Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

Baromètre Politique TNS Sofres de Décembre

30 Novembre 2007, 00:02am

Publié par MoDem-Colombes

medium-bayrou.3.jpgBayrou se hisse à la deuxième place des personnalités politiques pour lesquelles on souhaite qu'elles jouent un rôle important dans les mois et les années à venir ...

http://www.tns-sofres.com/etudes/pol/291107_barofig_r.htm

Lire la suite

Nous avons besoin du Mouvement Démocrate

30 Novembre 2007, 00:01am

Publié par MoDem-Colombes

modemrev.jpgNous avons besoin du Mouvement Démocrate pour la vitalité démocratique de notre Pays ; les attaques qui se sont cristallisées au cours des dernières heures contre François BAYROU  visent sans doute la personne au-delà de ce que le combat politique loyal devrait permettre mais surtout visent à empêcher la constitution de la seule force nouvelle de la vie politique française.

 Des critiques peuvent toujours être faites.

 Il n’en demeure pas moins que c’est la première fois qu’un parti politique élabore, directement avec ses militants, des statuts qui donnent lieu à des débats extrêmement importants.

 C’est la première fois qu’un parti politique se donne la peine de ne pas confier les rênes à des apparatchiks et tente de définir de nouveaux rapports entre militants et élus, de telle sorte que les uns et les autres puissent être convenablement représentés et entendus au sein des instances dirigeantes.

 C’est la première fois qu’un parti politique accepte de jouer le jeu, dans une totale transparence, de la réflexion sur l’équilibre qu’il convient de trouver entre l’efficacité politique et la démocratie interne.

 Or, si précisément une telle profusion de propositions, de contributions, d’amendements arrive de la nouvelle génération militante du Mouvement Démocrate, c’est bien parce que l’espoir soulevé par la candidature de François BAYROU lors de l’élection présidentielle et qui a rassemblé près de 18% des français n’est pas retombé.

Nous avons maintenant la charge de faire vivre ce parti, et d’en faire effectivement un lieu démocratique à même d’offrir un véritable projet à nos concitoyens.

 Car, et peut-être faut-il le rappeler, dans ces temps où il est bienvenu d’oublier assez vite ses convictions et son éthique pour asseoir sa carrière personnelle, la dignité de la politique, c’est précisément de proposer un projet et de défendre des convictions malgré les résistances et les freins au changement qui s’y opposent.

 Le Mouvement Démocrate va être porteur d’un projet nouveau en ce qu’il sera l’expression d’une nouvelle forme de gouvernance et d’une véritable politique de développement durable.

 En effet, et c’est là l’enjeu, nous allons devoir changer radicalement notre manière de vivre dans les années à venir. La société du carbone, des énergies fossiles, de l’automobile et du tout jetable touche à sa fin.

 Cette révolution est particulièrement difficile à faire dans un pays comme la France, confrontée à de très lourdes difficultés, liées à un appauvrissement que l’on veut nier, à une montée des tensions et de la violence, à une inégalité croissante et criante entre nos concitoyens.

Le développement durable est précisément l’occasion de sortir par le haut de cette crise en déterminant ce que peut être un projet commun.

 C’est précisément à cela que le Mouvement Démocrate doit s’employer sans se soucier des torpilles qui lui sont régulièrement adressées, avant même que le Congrès Constitutif n’ait lieu, torpilles qui sont probablement le signe d’une certaine inquiétude de tous ceux qui ne souhaitent surtout pas que la vie politique française change.

 Corinne Lepage

29/11/07

Lire la suite

Congrès extraordinaire de l'UDF du 30 Novembre 2007

29 Novembre 2007, 10:43am

Publié par MoDem-Colombes

Cher(e) adhérent(e) de l'UDF,

Nous vous rappelons que le Congrès extraordinaire de l'UDF se tiendra le vendredi 30 novembre prochain au Parc des Expositions de Villepinte, hall 2.

Si vous n'êtes pas encore inscrit(e) ou si vous souhaitez des informations, n'hésitez pas à vous connecter sur le site des Congrès : www.congres-udf-modem.fr ou à nous appeler aux 01.53.59.20.72 ou 01.53.59.26.17.

Les pré-inscriptions seront closes vendredi à 12h00. Il vous sera toujours possible de vous inscrire sur place.

