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Le Blog du MoDem de Colombes

Je me présente devant vous en homme libre

7 Décembre 2011, 19:20pm

Publié par MoDem-Colombes

 

Mesdames, Messieurs, chers concitoyens de métropole, d’outre-mer et de l’étranger,

Je me présente devant vous, en homme libre, avec un projet et une volonté pour notre peuple et pour notre pays.
Je dis pays et je dis peuple. Nous Français sommes un peuple qui doit tout à son pays. C’est la France, son unité, son histoire, son État qui a permis au peuple français de se former. « France, mère des arts, des armes et des lois » chantait du Bellay. Notre culture, nos valeurs républicaines, la laïcité qui n’a pas de prix, notre langue, notre école, notre solidarité, notre idéal universel, nous l’avons reçu de la France. Et c’est cela qui nous a rassemblés et fait vivre ensemble.
Quand la France va mal, les Français vont plus mal encore.

La France, depuis des années, va mal. Un vrai mal d’un pays tout entier : le regard des parents sur l’avenir de leurs enfants va mal, le regard des citoyens sur leurs élus va mal, le regard des enseignants, et sur les enseignants, va mal, le regard de la société sur les jeunes va mal.

Cette dégradation est dangereuse. Elle peut être sans retour. Nous avons donc, nous Français,  une chose à décider : cela ne peut pas durer, cela ne peut plus durer.
Il faut un choc, un choc salutaire.
Il faut qu’après cette élection, ce ne soit pas comme avant. Il faut que le peuple français sache pour lui-même, et les autres peuples avec lui, qu’il a décidé de tourner une page, de sortir de l’impuissance et du brouillard, et qu’il commence un autre chapitre de son histoire.
Il faut qu’il soit clair que la France prend un chemin nouveau. Ou plutôt qu’elle retrouve un chemin abandonné depuis longtemps. Le chemin qu’elle a pris en 1958 par exemple, dont les repères sont : lucidité et volonté.

J’ai dit lucidité. Non pas seulement la lucidité des dirigeants ; cela, ce serait simple à juger. Il suffirait de se demander : qui a vu venir la crise, qui en a montré les causes, qui en a averti les Français ? La réponse serait sans ambigüité.
Mais la vraie question, c’est la lucidité de tout un peuple, la lucidité des citoyens. Sans lucidité, pas de volonté, donc pas d’issue. Pour faire naître la lucidité des citoyens, la vraie arme, c’est l’arme de la vérité. C’est à cette arme de vérité que je me tiendrai tout au long de la campagne.

Voici la première affirmation de cette campagne de vérité : ce que vit la France, ce n’est pas une crise. Une crise, dans l’esprit de tous, c’est un épisode, presque météorologique, auquel on ne peut pas grand-chose, qui vient d’ailleurs, qui vous tombe dessus, et qui est destiné à passer, « après la pluie, vient le beau temps. »
En ce sens, ce n’est pas une crise. Ce que vit la France c’est un affaiblissement continu, depuis des années et des années, une anémie toujours plus grave. Les dirigeants successifs n’ont pas prévu, n’ont pas vu, n’ont pas osé voir ce qui se préparait. Ils sont responsables. Et donc responsables aussi un peu nous tous, le peuple qui les a élus.
Il s’agit dans cette élection de ne pas recommencer avec le même aveuglement, les mêmes facilités, les mêmes promesses qui ne seront pas respectées. Tous ceux qui nous diront à longueur d’émissions et de meetings que les causes de nos difficultés viennent d’ailleurs, que nous les subissons, qu’elles viennent du monde, de la finance capitaliste, des banques, de l’Europe, de l’euro, de l’immigration, tous ceux-là en réalité nous dévoient et nous désarment parce qu’ils nous empêchent de regarder en face nos insuffisances et nos erreurs.
Il s’agit de regarder en face la situation, c’est une guerre que nous sommes en train de perdre ! Il s’agit donc de mobilisation de toutes les volontés, de toutes les forces de notre pays, pour arrêter la marche arrière, arrêter de battre en retraite, regagner pied à pied le terrain perdu. Et cela peut se faire en peu d’années : en 1958 la France faisait ses fins de mois au FMI. Trois ans après, elle avait retrouvé ses forces et son rang. En 2004, l’Allemagne était derrière nous. Cinq ans après, elle était la première puissance européenne. Il s’agit d’abord de vouloir, et de vouloir ensemble.

