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Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

De la vérité en politique

12 Mars 2013, 21:00pm

Publié par MoDem-Colombes

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A l'occasion de la sortie de son nouveau livre "De la vérité en politique", François Bayrou sera l'invité de la Matinale de France Inter ce mercredi 13 janvier à 8h20 et aussi du Grand Journal sur Canal + le même jour à 19h10 :


La vérité dite au peuple, partagée avec le peuple des citoyens, est la clé de tout redressement.


La politique française a été corrompue depuis des années par les mensonges et les illusions, les fausses promesses et les divisions artificielles. C’est pour cela que la France, aujourd’hui, se trouve dans le mur.

En analysant les causes précises de ces dérives et en proposant des réponses concrètes, en s’inspirant avec chaleur de ceux qui ont été dans le passé les grandes figures du « parti de la vérité », en donnant la clé de son choix pour l’alternance au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2012, François Bayrou annonce dans ce livre un changement catégorique de la démocratie française.

Après Abus de pouvoir et 2012 état d’urgence, François Bayrou porte le fer sur les causes du mal français.

 

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De la vérité en politique

4 Mars 2013, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

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Au moment où sa cote de popularité bondit de 6 points à 46%, François Bayrou publiera un essai intitulé De la vérité en politique, le 12 mars, aux éditions Plon.

 

En attendant, voici un entretien de François Bayrou accordé à Médiapart le 1er mars 2013 :

 

Mediapart. En 2009, vous dénonciez dans votre livre un «pouvoir (qui) abuse de tous les pouvoirs». Qu'en est-il sous François Hollande ? A-t-il tenu sa promesse d’une «République exemplaire»?


François Bayrou. Cet engagement d’exemplarité a été déterminant pour l’alternance. Est-il tenu aujourd’hui ? Non, bien sûr ! Même s’il est trop tôt pour une conclusion définitive, ce qui frappe, c’est que les mêmes pratiques continuent, notamment dans le domaine des nominations : on récompense les proches, les organismes de contrôle qui devraient être indépendants sont placés sous la responsabilité de sympathisants et même de militants. Lorsqu’en 2007, Michel Boyon, ancien directeur de cabinet du premier ministre Jean-Pierre Raffarin, a été nommé à la tête du Conseil supérieur de l’audiovisuel, François Hollande avait protesté tout comme moi. La nomination de M. Schrameck n’en a été que plus révélatrice ! C’est le même parcours, mais sans aucune expérience dans l’audiovisuel, alors que Michel Boyon avait présidé Radio France, ce qui lui permettait de mettre en avant une expérience indiscutable.


Outre Olivier Schrameck, les exemples de nominations de complaisance sont nombreux : Jack Lang à l’IMA, Anne Lauvergeon à EADS, Jean-Pierre Jouyet à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, Ségolène Royal et Jean-Paul Huchon à la BPI, etc. Pendant la campagne, François Hollande avait pourtant promis que les hauts fonctionnaires seraient « nommés sur leur compétence, leur expérience », que «la seule loyauté qui leur sera réclamée sera celle à l'égard de l'État et non à l'égard du chef de l'État»...


La pratique est la même : on installe des proches à des responsabilités qui devraient être dégagées de tout intérêt partisan. Ce n’est pas cela l’esprit public dans une République digne de ce nom. La BPI est-elle une banque de service public indépendante ? Alors pourquoi un organigramme aussi politique avec Mme Royal et M. Huchon ? Je ne vois pas d’évolution vers une République exemplaire, mais une continuité dans des habitudes qui sont une faiblesse pour la France. Mêmes pratiques, mêmes déclarations, même caricature de l’opposition par le pouvoir et du pouvoir par l’opposition. C’est en contradiction avec la promesse publique faite par François Hollande de tourner cette page. Je ne cesserai pas de m’élever, et pas moins aujourd’hui qu’hier, contre cette conception du pouvoir selon laquelle quand on le détient on peuple la République de ses amis.


Si vous observez les «mêmes pratiques», pourquoi estimez-vous qu’il est «trop tôt» pour juger ?


Il n’est pas trop tôt pour s’inquiéter. Ces huit mois ne sont pas rassurants. Mais mon jugement est suspendu sur un point précis : ces habitudes claniques sont le résultat du bipartisme systématique qui est devenu un des principaux points de faiblesse de la France. Or, je le crois, pour le bien du pays, ce bipartisme doit exploser. La crise à l’intérieur de la majorité se précise : la politique que François Hollande va devoir mener est incompatible avec sa majorité.


La moralisation de la vie publique était un axe fort de votre campagne présidentielle, tout comme François Hollande. Une fois au pouvoir, n’auriez-vous pas opéré les mêmes renoncements ?


Sûrement pas. Pour deux raisons. D’abord je n’aurais pas eu cet ensemble d’obligations auquel on est soumis quand on provient d’un grand parti, de ses tendances et de ses clans. Je n’aurais pas été prisonnier de ce système institutionnel, j’aurais conduit une politique déterminée pour le changer. Il faut rompre avec le “tout ou rien” à chaque élection : le pouvoir c’est tout, il n’y a pas de contre-pouvoir ; en France ceux qui gagnent ont tout, ceux qui perdent n’ont rien, et même aucune représentation lorsque vous êtes minoritaires.


D’autre part la bipolarisation : toute personne qui a envie de progresser est obligée de s’affilier à l’un de ces deux partis. Donc se met en place un système de prébendes. Lors des trois dernières élections présidentielles, le FN, le Front de gauche et le centre représentent 40 %, mais moins de 1 % des députés à l’Assemblée. Ceux qui contestent sur le fond l’organisation du pouvoir ne peuvent pas s’exprimer à la tribune.


Depuis 2008, les nominations par l’exécutif sont soumises à l’avis des commissions parlementaires, qui auditionnent les personnalités envisagées. Que pensez-vous de ces auditions ?


Ce sont des auditions pour la forme, sans portée puisqu’il faut une majorité qualifiée, des trois cinquièmes, donc une majorité inatteignable pour s'opposer à ces nominations. J’avais proposé le contraire : une majorité qualifiée pour les approuver, ce qui aurait obligé à un accord transpartisan.


« Le Parlement est un théâtre d’apparences »


Les présidents de la République ont coutume de recaser leurs proches au Conseil d’État ou au Cese (conseil économique social et environnemental). Des centaines de hauts fonctionnaires végètent dans des placards dorés à la Cour des comptes, au Conseil d’État, dans les Inspections. Comment remédier à cela ?