Le Congrès extraordinaire de l'UDF se déroulera ainsi :

16 heures : ouverture du Congrès

- présentation de la résolution soumise au Congrès et introduction au débat par François Bayrou Président de l'UDF
- débat sur la résolution

19 heures : vote* sur la résolution et désignation par le Congrès du nouveau bureau de l'UDF, sur proposition du Président

19 heures 30 : apéritif

Comptant sur votre présence,

Amicalement,

L'équipe de l'UDF-Mouvement démocrate


/
* Participent aux débats et aux votes, les membres de l'UDF porteurs d'une carte d'adhérent 2007 ou 2006. Les adhérents 2005 doivent se mettre à jour de cotisation, sur place. La qualité de membre du congrès est personnelle et ne peut se déléguer qu'à un autre membre du congrès, avec une procuration.
Conformément au Règlement intérieur, la liste électorale est arrêtée au 30 octobre 2007./

  
PS : Le MoDem Colombes organise un covoiturage pour ces 3 jours de Congrès, n'hésitez pas à nous contacter  

Lire la suite

A deux jours du congrès du parti, donnez votre avis sur François Bayrou et le MoDem !

29 Novembre 2007, 00:01am

Publié par MoDem-Colombes

Vu sur expression-publique.com :
La stratégie de François Bayrou, son image, les alliances pour les municipales, le fonctionnement du MoDem etc.
Pour donner votre avis, cliquez sur le lien ci-dessous : 
A deux jours du congrès du parti, donnez votre avis sur François Bayrou et le MoDem !

10/12/07 : résultats du sondage :

Lire la suite

Info ou Intox ?

28 Novembre 2007, 00:01am

Publié par MoDem-Colombes

 
Royal/Bayrou : des révélations à paraître
Ségolène Royal aurait proposé à Bayrou d'en faire son premier ministre en cas de victoire, selon le site Nonfiction.fr

La candidate socialiste à l'Elysée raconterait  dans "Ma plus belle histoire, C'EST VOUS" (à paraître le 3 décembre chez Grasset) qu' avant son face à face avec Nicolas Sarkozy, elle se serait rendue chez François Bayrou.

Selon   qui s'est visiblement procuré les bonnes pages du livre, elle explique qu'elle aurait demandé au candidat centriste (éliminé à l'issue du premier tour) s'il acceptait le poste de premier ministre afin qu'elle puisse l'annoncer lors du face à face. A la télévision et en direct, Ségolène Royal aurait ainsi pu dire à Nicolas Sarkozy : "J'ai proposé à François Bayrou d'être mon Premier Ministre et il a accepté le poste".

"Selon Ségolène Royal, cette annonce aurait changé le cours du face-à-face et aurait pu lui permettre de gagner les points qui lui manquaient pour battre Nicolas Sarkozy", ajoute nonfiction.fr. Mais "François Bayrou a refusé qu'elle fasse cette annonce". C'est l'écrivain Fred Vargas, amie personnelle de François Bayrou et de la candidate socialiste à la présidentielle, qui aurait organisé l'entretien chez François Bayrou.

C'est de l'info ! ; Bayrou confirme :  http://www.marianne2.fr/Bayrou-confirme-Royal-lui-a-bien-propose-Matignon_a81528.html

Lire la suite

Entretien de François Bayrou à La Croix

25 Novembre 2007, 23:06pm

Publié par MoDem-Colombes

  

François Bayrou : «La majorité ne défend aucun projet social»

À la veille du congrès fondateur du Mouvement démocrate, son président François Bayrou réaffirme sa volonté de créer un parti indépendant et réitère ses critiques contre le gouvernement. 

La Croix : Que restera-t-il de l’UDF au sein du Mouvement démocrate ?

FRANÇOIS BAYROU: L’UDF a décidé de créer le Mouvement démocrate. Ses adhérents en seront membres et son organisation en fournira la colonne vertébrale. Mais il y a bien entendu une différence de fond entre les deux partis. Dans son histoire, l’UDF n’a regardé que vers la droite. Or le centre ne peut pas être le centre s’il ne regarde que d’un seul côté. Vouloir le centre, c’est forcément le vouloir autonome, indépendant, capable de regarder comme des partenaires les grandes forces démocratiques du pays, qu’elles soient à sa droite ou à sa gauche.

Quelle est la différence entre le MoDem et le Nouveau Centre ?