L’anémie de la France, comme toutes les anémies, provient d’une hémorragie. Les ressources du pays s’en vont, continuellement, par dizaines et dizaines de milliards chaque année vers les pays qui nous entourent, parce que nous ne produisons plus en France.
Là est la première cause de tous nos maux : les emplois s’en vont, le pouvoir d’achat s’effondre, les déficits et la dette explosent, on ne peut plus soutenir les services publics, les jeunes ne trouvent plus les moyens de s’installer dans la vie. La double dégradation quasiment annoncée depuis hier de notre pays menacé de perdre son triple A n’est que la sanction de cet affaiblissement.
Pour en sortir, il faut un pacte national pour produire en France. Tous les responsables économiques, industriels, agricoles, consommateurs, syndicats de salariés, tous les responsables politiques de l’État, des collectivités locales, les responsables des banques, doivent être invités à prendre leur part de responsabilité.
Mais cela ne se fera pas tout seul. Cela ne se fera que si le peuple des citoyens en décide ainsi. Il faut une volonté nouvelle pour changer les habitudes, le climat social dans l’entreprise par exemple. Ou encore la consommation pour qu’elle devienne un acte de soutien actif au « produit en France ».
Et il n’y a que la voix et la conscience de notre pays qui pourra inscrire cette production, vitale, dans la préservation et la restauration de notre patrimoine naturel, air, terre et d’eau, patrimoine d’espèces vivantes, patrimoine d’intimité entre l’homme et la nature, l’homme et les abeilles, l’homme  et la planète, au moment où se déroule à Durban le sommet sur le climat. En particulier, nous aurons devant les Français, publiquement, avec toutes les associations, le débat sur l’énergie, sur la transition que je crois possible en quelques décennies vers des énergies sans nuisances pour l’homme et son environnement.

« Produire » n’existe pas sans « instruire ». Ces deux verbes sont liés comme le sont dans le même arbre la racine et le fruit.
Il n’existe aucun pays dans le monde qui ait relevé le défi du « produire » sans gagner la bataille de « l’instruire ».
Bien sûr, l’éducation et la formation n’ont pas à servir d’abord l’économie. Elles servent d’abord la liberté de la femme et de l’homme en devenir. Elles servent d’abord leur jugement, leur libre-arbitre, l’indépendance de la pensée, le précieux bagage de leur culture.
Mais elles servent aussi l’invention, la création, toutes les créations, celle de l’entrepreneur, celle du chercheur, du scientifique, de l’ingénieur, de l’agriculteur, du médecin, de l’artisan, de l’artiste, du plasticien, de l’architecte, du designer, du logicien et tout autant de l’employé et de l’ouvrier.
La clé du monde à venir, du monde qui est déjà là, c’est la rencontre entre l’esprit de formation, l’esprit de recherche et l’esprit de production.
Il est une immense attente de sursaut parmi tous ceux qui aiment l’éducation et les éducateurs, de la maternelle au Collège de France. Un immense besoin de reconnaissance, de compréhension, de soutien matériel et moral. Un immense et exigeant besoin de retrouver le véritable rang de l’éducation nationale de la France qui était et doit redevenir le premier.

Bien sûr, il est une étape indispensable, nous le savons tous : la remise sur pied des finances publiques de notre pays.
Il y a beaucoup d’idées qu’on évoque en ce moment sur l’obligation de traités nouveaux pour obliger la France à retrouver l’équilibre des finances. J’ai été le premier et longtemps le seul à défendre le principe d’une « règle d’or » dans la constitution par laquelle le peuple français interdirait à ses dirigeants la facilité et la lâcheté du déficit, sauf en période de récession. À l’époque, tout le monde était contre.
Mais je veux que ceci soit clair : je refuse qu’on nous raconte que nous devrons faire cet effort pour satisfaire à un traité ou à des menaces de sanction. Ce n’est pas pour l’euro que nous devons supprimer nos déficits et alléger notre dette, ce n’est pas pour l’Allemagne, ou pour l’Europe, ou pour le Fonds monétaire international : c’est pour nous-mêmes et c’est pour nos enfants.
Cet effort à conduire ensemble, 5 % de baisse des dépenses publiques et 5 % d’augmentation des contributions, et 5 % ce n’est pas hors de portée, cet effort, c’est pour nous, pour l’équilibre de la France, et son indépendance.
Il y a là pour moi une conviction de fond : pour se rétablir, un peuple ne peut compter que sur ses seules forces. Quand les problèmes dépassent l’échelon national, il est naturel de s’allier avec d’autres pour les résoudre. Mais quand il s’agit de sa survie, de son destin, de son équilibre intérieur, il ne peut pas s’en remettre à d’autres. C’est notre affaire, c’est notre avenir. Notre destin est entre nos mains !

J’en appelle à l’effort national en même temps que je suis un militant de l’idée européenne. C’est un idéal que j’aime, autant que Victor Hugo l’aima, que Robert Schuman et Jean Monnet l’aimèrent, que Pierre Pflimlin l’aima, ou que Valéry Giscard d’Estaing, ou Romano Prodi, ou Jacques Delors, ou Jean-Claude Juncker, ou Wolfgang Schaüble, l’aiment.
Parce que j’aime l’Europe, je refuse qu’on en fasse le Père Fouettard de Bruxelles au nom de qui on nous imposerait une discipline. L’Europe n’est pas faite pour excuser nos lâchetés. Je ne veux pas voir un jour des révoltes contre l’Europe au sein des peuples.
L’intimité entre la France et l’Allemagne est le cœur de la construction européenne. Elle doit le rester. Mais je ne crois pas durable ni bonne dans son principe l’idée que l’Europe se dirige exclusivement à deux, en une espèce de directoire qui se met tous les jours en scène.
On nous dit que désormais l’Europe ne sera plus qu’intergouvernementale. Le principe premier de l’Europe, c’est le principe communautaire. C’est l’ensemble au service de chacun, et tous les partenaires à égalité de dignité. Il est un intérêt général européen qui doit être entendu au même titre, et même un peu plus, que les intérêts défendus dans le désordre par chacun des gouvernements. Il faut réaffirmer le rôle d’une vraie commission. Et les peuples aussi ont leur mot à dire. Ils ont le droit de savoir ce qu’on prépare et décide pour eux. Le Parlement européen et les parlements nationaux sont là pour faire entendre leur voix.
Il faut que l’Europe décide sur l’essentiel, par exemple sur les conditions d’une gouvernance effective de la zone euro, et moins sur l’accessoire.
Un jour, je le crois, pour que l’Europe ait un visage et une voix, il faudra un président et un seul pour l’Europe, élu par les citoyens. Car il n’existe pas de démocratie si les dirigeants sont anonymes et sans expression.