Il faut faire un grand ménage dans ces organismes. Tout organisme dont la vocation est d’être un placard doit disparaître ! Songez à tout ce qu’il y a à faire en France, et à tout cet argent et ces ressources humaines gaspillées !


Comme ses prédécesseurs, Jean-Marc Ayrault a promis de faire le tri dans le cadre de la “modernisation de l’action publique” et de supprimer un quart des 668 commissions consultatives.


C’est le minimum. Ce sera une dimension essentielle du renouveau politique que les Français imposeront. Je pensais que François Hollande ferait cela, que la première vertu de l’alternance serait dans le domaine des pratiques politiques. Il en aurait été grandi.


François Hollande avait dénoncé un État-UMP sous Sarkozy. N’est-ce pas un État-PS qui se met aujourd’hui en place ?


C’est ce que le PS veut, ce que le PS trouve normal. Il faut sortir de ce face-à-face morbide, où PS et UMP sont deux faces de la même médaille, avec les mêmes pratiques. Mais la réforme constitutionnelle est enterrée. Il était question d’une loi électorale plus juste pour les européennes, ce n’est plus à l’ordre du jour. L’engagement avait été pris sur le cumul des mandats, aujourd’hui il est repoussé aux calendes grecques. L’enjeu désormais, ce sera une prise de conscience des citoyens vraiment forte, dont on entendra monter ce cri : “arrêtez de vous moquer de nous” !


François Hollande met aussi de côté le droit de vote des étrangers aux élections locales. Un renoncement supplémentaire ?


Je ne lui fais pas reproche de cela. On a le droit de s’interroger sur l’impact de ce type de décisions sur la société française. Aujourd’hui, ouvrir un combat de plus autour du droit de vote des étrangers, c’est prendre le risque d’un clivage agressif dans la société, une menace supplémentaire de déstabilisation.


Toutefois, non seulement cette proposition était une promesse de campagne, mais elle figure dans les programmes présidentiels socialistes depuis trente ans...


C’est vrai. Mais on peut peut-être réfléchir différemment : il n’est pas inimaginable qu’on examine plutôt les conditions de naturalisation. Si vous êtes en France depuis vingt ans, que vous payez des impôts, pourquoi ne pas demander la nationalité française en conservant la vôtre ?


Dans Abus de pouvoir, vous dénonciez aussi un système d’intérêts économiques sous la présidence Sarkozy. Est-ce le cas sous Hollande ?


Il existe toujours un lien entre les puissants intérêts économiques et le parti au pouvoir, quel qu’il soit. C’est l’une des très grandes faiblesses du bipartisme : il n’y a que deux cases, si vous avez de grands intérêts à défendre, il vous suffit de mettre des jetons dans les deux cases. Si nous n’instaurons pas le pluralisme, nous aurons toujours cette collusion des intérêts.


Cela va-t-il aussi loin que ce que vous décriviez sous Nicolas Sarkozy ?


Non. Je ressens moins d’intimité dans la connivence. François Hollande, lui, personnellement, par nature, me paraît moins fasciné par ce monde de l’argent. Il y a plus de distance.


Dans Abus de pouvoir, vous dénonciez un président devenu « l’homme d'un clan ». Est-ce le cas de François Hollande ?


Une nation ne doit pas être dirigée selon une approche partisane ou clanique. Les nominations que nous citons, les pratiques que l’on voit renaître, les décisions annoncées qui ne sont pas prises, pourraient faire craindre que ce soit le cas. Mais j’espère – je pense – que François Hollande est plus rassembleur. Si ce n’est pas le cas, je le dirai.


Dans votre livre, vous regrettiez aussi que « les parlementaires soient convoqués à l'Élysée, sommés de voter comme on le leur demande, même si cela leur coûte ». Sous Hollande, la majorité au Parlement n’est-elle pas tout autant caporalisée ?


Il n’y a pas de Parlement, car celui-ci est directement dépendant de deux autorités : l’exécutif (qui distribue aux députés leur investiture) et le parti de l’opposition officiel (qui distribue lui aussi ses circonscriptions, selon l’avancement de la soumission). Vous n’avez pas de voix libres, non conformistes, quand la représentation est le fruit de l’investiture des appareils et non du vote des citoyens. Le Parlement est un théâtre d’apparences. Pendant deux semaines, on a entendu deux blocs d’arguments, toujours les mêmes lors du débat sur le mariage pour tous. On aurait eu besoin de voix différentes.


Les deux députés MoDem n’ont pas nourri ces débats...


Jean Lassalle s’est exprimé.


... pour dire que ses électeurs ne le voyaient pas à la télé dans ce débat et qu’il ne savait pas encore ce qu’il allait voter.


On a droit aussi à la sincérité. Il a beaucoup hésité et sur les sujets de société c’est parfois mieux que les opinions faites d’avance ! Mais la crise du parlement vient principalement de ce qu’aucune voix divergente n’y a sa place et que n’y siègent pas ceux et celles qui ont porté l’essentiel des plus forts messages politiques des dernières années (Martine Aubry, Alain Juppé, Marine Le Pen, Ségolène Royal, Jean-Luc Mélenchon, moi-même, etc.).


Le débat sur le mariage pour tous a pourtant permis l’émergence de nouvelles têtes à l’Assemblée ?


C’est une heureuse exception.


Dans votre livre, vous regrettiez que Nicolas Sarkozy ait « abîmé », « maltraité », « méprisé le gouvernement », et que François Fillon ait été réduit à un premier ministre « effacé », traité en « collaborateur ». Y a-t-il de ce point de vue une continuité avec Jean-Marc Ayrault ?


Non, Jean-Marc Ayrault fait l’objet de plus d’égards. Il n’est pas humilié, Hollande prend soin de ne pas le faire, ce n’est pas une fonction vide. On verra dans quelques mois pour juger son bilan, beaucoup de gens le critiquent, mais pour l’instant je dirais qu’il n’a pas démérité. On sent que ce n’est pas de lui que vient la communication principale, mais il a un cap, social-démocrate.


Sous Sarkozy, vous aviez fermement dénoncé des « médias sous influence », l’absence de « barrière étanche » entre le pouvoir politique et les grands patrons de presse. Qu’en est-il sous Hollande ?


Il y a moins d’engagement des propriétaires de la presse sous le quinquennat Hollande que sous celui de Sarkozy (où cet engagement était publiquement assumé, notamment avec la soirée au Fouquet’s). Il y a moins de proximité affichée. Mais évidemment les grands organes de presse qui appartiennent à des groupes recevant des commandes de l’État sont toujours en situation délicate.

« Si Hollande allait devant le Congrès, de nombreux centristes et UMP voteraient la réforme »


Vous avez toujours défendu l'indépendance de la justice comme une garantie de la moralisation de la vie publique. Comment jugez-vous la situation aujourd’hui ?


