Bayrou va-t-il profiter du clivage en deux du PS ?
Loin des « manœuvres » du parti de la rue de Solférino, François Bayrou, l 'un des sujets de discorde du congrès de Reims du PS, poursuivait, hier, sa série de déplacements dans les régions de
France. « Je ne veux surtout pas de programme commun » avec le PS, « mais rassembler sur des valeurs, avec un projet différent et fédérateur » , a assuré le député des Pyrénées-Atlantiques , lors
d’une escale dans le bassin d’Arcachon . « Je pense aux millions de gens qui ont cru au Parti socialiste, et qui ne s ’y retrouvent plus » .
« Une opposition particulière »
La veille au soir, ce déplacement a vait commencé sur une note très politique . Au cours d’une réunion publique, à Gujan-Mestras (Gironde), le leader du MoDem a fustigé, notamment, le
projet d ’extension du travail dominical et la retraite à 70 ans. Concernant l’Education nationale , il a dénonc é un projet « dangereux » de réforme du lycée de Xavier Darcos, qui fut,
rappelle-t-il au passage, son directeur de cabinet lorsqu ’il était lui-même ministre de l ’Education. Celui qui se targue d ’être dans une « opposition particulière » , capable de dire oui, ne
juge cependant « pas anormal que la puissance publique garantisse l ’accueil dans les écoles » les jours de grève. Si aucun des 250 militants présents ce soir-là n’ont posé de question sur le PS,
il est certain que le sujet était présent dans de nombreux esprits . Quel que soit le vainqueur, le MoDem y trouvera des « avantages » , ne cachait pas un proche de Bayrou. Si c ’est Martine
Aubry, « c ’est le vieux parti type Fabius et Jospin » qui l ’ emporte, et « ça nous ouvre tout l ’ espace de la rénovation » . Si c ’est Ségolène Royal, « elle a une personnalité tellement
clivante qu ’elle casse le parti » .
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