Sur tout cela, la France et l’Europe, je dirai la vérité aux Français.
Je ne ferai pas de promesses, agréables avant les élections, désastreuses après parce qu’on ne les tiendra jamais. Je ne raconterai pas d’histoires.
Je donnerai à chacun une ligne claire, et la même pour tous.
Je ne parlerai pas à la France en la divisant en catégories séparées, d’âge, de condition sociale, ou d’origine, à qui on donne à chacun le discours censé lui faire plaisir, comme on dit dans les Pyrénées « à chaque âne son picotin ». Je ne parlerai pas aux vieux comme à des vieux : je leur parlerai en citoyens, en citoyens d’expérience. Je ne parlerai pas aux jeunes comme à une catégorie particulière, mais comme à des citoyens de plein exercice qui auront demain à assumer pleinement notre nation.
Je n’opposerai pas les Français les uns aux autres. Un pays n’avance solidement que s’il avance solidairement. Je ne diviserai pas, je rassemblerai.
Quand on doit demander des efforts, la justice est une obligation morale et la condition de l’adhésion. Le principe de justice, que je suivrai, s’énonce simplement : demander plus à celui qui peut le plus et moins à celui qui peut le moins.
Je serai le porte-parole non d’un parti, mais de l’intérêt général. Je restaurerai sans faiblesse l’impartialité de l’État.
Je serai celui qui fera l’égalité entre les hommes et les femmes.
Je défendrai la démocratie et le pluralisme. J’obligerai à la séparation des pouvoirs, qui fera une justice de pleine indépendance et une presse de pleine liberté. J’obligerai à une représentation équitable au Parlement de tous les courants d’opinion, même de ceux contre qui je me suis toujours battu.
Je ne céderai rien à l’extrémisme, qui est un danger mortel pour un peuple. Si nous avions la faiblesse de l’écouter, nous pleurerions un jour des larmes de sang.
Je ne concéderai rien aux candidats qui se croient favoris. Je leur dirai en face que la France a besoin de tourner la page sur leur double hégémonie, et sur les erreurs dont ils ont été tour à tour responsables.
Je donnerai une garantie aux Français et à ceux qui, dans le monde, regardent la France. Je promets aux Français la fin des affaires qui salissent notre pays. Je sais bien que rien ne sera facile dans les temps que nous allons vivre. Je n’ai pas de baguette magique. Mais je garantis au peuple français que, dans l’ère nouvelle qui va s’ouvrir, aucun réseau d’influence financier ou partisan, aucun intérêt particulier, aucun mélange des genres n’aura droit de cité au cœur de l’État.
Je promets de voir et d’entendre ceux que personne ne voit ni n’entend. Ils sont des millions qui ont décroché ou n’ont jamais encore accroché. Ils viennent d’ici ou d’ailleurs. Ils étaient ou sont paysans, frères des miens, frères et sœurs de mes parents. Ils étaient ou sont ouvriers, d’ici ou d’ailleurs. Leurs enfants « tiennent les murs ». Leurs quartiers ont été oubliés. Ils n’ont pas ou plus d’emplois, ou plus de ressources, plus d’espoir. Ils sont souvent seuls. Ce sont souvent les plus vulnérables. Personne ne leur parle : je leur parlerai, en tant que citoyens, pas en tant qu’assistés, pour leur rendre leur place.

Pour gouverner la France en ces temps de tempête, il faut une majorité plus large que les majorités classiques d’un bord contre l’autre. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. J’ai évoqué la nécessité d’un « esprit d’union nationale ». Il est impératif, et à mes yeux d’ailleurs inéluctable, que pour redresser la France se forme, ouverte à tous les réformistes, d’où qu’ils viennent, une majorité du courage.
Seul un président de la République nouveau, soutenu par le peuple français, libre de ses décisions et de toute dépendance, peut garantir aux Français que les choses vont vraiment changer.
Et nos institutions le permettent, puisqu’elles mettent entre les mains des électeurs un robuste fusil à deux coups : d’abord l’élection présidentielle, ensuite les élections législatives qui éliront des députés décidés à soutenir cette nouvelle majorité, et sanctionneront durement ceux qui s’y refuseront.