Là aussi, on peut espérer que les choses aillent mieux. Dans l'affaire Tapie, par exemple, on a le sentiment que les juges peuvent avancer.


Pourtant au niveau statutaire, les projets de l'exécutif restent un peu faibles : sur le plan du statut du parquet, de la rénovation du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), ou de la réforme constitutionnelle.


Sur la réforme constitutionnelle, le statut pénal du chef de l'État, le CSM, la suppression de la Cour de justice de la République, ou encore la remise en cause du statut de membres de droit du Conseil constitutionnel accordé aux anciens chefs de l'État, je ne comprends pas que François Hollande n’aille pas jusqu’au bout. Il est normal de distinguer ce débat du droit de vote des immigrés, qui est un débat autour de la citoyenneté et non institutionnel. Mais sur les points essentiels, si François Hollande allait devant le Congrès, de nombreux centristes, quelles que soient leurs appartenances, mais aussi des UMP j’en suis sûr, voteraient cette réforme. Il obtiendrait la majorité requise. Si le pouvoir ne le veut plus, ce n'est pas qu'il n'ose pas, c'est qu'il a décidé de tirer un trait sur cette affaire pour une cause qui m'échappe.


Et aucune réforme statutaire des magistrats, du parquet, n'a été mise en chantier...


Il faut trancher cette question statutaire pour qu'il n'y ait plus de soupçon. Mais pour l’instant, je ne constate pas de pressions graves.


En 2010, vous comptiez parmi les politiques, qui, comme Jean-Marc Ayrault par exemple, appelaient à la saisie d'un juge d'instruction dans l'affaire Woerth. Dans l'affaire Cahuzac, c'est le parquet qui est saisi. Faudrait-il un juge d'instruction ?


Qu’une enquête préliminaire ait été ouverte, que la justice ait été saisie, c’est un pas en avant. C’est d’ailleurs ce que vous-même, à Mediapart, avez écrit…


Mais le parquet n'est pas indépendant...


Je suis du côté – avec les précautions qui s'imposent – de la réforme statutaire qui permettra d'exclure tous les soupçons. Mais un magistrat du parquet n’est pas systématiquement lié dans son action. Il est lui aussi indépendant, sauf instructions écrites, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui, une enquête préliminaire est ouverte, on a le droit d’espérer que les magistrats font leur travail, la police aussi. Même si les investigations scientifiques paraissent prendre beaucoup de temps…


Une enquête a été ouverte le 8 janvier. Et le 24, Bercy lance sa propre procédure en Suisse...


Bercy et le ministère du budget essaient de trouver des éléments de défense. Mais j'imagine que le magistrat, lui, a sa pleine indépendance de jugement. J'ai lu les précisions du parquet à Reuters (sur le document suisse - ndlr), le magistrat a son libre arbitre.


Mais le fait que l'exécutif s'en mêle, cela ne menace-t-il pas l'indépendance des pouvoirs ?


Je ne crois pas que les magistrats, pour la plupart d’entre eux, surtout s’ils sont expérimentés, plient devant les pressions. Mon intuition me dit que le procureur doit avoir à peu près la même idée de son indépendance que celle que nous défendons. Si des éléments probants existent, nous verrons. C'est tout de même important qu'il y ait une procédure ouverte. Ce qui aurait été très choquant, c'est qu'il n'y ait pas eu de procédure du tout. Après, chacun défend son point de vue et essaie de mettre l’opinion et les magistrats de son côté. Ce n'est pas la première fois, et probablement pas la dernière.


Est-ce qu'on ne se situe pas, pourtant, dans la continuité de ce que vous dénonciez dans Abus de pouvoir ?


Non, je ne ressens pas de manquement grave. Mais le jour où j’aurai un sentiment différent, je le dirai. Si l’exécutif avait empêché qu'une enquête préliminaire soit ouverte, cela aurait été grave. Je ne prends pas une enquête préliminaire à la légère. J'ai connu beaucoup d'enquêtes préliminaires ouvertes qui sont allées à leur terme.


En pleine affaire Woerth, en 2010, vous disiez pourtant vous-même : « Tout cela est impossible pour une démocratie bien équilibrée (...) Nous avons besoin d'un gouvernement qu'on estime et qu'on respecte et qui est à l'abri de tout soupçon. »


C’est exactement ce que je pense encore aujourd’hui.


Vous pensez que Cahuzac aurait dû se mettre en retrait ?


Il y a un cas où on doit se mettre en retrait, c’est quand on est mis en examen. Avant, dans la phase préliminaire, il n’y a pas d’obligation, et heureusement. Au demeurant, chacun voit bien que dans les cas graves, il est des moments où la pression est telle qu’il devient impossible d’assumer sereinement une fonction. Nous n’y sommes pas.


Mais cela permettrait de préserver la sérénité de la justice...


Je ne pense pas qu'il puisse y avoir une pression sur la justice si les magistrats sont déterminés à être indépendants. Quels que soient les statuts. C'est pourquoi j'attache plus d'importance au climat qu'aux statuts.

« J'aurais accepté la commission de moralisation de la vie publique »


D'autres enquêtes en cours concernent le PS (Kucheida, Guérini). Est-ce que l'UMP et le PS, sont, sous cet angle aussi, les « deux faces d’une même médaille » pour vous ?


Dès l'instant que vous donnez la totalité des pouvoirs locaux ou nationaux à un parti, il y aura des affaires et des dérapages. C’est vrai du PS dans de nombreux départements. C’était vrai de la droite à Paris, dans les Hauts-de-Seine. Si vous donniez tout le pouvoir au Modem, ce serait pareil. Tant que l’on sera dans cette confiscation, tant que des responsables politiques seront dépendants, salariés d'élus, membres de cabinets, collaborateurs de collectivités locales, membres d'offices HLM, il y aura des dérives.


Vous dites qu’il y a des dérives à droite comme à gauche, mais on a l'impression que la gauche a du mal à regarder en face les scandales qui l’éclaboussent, et que, quand elle est au pouvoir, la dénonciation des affaires est plus délicate.


Je n’ai pas vu de grande différence entre l’affaire Cahuzac et l’affaire Woerth par exemple. Dans les deux cas, il y a même eu des déclarations de soutien venant de l’autre camp de la classe politique.


Mais en termes de réaction : parce qu’il avait demandé très fermement la démission d’Éric Woerth, le PS est aujourd’hui embarrassé par rapport à son propre ministre du budget...


