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Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

Message de François Bayrou

26 Septembre 2008, 22:30pm

Publié par MoDem-Colombes

Chers amis,

Demain, samedi 27 septembre, tous les adhérents de notre mouvement sont appelés à participer aux premières élections organisées, le même jour, dans tous les départements de France. Vous allez donc voter pour choisir les responsables de votre mouvement départemental.

Ce court message est pour vous encourager à participer à ce vote et pour vous dire quelques mots de l’esprit dans lequel il me paraît nécessaire de le vivre.

Les règles que nous avons définies ensemble sont tout entières tournées vers la collégialité. Nous avons voulu que ce scrutin ne soit pas la victoire des uns sur les autres, et finalement l’exclusion des uns par les autres, dans les départements où une compétition s’est organisée, mais au contraire l’association de toutes les sensibilités à la direction de notre mouvement. Je vous encourage à vivre cette élection dans cet esprit. Tous vont être invités à travailler ensemble.

Il est très important que nos dirigeants départementaux « tiennent la route », qu’ils aient l’esprit de fédérateurs, de rassembleurs.

Nous entrons dans des temps très difficiles, de crise profonde et de profonde remise en cause. Il suffit de voir la place que notre mouvement occupe dans le débat public, y compris à l’intérieur des autres partis, pour mesurer la responsabilité qui est la nôtre. Je souhaite que vous pensiez à cette responsabilité en glissant votre bulletin dans l’urne ce samedi.

Je vous adresse mes encouragements et mes amitiés.

François Bayrou

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Info Média

25 Septembre 2008, 23:00pm

Publié par MoDem-Colombes

François Bayrou sera l’invité d’Olivier Mazerolle dimanche 28 septembre de 19h à 20h sur BFMTV en partenariat avec la Tribune et DailyMotion.

Marielle de Sarnez sera l'invitée du "Téléphone sonne" avec Pierre Weill ce jour vendredi 26 septembre de 19h15 à 20 h sur France inter.

Jean Peyrelevade sera l’invité ce jour vendredi 26 septembre des 4 Vérités sur France 2 à 7h50, de "sur un air de campagne » sur RFI à 12h, du Talk Orange Le Figaro à 18h10.

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Nicolas Sarkozy a créé un sentiment durable d'injustice

25 Septembre 2008, 15:03pm

Publié par MoDem-Colombes

Nicolas Sarkozy a proposé un sommet sur la crise financière et plaidé pour un " capitalisme régulé ". Vous a-t-il convaincu ?
Entre les mots et les réalités, il y a des années-lumière. Nicolas Sarkozy explique doctement que les gouvernements doivent dire la vérité aux peuples sur la gravité de la crise et punir les coupables. Peut-on lui rappeler que le gouvernement, c'est lui ? Il reprend l'antienne de la moralisation du capitalisme financier. Mais depuis qu'il le dit, y a-t-il eu quelque chose de fait ? Rien.

En outre, selon moi, cette invocation de l'existence de " coupables " et l'appel à la punition a un côté simpliste : la crise n'est pas la faute de quelques individus, elle est la responsabilité d'un système. Et ce système, c'est celui-là même que Nicolas Sarkozy a proposé comme modèle à la France. Quand il a vanté le " modèle américain ", ce n'était pas autre chose que ce qui est en crise aujourd'hui, c'est-à-dire un projet de société qui accepte et même recherche la croissance des inégalités comme moteur de la société et qui fait de l'inventivité financière sans lien avec la réalité économique son enfant chéri. Ce ne sont pas les dérives du modèle qui posent problème. C'est le modèle lui-même qui est en cause.