Enfin, je veux vous dire que nous n’avons pas seulement la charge du présent ou de l’avenir immédiat.
Nous avons charge d’horizons plus lointains. Nous avons charge du siècle pour la France. Je veux vous dire ma conviction que la France doit formuler, pour elle, pour l’Europe et pour le monde, et je crois qu’elle est seule parmi les nations à pouvoir le faire, un projet pour développer l’être humain, homme, femme, enfant, dans toutes ses dimensions : santé, équilibre, épanouissement intellectuel, créativité, culture, et même épanouissement philosophique ou spirituel.
Nous ne sommes pas des organismes à produire et à consommer. Nous sommes destinés à nous élever au-dessus de nous-mêmes, pour comprendre le monde et pour le changer, pour humaniser l’homme et humaniser le monde.
Le monde ne se satisfait plus de l’injustice qui fait que les uns sont gavés, d’euros, de dollars ou de luxe stérile, et les autres n’ont pas même pas d’eau. Le monde ne se satisfait plus du matérialisme. Il exige qu’on prenne en charge la nécessité de tous. Et il espère qu’on lui montrera d’autres horizons pour l’être humain, pour sa liberté et pour sa conscience.

Je viens à cette élection avec ce que la vie m’a donné et m’a appris. Elle m’a donné des racines, dans mon pays des Pyrénées bleues, auprès de mes parents qui n’avaient d’autre horizon que le travail, et aussi les livres, des racines dans la famille nombreuse et rigolote que nous avons voulue, des racines dans notre langue que j’aime et dont je crois qu’elle porte un trésor à nul autre pareil. Elle m’a donné le don de l’amour et de l’amitié. Elle m’a donné l’endurance pour traverser les difficultés. Elle m’a donné de ne jamais accepter que les obstacles soient invincibles. Elle m’a donné la confiance émouvante de femmes et d’hommes engagés, qui ont l’expérience et le niveau de prendre en mains la destinée du pays, et aussi la confiance de femmes et d’hommes dont la vie n’est pas la plus facile. C’est avec tout cela, ce bagage de vie, ce bagage de gratitude, que je veux servir notre pays au moment le plus impressionnant de notre histoire récente.
L’histoire commence. Nous sommes, vous et moi, au seul rendez-vous qui vaille, celui de la lucidité, celui du courage, celui de la volonté optimiste d’un peuple qui va décider de se relever.

 

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http://dai.ly/uaXysD

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C'est à la Maison de la Chimie à Paris et devant un parterre de journalistes, que François Bayrou a annoncé officiellement sa troisième candidature à l'élection présidentielle de 2012. Dans un discours où il a réaffirmé sa volonté de se poser en rassembleur, il a rappelé ses engagements envers les Français dans le contexte particulier de crise que le pays traverse.

 

 http://www.bayrou.fr/

 

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L'avenir de la France s'écrit aujourd'hui

6 Décembre 2011, 11:58am

Publié par MoDem-Colombes

http://4.bp.blogspot.com/-cZ2FksLhQdM/Tt8iRg_R8LI/AAAAAAAAAOk/Lz1wXhiVKhg/s1600/Bayroufr.jpg

 

 

Mercredi 7 décembre, François Bayrou sera le premier presidentiable à retransmettre sur Facebook sa déclaration officielle de candidature à la Présidence de la République.

Les internautes pourront suivre l’événement en vidéo en direct sur sa page Facebook et poster leurs commentaires.

 

À l’issue de son allocution, il y aura une heure de Twinterview sur Tweeter et François Bayrou répondra aux questions des Twittos en 140 signes. 

Le nouveau site internet de campagne de François Bayrou sera lancé mercredi 7 décembre en fin d'après-midi.

Rendez-vous mercredi 7 décembre, dès 16h30, surwww.bayrou.fr

Vous pouvez rejoindre François Bayrou sur FacebookTwitter et Google Plus

 

Déclaration de candidature mercredi 7 décembre à partir de 16h30 : 
- à la télévision, sur BFM TV, I-Télé, LCI et LCP 
- sur le nouveau site de campagne www.bayrou.fr 
- sur la page Facebook de François Bayrou 

à 17h30 : twinterview sur twitter : #bayrou2012

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Réunion Intersection

5 Décembre 2011, 00:05am

Publié par MoDem-Colombes

MoDem Colombes
Si vous habitez la 1ère ou la 2ème circonscription des Hauts-de Seine (Colombes, Asnières, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne),
et si vous souhaitez vous engager auprès de François Bayrou lors de la Présidentielle de 2012,
vous êtes cordialement invités
 
ce Lundi 5 décembre 2011
20h30/22h30
 
à une Réunion Intersection Asnières & Colombes
(et alentours)
   
chez  FRAIS & NATURE
5, Place Maurice Chavany
à COLOMBES
  
avec la présence de Pascal Giafferi
Délégué départemental du
Mouvement Démocrate des Hauts-de-Seine.
 

Nous évoquerons l'élection présidentielle avec la prochaine candidature de François Bayrou, les élections législatives qui suivent, ainsi que la situation politique du département et plus particulièrement celle de la Boucle Nord des Hauts-de-Seine.
 
Accès : Gare de Colombes Centre - la place Maurice Chavany se trouve en remontant la rue Saint-Denis juste après une Brasserie Tabac 41 rue Saint-Denis.  
 Stationnement possible rue Saint-Denis.
 