Le Nouveau Centre s’est rallié purement et simplement à la majorité de Nicolas Sarkozy sans y exercer aucune influence. Or tous ceux qui abandonnent leurs convictions pour rallier le pouvoir abandonnent en fait leur raison d’être et finissent par disparaître.

Qu’est-ce qui vous différencie, au fond, de Nicolas Sarkozy ?

Le projet de société. Aujourd’hui, dans la mondialisation, il y a un modèle qui domine tous les autres. Celui d’une société dans laquelle les inégalités augmentent fortement plutôt que de reculer. C’est très impressionnant : pendant les 150 dernières années, nous vivions tous, en Occident, avec l’idée que le progrès allait faire peu à peu reculer les inégalités. Et grosso modo, c’est bien ce qui se produisait.

Or depuis quelques années, c’est le mouvement inverse qui est reparti. Un courant de pensée dominant accepte et justifie les inégalités et se satisfait de leur croissance. Disons que ce courant de pensée est celui de l’Amérique de Bush, des néoconservateurs. C’est cela que Nicolas Sarkozy admire. Et, pour moi, ce n’est pas la vocation de la France. Ni le gaullisme, ni la démocratie chrétienne, ni la social-démocratie ne devraient l’accepter.

Et qu’est-ce qui vous différencie du PS ?

Le Parti socialiste en est encore à croire, ou à laisser croire, que pour résoudre les problèmes de la société, il n’existe qu’un recours : l’État. Or cette réponse n’est plus valide. L’État centralisé est épuisé, sans moyens et, au fond, devenu impuissant. Il arrive même souvent que l’État, bureaucratique, soit paralysant. Il faut donc redéfinir le rôle de l’État.

La méthode Sarkozy sur la réforme des retraites est-elle, selon vous, un succès ?

On n’a fait qu’un petit bout du chemin. La réforme des régimes spéciaux est nécessaire, pas seulement pour des raisons comptables, mais pour des raisons d’équité. Beaucoup de Français ressentaient comme une injustice l’inégalité devant la durée de cotisations. Et il est vrai en même temps que ce régime de retraites était un élément du contrat de travail.

C’est pourquoi j’aurais préféré une réforme globale qui prenne en compte tous les régimes de retraite, sous l’angle de la pénibilité du travail, et une réforme générale fondée sur une retraite par points avec de vrais droits garantis. Aujourd’hui, on vend aux travailleurs de faux droits : leur retraite n’est nullement garantie et nous aurons des rendez-vous douloureux.

Les grèves donnent-elles raison à ceux qui pensent que ces réformes sont quasi impossibles ?

Les réformes ne sont absolument pas impossibles. Mais commencer, avec le paquet fiscal, par accroître les privilèges de ceux qui avaient déjà beaucoup, cela rend les choses évidemment plus difficiles. Car la condition de la réforme c’est la justice. « Réformer », aujourd’hui, cela veut trop souvent dire abandonner purement et simplement les conquêtes sociales.

Pour moi, au contraire, réformer c’est répondre à deux questions. Comment libérer les énergies françaises ? Comment faire progresser la justice ? Pour l’instant, cette seconde question n’obtient pas de réponse : aucun projet social n’est défendu et la réforme en est déséquilibrée.

Que pensez-vous des mesures du gouvernement en faveur du pouvoir d’achat ?

On peut trouver des mesures techniques, mais au fond le pouvoir d’achat ne se décrète pas. Il est le résultat de la santé économique du pays. C’est toujours une erreur de faire des promesses électorales intenables. Cela contribue à la démoralisation du pays. On dira que le cynisme fait gagner des voix ! Mais, après, les déceptions sont terribles. Il y a longtemps que j’ai choisi, en ce qui me concerne, de rejeter les promesses intenables et de dire la vérité à mon pays.

La manière dont Nicolas Sarkozy exerce la fonction présidentielle est-elle conforme à votre conception de la présidence de la République ?

Pour moi, le président de la République doit être à la fois inspirateur et arbitre. C’est toute l’histoire de nos institutions. Il ne doit pas concentrer tous les pouvoirs. Il ne doit pas être le chef d’un clan. Quand il participe au bureau politique de son parti, il n’est pas le président de tous les Français.
Recueilli par Laurent de BOISSIEU et Solenn de ROYER
25/11/2007 20:30

 
 

Lire la suite

PLF 2008

25 Novembre 2007, 09:54am

Publié par MoDem-Colombes

A l'occasion de l'examen par le Sénat du Projet de Loi de Finances pour 2008, le Sénateur Denis Badré est intervenu, jeudi 22 novembre 2007, dans le débat de discussion générale.