La crise ne serait donc pas terminée ?
Je ne le crois pas. Pas plus que je ne crois qu'elle puisse être cantonnée aux Etats-Unis. J'ai vu l'exubérance optimiste et soulagée des marchés à l'annonce du plan Paulson : je l'ai perçue comme un signe d'affolement de plus. La crise est d'ores et déjà systémique. Elle touche l'oxygène même de tout modèle économique : la confiance. Confiance dans l'avenir et confiance dans ses partenaires. Rien que l'énoncé du plan américain suscite des questions. On va reprendre des titres, mais avec quels périmètres et à quels cours ? Ces questions en posent d'autres. Le principe de faire payer le mauvais risque avec l'argent du contribuable, n'est-il pas problématique ? Et croire en l'étanchéité entre le système bancaire américain et le reste du monde... Je n'y crois pas plus qu'aux caissons étanches du Titanic : sur le papier, ils étaient garantis mais l'eau s'infiltrait partout.

Que préconisez-vous ?
Il faut penser le durable. C'est aussi important en économie qu'en écologie, parce qu'il n'y a pas d'activité économique s'il n'y a pas de confiance dans le long terme. Il faut que règles et repères soient pensés simples, fiables et stables. Donc il faut de la puissance publique. Le mot de puissance publique est pour moi plus large que la seule invocation des Etats. Car si l'on s'en remet aux décisions multiples des multiples Etats, on aura la cacophonie, la jungle et l'impuissance. L'action ne peut donc être qu'internationale, et d'abord européenne. Ce devrait donc être le temps d'un vrai FMI, capable de mettre hors-la-loi les paradis fiscaux et d'orchestrer la lutte contre la corruption. Deux, si la puissance publique prend conscience de son devoir de régulation, alors il faut construire d'urgence une autorité de régulation européenne. Quand vous avez 27 autorités de régulation, vous n'avez pas de régulation. Trois, il faut élargir l'espace de la régulation : tout ce qui est produit à risque doit être soumis à régulation, aussi bien les " hedge funds ", que les produits financiers acrobatiques, la titrisation du risque. Quatre, les règles de régulation doivent imposer des normes de liquidité et de solvabilité qui ne se limitent pas aux banques. Cinq, une révision s'impose : celle des normes comptables. Le " mark to market ", l'idée selon laquelle tous les bilans sont réévalués à inter valles rapprochés, en fonction des prix de marché, est un accélérateur de crise, à la hausse quand le marché s'emballe, donnant une fausse impression d'aisance et de toute puissance, à la baisse en période négative, propageant l'affolement.

Enfin, il faut s'intéresser au mode de rémunération des acteurs financiers, qui favorise outrageusement la prise de risque et pousse à l'ivresse orgueilleuse, à l'hybris.

Faut-il, comme le dit le chef de l'Etat, punir les coupables ?
Je vous le répète : le coupable, c'est le système. Et peut-être la recherche des voyous mériterait-elle un périscope plus large... Le président de Lehman Brothers a gagné en cinq ans 354 millions de dollars. Et cela fait un énorme scandale. Faut-il rappeler à Nicolas Sarkozy que c'est 50 % de moins que ce qui a été donné en un seul jour à Bernard Tapie avec l'argent du contribuable...

Faut-il interdire les parachutes dorés ?
Tout ce qui est de l'ordre des avantages inconsidérés devra être revu.

Que doit dire Nicolas Sarkozy aujourd'hui à Toulon sur la politique économique à mener ?
Tout d'abord, permettez-moi de juger un peu surprenante l'idée d'annoncer une politique économique au cours d'un meeting. Un tel propos nécessite de la mesure et de la rationalité, un cadre qui ne soit pas passionnel.

Sur le fond, Nicolas Sarkozy doit d'abord reconnaître clairement que le modèle financier qui a dominé la globalisation est malsain et non soutenable à long terme, et que la contagion de la crise financière à l'économie est réelle. La France s'est engagée dans la soumission au système dominant au moment précis où celui-ci entrait dans la plus grave crise de son histoire. Elle doit aujourd'hui être une force de résistance et de proposition.