Michel Môme
Référent Colombes
06 03 35 05 49

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Le Grand Jury RTL

4 Décembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.lefigaro.fr/medias/2011/12/04/20a26b96-1eb2-11e1-8a2a-42d7debffb5f.jpg

 

Le compte-rendu du Figaro : http://www.lefigaro.fr/politique/2011/12/04/01002-20111204ARTFIG00191-bayrou-relance-le-slogan-acheter-francais.php

 

Dimanche 4 décembre 2011 : François BAYROU était l'invité du Grand Jury RTL-Le FIGARO-LCI

Face au Président du MoDem : Jean-Michel APHATIE (RTL), Etienne MOUGEOTTE (Le Figaro) et Eric REVEL (LCI)

Récouter l'émission : http://www.rtl.fr/emission/le-grand-jury/billet/dimanche-4-decembre-2011-francois-bayrou-invite-du-grand-jury-rtl-le-figaro-lci-7739578896

 

 

http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/bayrou-rtl-041211.html

 

 

"Seul un président dépassant les camps parviendra à créer une majorité nouvelle dans un esprit d’union nationale".


http://www.nicematin.com/article/cannes/jean-francois-kahn-renouvelle-son-soutien-a-francois-bayrou

 

http://www.leparisien.fr/lyon-69000/peyrelevade-en-accord-total-avec-le-discours-economique-de-bayrou-03-12-2011-1751184.php

 

http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/bayrou-construction-europeenne-021211.html

 

http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/jeanarthuis-varmatin-011211.html

 

http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/lambert-interview-BFM-021211.html

 


http://media.rtl.fr/online/image/2011/0127/7654581498_le-president-du-modem-francois-bayrou-sur-rtl-le-27-janvier-2011.jpg

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Téléthon 2011 à Colombes

3 Décembre 2011, 09:52am

Publié par MoDem-Colombes

 

28 associations colombiennes mobilisées et un parrain exceptionnel : l’acteur Stéphane Hénon incarnant le lieutenant Boher de la série « Plus belle la vie »

 

Samedi 3 décembre 2011

Le matin défilé de voitures anciennes par l’association ARCOP.

15 h

Parvis de la mairie  et  Tapis Rouge
L’animation est assurée par la compagnie Trottoir Express
Festival folklorique international
Moyen Age : La Mesnie des chevaliers St George et St Michel,
Antilles : L’AHSCUM,
Berbères : L’ATCM,
Bretagne : Danse E Breizh,
Portugal : L’ACPPN,
Tziganes avec Ninine Garcia.
Exposition photos de L’APF
Défilé de mode avec La Lumière de Colombes.
Restauration assurée par l’APEI, L’ASHCUM, L’ATCM, Danse E Breizh

 18h30   

Concerts dans le hall de la mairie avec la Chorale InterG, La note d’Alceste, Pupitre 92, l’Harmonie de Colombes.

20h00

Grand Loto au Tapis Rouge avec l’association ACTIFS

http://portail.afm-telethon.fr/resources/Editorial/images/internet/push_afficheTelethon.jpg

http://bannieres.telethon.fr/compteurs2011/160_160_v_telethon.swf

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Inscription sur les listes électorales

2 Décembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

 

http://www.lunion.presse.fr/media/imagecache/article-taille-normale/protec/2010-03/2010-03-19/509425-0.jpg


Pour pouvoir voter en 2012 (Election présidentielle : 22 avril et 6 mai 2012 ; Elections législatives : 10 et 17 juin 2012), il faut s'inscrire sur les listes électorales dès maintenant et au plus tard le 31 décembre 2011.  Vous ne pourrez voter qu'à partir du 1er mars de l'année suivante (après la révision annuelle des listes électorales).

L'inscription est automatique pour les jeunes de 18 ans.

En dehors de cette situation, l'inscription sur les listes doit faire l'objet d'une démarche volontaire.


Qui peut être électeur ?

Il faut remplir les conditions suivantes :

- être âgé d'au moins 18 ans la veille du 1er tour de scrutin ;

- être de nationalité française (les citoyens européens résidant en France peuvent s'inscrire sur les listes complémentaires mais seulement pour participer aux élections municipales et/ou européennes) ;

- jouir de ses droits civils et politiques.

 

Où s'inscrire ?

- Soit à la mairie de son domicile ;

- Soit à la mairie d'une commune dans laquelle on est assujetti aux impôts locaux depuis au moins 5 ans ;

- Soit à la mairie de sa résidence à condition d'y résider de manière effective et continue depuis au moins 6 mois ;

- Soit à la mairie de la commune où l'on est assujetti à résidence obligatoire en tant que fonctionnaire public.

 

Comment s'inscrire ?

- Soit en se rendant à la mairie (au sous-sol de l’Hôtel de Ville  ou en mairie de quartier ; Tél. : 01 47 60 80 20avec les pièces exigées,


- Soit par courrier en envoyant à la mairie, le formulaire d'inscription et les pièces exigées,

- Soit par internet, en utilisant le téléservice proposé par mon-service-public.fr (pour 2000 communes aujourd'hui).

 

Documents à fournir :

 

1) Formulaire d'inscription : Disponible en mairie ou en ligne : Téléservice de demande d'inscription sur les listes électorales

 

2) Pièce d'identité : La pièce doit prouver la nationalité française (passeport ou carte nationale d'identité).