Si vous voulez dire que c'est plus confortable quand il y a des soupçons de ce genre d'être de gauche que de droite, oui c'est vrai. La gauche est plus souvent « vêtue de probité candide et de lin blanc ». Mais tout cela n’empêche pas les mises en cause, le moment venu.


Vous avez été très en pointe sur l’affaire Tapie, quelle est votre réaction à son rachat d’un titre de presse avec l’argent du contribuable ?


Je refuse de prendre l’affaire Tapie sous l’angle Bernard Tapie, je l’ai toujours dit. Tapie est un homme d’affaires qui fait des affaires. Focaliser sur lui, c’est d’une certaine manière rendre service à ceux qui ont organisé cette manœuvre. Pour moi, la question est non pas Tapie, mais l’État ! Comment, au sein de l’État, a-t-on décidé d’organiser un mécanisme illégal qui, pour éviter une décision de justice, aboutissait à spolier le contribuable de 400 millions d’euros ? Pourquoi le ministère des finances, le CDR (Consortium de réalisations - ndlr), l’EPFR (Établissement public et financier de restructuration - ndlr) sont entrés dans cette organisation concertée, soupçonnée aujourd’hui par la justice de faux et détournement ? Comment a-t-on pu laisser faire cela ? Pourquoi n’y a-t-il eu qu’un petit noyau de gens pour mener le combat envers et contre tous ?


Christine Lagarde va être convoquée devant la Cour de justice de la République (CJR) dans le cadre de l’affaire Tapie : c’est une forme de justice particulière que François Hollande avait prévu de supprimer mais qui va peut-être subsister...


Il faut que cette réforme soit réalisée. Je suis très choqué du principe de la CJR. Comment peut-on accepter que des ministres soient jugés non pas par des magistrats mais par des parlementaires ? Dans quel pays normal les ministres bénéficient-ils de ce privilège d’être jugés par d’autres hommes politiques, qui participent au jugement en tant qu’hommes politiques ?


Dix mois plus tard, regrettez-vous votre vote à François Hollande lors de la présidentielle ?


Les grandes raisons qui expliquaient ce choix ont toujours leur poids. Mais j’ai une interrogation majeure sur François Hollande : aura-t-il la volonté de changer les choses dans la vie politique, économique et sociale du pays ? On le voit dans la question de cette pratique institutionnelle trop partisane, on le voit lorsqu’on aborde les grandes questions économiques et sociales. De grandes réformes sont nécessaires. Seront-elles assumées ?


Vous a-t-il proposé un poste – au Conseil constitutionnel, au CSA ou bien un commissariat européen, comme on a pu le lire ?


Il ne l’a pas fait et l’eût-il fait que ma réponse eût été non. Nous n’avons jamais eu cette conversation et je ne veux pas de ce genre de prébendes.


Vous proposer un poste aurait pu être un signe d’ouverture, vous qui dénoncez les nominations des amis ?


Il aurait pu me proposer la commission de moralisation de la vie publique, mais il ne l’a pas fait. Cela, je l’aurais accepté.


Accepteriez-vous de rentrer au gouvernement si on vous le proposait ?


Une bonne fois pour toutes : non ! Je n’ai aucune envie et aucune stratégie pour entrer dans le gouvernement. Avec un principe simple : il n’est légitime de participer à un gouvernement que lorsqu’on se trouve en accord profond avec lui. J’attendais de l’alternance que se réalise la réorientation qui est nécessaire pour mon pays et qui devrait comporter au moins deux points majeurs. Premièrement, une politique d’urgence économique et sociale, qui passe par une mise en priorité du produire en France. François Hollande a commencé à promettre une réorientation dans sa conférence de presse de novembre mais il y a visiblement, pour l’instant, un combat entre deux tendances au sein du gouvernement et de la majorité, et donc une illisibilité et une incapacité à prendre les décisions qui s’imposent. Deuxièmement, il faut un changement dans la pratique politique et les institutions. Je n’ai aucune tentation d’abandonner ce combat. Mon attitude en face du gouvernement est celle de l’intransigeance, pas de la connivence.


On a l’impression que vous attendez que la crise s’aggrave pour contraindre le gouvernement à faire sa réforme ?


La crise s’aggravera tant que le gouvernement n’aura pas fait sa révolution. C’est écrit. Et alors ils devront changer. Nous risquons dans les mois qui viennent des troubles et des accidents, une montée des extrêmes n’est pas exclue.


Et à ce moment-là, vous rentreriez dans un gouvernement d’union?


Je vous l’ai dit : arrêtons ces fantasmes ! La France a le plus urgent besoin d’un gouvernement de l’urgence ou un gouvernement du courage. Mais on voit bien qu’au sein même de la majorité et du gouvernement, deux lignes s’opposent. Cela rend l’action du gouvernement ambiguë et illisible. En novembre, lors de sa conférence de presse, François Hollande a choisi un cap qui est en phase avec ce que je crois nécessaire : soutien de l’offre, des entreprises, des chercheurs, des créateurs, des services. Si c’est cette la ligne qu’il choisit et qui s’impose en priorité à toutes les autres, alors la France a une chance de s’en sortir ! Mais ce choix ne peut pas se faire à moitié. Si la ligne est incertaine, et ambiguë, alors cela ne marchera pas.

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Les promesses de la présidentielle ne seront pas tenues

18 Février 2013, 23:59pm

Publié par MoDem-Colombes

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Dans les colonnes du journal Le Parisien, François Bayrou accuse le gouvernement de freiner et d'étouffer la création de richesse et d'emplois en France.

Le gouvernement renonce à réduire le déficit à 3 pour cent. Etes-vous surpris ? 
François Bayrou - Il y a deux signaux d’alerte cette semaine : le rapport de la Cour des comptes. Ce sont des chiffres indiscutables. Et le drame des immolations devant Pôle emploi. Ce sont des drames humains insupportables. On sait maintenant que les promesses faites durant la présidentielle ne seront pas tenues. Ce qu’on attend, c’est une politique d’urgence pour le redressement. 

Le gouvernement a déjà serré les boulons. Peut-il aller plus loin ? 
Les économies sont indispensables et inévitables. Mais l’essentiel est dans la création de richesse et d’emplois. Notre pays pourrait produire, dans tous les secteurs d’activité. Or tout cela est freiné et étouffé. On empêche les créateurs de créer, les entrepreneurs d’avancer ! 

Hollande a-t-il les marges de manœuvre nécessaires ? 
La majorité de François Hollande est celle qui correspond aux illusions du printemps, pas à la réalité de la situation du pays. Il ne suffisait pas de changer de dirigeants et de créer des impôts pour opérer le redressement. Il est de la responsabilité du président de la République de donner au pays un nouveau cap. 