A court terme, faut-il laisser filer le déficit budgétaire, faire une politique de relance ou au contraire augmenter les impôts ?
À l'été 2007, en gaspillant toutes les marges de manoeuvre budgétaires, en distribuant des avantages aux plus aisés, en servant sa clientèle électorale au détriment de l'intérêt général, comme le lui a dit avec pertinence le ministre des Finances allemand, Nicolas Sarkozy a créé un sentiment durable d'injustice qui destructure la société et déséquilibre les finances publiques. Le résultat, c'est un Etat très endetté qui va subir de plein fouet la montée des taux d'intérêt. La grenade est dégoupillée.

Il faut donc augmenter les prélèvements pour ne pas dépasser la limite des 3 % du PIB...
La seule solution aujourd'hui, c'est de remettre à plat notre fiscalité en arrêtant ce côté vibrionnant qui consiste à inventer une taxe par jour. Les Français le supportent d'autant moins que le bouclier fiscal met à l'abri les plus riches de tout effort. Le système fiscal doit être entièrement repensé et simplifié. C'est l'oeuvre de plusieurs années : il doit avantager la création, l'investissement, et non la rente. Il doit permettre de réduire les prélèvements sur le travail en pensant un transfert vers un prélèvement carbone. Et, bien sûr, un calendrier de réformes structurelles (je pense aux collectivités locales par exemple) doit permettre de réduire vraiment les dépenses publiques.

Etes-vous favorable à la privatisation de La Poste ?
J'attends la discussion avec vigilance. Mais a priori, je ne comprends pas pourquoi on considère comme un dogme qu'une entreprise publique dans un secteur de services publics serait par principe moins performante qu'une entreprise privée.


Interview de François Bayrou : " Nicolas Sarkozy a créé un sentiment durable d'injustice "
Les Echos 25/09/08

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Afghanistan

22 Septembre 2008, 17:25pm

Publié par MoDem-Colombes

François Bayrou a justifié son vote de ce jour favorable au maintien des troupes françaises en Afghanistan en affirmant qu'un retrait signifierait que "les talibans ont gagné".

"Il est impossible que la France renie ses engagements internationaux. Si on pliait bagages en quelques jours, ce qu'il faudrait faire si le vote était non, cela voudrait dire pour tout le monde que les talibans ont gagné"

"C'est impossible qu'un grand pays de l'alliance des Nations unies accepte une telle responsabilité, donc je voterai pour le maintien des troupes".

Il a par ailleurs demandé que "les troupes (françaises) reçoivent les équipements qu'ils n'ont pas à l'heure actuelle", citant notamment une "protection aérienne" et des "drones".

Il souhaite aussi que "la stratégie change le plus vite possible de manière à ce que l'armée afghane prenne le relais et que la population afghane ressente la présence des pays occidentaux davantage comme une aide au développement que comme une menace".

Les interventions étant réservées aux groupes, François Bayrou (MoDem) n’a pas pu s’exprimer à La tribune de l'Assemblée Nationale.

Le groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) a voté massivement contre mais huit députés ont voté pour - quatre socialistes et quatre radicaux de gauche. Cinq se sont abstenus dont le député-maire d'Evry, Manuel Valls.

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Pourquoi Bayrou va les rendre dingues

9 Septembre 2008, 16:01pm

Publié par MoDem-Colombes

Ses amis l'ont lâché. Son parti est en éternelle construction. Il n'a pas d'élus ou presque. Il ne fait pas la une des mag people. C'est un homme quasi seul. Mais il est toujours là, inoxydable. Et cette rentrée politique le prouve plus que jamais. François Bayrou a occupé les radios et les télévisions depuis une semaine, avec la posture d'opposant le plus pertinent à Nicolas Sarkozy.  Suite
(c) LCI.FR

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Non, ça ne va pas !

5 Septembre 2008, 23:31pm

Publié par MoDem-Colombes

FRANÇOIS BAYROU boit du petit-lait. Moins d'une semaine après l'université d'été du PS à La Rochelle, où les socialistes se sont quittés plus désunis que jamais, voilà que l'un des leurs, Vincent Peillon, a lancé vendredi, dans un entretien au journal Libération, l'idée d'un « contrat de gouvernement avec Bayrou ».