Elle doit être récente : valide ou expiréedepuis moins d'1 an.

Si vous êtes devenu français récemment et que vous ne possédez pas encore de pièce d'identité française : pièce d'identité d'origine + une preuve de la nationalité française (décret de naturalisation, certificat de nationalité)

 

3) Justificatif de domicile : 

 Selon les situations, il convient de fournir l'une de ces pièces :

- S'il s'agit de votre domicile : un justificatif de domicile de moins de 3 mois

- S'il s'agit du domicile de vos parents : attestation du parent (sur papier libre) certifiant que vous habitez chez lui  + un justificatif de domicile du parent 

- S'il s'agit de votre résidence : justificatif de la résidence depuis plus de 6 mois dans la commune 

- Si vous êtes seulement contribuable : justificatif d'inscription au rôle des impôts locaux depuis plus de 5 ans

 

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L'esprit d'union nationale

1 Décembre 2011, 13:39pm

Publié par MoDem-Colombes

"Il est impossible d’affronter les difficultés qui viennent (…) de relever les défis qui vont se présenter contre nous si on est encore à 50 contre 50 et à l’intérieur de chaque 50%, la moitié des gens qui sont en désaccord avec l’autre moitié. On a besoin d’un gouvernement comme, je vais prononcer un mot fort excusez-moi, comme en temps de guerre dans lequel se réunissent les forces er les bonnes volontés… Alors pas tout le monde, car il y a des gens qui sont totalement en désaccord avec les thèses qu’il va falloir suivre mais au moins tous ceux qui peuvent s’entendre sur une stratégie pour sortir la France de la crise, sur plusieurs années, ceux là, il faudra les faire travailler ensemble…C’est l’esprit d’union nationale que je pense nécessaire à la crise" a affirmé ce matin François Bayrou sur France Info.

 

J'ai eu "pour ainsi dire honte lorsqu’on a appelé la Chine au secours" "Ce que je défends moi c’est l’esprit d’une Europe coopérative… Quand on est la plus grande zone économique du monde: l’Europe ; le plus grand marché du monde : l’Europe ; une des plus grandes démocraties du monde : l’Europe. Et bien on se débrouille tout seul. J’ai été très troublé, j’avais pour ainsi dire honte lorsqu’on a appelé la Chine au secours pour financer notre fonds européen…"

 

"Ce n'est pas heureux pour la démocratie" C'est le commentaire mesuré du président du MoDem sur les déplacements du président de la République, les déplacements d'un président en campagne selon l'opposition : "Tous les présidents sortants ont toujours fait cela, ce n'est pas glorieux, c'est pas heureux pour la démocratie et pour l'équité."

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Bayrou dans les starting-blocks !

30 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

bayrouF.jpg

 

François bayrou, le troisième homme de la présidentielle de 2007 a annoncé sa candidature jeudi dernier sur TF1 : il a répondu sans détour "oui" à la question: "Avez-vous décidé d'être candidat pour 2012". Un simple "oui", à la manière de François Mitterrand en 1988.
Il se présente donc à l'élection reine pour la troisième fois après 2002 (6,84%) et 2007, où il avait créé la surprise en totalisant près 18,57% des voix

 

 

Mercredi 30 novembre :

 - François Bayrou sur BFM à 8h35 sur RMC Info et BFM TV

 - François Bayrou s'exprime sur la question de la crise européenne et sur la crise de la zone euro.

        - François Bayrou présente au siège du MoDem son "agenda 2012-2020", qui entend donner aux Français "une vision claire des priorités" et des mesures à prendre en urgence, à moyen terme (dans les 2 à 3 ans) et à long terme (entre cinq et dix ans) pour redresser la France.

Cet agenda s'inspire de l'agenda 2012 que le chancelier socialiste allemand Gerhard Schröder avait proposé, contenant un ensemble de réformes structurelles pour permettre à son pays de renouer avec la croissance.

 

Dimanche 4 décembre, 18h30 :  Le Grand Jury RTL

 

 

Mercredi 7 décembre, 16h30 : François Bayrou officialise sa déclaration de candidature à la présidentielle dans un message aux Français : il s'exprimera à la Maison de la Chimie à Paris. (à suivre sur Facebook)

Lancement su dite de campagne : http://www.bayrou.fr/

 

 

Jeudi 8 décembre, 20h35 : François Bayrou participe à l'émission de France 2 "Des paroles et des actes" .

 

 

Samedi 10 décembre : François Bayrou tient sa première réunion publique de campagne à Pau, dans son fief béarnais, autour d'un repas.

 

 

Il organisera entre le 2 janvier et le 2 février 2012 quatre forums publics sur les thèmes du redressement du pays, d'un nouveau contrat social, d'un nouveau contrat démocratique et d'un nouveau contrat pour l'Europe, dont les conclusions, qui alimenteront l'agenda, devraient être connues fin février-début mars.

