Majorité : le Nouveau Centre accumule les déboires
Le Nouveau Centre, le parti créé par les anciens députés UDF qui s'étaient ralliés à Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle, accumule les difficultés. Hier, le porte-parole du
groupe à l'Assemblée nationale, Nicolas Perruchot, a annoncé, dans un communiqué, qu'il démissionnait de son poste. « N'étant manifestement pas sur la même ligne que François Sauvadet (le
président du groupe) sur différents points, je lui remettrai ma démission de porte-parole du groupe mardi 13 novembre », explique-t-il. Mardi, il avait déploré « le manque de cohérence et
de lisibilité du gouvernement ». Des propos qui avaient créé la surprise à l'UMP mais aussi au Nouveau Centre, François Sauvadet tenant à rappeler que le parti était « dans la majorité ».
« Je pense que le fait de relayer certaines réserves vis-à-vis de l'action de notre gouvernement, telles que celles-ci peuvent être perçues par une partie de l'opinion, ne remet en aucun
cas en question mon soutien à la majorité présidentielle », s'est défendu Nicolas Perruchot, souhaitant « bien au contraire mettre (sa) liberté d'expression au service de notre majorité
». « Une partie du groupe présent ce matin étant vraisemblablement en désaccord avec moi sur ce constat, je ne souhaite pas les associer à mes propos », ajoute-t-il. Le petit parti
n'éprouve pas seulement des difficultés de positionnement au sein de la majorité : il n'est toujours pas parvenu à trouver un financement public (auquel il ne peut prétendre, compte tenu
des règles en vigueur). Sa tentative, il y a dix jours, d'obtenir une modification de la législation pour que puisse bénéficier du financement public les formations disposant d'au moins
15 députés s'est soldée par un échec.
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