Une idée qui conforte l'ambition du président du MoDem d'incarner « l'alternance », dont la première université d'été se tient ce week-end à Agay dans le Var. « Ça montre que certaines choses commencent à bouger dans notre pays », se félicite l'ancien troisième homme de la présidentielle, qui voit dans cette proposition la « preuve » que « nous sommes aujourd'hui une force politique » avec laquelle il faudra compter.

Mais pour l'heure, il laisse le PS à ses contradictions et à son problème de leadership. Comme le dit encore Bernard Lehideux, député européen, « la question d'un contrat de gouvernement avec eux n'est pas d'actualité. Le PS doit d'abord régler la question de sa propre ligne politique. Peut-on en effet être social-démocrate et en même temps allié à Besancenot ? La réponse est non. » Marielle de Sarnez est moins tranchante : « Je salue tous les esprits libres qui s'expriment. Mais avant d'aller plus loin, il faudra d'abord que le PS fasse son petit travail », glisse-t-elle.

François Bayrou, lui, continue le sien. Devant un bon millier de sympathisants, il a appelé ses troupes à faire du MoDem, une « force de résistance ». « La politique française étant ce qu'elle est, la situation du Parti socialiste étant ce qu'elle est, il faut que nous, qui sommes des républicains et des femmes et des hommes du centre, soyons une force de résistance et de repères », a-t-il lancé, en bras de chemise, à la tribune. Après être notamment revenu sur l'affaire de « la pelouse de M. Clavier », il a encore assuré vouloir faire de son parti, « la force politique qui doit savoir dire aux Français que la France est un peuple de citoyens, pas de sujets ». Dans son esprit, « être capable de dire, au nom des Français : non, ça ne va pas ».

Rodolphe Geisler
Le Figaro, 05/09/2008

Image : France Démocrate


Le reportage de TF1 20h

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Audible, sans acouphènes ...

4 Septembre 2008, 16:09pm

Publié par MoDem-Colombes

Aujourd’hui, le Modem est-il le dernier recours pour les électeurs du Parti socialiste ?

Evitons les jugements excessifs. Les positions que je défends sont inspirées par une certitude : pour faire un grand pays, dans la crise où nous sommes, il faut qu’il soit juste et respecte les principes d’une démocratie de plein exercice. En France, tout le contraire se déroule sous nos yeux, au grand étonnement de beaucoup de Français. Ils cherchent un recours, se demandent qui résiste et cherchent un autre chemin. C’est au nom de ces personnes que je m’exprime. Je n’oublie pas que, parmi ces Français qui s’inquiètent et parfois se désespèrent, il y en a beaucoup qui sont proches des valeurs et des idéaux de la gauche. Je parle aussi en pensant à eux. Mais je connais beaucoup de gaullistes qui ont un grand désarroi. Ce n’est pas affaire d’étiquette, puisque les dérives touchent des valeurs essentielles de la France. Quant au Parti socialiste, bien sûr, il traverse une crise grave dont chacun peut mesurer l’importance.

Cette crise laisse le champ libre au Modem…

Une analyse superficielle de la crise interne du PS conduirait à penser qu’elle se limite à une affaire de personnes, qu’il y a, en son sein, des «malfaisants», comme a dit l’un d’eux, des rivalités impossibles à maîtriser. A mon sens, ce n’est que la surface des choses. Ce qui est en cause, c’est l’idéologie même du PS, déracinée aujourd’hui de la réalité historique de la société française. Qui parmi les dirigeants socialistes pourraient aller à la télévision pour affirmer que le socialisme constitue l’avenir de la France ? Aucun. C’est ce déphasage idéologique dans un parti où l’idéologie était très importante qui, je crois, explique la crise.

Quelle est l’alternative proposée par le Modem ?

