La paradoxe de Bayrou
Classement* | Personnalité |
Bonne opinion |
Ecart/Janvier 2012 |
1 | Jacques Chirac | 72 | +2 |
2 | Nicolas Hulot | 70 | –1 |
3 | François Bayrou | 65 | –1 |
4 | Bertrand Delanoë | 62 | –5 |
5 | Christine Lagarde | 62 | = |
6 | Rama Yade | 62 | +4 |
7 | Alain Juppé | 60 | –4 |
8 | Jean-Louis Borloo | 59 | –3 |
9 | Jack Lang | 57 | +1 |
10 | François Hollande | 57 | +1 |
11 | Martine Aubry | 55 | +2 |
12 | François Fillon | 53 | = |
François Bayrou est dans une drôle de situation. Le candidat centriste reste plébiscité. Si on l’oppose à Sarkozy et à Hollande, le troisième homme politique préféré des Français écrase le premier et domine le second. Mais de là à ce qu’il affronte l’un des deux au second tour de la présidentielle, il y a plus qu’un pas. Dans les sondages d’intentions de vote, le candidat centriste connaît un vrai plat.
Le paradoxe du centriste
Malgré la déclaration de candidature du président sortant, le climat général reste étonnamment, et défavorablement en ce qui le concerne, stable, quels que soient les indicateurs. Le
souhait de victoire, inchangé, est toujours favorable à la gauche, 53 % contre 44 %, grâce à l’appui de la moitié du MoDem (47 %-45 %) et d’un quart du FN (28 %-66 %) ; la cote de bonnes
opinions met François Hollande (57 %, + 1) 17 points au-dessus de Nicolas Sarkozy (38 %, + 1) ; le duel de préférence est toujours à l’avantage du candidat socialiste (55 %, - 1) contre 42 % (+
1) pour Nicolas Sarkozy, qui recueille quand même la majorité au FN (54 %) mais un tiers seulement au MoDem (33 %) et la comparaison de ces deux instruments de mesure confirme une fois encore que
Nicolas Sarkozy, à 42 %, fait moins bien que la droite à 44 %, tant son rejet personnel reste fort.
On le mesure également dans l’hypothèse de duel avec François Bayrou qui l’écrase toujours mais moins que le mois dernier, 61 % (- 3) contre 37 % (+ 3) grâce au soutien de la gauche (83 %-14 %)
et non négligeable du FN (42 %-57 %).
Cette situation centrale de François Bayrou, qui lui permet d’arriver en 3e position du classement des personnalités avec 65 % de bonnes opinions, lui fait retrouver, quoique moins nettement, le
paradoxe de 2007, trop faible au premier tour pour se qualifier, trop fort pour ne pas triompher de l’un et l’autre de ces concurrents dans des duels hypothétiques : c’est encore le cas face à
François Hollande, 51 % contre 48 % pour le candidat socialiste, qui fait cependant beaucoup mieux que Ségolène Royal il y a cinq ans.