Malgré ses atouts et sa richesse, l’Île-de-France est une région profondément inégalitaire. Le développement de la Région s’est fait au profit de quelques zones privilégiées, tandis que
les autres, banlieues, espaces ruraux, et même certains arrondissements de Paris, étaient largement oubliés en matière de développement économique, de transports efficaces,
d’infrastructures. Ceci aboutit à la création de « ghettos », élève des barrières sociales, crée des inégalités dans l’accès aux services publics, à l’éducation, à la culture, à la
sécurité ou à la santé.
L’Île-de-France est la Région la plus jeune de France métropolitaine : 26% des Franciliens ont moins de 20 ans, et notre Région a l’un des taux de natalité les
plus élevés. Mais de très nombreux jeunes n’ont pas la possibilité de réaliser leur ambition, faute de formation adaptée, d’accès à l’emploi, ou simplement d’habiter dans le bon
quartier.
Notre région compte enfin toujours plus de travailleurs pauvres, incapables de trouver des logements décents, et de seniors isolés, privés d’accès aux services
essentiels.
Nous voulons redonner à chacun sa chance, à chacun ses droits : Formation, Logement, Services publics doivent être accessibles à tous les Franciliens.
Mieux former pour mieux choisir son avenir La formation, qu’elle soit initiale ou continue permet à chacun de mieux choisir son avenir. Facteur essentiel du
dynamisme économique, condition pour trouver ou conserver son emploi, la formation est aussi un élément déterminant pour l’égalité des chances et elle contribue ainsi à l’intégration et
à la mixité sociale.
Notre obligation, c’est de faire émerger tous les talents d’Île-de-France, où qu’ils soient, quels qu’ils soient. Pour cela des actions volontaires sont
nécessaires :
• Prendre en charge l’orientation des lycéens, avec le programme « Passeport Découverte », qui aidera à l’orientation de tous ceux qui veulent
découvrir les métiers de leurs départements, avec des jeunes retraités-intervenants, par des conventions avec les services « jeunesse » des municipalités et les fédérations
professionnelles ;
• Revaloriser l’apprentissage dans une relation plus étroite avec le tissu économique local, vers des filières d’avenir et non des voies de
garage, avec une aide régionale pour les stages et débouchés à la fin de la formation (forums et rencontres avec les entreprises, contractualisation…) ;
• Doubler le nombre d’écoles de la seconde chance pour mieux réintégrer les élèves en situation d’échec et renforcer les « écoles des
parents », pour humaniser l’information des familles sur les secteurs, les métiers pour leurs enfants et les filières de formation pour y parvenir ;
• Construire 20.000 nouveaux logements étudiants-apprentis proches des universités, écoles d’enseignement supérieur et centres
d’apprentissage, et promouvoir la colocation et l’hébergement chez les particuliers ;
• Maintenir une répartition équitable au sein de la Région des universités et écoles d’enseignement supérieur, tout en développant leur
niveau d’excellence par des coopérations renforcées ;
• Favoriser l’accès au haut et au très haut débit en partenariat avec les opérateurs privés : tous les Franciliens doivent y avoir accès
d’ici 2014.
Aider à se loger ceux qui en ont le plus besoin
Le prix excessif des logements est d’abord dû au manque de construction neuve. De plus, il existe près de 300.000 logements vacants, tandis que plus de 400.000
demandes de logements sociaux sont en attente.