Monsieur le président,
Monsieur le ministre,
Mes chers collègues,

Premier de la législature, le projet de loi de finances pour 2008 devrait nous permettre d'apprécier la volonté du Gouvernement de relancer la croissance économique et, en même temps, de rétablir l'équilibre de nos finances publiques.

Pourtant, monsieur le ministre, l'analyse de ce projet de loi de finances fait apparaître une rupture encore assez discrète. M. le rapporteur général, que l'on ne peut soupçonner de malveillance à l'égard du Gouvernement, définit lui-même ce projet comme s'inscrivant dans la continuité du budget pour 2007, dans les méthodes comme dans les chiffres. Quant au président de la commission des finances, il parlait d'un « budget de transition qui tend vers la sincérité ».

Je note tout de même un début de rupture : vous avez compris, monsieur le ministre, qu'il était urgent d'enrayer la fuite de nos capitaux. Nous trouvons dans ce projet de loi de finances la traduction de votre volonté à cet égard. Le président de la mission commune d'information mise en place par le Sénat pour étudier l'ensemble des questions liées à l'expatriation des compétences, des capitaux et des entreprises ne peut que s'en réjouir !

J'en reviens donc, après ce satisfecit liminaire, à l'impression qui se dégage de l'ensemble de ce projet de loi de finances.

Dans un contexte incertain et difficile, où la croissance se cherche, où le dollar flanche et où le pétrole flambe, vous semblez avoir choisi d'attendre. Votre projet est fondé sur une fourchette de croissance de 2 % à 2,5 %. En effet, il ne faut décourager personne, et nous savons bien que la présentation de prévisions trop sévères peut avoir des conséquences financières fâcheuses.

Comme on ne conçoit pas de « budget fourchette », même si des prévisions peuvent s'établir sur des fourchettes, il vous a fallu choisir un taux de croissance pour construire votre projet de loi de finances. Vous avez retenu la moyenne, soit 2,25 %, tout en sachant très bien - du moins je le suppose - que le risque de voir la croissance s'établir en 2008 à 2 % voire en dessous est malheureusement très réel. La valeur haute de votre fourchette, à 2,5 %, était très sympathique, votre référence de 2,25 % est assez peu crédible, le budget présenté sera donc difficile à exécuter. Mais il faut vivre d'espérance !

Mes chers collègues, je centrerai mon intervention sur la question du déficit.

Finalement un peu réduit en 2007, le déficit devrait à nouveau s'accroître en 2008, aux termes du présent projet de loi de finances, pour atteindre 41,7 milliards d'euros, soit 8 % de plus que les 38,3 milliards d'euros constatés pour 2007.

Avec une croissance inférieure à votre prévision, monsieur le ministre, où en serons-nous au terme de l'année 2008 ? Je crains que le réveil ne soit douloureux !

Au mois de juillet, nous vous avons entendu affirmer que les promesses du Président de la République devaient devenir « la loi » et donc être « transposées dans notre droit » - un peu comme les directives européennes... Combien de fois avons-nous entendu dire par Mme Lagarde ou par vous-même : « c'est une promesse du Président de la République » !

J'avais cru comprendre que le candidat Sarkozy avait affiché, comme ses deux grands concurrents, une préoccupation très forte au sujet de notre déficit et que, comme eux, il avait pris l'engagement de le réduire « le plus rapidement possible » - j'emploierai cette expression qui me paraît à peu près objective et honnête. Restait à « transposer » cet engagement.

Or je ne suis pas sûr que « le plus rapidement possible » puisse correspondre à l'horizon 2012. Pis, je ne suis pas sûr non plus que l'on soit très crédible lorsque l'on affiche cet objectif. Dans ces conditions, les Français se réinstallent tout tranquillement dans l'idée que le déficit n'est pas un problème, qu'il est même normal, que l'on peut très bien vivre avec, et même plutôt mieux avec que sans... C'est bien dommage ! Ils avaient eu un éclair de lucidité pendant la campagne électorale présidentielle ; il aurait fallu l'exploiter immédiatement et complètement.

