Projet européen du MoDem (3) : Le développement durable
Pour une Europe à l’avant-garde du développement durable
La crise financière se double d’une crise écologique dont l’enjeu est
considérable : l’avenir de nos enfants en dépend. C’est une question de solidarité entre générations.
L’eau, l’air, le climat, la biodiversité sont des biens communs dont nous ne sommes pas propriétaires mais seulement dépositaires pour les générations à venir. C'est pourquoi l’urgence écologique nous
impose une nouvelle vision du développement, qui nous amène à repenser l’ensemble de notre système économique et social. De nouveaux
emplois naîtront de ce mode de croissance plus durable.
Nous proposons de
:
- Repenser nos modes de transports, de production et de logement. La mise aux normes durables des bâtiments et le développement des transports propres permettra d’importantes économies d’énergie.
- Recourir massivement aux énergies renouvelables pour diversifier nos ressources énergétiques.
- Mener un grand programme de recherche européen pour développer les énergies du futur.
- Développer les activités économiques issues du végétal (agro-industries).
- Orienter les financements des fonds sociaux européens vers la formation aux nouveaux métier s du développement durable.
- Imposer une notation sociale et environnementale européenne aux grandes entreprises et renforcer leurs obligations en termes de responsabilité sociale et environnementale.
- Instaurer une taxe carbone européenne qui pénalisera les énergies fossiles les plus polluantes.
- Taxer les pollueurs pour qu’ils soient incités à modifier leur comportement.
- Instaurer un moratoire sur les OGM tant qu’un organisme de recherche indépendant n’aura pas évalué tous leurs effets.
- Créer un corps de garde-côtes européen pour lutter contre les pollutions maritimes.
- Construire une solidarité énergétique européenne en coordonnant la gestion de nos stocks et en créant des infrastructures d’acheminement vers les pays menacés de pénurie.
L’Europe est le continent où le réchauffement climatique est le plus rapide. Ironie du sort quand on sait que la notion de développement durable est née chez nous, il y a plus de vingt ans. La fonte des glaciers alpins, la répétition des sécheresses en méditerranée confirment que l’inaction coûtera bien plus chère que l’action. À l’échelle du monde, on estime à 250 millions le nombre de réfugiés climatiques d’ici à 2 050. Nous nous devons de réagir, de donner les réponses adaptées aux défis de notre planète et les promouvoir auprès des grandes puissances.
À l’occasion du débat que nous ouvrons ensemble sur notre avenir en Europe, la réconciliation de chacun d’entre nous autour d’un projet de développement durable est possible et vitale. Sans être neutres, les réponses nationales n’en demeurent pas moins partielles. Le défi repose sur notre capacité à substituer des coûts relatifs à l’importation d’énergie fossile par des bénéfices en termes de créations d’emplois. En ce sens, le rassemblement de nos forces et la ténacité de notre engagement s’avèrent nécessaires pour permettre à l’Europe de traiter les questions fondamentales qui s’imposent à nous.
Permettons aux peuples de participer activement à l’émergence de politiques publiques qui placent l’avenir des générations futures au cœur des priorités. Multiplions les projets durables à travers l’ensemble des secteurs d’activités économiques. Offrons aux petites et moyennes entreprises la possibilité de bénéficier d’un véritable plan de relance. Donnons-nous la chance de créer des emplois “non-délocalisables”. Traduisons enfin le développement durable en des termes concrets et donnons une impulsion nouvelle pour une Europe responsable et solidaire.
Les générations à venir doivent être défendues.
Notre patrimoine écologique, les sols, l’eau, le climat, les espèces vivantes, les paysages, les modes de vie, les savoir-faire, n’appartiennent pas seulement à
notre génération, mais aux générations à venir.
Nous proposons que tous les choix politiques européens prennent en compte cette solidarité entre générations. C’est l’intégration du
«soutenable» ou du «durable» dans les décisions européennes.