Sa cote de popularité s’est redressée... 
Il va falloir que François Hollande assume ses choix. Si cette politique d’urgence n’est pas appliquée, je crains de graves tensions. Il y a un sentiment d’amertume qui grandit à l’égard des politiques. 

Et un risque d’explosion sociale ? 
D’habitude, on craint des mouvements syndicaux dans les entreprises. Mais le plus grave, c’est pour les millions de personnes qui ont perdu leur travail et n’ont plus d’espoir d’en retrouver. C’est là que la maison brûle. Le sentiment de désespoir des gens qui sont reçus à Pôle emploi sans espoir de bonnes nouvelles. Là est le principal risque. Hollande doit prendre ce drame en main. 

Comment ? 
Il faut faire sauter tous les obstacles dressés contre ceux qui veulent créer de l’activité : le labyrinthe des normes, la complexité du droit du travail, l’insécurité juridique et fiscale permanente. Aidons ceux qui veulent avancer. 

Le taux d’imposition de 75 pour cent, est-ce une erreur ? 
Une grave erreur. A l’époque, j’avais dit : 'Le déconnomètre fonctionne à plein tube'. C’est le message d’une France recordman du monde du matraquage fiscal. Trop d’impôt fait fuir le contribuable aisé ou qui rêve de l’être, les sièges sociaux des entreprises, et cela ne rapporte rien. Quelques dizaines de millions d’euros à peine. 

Que pensez-vous du débat sur le salaire du PDG de Renault ? 
Ce niveau de salaire dépasse la raison. L’Etat actionnaire peut le faire entendre au conseil d’administration. Je souhaite moins de mise en scène et plus d’efficacité. 

Jean-Louis Borloo renonçant à se présenter pour la mairie Paris, est-ce une surprise ? 
Non. C’est le même choix qu’à l’élection présidentielle. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il y a une logique dans tout cela : l’UMP fait ses choix et ceux qui ont choisi d’en être les satellites les subissent et n’ont pas leur mot à dire. Pourtant, s’il est une ville qui mérite qu’on lui offre d’autres choix que l’UMP et le PS, c’est bien la capitale. On doit parler de vie quoti- dienne et de rayonnement de Paris avec un ton nouveau, loin des enjeux partisans. Les Parisiens ont des attentes qui dépassent les partis ! 

Quelle sera votre stratégie à Paris ? 
Notre équipe va se mettre en place autour de Marielle de Sarnez, avec une approche non partisane. Partout en France, nous préparons des équipes et des projets partant du terrain. La question des municipales, c’est un choix de vie dans la ville, pas d’étiquette. 

L’Europe qui réautorise les farines animales, est-ce acceptable ? 
Ça tombe mal, en pleine affaire d’escroquerie sur la viande de cheval. C’est à la France de faire avancer l’étiquetage et d’imposer l’origine claire des produits alimentaires. Certains ne le veulent pas. Ceux-là, il faut les faire reculer. Vous verrez que, si la France va de l’avant, les consommateurs achèteront des produits français. 

Le retour de Nicolas Sarkozy vous paraît-il crédible ? 
Je n’ai jamais cru qu’il partait vraiment ni qu’il attendrait beaucoup pour son retour. Il pense que l’influence politique ne s’use que si on ne s’en sert pas. Sa nature est d’être présent et actif. 

Christine Lagarde, directrice du FMI, risque d’être entendue dans l’affaire de l’arbitrage Tapie... 
Ce qui est grave pour la France, c’est que la justice confirme qu’il y a matière à soupçon dans cette grave affaire. Notre long combat est justifié. C’est l’Etat qui est en cause, lui dont la mission devrait être de défendre le contribuable et le citoyen, pas d’organiser un montage pour que Bernard Tapie touche le jackpot. 

Le pape qui démissionne alors que Jean-Paul II avait choisi d’aller jusqu’au bout, cela vous choque-t-il ? 
Jean-Paul II avait choisi l’héroïsme. Son successeur a le courage de se reti- rer. Les deux sont grands. On aura un pape plus jeune, plus solide et sortant sans doute des sentiers battus.

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Règle des 3%

14 Février 2013, 11:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.atelier-europe.eu/.a/6a010535f7c1fc970c017d3c7be08a970c-800wi

BFM TV : Le gouvernement a-t-il renoncé à respecter la règle des 3 pour cent de déficit cette année ?

François Bayrou : Oui. Il y a des années que j'attire l'attention sur ce qu'il se passe et des mois que je dis que les 3 pour cent sont pour le gouvernement un affichage qui ne sera pas atteint. Le gouvernement va devoir passer un cran au dessus, dans sa politique économique. Il a notamment annoncé des économies. Pour l'instant, nous ne les voyons pas. Mais la question des économies ne peut être que secondaire, face à la question de notre production. Je parle de toute notre production - agricole, numérique, automobile, culturelle - qui doit être la priorité de la Nation. Les règles, les contrôles, tout cela ne permet pas au pays de produire. 

Est-ce que le gouvernement doit changer de politique, comme le demande le président de l'UMP, Jean-François Copé ? 
Jean-François Copé, c'est drôle... Ce parti a été au pouvoir pendant dix ans. Que n'a-t-il fait ce qu'il demande aujourd'hui ? Évidemment, ce n'est pas sérieux. Il faut une prise de conscience. Ce matin, j'ai entendu des responsables socialistes attaquer les conclusions de la Cour des comptes. C'est ridicule. C'est comme si nous disions au thermomètre qu'il ne va pas nous dicter la température. 

Peut-on faire vraiment des économies en période de crise ? 
Ce ne sont pas les économies qui nous empêchent de travailler et qui empêchent nos entreprises de fonctionner. C'est une pensée fausse, que celle qui voudrait laisser croire que c'est en dépensant encore plus d'argent que nous n'avons pas, que nous allons régler la situation. Nous avons besoin de soutenir les gens qui créent des entreprises, qui font progresser la recherche, tout comme les artistes. La création française, c'est là notre force. Nous devrions nous réjouir que des gens réussissent, car ce sont eux qui créent des emplois. Deuxièmement, nous avons trop de contraintes : des règles, des normes, des lois... Le code du travail pèse 1,9kg et fait 2.750 pages, écrites en tout petit. Ce n'est fait que pour les très grandes entreprises, avec des myriades d'avocats. Tout ça, c'est un poids supplémentaire pour le pays. 

