Financement des Partis: Gauche et Bayrou dénoncent un "cadeau" au Nouveau Centre
La Gauche et François Bayrou ont dénoncé mardi un "cadeau" de l'UMP au Nouveau Centre (NC) avec l'inscription en urgence mercredi par le gouvernement d'une proposition de loi de ces centristes
ralliés à Nicolas Sarkozy, visant à les faire bénéficier d'un financement public.
A la surprise générale, en pleine période budgétaire, la conférence des présidents, qui se réunit chaque mardi à l'Assemblée, a annoncé l'examen en séance publique, dès le lendemain matin, de ce texte officiellement intitulé "pluralisme et indépendance des partis politiques".
"Il ne s'agit pas de changer les règles mais de compléter un dispositif et de permettre que le pluralisme soit garanti et que le financement soit assuré pour des partis politiques représentatifs qui contribuent à la vie démocratique française", s'est justifié le patron du groupe NC, François Sauvadet.
Actuellement, les formations politiques doivent avoir au moins 50 candidats ayant obtenu aux législatives 1% des suffrages exprimés. Or, le NC n'a eu que 43 candidats remplissant cette condition en juin.
Leur texte, s'il est adopté, permettra donc à un parti qui dispose de 15 députés (le NC en compte 21) de bénéficier d'un financement public.
Les communistes, eux aussi en difficulté financière après leur mauvais score aux législatives, ont plutôt bien accueilli cette proposition, Jean-Claude Sandrier y voyant une "mesure de bon sens" pour "améliorer le pluralisme".
A l'inverse, le PS a dénoncé "une manoeuvre, pour ne pas dire une magouille" destinée à "nuire à François Bayrou et surtout à faire exister un peu artificiellement un parti qui n'a de centriste que le nom".
Les quatre députés Verts ont eux aussi vilipendé un "petit arrangement entre amis".
Mais le plus offensif a été M. Bayrou. Le président de l'UDF-MoDem, dont le parti a droit au financement public, a qualifié de "honteux" ce texte, qui vise, selon lui, à verser "un pourboire" à ses anciens amis centristes, "faux-nez de l'UMP".
"C'est une tristesse pour notre pays. Tout cela pour que des petits copains aient le salaire de leur ralliement", a ajouté l'ancien candidat à la présidentielle.
Officiellement, l'UMP approuve totalement la proposition de loi au nom d'une répartition "plus équitable" du financement public. Mais, en coulisses, ce texte fait grincer des dents.
"Il faut bien favoriser la diversité", a ironisé un responsable parlementaire UMP. "Le Nouveau Centre vaut bien une messe", a renchéri le villepiniste Hervé Mariton.
"A six mois des municipales, on avait vraiment besoin d'adresser ce message aux électeurs +les contribuables financeront le Nouveau centre+ !", se lamente un député UMP.
Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, s'est lui permis une "observation": il faut que "tout ça se passe à enveloppe constante" sans entraîner "une nouvelle dépense".
© AFP 23/10/07
A la surprise générale, en pleine période budgétaire, la conférence des présidents, qui se réunit chaque mardi à l'Assemblée, a annoncé l'examen en séance publique, dès le lendemain matin, de ce texte officiellement intitulé "pluralisme et indépendance des partis politiques".
"Il ne s'agit pas de changer les règles mais de compléter un dispositif et de permettre que le pluralisme soit garanti et que le financement soit assuré pour des partis politiques représentatifs qui contribuent à la vie démocratique française", s'est justifié le patron du groupe NC, François Sauvadet.
Actuellement, les formations politiques doivent avoir au moins 50 candidats ayant obtenu aux législatives 1% des suffrages exprimés. Or, le NC n'a eu que 43 candidats remplissant cette condition en juin.
Leur texte, s'il est adopté, permettra donc à un parti qui dispose de 15 députés (le NC en compte 21) de bénéficier d'un financement public.
Les communistes, eux aussi en difficulté financière après leur mauvais score aux législatives, ont plutôt bien accueilli cette proposition, Jean-Claude Sandrier y voyant une "mesure de bon sens" pour "améliorer le pluralisme".
A l'inverse, le PS a dénoncé "une manoeuvre, pour ne pas dire une magouille" destinée à "nuire à François Bayrou et surtout à faire exister un peu artificiellement un parti qui n'a de centriste que le nom".
Les quatre députés Verts ont eux aussi vilipendé un "petit arrangement entre amis".
Mais le plus offensif a été M. Bayrou. Le président de l'UDF-MoDem, dont le parti a droit au financement public, a qualifié de "honteux" ce texte, qui vise, selon lui, à verser "un pourboire" à ses anciens amis centristes, "faux-nez de l'UMP".
"C'est une tristesse pour notre pays. Tout cela pour que des petits copains aient le salaire de leur ralliement", a ajouté l'ancien candidat à la présidentielle.
Officiellement, l'UMP approuve totalement la proposition de loi au nom d'une répartition "plus équitable" du financement public. Mais, en coulisses, ce texte fait grincer des dents.
"Il faut bien favoriser la diversité", a ironisé un responsable parlementaire UMP. "Le Nouveau Centre vaut bien une messe", a renchéri le villepiniste Hervé Mariton.
"A six mois des municipales, on avait vraiment besoin d'adresser ce message aux électeurs +les contribuables financeront le Nouveau centre+ !", se lamente un député UMP.
Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, s'est lui permis une "observation": il faut que "tout ça se passe à enveloppe constante" sans entraîner "une nouvelle dépense".
© AFP 23/10/07
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