Nous agirons en priorité en faveur des personnes les plus touchées par le problème du logement, à cause de leur situation financière ou familiale, qu’elles
soient à faible revenus, jeunes couples avec enfants, familles nombreuses, personnes âgées, en situation de handicap, mères seules avec leurs enfants. Nous créerons notamment une structure
unique, l’ Agence Régionale pour le Logement, qui aura pour mission de :
• Créer un guichet d’accueil unique pour informer tous les Franciliens des offres de logements (notamment sociaux) disponible dans leur région
et éviter ainsi les dépôts multiples de dossiers pour ceux qui changent de site ou d’emploi;
• Coordonner, en partenariat avec les communes et les départements, la construction de 60 000 logements par an nécessaires pour que tous les Franciliens accèdent à un
logement (et 20 000 logements étudiants-apprentis) ;
• Faciliter les opérations d’aménagement fonciers dans les communes en regroupant les 4 établissements fonciers existants (région, 78, 92,
95), créés séparément pour des raisons purement politiques ;
• Soutenir la création de maisons de retraite et centres spécialisés ;
• Garantir la bonne répartition de l’offre de logement sur l’ensemble de la région, de l’acquisition foncière de terrains jusqu’à la
construction et l’attribution de logements ;
• Proposer des garanties et des aides à la rénovation aux propriétaires afin de remettre en circulation des logements vacants ;
• Jouer un rôle de « Vigie du logement » afin de faire respecter les obligations légales en matière de logements sociaux ;
• Promouvoir les projets d’aménagement de lieux de vie, quartiers à usage mixte (logements sociaux et intermédiaires, emplois, commerces,
services…) ;
• Lancer la prime à la casse des chaudières anciennes et polluantes ; promouvoir les opérations d’éco-habitat, pour les immeubles et les
quartiers.
• Instaurer un « prêt à taux 0 accessibilité », pour les seniors et les personnes touchées par un handicap lourd, afin de leur permettre
d’adapter leur logement à leurs besoins.
Accéder aux services publics essentiels : transports, santé, sécurité, activités culturelles et sportives…
Que ce soit en périphérie ou en petite couronne, et même dans certains arrondissements de Paris, de nombreux Franciliens (et particulièrement les seniors) n’ont
pas un accès normal aux services publics. Sait-on que celui-ci est en grand danger si une crue de la Seine survient et noie le poste central des Invalides qui date du début du siècle dernier ?
De plus, les enquêtes montrent que le stress dans les transports est devenu supérieur au stress sur le lieu de travail, en raison des « incidents techniques » qui surviennent à tout
moment.
Nous agirons, en collaboration étroite avec les élus locaux pour :
• Désenclaver les zones déshéritées et favoriser la mobilité des actifs les plus défavorisés en créant un véritable réseau de lignes de
transport banlieue à banlieue avec 1000 bus propres supplémentaires en petite et grande couronne. 70% des investissements de la région vers les transports collectifs seront affectés à la
petite et à la grande couronne (au lieu de 50% aujourd’hui) ;
• Maintenir une égalité d’accès aux soins sur l’ensemble du territoire en mettant en place des contrats d’activité (services, tarifs
conventionnés, horaires d’ouverture…) avec les professionnels de santé (notamment les médecins libéraux) ; Cela permettra le maintien ou l’installation de maisons médicales et d’urgence de
proximité, tant dans les zones rurales que dans les zones urbaines les plus concernées ;
• Créer 15.000 nouvelles places de crèches, en partenariat avec les collectivités locales, grâce à un cofinancement des trois-quart du coût
de leur construction (7.500 euros par place construite) ;
• Réduire les zones de non-droit en soutenant d’une part le rétablissement de la police de proximité (formation, infrastructures de police) et
d’autre part les associations de prévention et l’aménagement des espaces urbains à risque ;
• Renforcer la sécurité dans les lycées en formant les surveillants (notamment étudiants), dont le nombre devra augmenter dans les lycées
sensibles, à la prévention et la gestion des conflits ;
• Ouvrir la culture à tous, grâce au renforcement d’un Pass Culture IdF, le Tick’art, à l’ouverture aux associations de nouveaux lieux
d’activité culturelle comme les lycées, au soutien aux spectacles sous condition d’activité dans les zones délaissées, à l’ouverture des maisons de la culture aux communes avoisinantes…
;
• Développer des micro-bases de sports et loisirs dans les zones sous équipées ;
• Valoriser le rôle des bénévoles, des associations et de la société civile, en développant leurs formations et les validations d’acquis
d’expérience et en leur ouvrant les lycées le soir sur la base du volontariat.
12 engagements pour mieux vivre en Ile-de-France
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