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Le Blog du MoDem de Colombes

Vers un rapprochement radicaux et centristes ?

21 Décembre 2008, 23:59pm

Publié par MoDem-Colombes

Aux Européennes
Selon le JDD, Jean-Michel Baylet, Président du PRG (Parti des Radicaux de Gauche)  envisage de constituer des listes avec le MoDem de François Bayrou, dont il se sent plus proche que du PS, "divisé" sur l'Europe.

"J'ai demandé à rencontrer François Bayrou parce que j'envisage la possibilité de faire des listes avec lui".
"Son courant et le mien ont toujours été a l'avant-garde de la construction Européenne. Nous avons une vision semblable de l'Europe : fédérale, sociale et puissante. Il y a plus de choses qui nous rapprochent de François Bayrou que du PS, divisé sur le sujet".

"Ce n'est pas une rupture avec le PS mais une manière de se démarquer".

"La dernière fois, le PS nous avait baladés et nous n'avions eu aucun élu au Parlement Européen, pas question que cela recommence".

"Comme la gauche tient la quasi-totalité des régions il y a des chances pour que nous repartions avec le PS aux régionales. Quand à la présidentielle, il faudra rassembler tout le monde. Bayrou est un opposant confirmé à la politique de Sarkozy et tous les opposants devront se rassembler au second tour".


En savoir plus : l'article du JDD

Au Sénat, selon l'AFP, les radicaux et les centristes envisagent de rapprocher leurs groupes, afin de peser davantage dans une Haute Assemblée où l'UMP n'a plus la majorité à elle seule.


29 sénateurs siègent dans le groupe Union Centriste (UC), présidé par Michel Mercier, un fidèle de la majorité présidentielle, et où cohabitent Nouveau Centre, MoDem et, autour de l'ancien ministre Jean Arthuis, nostalgiques de l'UDF.


Le groupe RDSE (Rassemblement Démocratique et Social Européen) est composé de 17 sénateurs issus majoritairement du PRG.

Il rassemble des personnalités aussi diverses que Jean-Pierre Chevènement (MRC), Michel Charasse, figure de la "Mitterrandie" ou Aymeri de Montesquiou (Parti radical, associé à l'UMP).


"Avec le président Mercier, nous avons réfléchi à ce que pourrait être un jour l'architecture d'un grand groupe basé sur la philosophie du RDSE, avec des principes fondateurs républicains, laïcs, de dialogue, sans sectarisme", a déclaré à l'AFP le chef de file des radicaux, Yvon Collin.

Car "la politique, ce n'est pas de se cantonner dans sa bulle", a-t-il souligné, observant les votes "souvent critiques" de l'UC, située à côté des radicaux dans l'hémicycle.

La majorité du groupe RDSE avait pour sa part voté en juillet le projet de réforme des institutions.

"Nous pourrions peut-être un jour constituer un groupe charnière, qui pourrait peser de tout son poids dans une assemblée qui se bipolarise un petit peu", a souligné M. Collin. "L'avenir nous dira si un tel groupe est faisable".


"Le projet en est encore à ses prémices", souligne également l'entourage de Michel Mercier. Mais "si on veut éviter le bi-partisme UMP-PS, il faut que les groupes du centre de l'échiquier, qui ont des choses en commun, se rapprochent".


Au sein des deux groupes, le projet a ses partisans, mais les sénateurs Nouveau Centre sont réticents.

"On est déjà avec le MoDem qui vote en gauche, on ne va pas en plus ajouter les radicaux!", dit l'un d'eux. "Ce n'est pas d'actualité", affirme-t-il, repoussant toute perspective de rapprochement aux sénatoriales de 2011.


La sénatrice MoDem Jacqueline Gourault fait en revanche remarquer qu'un tel projet cadre bien avec la démarche de François Bayrou, qui "a toujours eu dans l'idée de construire un rassemblement, avec un centre indépendant". "Dans nos deux groupes, on a la liberté de vote, et nos positionnements politiques ne sont pas si éloignés que ça", argumente-t-elle.


Jean Arthuis se dit "prêt à étudier" cette perspective. Atteindre la taille critique "peut être un moyen de porter plus efficacement nos idées", estime-t-il, bien qu'ayant "quelques interrogations".

"Notre engagement européen est très affirmé. C'est différent au RDSE", souligne le sénateur de Mayenne.


Au RDSE, le valoisien Aymeri de Montesquiou, vice-président du groupe, ne voit "pas de raison d'attendre" pour réaliser ce projet.

"Beaucoup de maires divers-droite et divers-gauche (NDLR: comptant parmi les "grands électeurs" des sénateurs) "ne se retrouvent ni dans l'UMP ni dans le PS", remarque-t-il. Pour lui, le projet "s'intègre bien dans l'esprit du Sénat, qui est beaucoup moins manichéen que l'Assemblée nationale".


"Je ne serai jamais centriste mais j'adhérerai à un groupe républicain. Je ne veux aller ni à l'église, ni à la synagogue, ni à la mosquée", lance M. Charasse

(c) AFP

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