bien ou mal, selon comme on la traite, l’eau dont la qualité se détériore du fait des comportements humains. Tout le monde le pressent : nos conditions de vie vont considérablement évoluer. Que ce soit sous la contrainte réglementaire consécutive à la lutte contre le changement climatique ou tout simplement en raison du renchérissement inéluctable des énergies fossiles, tout notre système actuel de production et de consommation est au bord d'une révolution inéluctable. Il faut d’ailleurs le vivre comme une chance et non comme une contrainte. Et la future taxe carbone dont on parle beaucoup devra être conçue  pour accompagner cette mutation, et surtout pas pour remplacer la Taxe Professionnelle ! C’est une exigence que nous devrions défendre ensemble.

Bâtir un nouveau modèle de développement, remettre de la justice sociale, lutter contre les inégalités, mieux préparer l’avenir, construire une société juste et équilibrée, tout cela imposera de heurter des intérêts, des habitudes de pensée. Mais c’est moins difficile que d‘accepter que se durcisse encore le monde que  l’on construit en notre nom.

 

Un besoin vital de renouvellement.

C’est dire, mes chers amis, l’importance des rendez vous qui viendront en leur temps. C’est dire aussi que plus la cause est grande, plus les comportements et les attitudes des politiques engagés que nous sommes devront être à la hauteur.

J’en suis convaincue : les temps appellent des comportements nouveaux. Les enjeux  sont tels que nous ne pouvons plus continuer les uns et les autres à nous enfermer dans le jeu d’attitudes stéréotypées, par exemple dans le jeu des alliances anciennes. Le monde change. La vie politique française doit changer aussi. Les lignes doivent bouger. Nous ne pouvons plus rester immobiles, figés dans nos certitudes respectives, et revendiquer pour l’avenir des stratégies du passé. Qui ne voit le terrible déficit de pensée qui menace la vie publique en France, comme en Europe ?

Nous avons vitalement besoin de renouvellement. Renouvellement des idées, des attitudes, des comportements. C’est pourquoi nous avons beaucoup à faire ensemble. Aucun d’entre nous, aucun des courants politiques de ce qu’on appelle « opposition », ne peut prétendre nourrir à lui seul cette réflexion, tant elle est vaste, tant elle oblige à des changements de pensée, à tourner le dos aux réflexes d’hier.

Je voudrais faire devant vous l’éloge de ce mouvement, de ce changement, qui consiste à abandonner les réflexes d’hier pour accepter les attitudes de demain. Je vous parle au nom d’une famille politique qui a coupé ses amarres pour rester fidèle à ses valeurs. Nous l’avons fait. Si je vous disais que c’est facile, vous ne me croiriez pas. C’est difficile, et c’est risqué. Mais c’est vivifiant.

Au fond, il y a deux attitudes possibles : choisir que rien ne change, ou bien accepter le changement, le changement des autres, et le changement pour soi-même.

 

Mes chers amis, ce que nous avons à construire ensemble est plus grand que ce que nous sommes. Soyons généreux. Soyons altruistes. Vous êtes de gauche. Je suis du centre. Mais nous pouvons construire ensemble. S’ouvrir à d’autres. Pour redonner de l’espoir, renouer avec un idéal. C’est comme cela que j’aime la politique. Merci de m’avoir invitée."

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