Budget et foot, questions d'info
Extraits de l'émission "Questions d'info" d'hier sur LCP-France Info-AFP.
Le gouvernement veut cacher un "déséquilibre sans précédent" du budget
Le gouvernement ne veut pas revoir le budget 2009 car il serait sinon "obligé de présenter un budget en déséquilibre sans précédent", après que le Premier ministre François Fillon a jugé inutile
de "rebâtir" la loi de finances malgré la crise. "S'ils le (budget, ndlr) revoyaient dans une démarche de comptes sincères ils seraient obligés de présenter un budget en déséquilibre sans
précédent" "Ils ne veulent pas constater dans le budget aujourd'hui ce qu'ils vont être obligés de constater demain: l'absence de croissance, la faiblesse des rentrées fiscales, le
déséquilibre budgétaire et le déficit dans le pays", a-t-il poursuivi. Interrogé pour savoir s'il voterait le budget, M. Bayrou a répondu: "Probablement pas, mais je le regarderai avec soin avant
de formuler mon jugement". Il a accusé le gouvernement d'avoir commis une "erreur de politique économique dès son installation," en allusion au "paquet fiscal" de l'été 2007. "Les marges de
manoeuvre, au lieu d'être utilement dirigées vers l'emploi et la création d'emploi ont été destinées à favoriser les plus fortunés. Aujourd'hui la crise est là et nous n'avons plus de marges de
manoeuvre et nous allons le payer en chômage et en pouvoir d'achat", a-t-il estimé
France-Tunisie: Bayrou accuse le gouvernement d'"en faire des tonnes"
Le "gouvernement en fait des tonnes" en réaction aux sifflets contre la Marseillaise lors du match France-Tunisie, ce qui "permet de parler d'autres sujets" que la crise actuelle, a estimé
mercredi François Bayrou, président du MoDem. "On a l'impresson que le gouvernement (...) choisit d'en rajouter, d'en faire des tonnes sur le sujet, ce qui me semble-t-il ne correspond pas à
l'équilibre qu'on devrait attendre des responsables publics" "Il est juste de dire qu'en France on n'accepte pas qu'on siffle l'hymne national parce que c'est un des symboles du pays auquel les
Français à juste titre tiennent". Mais il ne faut "pas en faire trop dans la réponse parce que vous allez susciter à nouveau des événements comme ça", a-t-il poursuivi. Il est "un peu dans
l'esprit de tout le monde que ça permet de parler d'autres sujets" que la crise actuelle, a-t-il encore estimé. "Expliquer qu'on arrêtera les matches, je voudrais bien savoir ce que ça veut
dire," a-t-il indiqué, évoquant le risque de réactions violentes dans les stades. "J'aimerais bien qu'on ait des responsables publics qui soient raisonnables, qui dénoncent la gravité des choses
qui les remettent à leur place et essaient de prendre décisions équilibrées". Interrogé sur le fait que cet incident ait eu lieu lors d'un match avec un pays d'Afrique du Nord, M. Bayrou a estimé
que "ce n'est pas un problème d'intégration, c'est un problème de passion sur le stade". "On est pour une équipe et donc on est contre l'autre, et donc on siffle le symbole de l'autre, ce qui est
stupide évidemment. Mais il est tout aussi stupide de sur-réagir et d'aller jusqu'à des interdictions, des annonces que les matches n'auront pas lieu. Tout ça c'est un peu zéro à zéro, match
nul", a-t-il conclu