Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Blog du MoDem de Colombes

Débauchage ou rassemblement

17 Janvier 2010, 15:18pm

Publié par MoDem-Colombes

sr.jpg

Invitée de RTL Midi, Marielle de Sarnez, la numéro 2 du MoDem a désapprouvé aujour'hui l'arrivée de membres du MoDem sur la liste de Ségolène Royal.

"Je pense que Ségolène se trompe, qu'elle fait une erreur très lourde et qu'au fond, elle confond débauchage et rassemblement".
  "C'est particulièrement intéressant de noter qu'elle pratique dans sa région ce qu'elle n'a cessé de reprocher à Nicolas Sarkozy au plan national, c'est-à-dire en fait une politique de débauchages individuels".

La veille, la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes s'était réjouie de la réponse positive d'éléments du MoDem à sa main tendue et avait confirmé que cinq candidats issus du parti de François Bayrou figureraient sur ses listes dès le premier tour.   "Ils sont les bienvenus, car ceux qui ont choisi de nous rejoindre sont des éclaireurs, ils ouvrent le chemin de l'avenir", avait-elle souligné, jugeant que "c'est au premier tour qu'il faut se rassembler" et pas "en 24 heures entre les deux tours des élections régionales".  Ségolène Royal s'est également déclarée "convaincue que nous anticipons la façon de faire de la politique et que, si aujourd'hui certains appareils résistent, voire se ridiculisent, en prenant des sanctions, (...) demain, ils admettront que nous avons raison".

"Les militants qui iront sur d'autres listes que le MoDem évidemment se mettront d'eux-mêmes en dehors du parti", lui a répondu dimanche Marielle de Sarnez, dénonçant "une politique de petite manoeuvre, qui se fait dans le dos des électeurs". "Ils ne peuvent plus revendiquer l'étiquette, en ne respectant pas la décision unanime du Conseil national du MoDem en faveur de listes démocrates autonomes au premier tour". 

Jugeant que "la vie politique française ne doit pas se réduire à un affrontement droite/gauche", elle a un nouvelle fois assuré que le MoDem ira aux régionales "sous (ses) propres couleurs".

"Je ne cesse de me battre pour l'idée de rassemblement, mais je pense exactement l'inverse de ce qu'elle fait", a-t-elle conclu. "Je crois que les rassemblements futurs ne peuvent se construire que dans le respect mutuel des uns et des autres."

* * *

23 responsables du MoDem de Charente-Maritime ont voté samedi à Rochefort en faveur de la main tendue par la présidente socialiste de la région, acceptant son offre de cinq places éligibles sur ses listes au premier tour (deux en Charente-Maritime et une dans chacun des trois autres départements).

Sur 66 Conseillers départementaux du MoDem de Charente Maritime, 42 étaient présents et deux représentés. 17 ont quitté la salle, 23 ont voté pour, 2 ont voté contre, 3 n'ont pas pris part au vote.  Au total 27 conseillers étaient présents pour un quorum de 33.  L'ordre du jour comportait un simple examen de la situation et ne prévoyait ni vote, ni consultation. 

L'ensemble du Mouvement Démocrate en Poitou-Charentes est rassemblé derrière Pascal Monier, jeune professeur d'économie, ex-directeur de l'IUT d'Angoulème et vice-président de l'université de Poitiers qui fait tandem avec Elisabeth Delorme, conseillère régionale de Charente-Maritime.
Ce chef de file a été approuvé en Décembre par 65% des militants (contre : 27% ; blanc : 8%).

* * *
Résultats du dernier sondage sur les Régionales : 
NC/UMP/MPF 33% (+2)
PS 22% (+1)
Europe-Ecologie-Verts 15% (-2)
MoDem 9% (+1)
FN 7% (-1)
Front de gauche (PCF-PG) 6% (-)
NPA 5% (-1) 
LO 3% (-)

