BATTUE en mars dernier, l'ex-maire UMP, Nicole Goueta, reste bien décidée à entamer la reconquête
politique de Colombes. Elle revendique la paternité de nombreux projets qui sortent de terre aujourd'hui ou verront le jour dans les prochaines années.
Quelle analyse faites-vous de la situation actuelle ?
Nicole Goueta . Les gens que je rencontre me demandent : « Mais que s'est-il passé ? » A Colombes, les gens ne comprennent pas ce qui leur est tombé sur la tête.
Maintenant, ils pleurent tous. Ils me disent que les jeunes sont agressifs, que les agressions recommencent, que la saleté revient et que le fleurissement de la ville a pris du
retard...
Beaucoup d'habitants ne vous ont pas pardonné l'augmentation des impôts au début de votre mandat...
Quand je suis arrivée à la mairie (NDLR : en 2001), la ville était dans une situation catastrophique à tous les niveaux. Nous avions reçu 3 lettres d'avertissement du préfet sur
la situation financière globale. J'ai augmenté les impôts de 30 % car nous risquions une mise sous tutelle. Une fois la situation redressée, je les ai d'ailleurs réévalués.
« Entre 3 000 et 4 000 emplois arrivent »
En sept ans, ils ont augmenté de 30 %, puis baissé de 20 %, soit seulement 10 % de hausse sur le mandat. A côté de ça, il ne faut pas oublier les 83 000 m 2 de bureaux que j'ai fait
construire. Ils ont permis de faire venir des entreprises. Pour les attirer, il fallait aussi un hôtel pour leurs fournisseurs et leurs clients. J'ai fait s'installer l'hôtel Mariotte
(NDLR : 3 étoiles). Entre 3 000 et 4 000 emplois arrivent. Une vraie manne en termes de taxe professionnelle dont la ville bénéficiera d'ici à deux ans. Philippe Sarre a beau jeu
de s'engager à baisser les impôts de 2 % !
La gauche vous a beaucoup critiquée sur la question des logements sociaux. Qu'en pensez-vous ?
On a dit que nous n'avions pas construit de logements sociaux, c'est faux ! Quand Philippe Sarre parle de l'opération de rénovation sur l'île Marrante et de la construction de 100 HLM, il
oublie de préciser que j'ai moi-même signé le permis de construire. Sous mon mandat, la ville a consacré 20 % au social pour toutes les opérations immobilières qu'elle a lancées.
On dirait que vous avez le sentiment d'une certaine forme d'injustice ?
Bien sûr. Tous les projets que j'ai menés sont en train de voir le jour. Philippe Sarre récolte ce que j'ai semé ! Il va recevoir une enveloppe Anru de 285 M € pour la rénovation
urbaine des quartiers Nord. Ses succès d'aujourd'hui, je les lui ai livrés sur un plateau. Sous ma mandature, le chômage a baissé de 14,7 % à 7,9 % et la ville est passée de 76 000 à 83
000 habitants.
Comment envisagez-vous l'avenir ?
« Cette ville, la droite doit la reconquérir. Si elle ne le fait pas tout de suite, c'est fini. L'échéance est lointaine et je n'ai pas pris d'engagement pour la suite. Il est possible
que je m'y attelle ou que je mette un poulain. Mais, dans tous les cas, j'aurais préparé le terrain. »
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