François Hollande peut-il mener à bien le redressement de la France ? 
Il fait des choses bien. L'intervention au Mali a été bien menée et sans trop de mise en scène. Le travail du gouvernement sur les accords sociaux va dans le bon sens. Mais en matière économique, pour l'instant, les choix ont été annoncé mais n'ont pas été faits. Or, si vous annoncez mais que vous ne faites pas, vous créez de la frustration. Le principal problème est que François Hollande n'a pas la majorité pour mener cette politique de redressement, elle n'a pas été élue sur ce programme. Il y aura donc des turbulences très grandes dans la majorité sur ce sujet.

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Thomas Friang

7 Février 2013, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.jeunes-democrates.org/files/president.jpg

 

Thomas vous venez d'être élu à la tête des Jeunes Démocrates. Pouvez-vous nous retracer votre parcours politique ?

J'ai adhéré à l'UDF en novembre 2006, dans les prémices de la campagne présidentielle de François Bayrou. J'ai voulu rejoindre ce courant politique émergent, le courant démocrate, car il s'avérait être le seul soucieux du temps long : je n'avais alors que 18 ans, et j'étais inquiet de la dette économique, sociale et environnementale qu'on pouvait me léguer à mon arrivée dans la citoyenneté.

J'ai tout de suite milité dans l'équipe de la campagne présidentielle à Metz, puis pour les législatives. C'est sur cette base que ma responsabilité de secrétaire des JDEM57, puis de président des JDEM57 et délégué pour les Young Democrats for Europe s'est construite...

Dans la situation qui est celle du MoDem aujourd'hui, l'élection nationale des jeunes m'a paru être non seulement l'occasion de faire un tour de France pour remobiliser de nombreuses troupes, mais également l'opportunité de renforcer notre identité politique, comme vaisseau amiral de ce fameux courant démocrate, avec des idées percutantes et assumées. Ce défi m'a motivé à construire une équipe déterminée, qui a été élue le 15 décembre, celle des iDémocrates.

Votre engagement politique et associatif ne se fait pas au détriment de votre carrière professionnelle. C'est important pour vous cette vision de la politique connectée dans le monde professionnel ?

C'est déterminant ! Je réclame autant l'autonomie politique du MoDem que mon autonomie individuelle en tant qu'homme. C'est la même racine humaniste. Je ne pouvais concevoir mon engagement politique sans qu'il soit équilibré par le travail et d'autres formes d'engagements.

Pouvez-vous nous rappeler l'organisation des Jeunes démocrates ?

Le Bureau National comporte 30 membres, qui sont élus par un scrutin de liste. Pour déposer une liste, il y a un premier tour très exigeant qui nécessite de réunir des militants de plus de 13 régions. Notre équipe portait en l'occurrence plus de 19 régions !

Lors de sa première rencontre, le week-end des 19 et 20 janvier, le Bureau National va adopter son organigramme définitif. Mais conformément au projet qui nous a valu la confiance des militants, il sera composé, en plus du Secrétaire Général et du Trésorier qui existent par les statuts, de deux vice-présidents (un porte-parole et un coordinateur du projet) et d'un directeur de la communication ainsi que d'un directeur événementiel.

Quelle va être votre méthode pour animer et faire vivre le mouvement jeune ?

L'enjeu de notre mandat est clairement de préparer les municipales et les européennes. Ce travail préparatoire devra également se faire dans la perspective des sénatoriales et des territoriales, sans quoi, nous risquerions de marquer des points au premier round pour mieux en perdre au deuxième.

Compte tenu de cette ambition qui est avant tout territoriale, nous allons investir notre énergie pour accompagner au mieux les fédérations dans leur travail de terrain : une communication nationale soucieuse des réalités locales, un travail en réseau avec les fédérations pour la base programmatique, de la formation militante et thématique pour accompagner la préparation des équipes, et une vaste campagne d'adhésions.

Comment envisagez-vous votre participation au travail programmatique pour les échéances électorales à venir ?

Notre slogan de campagne était « pas de politique sans les idées », vous avez donc parfaitement compris que nous comptons peser sur le discours politique et l'ambition programmatique du MoDem. Nous avons annoncé que deux chapitres nous tenaient particulièrement à cœur, car dans les deux cas, il s'agit de penser dans le temps long.

Premièrement, la refondation d'une démocratie moderne : de l'Europe fédérale à une structure en régions fortes, quitte à supprimer les départements, et à engager une réelle démocratie locale dans les intercos, nous souhaitons que nos institutions soient revisitées au jour de trois principes. Une démocratie où les tenants du pouvoir sont réellement les tenants de la légitimité populaire. Une démocratie dont le budget n'est pas explosif au détriment des générations futures, principalement à cause d'un empilement maladroit de structures passées. Une démocratie dont les politiques publiques sont plus efficaces grâce à une organisation moderne. S'il faut une révolution européenne comme il y a eu la révolution française, pour arriver à cette ambition...

Deuxième pilier, c'est la recherche d'une réelle politique de développement durable. Une économie compétitive, assumant la solidarité nécessaire à toute Nation en crise, sans se faire au détriment de notre environnement. La crise a laissé croire à trop d'Européens que cette révolution là appartenait au passé. A l'occasion des européennes et des régionales en particulier, nous devons raviver la nécessité de penser autrement, pour garantir notre qualité de vie.

s deux chapitres sont éminemment interconnectés : il n'y aura pas de réelle politique de développement durable sans repenser nos institutions. Sans cette démocratie moderne, impossible de mieux défendre notre modèle de société dans la mêlée mondiale tout en rapprochant la politique des territoires

Interview de Thomas Friang publiée dans la Croix le 31/12/2012
http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/130107-friang-lacroix.html

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Nous voilà en 2020...

30 Janvier 2013, 00:07am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.bayrou.fr/media/Soutiens/Moyen/thumbnail/photo_medium_Wehrling-MDL.jpg

 

Nous voilà en 2020... 