Cela étant, il ne faut pas baisser la garde sur ce sujet ! Notre déficit est une honte pour notre génération et ne nous grandit pas, nous responsables politiques. Il est inacceptable au simple plan des chiffres. Son maintien à un tel niveau est en outre un très mauvais signal envoyé aux Français, à nos partenaires en Europe et dans le monde.

Quand renoncerons-nous au moins à ce terme de « déficit » pour regarder la réalité en face et parler d' « emprunt » ? Cela ne coûterait rien et amènerait chacun à une réflexion un peu plus responsable et authentique.

Au stade atteint, on n'a en effet plus le droit de faire semblant de ne pas voir la situation, et surtout de ne pas voir que nous empruntons non pour préparer l'avenir, mais pour « fonctionner », pour vivre aujourd'hui. Jean Arthuis insistait fort justement sur ce point ce matin, avec toute l'autorité que nous lui connaissons.

Il ne s'agit pas d'une affaire marginale : il s'agit de 42 milliards d'euros !

C'est précisément l'ordre de grandeur de la charge annuelle de la dette. Nous voyons là une expression, mais bien triste, de la solidarité entre générations. Sans dette, nous équilibrerions notre budget ! Nous ne devons pas transférer cette dette, encore alourdie, à nos enfants.

C'est également l'ordre de grandeur de l'effort prévu dans le projet de loi de finances au titre du travail et de l'emploi. Au demeurant, Serge Dassault, rapporteur spécial des crédits de la mission correspondante et apôtre de la rupture, disait lui-même hier, en commission des finances, que tant qu'à dégager de tels moyens, on devrait pouvoir faire tout autre chose, et peut-être même plus avec moins. Mais, ajoutait-il, « les coups sont partis ». Y a-t-il une fatalité des « coups partis » ? Est-ce cela la rupture, ou la rupture relève-t-elle du surréalisme ?

Ce déficit de 42 milliards d'euros est aussi du même ordre de grandeur que les crédits affectés à notre défense. Il faut que les Français comprennent ce que représente ce déficit !

On me permettra maintenant d'insister quelque peu sur un point auquel je suis particulièrement sensible : notre déficit s'élève à près de deux fois et demie le montant de notre contribution au budget européen. Or notre participation à l'Union européenne, quoi qu'en pensent les détracteurs de celle-ci, nous rapporte bien plus, à tous égards et d'abord en nous offrant la paix, qu'un déficit qui nous aveugle au point de ne même plus le voir !

Oui, il fallait, au travers de ce projet de budget, prendre à bras-le-corps et comme priorité absolue la question de la réduction du déficit.

Vous me direz, monsieur le ministre, que vous la prenez en compte indirectement, en privilégiant tout ce qui peut soutenir la croissance.

Les choix faits au travers de la loi TEPA, votée le 1er août 2007, retiendront à nouveau notre attention. Avec cette loi, on creuse encore un déficit déjà insupportable, et ce pour un progrès futur assez hypothétique.

Vous avez choisi de relancer immédiatement la croissance en intervenant sur la demande. Comme le rappelait ce matin Jean Arthuis, on constate malheureusement, dans le monde ouvert d'aujourd'hui, que la demande intérieure stimule les importations sans que celles-ci entraînent pour autant les exportations. Nous n'avions pas les moyens de cette loi, dont les effets restent bien aléatoires, bien incertains ; et si même nous en avions eu les moyens, d'autres priorités à l'incidence plus sûre et plus rapide sur la croissance auraient sans doute dû être retenues !

En outre, vos choix ont suscité tout naturellement la critique selon laquelle on pouvait voir, dans certaines dispositions de ladite loi, des cadeaux fiscaux hors de saison. En cette semaine où se tient le congrès de l'Association des maires de France, je pense aux responsables de nos collectivités territoriales, qui n'hésiteraient pas un instant si on leur donnait le choix entre, d'une part, votre projet et, d'autre part, un peu moins de loi TEPA et un peu plus de dotation de compensation de la taxe professionnelle. Je pense que Michel Mercier reviendra sur ce point mardi prochain.

Nous avions dénoncé, en juillet dernier, la prise en compte, au titre des mesures fiscales décidées, des intérêts des prêts immobiliers déjà contractés. Vous nous aviez alors répondu qu'il s'agissait d'une promesse du Président de la République. Le Conseil constitutionnel vous a ensuite demandé de revoir votre copie : vous teniez là une occasion rêvée de réduire quelque peu la facture, mais vous préférez « persister et signer » en dépensant toujours, même si c'est autrement.