 

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Colombes Plus

29 Novembre 2011, 00:00am

Publié par MoDem-Colombes

Colombes change et présente Colombes Plus, la nouvelle signature du développement et de l'aménagement du territoire de la ville

 


Dans le cadre du SIMI (Salon de l'Immobilier d'entreprise), le 1er décembre prochain à  11 heures, Philippe Sarre, Maire de Colombes et Président de la Codevam, présentera aux partenaires professionnels (institutionnels, entreprises, promoteurs, sociétés de BTP) le nouveau projet de développement du territoire. Entouré de Maurice Lobry, 1er adjoint délégué aux Finances et à la vie économique et Patrick Chaimovitch, adjoint délégué à l'Urbanisme et à l'Aménagement, il dévoilera à cette occasion Colombes Plus, la nouvelle signature du développement  économique et de l'aménagement de Colombes, commune à la Ville et à la société d'économie mixte Codevam.

 

« Colombes Plus signera les grands projets d'aménagement (*) qui ont vocation à transformer et développer économiquement le territoire communal. Colombes Plus traduit notre volonté de conduire un développement équilibré de notre territoire sur le long terme, fondé sur l'équilibre fonctionnel, la diversité sociale et l'amélioration de la qualité de vie », précise Philippe Sarre, qui ajoute « Afin que les professionnels puissent suivre l'évolution de nos projets, nous avons tenu à créer pour eux un nouveau vecteur d'information semestriel que nous avons tout naturellement intitulé « Colombes Plus ». 

 

Colombes change ... le projet de ville s'affirme

 

Avec plus de 83 000 habitants et une superficie de 8 hectares, à proximité de Paris, de La Défense et du Port de Gennevilliers, Colombes change, Colombes séduit particuliers et entreprises.

 

Les projets urbains se multiplient dans la 3ème commune des Hauts-de-Seine et la 10ème francilienne : de l'éco quartier de la Marine aux projets de rénovation urbaine en passant par le stade Yves-du-Manoir, le quartier Kleber ou le boulevard Charles-de-Gaulle; de la mise en service prochaine du tramway T2 à celle, plus éloignée dans le temps, du T1, ceux-ci s'inscrivent dans le cadre du nouveau Plan Local d'urbanisme (PLU) en cours de finalisation, qui  favorise la dynamisation de l'attractivité économique, associée à la recherche d'une densification urbaine raisonnée pour permettre  la construction de logements, d'équipements et d'immobilier d'entreprise.

 

L'équipe municipale mène ces projets structurants avec une vision d'un développement équilibré et pérenne, qui s'appuie sur les principes de solidarité, développement durable, mixité, démocratie et concertation.

 

Un projet porté à l'échelle intercommunale

 

La ville est chef de file de la création d'une communauté d'agglomération regroupant les villes d'Asnières-sur-Seine, Gennevilliers, Bois-Colombes et Villeneuve la Garenne. Ces villes se sont également engagées dans la première phase de l'élaboration d'un contrat de développement territorial qui, signé avec l'Etat, doit permettre la réalisation des objectifs du Grand Paris sur le territoire de la Boucle nord de la Seine.

 

(*) parmi lesquels figurent les projets conduits et pilotés par la Codevam : ZAC de la Marine, ZAC de l'Ile Marante, ZAC Champs Philippe 1, ZAC Champs Philippe ZAC du Pont de la Puce,  Ilot 26, Secteur Europe, 135 Barbusse, ZAC de la Gare.

 

(Communiqué de Presse - Ville de Colombes)

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Nous allons au combat pour être au second tour

28 Novembre 2011, 00:26am

Publié par MoDem-Colombes

http://www.leparisien.fr/images/2011/11/27/1740632_38b65a2a-1887-11e1-b09b-00151780182c_640x280.jpg

 

Le président du MoDem sera candidat à la présidentielle. Il renvoie dos à dos Sarkozy et Hollande. Le premier pour ses « échecs et insuffisances », le second pour un programme lesté, selon lui, de mesures irréalisables.

Vous voilà donc candidat… 

. La France a un besoin vital de trouver une démarche politique nouvelleJ’entrerai en campagne par un message aux Français entre le 5 et le 8 décembre à Paris et je tiendrai un meeting festif, chez moi, à Pau le week-end suivant. Autour de moi, des personnalités d’horizons différents se retrouvent, d’autres qui s’étaient éloignées reviennent. Nous allons au combat pour être au second tour et l’emporter, sans manœuvres, ni compromissions.

C’est la troisième fois. Comment vous renouveler ? 
Les choses sont plus claires aujourd’hui. Tout le monde sait que, pour nous, l’indépendance n’est pas un vain mot : le centre existe par lui-même, il peut s’adresser à tous les Français, pas seulement à un camp. Ensuite, la situation du pays montre que j’avais raison en 2007 en avertissant du drame qui se préparait à coups de déficit et de dettes accumulées. Enfin, tout le monde sent qu’il va falloir, pour en sortir, trouver une nouvelle approche politique et accepter, pour gouverner la France en cette période exceptionnelle, un esprit d’union nationale. Je pense être le seul à porter légitimement une telle démarche devant les Français.

Vous visez Hervé Morin, qui déclare aujourd’hui sa candidature ? 
Le président de son groupe à l’Assemblée (NDLR : Yvan Lachaud) a déclaré que son parti avait choisi la réélection de… Nicolas Sarkozy! Tout est dit.