... cette décennie des années 2010 est derrière nous. Décennie qui a démarré dans une crise financière et économique sans précédent. Qui a emporté tous les gouvernements en place sans pour autant rendre populaires celles et ceux qui leur ont succédés. Les cures d'austérité budgétaires absolument incontournables ont pour autant fatigué tous les pays du continent européen et les hésitations et tergiversations des dirigeants n'ont pas réussi à relancer une économie "réelle" qui a continué de s'essouffler pendant près de 10 ans. Mais quelque chose a changé en profondeur. Après avoir cru au début de cette crise qu'il suffisait d'attendre les jours meilleurs, la société a compris qu'il était temps de repenser ce modèle épuisé où des générations passées ont vécu à crédit sur les générations suivantes. Ces idées politiques qui pensaient que les fonds publics étaient sans limite et qu'il suffisait de puiser toujours plus dans la fiscalité et l'emprunt pour dépenser et dépenser encore, à droite comme à gauche, ont continué d'exister jusqu'au milieu des années 2010. Mais las des démagogies, les Français ont voulu une nouvelle majorité politique, tirant enfin lucidement les leçons de cette crise, admettant qu'il fallait prendre acte d'une croissance désormais faible pour organiser notre société, nos dépenses, et nos priorités, sur un équilibre nouveau... plus sobre, moins dispendieux, imaginant des services et des solidarités allant plus à l'essentiel. Cette nouvelle classe politique a su faire émerger une manière différente de voir les choses : Un bond dans la construction européenne, moins économique et plus politique, une nouvelle façon de concevoir les solidarités et les services plus efficaces et moins couteux, une nouvelle relation à l'environnement et à la planète où économie et écologie convergent, une nouvelle soif de curiosités et de cultures...


Et tout cela a commencé en 2013. 

Un petit amusement de politique fiction... qu'après tout, les bons vœux de début d'année permettent. 

Bonne année 2013 à tous.

Yann Wehrling

 Porte-parole du MoDem

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Les villes du XXIe siècle, entre global et local

29 Janvier 2013, 18:00pm

Publié par MoDem-Colombes

 

La prochaine édition des "Rendez-vous de la démocratie" se tiendra mercredi 30 janvier et traitera de : "Les villes du XXIe siècle, entre global et local"

 À cette occasion, François Bayrou sera aux côtés de :

Olivier MONGIN

   

Editeur, directeur de publication de la revue Esprit, vice-président du syndicat de la presse culturelle et scientifique, co-Fondateur du club les Métropolitaines, a enseigné la philosophie politique à Lyon II et au centre Sèvres à Paris.

 

 

   

de 19 h. à 20 h. précises
133bis rue de l'Université 75007 Paris
Salle Jean Lecanuet 

 

Cette rencontre est ouverte. Elle accueille bien entendu adhérents et sympathisants du MoDem, mais aussi toute personne qui serait intéressée. 


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MoDem et alliances

28 Janvier 2013, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

Le vice-président du parti de François Bayrou, Jean-Luc Bennhamias, a réuni ses troupes samedi à Paris. Le chef de file de l'aile gauche du parti envisage des alliances avec la majorité présidentielle comme avec la droite modérée.

Jean-Luc Bennahmias, vice-président du Modem et initiateur de l’appel aux «démocrates dans la majorité présidentielle» lancé après la déclaration de François Bayrou sur son vote en faveur de François Hollande «à titre personnel» entre les deux tours de la présidentielle, réunissait ses troupes, hier, à Paris. Au menu de ces discussions, la préparation des prochaines élections municipales. Avec pour celui qui incarne le courant gauche du Modem la possibilité de conclure des alliances locales y compris avec la droite modérée. Explications du député européen Jean-Luc Bennahamias.
Etes-vous en train de structurer un courant de centre gauche au sein du Modem?

Je n’aime pas le mot courant. je préfère parler de réseaux. Toutes les personnes réunies samedi à Paris sont soit au Modem de François Bayrou, soit des ex-Modem, soit tout simplement des démocrates qui n’appartiennent à aucune formation politique. Ce sont des gens qui essayent de participer à des unions locales en vue des prochaines élections municipales. A Dijon, Montpellier, Grenoble, Lyon ou dans la communauté d’agglomération de Marseille, ils se retrouvent déjà dans des majorités locales proches de la majorité présidentielle. Mais ceux de nos amis qui se trouvent à Colmar, au Havre ou encore à Annecy travaillent au sein de majorité locale avec la droite modérée.

Envisagez-vous, pour les démocrates dans la majorité, des alliances y compris avec le centre droit à l’occasion des prochaines municipales ?

Notre volonté première est de faire en sorte que ce pays, la République française, dipose d'une majorité élargie reposant sur des valeurs communes, à savoir, la république, la démocratie, la laïcité et un discours fortement pro européen. Nous préférons voir, bien entendu, la réussite du gouvernement en place et de l’actuel président de la République plutôt que de se placer dans l’opposition par défaut. Cela ne nous empêche, en aucun cas, de faire des choix réalistes au niveau local en fonction de l’action menée par les équipes sortantes. Nous n’excluons donc aucune alliance parmi les partis du champ démocratique. Quand un maire dit de droite modéré est prêt à accepter dans son équipe des personnalités qui sont sur notre ligne politique, je ne vois pas pourquoi je refuserais. Je préfère quelqu’un qui se donne comme perspective l’intérêt général que quelqu’un campant sur des positions rigides sur une bipolarisation étroite. Je crois que l’exemple des régions allemandes ou encore ce qui est en train de se passer en Italie avec l’alliance entre le Parti Démocrate Italien et Mario Monti constituent des exemples à suivre.

Que pense François Bayrou de votre initiative ?

Nous nous inscrivons parfaitement dans la logique des déclarations de François Bayrou durant toute la campagne présidentielle et de ce que met actuellement en place le gouvernement actuel. Tout le monde voit bien aujourd’hui qu’il y a beaucoup plus qu’un simple hiatus entre ce que fait la majorité gouvernementale, ce qu’elle représente et la majorité parlementaire.

N’est-ce pas là une dernière tentative pour faire exister le Modem ?

Une formation politique ne meurt pas comme cela du jour au lendemain même si elle traverse une période difficile. Le Modem vit des moments difficiles. Je crois que notre initiative permet au Modem de se retrouver sur un espace politique plus large que celui constitué par le centrisme historique. Aujourd’hui assistaient à nos discussions des personnalités comme Michel Suchot de la Gauche Moderne et Républicaine et des représentants d’Europe Ecologie Les Verts.

http://www.liberation.fr/politiques/2013/01/26/la-gauche-du-modem-n-a-rien-contre-les-alliances-avec-la-droite_877037

 

Des membres des "Démocrates dans la majorité présidentielle" (l'aile gauche du MoDem) et de la fédération "Ecologie et démocratie" (structure élargie proche du parti de François Bayrou), ont participé samedi 26 janvier 2013 à une journée de débats "sur la situation politique nationale" et "la préparation des municipales".

François Bayrou a indiqué qu'il entendait poursuivre en 2014 la politique d'alliance à géométrie variable sur des projets municipaux, comme le MoDem l'avait fait en 2008. Il souhaite réhabiliter l'expérience des Groupements d'action municipale (GAM) des années 1960 et 1970 qui défendaient la mise en place de projets municipaux en dehors des logiques partisanes.