Ainsi, vous doublez l'aide pour les prêts à venir. Tant mieux pour les bénéficiaires de cette mesure, mais est-ce vraiment le montant de l'aide qui leur est accordée qui va les décider à acquérir un logement ? Si oui, ces acquisitions supplémentaires suffiront-elles à relancer la croissance au point de nous offrir un bon « retour sur investissement » ? J'en doute ! Il s'agit tout de même de 220 millions d'euros pour 2008, et de 840 millions d'euros par an en régime de croisière. J'espère me tromper, mais vous donnez fâcheusement le sentiment que le déficit n'est pas votre problème et que vous êtes dans une logique de dépense, logique que mon groupe a du mal à comprendre, a fortiori à accepter. Aujourd'hui, il faut éviter à tout prix d'envoyer de tels « mauvais signaux » à l'opinion.

Le groupe de l'Union centriste-UDF défendra donc un amendement de suppression de l'article 7 du projet de loi de finances, amendement qui présente un intérêt évident dans la mesure où il vise à réduire l'aggravation de notre déficit. Il a aussi valeur de symbole à nos yeux : on ne fera rien de durable tant que le cancer du déficit perdurera.

J'ai dit « durable » : quelle responsabilité est la nôtre, en effet, à l'égard de nos enfants !

Il est bien de parler de développement durable ; encore faut-il voir que la première mesure à prendre sur ce plan est la suppression du déficit. Pas de « Grenelle de l'environnement » crédible s'il n'y a d'abord condamnation durable de tout déficit de fonctionnement, s'il n'y a retour à l'équilibre du budget.

Le rapport Camdessus, commandé par Nicolas Sarkozy alors qu'il était ministre de l'économie et des finances, insistait lourdement et à très juste titre sur ce point. Dimanche dernier, j'entendais encore Luc Ferry conclure les Semaines sociales de France en indiquant que, si le monde s'organise autour des valeurs morales et socioéconomiques que constituent les droits de l'homme et le marché, il n'y a pas d'avenir pour l'homme ni pour notre société si l'on ne sait pas se référer, en plus et au-delà de ces valeurs nécessaires, à des valeurs spirituelles, au rang desquelles il plaçait la solidarité entre les générations, donc la nécessité de faire le choix d'un développement durable. Nous en sommes loin ! Nous sommes dans le discours, et non pas dans la réalité, dans l'action concrète.

Par ailleurs, il est bien d'afficher notre « retour en Europe ». La première mesure à prendre pour être crédible à cet égard, c'est à nouveau la suppression du déficit. En effet, si ce sont d'abord nos enfants qui paieront pour notre train de vie actuel et nos dettes, il faut également considérer que notre « laxisme » est aujourd'hui « porté » par nos partenaires européens. Imaginons que ces derniers optent, eux aussi, pour le même laxisme ! Où irions-nous ? Très vite, vers un euro « effondré », ce qui entraînerait des conséquences autrement plus terribles que celles dont on fait grief à l'euro fort.

Je suis très impressionné par les réactions de nos partenaires européens : ils sont vraiment choqués par nos choix et, du coup, ils doutent de nous. Sachons les entendre ! Notre « timidité » sur ce dossier du déficit et de la dette nous disqualifie complètement pour leur donner quelque leçon que ce soit concernant le pilotage économique, monétaire ou financier de l'Union européenne.

Il est bien d'avoir invité de grands Européens comme Mario Monti ou Evelyne Gebhardt à participer aux travaux de la commission Attali, mais c'est loin d'être suffisant ! Je les ai entendus ces jours-ci. N'en restons pas au discours ou à l'image, car nous serons jugés sur notre capacité à entrer dans le concret.

Dépassant la stricte analyse budgétaire, j'irai maintenant plus loin.