Si j’essaye de comprendre ce que veulent les Français au fond, je pense qu’ils veulent simplement une société humaniste. En politique, je ne connais pas de meilleur mot pour traduire ce mot «humaniste» que «démocrate». Alors, il faut en dire les principes. D’abord, mobiliser tous les moyens pour rendre la société française plus créative, non seulement en termes d’entreprises mais aussi dans le domaine de la recherche et celui de la culture. Ensuite, il faut que cette société soit juste. Plus la crise s’accentue, plus il faut d’équité dans les efforts demandés à chacun. Evidemment, l’actuel gouvernement a fait tout le contraire depuis un an et demi. Tous les détenteurs d’un livret, d’une assurance-vie ou d’un bien immobilier loué participeront au financement du RSA [revenu de solidarité active] à l’exception des 300 000 foyers fiscaux les plus fortunés, protégés par le prétendu bouclier fiscal. Cette société créative, elle doit être durable, soutenable. Et cette pérennité porte autant sur le patrimoine écologique que sur la solidarité entre générations. Ce n’est pas durable si on transfère aux générations suivantes des charges insupportables, comme des océans de déficits publics. La France doit avoir conscience que ce modèle créatif, juste et durable, c’est une proposition universelle. Ce n’est pas une adaptation au modèle «américain» qui domine la mondialisation. C’est une résistance à cette domination. Et c’est pourquoi la France porte aussi un modèle européen, une certaine idée de l’Europe indépendante et forte. Dieu sait que ces jours-ci, du côté de la Chine ou de la Russie, tout nous montre l’urgence européenne. Enfin, dernier point, cette société doit offrir le visage d’une démocratie de plein exercice, inspirant la plus grande confiance à chaque citoyen.

La France de Nicolas Sarkozy ne l’est pas ?

Elle représente aujourd’hui tout le contraire de la démocratie exemplaire qu’on nous promettait. Regardez l’affaire Tapie. A mon sens, c’est le plus gros détournement d’argent public opéré uniquement sur une décision purement politique. Les auditions qui ont débuté à l’Assemblée nationale l’ont déjà largement montré. Le fichier Edvige est sans exemple dans les autres pays d’Europe. C’est un instrument de violation de la vie privée que l’on met entre les mains de l’exécutif. Sans parler de l’affaire corse, qui montre désormais qu’il existe un délit de lèse-copain de sa majesté comme autrefois le délit de lèse-majesté. Et j’en passe et des meilleures. Ce sont autant d’atteintes sournoises aux règles qui permettent de vivre ensemble en confiance, c’est-à-dire aux principes même de la République. Le président de la République agit comme si le pouvoir n’avait de comptes à rendre à personne, car tel est son bon plaisir.

François Bayrou, premier opposant au chef de l’Etat ?

Je ne fais pas de classement. Quand l’essentiel est en jeu, l’opposition et la volonté de résistance s’imposent comme des devoirs. Ce n’est pas confortable de dire non, c’est une épreuve quotidienne, mais il n’est pas possible de laisser la France devenir un pays où les abus deviennent monnaie courante dans tous les domaines. Mais je crois être entendu, même par des gens qui croyaient à l’existence de véritables gouffres idéologiques entre nous.

Le Modem a-t-il vocation à rassembler les centristes éparpillés ?

Le moment venu, ceux qui sont de bonne foi se retrouveront, je n’en doute pas. Je suis content de voir, par exemple, que dans l’affaire Tapie, comme avant 2007, Charles de Courson et moi défendons le même point de vue. Mais les rassemblements ne doivent pas être des affadissements. Quand l’essentiel est en jeu, il importe de faire des choix tranchés et de réaffirmer ses principes. A ce moment-là, on devient audible.


