France : Obamania = Barack a minima

Dans la tournée européenne de Barack Obama, l'importance accordée à Berlin tranche avec le peu de temps consacré à l'étape française puisque il ne passera aujourd'hui que quelques heures à Paris, avant de partir pour Londres où il rencontrera, samedi, le premier ministre Gordon Brown, Tony Blair, et David Cameron, chef d'une opposition conservatrice pourtant historiquement liée au Parti républicain.

A Berlin hier, devant près de 200 000 personnes, telle une rock star, il a lancé :
"Une nouvelle génération, notre génération, doit laisser sa marque dans l'Histoire.
Face au terrorisme, au réchauffement climatique, à la drogue, à la prolifération nucléaire, nous ne pouvons pas nous permettre d'être divisés".

A Paris, il ne sera reçu que par Nicolas Sarkozy (à 16h30, puis conférence de presse commune à 18h00), aucune rencontre n'étant prévue avec des représentants de l'opposition française, en dépit des demandes qui auraient été formulées en ce sens (dont François Hollande pour le PS).

Compte tenu de l'échec de John Kerry en 2004, lui aussi très populaire en Europe, il a été décidé de ne pas 
trop montrer de ferveur. Pour être aimé des Américains, un candidat à la Maison Blanche ne doit pas avoir l’air d’écouter les conseils des Européens.... 

A près de 100 jours de l'élection, le dernier sondage du Wall Street Journal montre qu'il est en tête dans les intentions de vote (47% contre 41%), mais 55% des électeurs pensent qu'il représente le choix le plus "risqué", contre 35% pour John McCain).
58% pensent que McCain reflète leurs valeurs, contre 47% pour Obama.