Projet européen du MoDem (6) : Les institutions
Pour porter la voix européenne dans le monde
Un pays isolé ne peut rien dans la mondialisation. Pour être entendus, l’Europe est notre seule chance. Car l’Europe porte une voix originale et indépendante. Nous Européens qui nous
sommes unis dans le droit, nous sommes en mesure de proposer une vision nouvelle et plus équilibrée du monde, notamment en faveur
des pays pauvres.
Nous proposons de :
- Coordonner nos diplomaties nationales pour faire entendre la voix européenne.
- Parler d’une seule voix dans les grands organismes internationaux : Fonds monétaire international (FMI), Banque mondiale, Organisation internationale du travail (OIT),..
- Instaurer une défense européenne indépendante, même si cela est plus difficile depuis que la France a réintégré le commandement intégré de l’OTAN.
-
Délimiter les frontières de l’Europe. Si nous voulons une Europe politique
forte, il ne faut pas diluer le projet européen dans un
grand marché. Nous proposerons aux
pays voisins de l’Union, comme la Turquie, des partenariats approfondis.
Le fonctionnement de l’Union européenne peut dérouter même les plus avertis des citoyens. Pour devenir acteurs de l’Europe, nous devons écrire ensemble un projet de
refondation européenne et définir des modalités de conduite de ce projet qui soient adaptées aux exigences citoyennes du monde contemporain.
À l’issue d’une construction d’abord et avant tout économique, marquée par la création de la CECA en 1951, le Traité de Rome, l’Acte Unique européen de 1986 et le Traité de Maastricht de 1992, l’Union européenne a procédé à un élargissement spectaculaire, montant son nombre d’États membres à 27. Pour autant, aucune démocratisation substantielle des institutions communautaires n’a été conduite. C’est toujours le Conseil européen qui domine le triangle institutionnel, même si le Parlement européen gagne en légitimité dans le débat institutionnel et public.
Le Traité de Lisbonne établi le 13 décembre 2007 mais en attente de ratification à la suite du « non » irlandais peut apporter une
nouvelle dimension, plus intégrée et plus démocratique. Les mécanismes de codécision avec le Parlement européen seraient alors immédiatement étendus à de nouveaux enjeux tels que la politique
agricole et rurale, la politique de la mer, la justice, les affaires intérieures. En attendant, il est urgent de résorber le gigantesque fossé qui sépare les citoyens des institutions
européennes.
Aucun des progrès nécessaires de l’Europe ne pourra se faire sans volonté politique.
L’organisation à 27 est souvent paralysante, les discussions sont interminables, il n’en sort rien. Plus la crise avancera, plus le monde deviendra incertain, plus
il nous faudra coopérer pour avancer.
Nous défendrons l’idée d’une avant-garde européenne, qui sera capable de faire bouger les choses. Pour nous, c’est la zone euro, les
seize pays qui ont une monnaie unique en partage qui doivent former cette avant-garde. Libre aux autre pays de les rejoindre pour renforcer l’ensemble.