Commenter cet article
A
<br /> pas mal Thierry, la politique vu sous cet angle, c'est original mais tellement juste. encore merci.<br /> <br /> <br />
Répondre
T
<br /> Connaisez-vous la différence entre "débauchage", ouverture", "rassemblement" et "union" ?<br /> J'ai fait mon petit lexique, illustré par des oeuvres d'art coquines.<br /> http://saines-coleres.blogspot.com/2010/01/debauchage-rassemblement-union.html<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> Ma remarque sur le ralliement était une constatation et non une appréciation. Loin de moi l'idée de stigmatiser Leila Leghmara, mais je constate... Le ralliement a toujours existé. C'est un outil<br /> qui, parfois, a pu s'avérer utile - pour exister, ou, dans le meilleur des cas, fournir une tribune à des idées et à des actions. Et après tout, tous les ralliés ne s'appellent pas Besson<br /> ! Mais ralliement et alliance sont deux choses différentes: l'un est une résolution individuelle, l'autre une décision politique de parti supposée entérinée démocratiquement.<br /> Quant aux présidentielles, je ne pense pas qu'il y ait actuellement un seul candidat d'opposition capable de réunir sur son nom suffisamment de suffrages pour remporter la mise. Si elle se<br /> présente, Ségolène n'aura pas, je le crains pour elle, toutes les voix d'un parti dont on se demande si elle y appartient encore. Quant à Bayrou, il lui reste, et je le déplore, pas mal de<br /> barreaux à regrimper sur une échelle qui est bien haute. C'est tout le problème de la personnalisation qu'implique l'élection du président de la République au suffrage universel direct. On élit des<br /> hommes; les idées qu'ils sont censés porter passent au second plan. J'ai longtemps approuvé ce mode de scrutin, mais je crois qu'avec la personnalité de l'actuel chef de l'Etat, qui en s'occupant<br /> de tout sort complètement de son rôle, il a trouvé ses limites. Je ne suis pourtant pas un nostalgique de la Quatrième à laquelle cependant l'Histoire rendra un jour hommage<br /> justifié.<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> sincèrement je ne sais pas !!!<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> J'ai du mal avec le quinquénat, c'est une erreur politique puisqu'il accentue la place centrale de l'élection présidentielle autour de laquelle les autres élections gravitent. 2010 et 2014 se<br /> lisent à travers 2012.<br /> Il n'est pas utile de rappeler les déboires d'une certaine Léïla car le Modem Colombes nous a montré en 2008, avec l'alliance du second tour, à quel point en politique l'essentiel est <br /> d'éxister. Laurent Trupin a fait un choix, exister pour faire vivre les idées du Modem Colombes ou bien mourir pour et avec ses idées en sachant que la gauche n'aurait pas eu de mal à reprendre à<br /> son compte ses thèmes de campagne qui ne peuvent que plaire tant le Modem est "Humaniste". Le prix a payé est élevé car le Modem Colombes est taxé de "droite" alors que Laurent n'a pas hésité à<br /> tendre la main à notre Philippe local social-démocrate dont il est plus proche politiquement que Madame Gouéta.<br /> Ce qui se trame en Charente-Poitou est sans doute de même nature. Certains doutent des capacités de Bayrou à rassembler au-delà de lui-même. Le camp des démocrates est large et Ségolène a pour elle<br /> une gauche qui l'apprécie à moitié mais bien plus qu'un Bayrou qui a été ministre sous Baladur en 1995.<br /> On ne peut sacrifier le destin d'un pays au nom de la prétendue déstininée d'un Seul. Bayrou porte sans doute le même prénom qu'un certain Mitterand, cet homme de droite qui a su rallier toute la<br /> gauche mais les temps ont changé. Pour battre Sarkosy, à mon avis, la voie royal est celle de Ségolène Royal. Je ne dis pas qu'elle est meilleure que Bayrou, elle a plus d'atouts. Et en<br /> politique le meilleur ne gagne pas toujours ( Balladur, Jospin, DSK, Juppé,....)<br /> Enfin et pour finir mon cher Jacques, j'ai accepté de participer aux municipales de 2008 aux côtés de la droite alors que la gamelle à gauche était plus aisé et mieux garni. Il y a des personnes<br /> qui accèptent de perdre avec leurs convictions plutôt que de gagner avec les idées des autres. Si la gauche colombienne est décevante et elle continue tant le logiciel au niveau national est<br /> grillé, je pense qu'il faut s'engager, comme Fadéla Amara, là où le pouvoir de décision réside. Je veux une politique qui secoue la jeunesse, la gauche n'en est pas capable car il lui manque le<br /> courage politique, dire la vérité quitte à perdre des voix acquises, celles d'un certain conservatisme qui consiste à ne pas vouloir se prendre en main.Je pense que le procès fait à ceux qui<br /> rejoignent celle qui incarne une opposition au président pour 2012 ne sont pas tous des politicards ambitieux et qui cherchent des avantages en retour. Ils peuvent vouloir s'opposer à votre Bayrou<br /> qu'ils ne considèrent plus comme la meilleure alternative démocratique pour 2012.<br /> <br /> <br />
Répondre