Quelle Europe préparons-nous si nous traitons avec distance les « engagements » mêmes que nous avons pris à l'égard de nos partenaires ? Par le traité de Maastricht, l'Union européenne a rappelé aux États membres la nécessité incontournable de l'équilibre budgétaire. Merci à l'Europe ! Nous n'avions pas les ressorts nécessaires pour y venir spontanément. Nous nous sommes donc donné des contraintes, quitte à en faire grief à l'Europe. Très normalement, nous nous sommes engagés, les uns à l'égard des autres, à tenir ensemble le cap de la rigueur. Tout cela serait aujourd'hui sans valeur ? Si on ne l'avait pas fait voilà dix ans, il faudrait le faire aujourd'hui, n'est-ce pas monsieur Arthuis ?

Nous avons encore moins droit que quiconque à la légèreté. En effet, comment inviter aujourd'hui les peuples d'Europe à aller de l'avant à vingt-sept si l'on ne réaffirme pas d'abord le principe du respect absolu des engagements ? Hors le respect de ce principe, pas d'Europe ! Je ne veux donc pas que la France prenne des libertés avec ses engagements européens.

L'efficacité et l'éthique se rejoignent ici. Je relève au passage que nous serions bien inspirés d'apprécier comme il le mérite l'effort réalisé par nos voisins Allemands, qui ont pu « digérer » la réunification et revenir à l'équilibre ! Dans ce domaine comme dans d'autres, nous sommes sans doute les meilleurs, mais certains sont encore meilleurs que nous !

Je formulerai une dernière observation sur le déficit.

Je rappelais à l'instant que la France n'est pas seule en Europe ; c'est a fortiori vrai à l'échelle mondiale. Les déficits que s'autorisent de grandes nations comme les États-Unis ou la France, qui disposent de ressources telles qu'elles ne sont pas « condamnées » au laxisme, viennent préempter les ressources financières offertes par les marchés internationaux au détriment de ceux qui en auraient vraiment besoin, à savoir des pays que nous n'avons moralement pas le droit de condamner au non-développement, sauf d'ailleurs à le payer chèrement nous-mêmes en voyant alors se multiplier les flux migratoires et les délocalisations d'activité incontrôlables, sauf à léguer à nos enfants non seulement le paiement de nos retraites et de nos dettes, mais aussi un monde bien dangereux et assez peu « durable ».

En l'état, monsieur le ministre, vous l'aurez compris, ce projet de loi de finances pose quelques problèmes aux membres de mon groupe. Ces derniers s'attacheront donc à explorer avec vous les marges d'amélioration qui existent. Bien plus, ils souhaitent d'abord que vous adressiez aux Français et à l'Europe, sous quelque forme que ce soit, un message fort condamnant les déficits. (Applaudissements sur les travées de l'UC-UDF, ainsi que sur certaines travées du RDSE. - M. le président de la commission des finances applaudit également.)

En savoir plus : http://communes92.canalblog.com/

Lire la suite

L’écologie politique doit être un vecteur de morale politique

23 Novembre 2007, 00:01am

Publié par MoDem-Colombes

 
Le Figaro - 17/11/07
Tribune de Corinne Lepage et Yann Wehrling

«Ce n’est pas parce que les écologistes ont eu le tort d’avoir raison trop tôt qu’ils doivent considérer aujourd’hui leur tâche comme achevée». La tribune de l’ancien ministre, présidente de Cap 21, Corinne Lepage et de l’ancien secrétaire national des Verts, Yann Wehrling.

Après les annonces faites par le président de la République à l’issue du «Grenelle de l’environnement», une question redondante est apparue : à quoi servent désormais les écologistes ? En effet, dès lors que de nombreuses mesures proposées depuis des années par les mouvements politiques écologistes et par les associations sont retenues par le gouvernement, et qu’en définitive ces choix ont été faits apparemment sans que l’écologie politique n’y ait participé, on peut s’interroger sur l’utilité de mouvements écologistes sur le plan politique.

Il est vrai que le «Grenelle de l’environnement» sonne le glas d’une certaine écologie politique, faite de contestation permanente et du déni de la réalité économique. Pour autant, l’écologie politique a un véritable avenir à condition de savoir transformer une posture flirtant avec une décroissance incompréhensible pour l’immense majorité de nos concitoyens en un mouvement profondément dynamique et tout orienté vers une meilleure qualité de vie. Ce n’est pas parce que les écologistes ont eu le tort d’avoir raison trop tôt qu’ils doivent considérer aujourd’hui leur tâche comme achevée. En revanche, ils ont à se renouveler profondément pour faire de la qualité de vie de leurs enfants l’objectif de leur propre vie. Cela commence d’abord par la mise en valeur du travail accompli.