Interview ee François Bayrou, publiée dans Libération, à la veille de l'ouverture de l’université de rentrée du Mouvement Démocrate
04/09/08

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Un projet humaniste

31 Août 2008, 18:21pm

Publié par MoDem-Colombes

Critique féroce de Nicolas Sarkozy, François Bayrou n'a pas non plus mâché ses mots dimanche sur les ondes d'Europe 1 contre le PS, qui a étalé tout au long de son université d'été à la Rochelle, ce week-end, ses divisions. « Le PS est enfermé dans ses bases internes. Sa tentative de dialogique avec l'extrême gauche et Olivier Besancenot ne débouchera sur rien de crédible», a déploré le président du MoDem, invité du Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien/Aujourd'hui en France. « Un jour va s'imposer un autre schéma politique. Les Français n'ont pas envie d'un projet socialiste mais d'un projet humaniste. C'est ce projet que le MoDem veut porter. L'idéologie du PS ne correspond plus à la gravité de notre temps », a martelé le député des Pyrénées-Atlantiques.
L'élu béarnais n'a pas cherché à faire taire la rumeur folle qui court sur Martine Aubry. Alors que la maire de Lille a vigoureusement démenti avoir voté pour le leader centriste au premier tour de la présidentielle, le fondateur du MoDem a laissé entendre que la fille de Jacques Delors lui aurait avoué lui avoir donné sa voix. A la question «Martine Aubry vous a-t-elle confié avoir voté pour vous plutôt que pour Ségolène Royal?», François Bayrou a répondu, sibyllin: «Il arrive qu'on ait des manifestations auditives, on appelle cela des acouphènes, alors j'ai dû avoir des acouphènes».

Le député des Pyrénées-Atlantiques n'a pas non plus ménagé ses piques contre son adversaire de toujours, Nicolas Sarkozy. «Nous sommes dans une société qui promeut le culte de l'argent et d'un pouvoir qui concentre tous les décisions y compris dans le monde des médias, qui cible les classes moyennes, et qui est tourné vers les Etats-Unis», a-t-il regretté. L'été diplomatique du président de la République n'a pas convaincu François Bayrou. « Nicolas Sarkozy a commis deux imprudences dans le dossier géorgien. Il a légitimé la démonstration de force de Moscou en déclarant que «la Russie pouvait défendre les Russophones vivant en dehors de ses frontières et il a ignoré l'intégrité territoriale de la Géorgie» », a-t-il remarqué. Toutefois, le leader du MoDem votera, le 22 septembre, en faveur de la poursuite de l'intervention française en Afghanistan.

«J'ai, à l'époque, approuvé la décision qu'avait prise conjointement Jospin et Chirac de se joindre à cette opération et la France doit tenir ses engagements, à condition qu'elle donne à ses soldats les moyens de leur sécurité», a-t-il justifié. Le député des Pyrénées-Atlantiques a toutefois évoqué des «zones d'ombres» entourant, «semble-t-il» encore, les circonstances de l'embuscade d'Uzbin, où 10 soldats français ont trouvé la mort en août, et a demandé au gouvernement de clarifier les faits.

En revanche, l'élu centriste déposera un recours devant le Conseil d'Etat contre la création du fichier EDVIGE, qui doit permettre de collecter des informations sur tous les militants politiques et sur toute personne ou groupe «susceptible de porter atteinte à l'ordre public ». Ce fichier «va regrouper toutes les informations confidentielles sur tous les élus français. Ceci ne peut pas être accepté dans un pays démocratique», a tranché le député. Enfin revenant sur l'affaire Tapie, il a dénoncé « un arbitraire politique qui va gruger le contribuable français de 400 millions d'euros ». On a écarté la justice pour choisir un arbitrage privé rémunéré, et chacun des arbitres a touché 330.000 euros», a ajouté François Bayrou à propos du contentieux concernant la vente d'Adidas par une filiale du Crédit Lyonnais.
(c) Europe1/LeFigaro/AFP 31/08/08

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Rendez-vous

29 Août 2008, 23:01pm

Publié par MoDem-Colombes

Dimanche 31 août de 10h à 11h, Jean-Pierre Elkabbach, Patrick Cohen et Dominique de Montvallon recevront dans "Le Grand Rendez-Vous - Europe 1 -  Le Parisien Aujourd'hui en France" François Bayrou.
Parmi les sujets abordés :
Afghanistan
Georgie
RSA

et Martine Aubry ...