Etre au second tour, n’est-ce pas irréaliste ? 
Les candidats UMP et PS sont favoris, mais correspondent-ils à ce que les Français attendent d’un président? Cela, c’est la campagne qui le dira…

Sarkozy et Hollande sont-ils vos principaux adversaires ? 
Ils ne correspondent, ni l’un ni l’autre, aux exigences de l’heure : Nicolas Sarkozy a fait marche arrière sur toutes ses décisions. C’est donc qu’il s’était trompé sur l’essentiel. Y a-t-il un seul Français qui puisse dire que sur un seul sujet la situation du pays depuis cinq ans s’est améliorée? Même sur les thèmes qu’il avait mis en avant : pouvoir d’achat, croissance, sécurité, immigration, il n’y a eu aucun progrès, au contraire. Il n’a jamais voulu concilier effort et justice. Le climat de confrontation violente qu’il a fait régner est très malsain. De l’autre côté, François Hollande s’est mis deux boulets au pied. D’abord en votant le projet insoutenable du PS : ni les 300000 emplois jeunes, ni l’allocation pour étudiants, ni les 60000 postes dans l’Education, ni le retour à la retraite à 60 ans ne seront possibles. Ensuite, en engageant sur l’avenir du pays une négociation d’appareil avec les Verts, qui, dans sa forme, met à mal la démocratie directe de l’élection présidentielle et qui est sur le fond déraisonnable.

Que voulez-vous dire ? 
Décréter sur un coin de table le nombre de réacteurs nucléaires qu’on va fermer d’ici 2025 est insensé. Car, ou il y a danger majeur et on ferme tout. Ou ce n’est pas le cas, et on prend le temps de réfléchir. Y ajouter, sans le dire à personne, l’engagement de supprimer le droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, c’est encore plus grave. Car là est le signe que la France est une puissance morale qui par sa seule voix peut empêcher qu’une action injuste soit protégée par le droit international. C’est grâce à ce droit que Chirac a pu s’opposer à ce que la guerre en Irak soit une action de l’ONU qui nous aurait engagés. Nous portons ce veto non seulement pour nos intérêts nationaux, mais en protecteurs de la démocratie dans le monde.

Quel est votre plan antidette ? 
D’abord, s’attaquer aux causes. Pourquoi empruntons-nous pour boucler nos fins de mois? La raison en est que la France ne produit plus sur son sol de quoi satisfaire ses besoins. 75 Mds€ s’en vont chaque année soutenir les économies voisines, affaiblissant ainsi l’emploi et le pouvoir d’achat. Produire de nouveau en France et y consacrer toutes nos énergies, voilà le seul chemin pour en sortir.

Avec la même monnaie, pourquoi les Allemands s’en tirent-ils mieux ? 
Ils continuent à produire haut de gamme. La bataille ne peut être gagnée qu’en retrouvant la force de la marque France.

Perdre le triple A serait-il si grave ? 
Poser la question, c’est la preuve que tout le monde s’habitue à cette issue! La sanction de nos déséquilibres est inéluctable. En 2005, la France et l’Allemagne ont décidé de ne plus respecter le pacte de stabilité. Chirac était alors président et Sarkozy ministre de l’Economie. Le péché originel est là! On en paie le prix aujourd’hui.

Vous en appelez à une nouvelle démarche politique ? Laquelle ? 
Il faut un gouvernement dont l’esprit soit d’union nationale. Les forces politiques qui se sont succédé au pouvoir devront accepter de regarder la situation avec lucidité et prendre, sans renier ce qu’elles sont, leur part de l’effort de redressement.

Un gouvernement d’experts comme en Italie ? 
Je ne crois pas aux gouvernements d’experts. Un gouvernement doit avoir une légitimité confiée par les citoyens.

Les politiques ont-ils baissé les bras face aux marchés ? 
Les marchés ne font que sanctionner l’incurie des politiques. Ce sont les Etats qui ont décidé de dépenser plus qu’ils ne le pouvaient. Leur responsabilité est entière.

Faut-il autoriser la Commission européenne à superviser les budgets des Etats ? 
Les peuples n’accepteront jamais que des personnalités non élues s’instaurent en décideurs depuis Bruxelles. Mais on doit et on peut accepter une coresponsabilité.

Les positions prises à Strasbourg par Merkel et Sarkozy vont-elles dans le bon sens ? 
Refuser de mettre au point un mécanisme de sécurité pour la dette des Etats de la zone euro est une imprudence qui se paiera au prix fort. L’Europe aurait dû apparaître comme une place forte. Là, on attend que le feu ait envahi la maison! Si j’avais été en situation de responsabilité, jamais je n’aurais accepté que le FMI soit appelé en Europe. Et on s’est doublement humilié en appelant la Chine à l’aide et en essuyant son refus.

Faut-il accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales ? 
J’y suis favorable lorsqu’ils sont là depuis dix ans, en situation régulière, paient leurs impôts. Un citoyen roumain présent en France depuis six mois, sans implantation, peut voter pour le maire, alors qu’un citoyen marocain travaillant chez nous depuis trente ans ne peut pas. Est-ce logique ?

 

(c)LeParisien.fr

27/11/2011


http://www.itele.fr/emissions/chronique/leditorial-de-christophe-barbier/video/18357

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