Tout d’abord, sans les efforts accumulés depuis des décennies par les écologistes, le «Grenelle» aurait été impossible. C’est précisément la connaissance des problèmes et la réflexion très en amont sur les solutions possibles qui a permis des avancées dont certaines ne sont du reste que le rattrapage du retard français sur les obligations de l’Union européenne et a fortiori sur les pays les plus avancés en Europe. Mais ce n’est pas parce que globalement une partie du monde économique a compris les opportunités liées à l’apparition du marché des nouvelles technologies environnementales et qu’une partie du monde politique a compris que la société française était mûre pour entrer et dans la réalité de l’urgence écologique que l’économie est pour autant devenue environnementale.

Sur un plan économique, le projet de taxe carbone nous fait tout au plus entrer dans l’ère du marché efficient, c’est-à-dire celui qui permet d’internaliser les coûts externes, ou tout au moins certains d’entre eux, mais il ne constitue qu’une première étape vers l’éco-économie, celle qui permettra effectivement le développement d’une économie cohérente, en boucle, assise sur la vérité écologique des prix et sur un indice de bien-être économique et social. Dès lors, la tâche de l’écologie politique est précisément de penser ce projet cohérent, global, et de proposer et les solutions à la fois économiques et politiques permettant d’y parvenir. Il ne s’agit pas seulement de développer le business vert. Il s’agit de faire du projet écologique un projet de bien-être global intégrant à part entière la santé publique et la qualité de la vie au sens général du terme.

Quant aux objectifs, dès lors que la prise de conscience de l’urgence écologique est acquise, ils ne peuvent être que ceux d’une société responsable et convaincue d’une contrainte éthique forte, ce qui implique à l’évidence que d’autres domaines sont immédiatement concernés comme la lutte contre toutes les formes de corruptions, corruption rimant souvent avec pollution, une véritable solida­rité dans l’espace comme dans le temps entre les humains et la défense d’une planétarisation qui dépasse la mondialisation lui donnant un sens.

Parce qu’ils réfléchissent depuis plusieurs décennies sur les solutions susceptibles d’être apportées à la crise sans précédent que nous vivons, les écologistes doivent mettre un point d’honneur à être des facteurs d’initiative et de dynamisme, pour vous éviter que la prise de conscience soit récupérée à des fins uniquement lucratives et de court terme alors qu’il s’agit de créer les conditions d’un développement plus juste et de long terme.

En quelque sorte, l’écologie politique se doit d’être à la fois un laboratoire d’idées pour comprendre et penser le nouveau développement, une source permanente de propositions à mettre en œuvre pour rendre possible, dans la durée, la révolution que nous avons à accomplir et enfin un socle très ferme sur les principes, sans lequel toutes les tentations même les plus folles seront possibles. En un mot, l’écologie politique doit être un vecteur de morale politique, chacun d’entre nous devant, pour reprendre la formule de Steiner, laisser la maison plus belle en sortant qu’il ne l’a trouvée en entrant.

Lire la suite

Bayrou et Morin d'accord ... pour la proportionnelle

23 Novembre 2007, 00:01am

Publié par MoDem-Colombes

Le Mouvement démocrate (MoDem) de François Bayrou et le Nouveau Centre d'Hervé Morin ont plaidé auprès de François Fillon en faveur de l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections parlementaires dans le cadre de la prochaine réforme des institutions. Pour François Bayrou, la réforme des institutions voulue par Nicolas Sarkozy ne verra pas le jour si une dose minimale de 10% de proportionnelle n'est pas introduite. "Avec 10% des sièges, on arrive à une représentation juste. (...) Si on n'y arrive pas, il n'y aura pas de réforme, ce ne sera pas voté", a déclaré l'ancien candidat à l'élection présidentielle. Hervé Morin souhaite quant à lui "un régime à l'allemande", "c'est-à-dire moitié majoritaire-moitié proportionnelle". Dans une lettre d'orientation adressée le 12 novembre à François Fillon en vue de la réforme institutionnelle, Nicolas Sarkozy opte pour un débat sur la proportionnelle : la renforcer au Sénat ou en introduire une dose à l'Assemblée nationale.
Source : JDD.FR

Lire la suite

Bayrou tente sa chance à Pau

18 Novembre 2007, 10:01am

Publié par MoDem-Colombes

Lire la suite