Les récentes prises de position de François Bayrou, qui n'est pas avare d'éloges envers l'exécutif socialiste – même s'il émet aussi des critiques –, ne sont pas pour déplaire à M. Bennahmias et ses amis. Ces derniers militent en effet pour une stratégie d'alliance à gauche dans les grandes villes. D'autres au sein du parti, issus du centre-droit, regardent vers l'UDI de Jean-Louis Borloo. Au final, le MoDem devrait, comme en 2008, adopter la stratégie du "cas par cas", c'est-à-dire nouer des alliances suivant les situations locales.  

Du côté de la direction du MoDem, on regarde l'initiative du député européen avec prudence : "Cela correspond à son histoire, ni plus ni moins, confie un dirigeant du parti. Cela n'a pas forcément de signification politique en termes de poids."

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Européennes : l’alliance entre Borloo et Bayrou attendra

26 Janvier 2013, 13:04pm

Publié par MoDem-Colombes

Malgré une rencontre entre Marielle de Sarnez et Jean-Louis Borloo début décembre et des messages d’ouverture envoyés par François Bayrou, le Modem et l’UDI ne semblent pas prêts à faire front commun pour les élections européennes de 2014. Décryptage.

 

« Rassembler la famille centriste », c’est la ritournelle chantonnée quasi quotidiennement par Jean-Louis Borloo depuis le lancement de l’Union des démocrates et indépendants en octobre dernier. A chaque adhésion d’une formation politique à l’UDI, le leader de centre droit entonne le mélodieux refrain du rassemblement. Fin septembre, quand le Centre national des indépendants et paysans (CNI) rejoint la « famille élargie ». Début janvier, quand le Parti libéral démocrate (PLD) annonce son ralliement. « La famille centriste est majoritairement rassemblée au sein de l’UDI ! », jure, enthousiaste, Eric Azière, directeur général du nouveau parti et ancien compagnon de route de François Bayrou. 
 
Mais une fausse note demeure dans cette mélodie du bonheur centriste. La non-participation du Modem -qui résiste encore et toujours à « l’affront », le terme est de Bayrou, infligé par Borloo- agace ou inquiète, c’est selon, certains membres de l’UDI. Quelques semaines avant la création de l’UDI, Rama Yade, lucide, admettait : « Si Bayrou dit « le centrisme c’est moi », ça brouillera notre message. » 
Alors, pour dissiper toute brume, les plus optimistes se plaisent à répéter « qu’un accord avec le Modem pour les européennes est possible », à l’instar de François Sauvadet, interrogé dansLibération
 
Pourquoi tant d’espoir ? Parce que Marielle de Sarnez et Jean-Louis Borloo ont effectivement, de l'aveu de la principale intéressée, « évoquer cette échéance européenne ensemble lors d’une entrevue début décembre », en présence de Jean-Marie Vanlerenberghe. Le sénateur du Pas-de-Calais, qui a quitté le Modem pour rejoindre l’UDI, joue depuis les « Monsieur bons offices », selon l’expression d’un borlooïste. Mais de là à imaginer que cela suffise à réconcilier les deux camps... « Jean-Louis Borloo et moi, on se connaît depuis longtemps, c’est normal qu’on se voit », tempère la députée européenne interrogée par Marianne. Rien n’a été conclu néanmoins le fait même que le sujet des élections européennes se soit retrouvé sur la table prouve, pour un cadre UDI, que « la possibilité de rapprochement est forte. » Mais attention,« Jean-Louis n’est pas demandeur, précise cet interlocuteur, c’est Sarnez qui est venue dans son bureau et pas l’inverse ». Qu’on se le dise, Borloo n’a pas besoin des services du Modem pour atteindre un noble score aux prochaines élections européennes. 
 
Ce n’est pourtant pas l’avis d’autres membres de la direction de l’UDI qui admettent bien volontiers que leur formation manque d’une organisation solide et structurée. Une alliance avec le Modem pourrait, dans ce contexte, représenter l’assurance pour le mouvement borlooïste de partir à la bataille avec l’appui et l’expérience d’un parti rompu à l’exercice électoral. D’autres part, comme le souligne Jean-Luc Bennahmias, député européen Modem farouchement opposé à tout partenariat avec le mouvement de centre droit, « l’UDI devra mobiliser un électorat central divisé ». Dans ces conditions, difficile pour l’UDI de réaliser « le score très haut » que dit aujourd’hui viser Eric Azière.  
 
Côté Modem enfin, on doute franchement de l’intérêt d’une telle alliance. D’abord, le Mouvement démocrate a construit sa légitimité et son aura sur la question européenne. Déjà mal-en-point, le parti bayrouiste, s’il refusait de faire cavalier seul en 2014, prendrait le risque de passer à côté de « sa phase de reconsolidation », dixit l’un de ses stratèges, indispensable après la déculottée de la présidentielle 2012. Ensuite, aussitôt l’accord conclu, le Modem perdrait au moins l’un de ses cinq députés européens sortants en la personne de Jean-Luc Bennahmias, plus proche de la gauche que du centre droit, qui compte parmi les plus fidèles –et désormais rares- bayrouistes. Se pose également la question du sort réservé à Marielle de Sarnez elle-même. Difficile d’imaginer le bras droit de Bayrou accepter un rôle de second plan. Or, à l’UDI, plusieurs personnalités, comme Yves Jégo notamment, refusent de sacrifier des candidats pour satisfaire les ambitions des dirigeants du Modem dont ils assurent ne pas avoir besoin pour exister. 
 
Enfin, dernier obstacle de taille : François Bayrou. Malgré un discours d’ouverture lors de ses vœux à la presse laissant entendre que « d’autres [pourraient] venir travailler avec [le Modem] », le « patron », comme on le surnomme rue de l’Université, « est réfractaire à l’idée de tout rapprochement, admet Azière. Il fait seulement semblant d’être compréhensif vis-à-vis de l’UDI. » Un avis partagé par Jean-Luc Bennahmias et Dominique Paillé, membre du Parti radical et ex-proche de Bayrou, qui affirment tous deux ne percevoir aucune envie d’alliance chez l’ancien candidat à la présidentielle et surtout aucune croyance en la machine UDI. Il faut dire que Bayrou a eu comme tout le monde le loisir d'observer les tergiversations parisiennes et le renoncement élyséen du chef radical. En attendant le prochain pas en arrière de son rival, autant feindre d'entrebailler la porte. Il sera toujours temps de la refermer en 2014.

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Bayrou sur RFI

23 Janvier 2013, 01:34am

Publié par MoDem-Colombes



 

Au sommaire : Relation Franco-Allemande, Opération au Mali, Rythmes scolaires, ...


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