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Comment Bayrou tente d'étouffer le PS

17 Août 2008, 23:29pm

Publié par MoDem-Colombes

Charmer l’électeur de gauche, étouffer l’appareil socialiste, mais lentement, sans qu’il s’en rende compte, tel semble être, de plus en plus clairement, l’objectif que se donne le leader du MoDem. Après la réunion qu’il a organisée dimanche à Paris, pour lancer sa campagne des européennes, on devine mieux encore le piège stratégique que François Bayrou tend presque ouvertement au parti de François Hollande.

En fin politique, il saisit la perspective que constituent les élections européennes de 2009 pour réussir une synthèse qui semble impossible au PS entre ceux qui ont opté pour le non et ceux qui ont voté oui au projet de Traité constitutionnel européen. En effet, nul ne peut contester l’europhilie naturelle du MoDem, héritier de la vieille famille démocrate chrétienne française dont Jean Monnet et Robert Schumann sont les symboles.

Mais, depuis 2002, et le désaccord fondateur avec Jacques Chirac sur la création de l’UMP, François Bayrou a décidé de s’opposer. Ainsi, Nicolas Sarkozy, élu Président, est devenu l’arme paradoxale du béarnais. Si l’on analyse le registre des critiques portées contre l’UMP et contre Nicolas Sarkozy, on découvre alors un « bayrouïsme » fort républicain, d’un rigorisme presque montagnard, alors qu’on s’attendrait plutôt à entendre une tonalité girondine.

Eva Joly en candidate MoDem aux européennes?

Les résultats électoraux, et plus encore la « géosociologie » du vote Bayrou en 2002 et en 2007, suscitent une hypothèse possible: là où François Bayrou fait de bons scores en 2007, notamment dans les cadres urbains, tout se passe comme si une partie de la remarquable croissance de ses résultats était due à un transfert des électeurs qui ont voté Jean-Pierre Chevènement en 2002.

Le rappel des valeurs de la République, l’explication, presque pédagogique, que le président du MoDem fait de la laïcité, l’appel à la relance d’une Europe sociale, apparaissent comme des gages propres à fidéliser un électorat chevènementiste, voire à récupérer une part de l’électorat socialiste que Laurent Fabius ne put réussir à incarner en 2006. A ce titre, la présence d’Eva Joly ce week-end et l’annonce de son soutien, voire de sa candidature aux européennes, enfonce le clou.

Cette hypothèse peut aussi se confirmer au regard des élections municipales, notamment en ce qui concerne certaines candidatures. Prenons par exemple le cas de Blois dans le Loir-et-Cher. Voici une ville où le MoDem réalise un peu plus de 16% des suffrages exprimés au premier tour. La liste MoDem était emmenée par Jean-François Mortelette, avocat blésois bien connu, ancien chevènementiste et fils d’un député Ceres élu lors de la « vague rose » de 1981.

Bayrou dans une stratégie d’investissement à moyen terme

Comment se fait-il que le MoDem ne se soit pas maintenu au second tour? La réponse est simple: il s’agissait de battre, à coup sûr, Nicolas Perruchot, le député-maire sortant, ex-bayrouïste, rallié à Nicolas Sarkozy au deuxième tour de l’élection présidentielle et membre du Nouveau Centre. Ce retrait illustre toutes les potentialités stratégiques qui s’offrent au MoDem. En effet, formellement, il ne fait rien contre le maire sortant de droite, mais son électorat étant en grande part issu de la gauche, il vient conforter le socialiste Marc Gricourt et ainsi ramener la ville dirigée jadis par Jack Lang dans le giron socialiste.

Face à un Président et à des leaders socialistes qui semblent souvent gouvernés par la conjoncture, François Bayrou semble au contraire dans une stratégie d’investissement à moyen terme. Il trace sa voie entre une UMP affolée qui envisage de changer le mode de scrutin européen en catastrophe et un PS en proie à sa crise de leadership au point d’avoir peur du prochain Congrès de Reims.

Jean-Philippe Roy
http://www.rue89.com/politicom
10/06/08

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