L'image de Hollande se dégrade, celle de Bayrou s'améliore
C'est un sondage qui confirme la tendance du moment. La troisième vague du baromètre Trielec 2012, réalisé par l'institut TNS Sofres les 8 et 9 décembre, montre la dégradation en deux mois, par rapport à la vague réalisée en octobre, de l'image de François Hollande (PS), et la nette amélioration de celle de François Bayrou (MoDem).
Interrogé sur les candidats qui ont, selon elles, "l'étoffe" d'un président de la République, les personnes sondées (un échantillon de 1 003 personnes) attribuent cette qualité d'abord au président sortant, Nicolas Sarkozy (59 %, +2 points), devant M. Hollande (52 %, –10 points), en forte chute, et M. Bayrou (43 %, +9 points), en hausse sensible.
"CHANGER" ET "COMPRENDRE"
Concernant la "volonté de changer les choses" des candidats, le tiercé n'est pas le même mais la tendance demeure. En la matière, François Hollande arrive toujours en tête (58 %, –9 points), suivi par François Bayrou (55 %, +4 points) et Marine Le Pen (55 %, –1 point). M. Sarkozy n'est que quatrième (43 %, stable). Sa qualité de président sortant, cette fois, le dessert.
Enfin, interrogés sur celui ou celle qui "comprend" le mieux "les problèmes", les sondés placent aussi M. Hollande en tête, mais là encore avec un net infléchissement (58 %, –5 points). M. Bayrou, déjà deuxième en octobre, le talonne désormais (56 %, +6 points). Mme Le Pen (37 %, –2 points) arrive à la troisième place, devant M. Sarkozy (31 %, +1 point).
Graphique 4: L’évolution des traits de personnalité de F. Bayrou (2006 et 2011).
Source: Automne et hiver 2006 : Baromètre Politique Français (BPF), Cevipof, Ministère de l’Intérieur; Automne et hiver 2011 : Enquête TNS Sofres - TriÉlec, octobre et décembre 2011.
En effet, l’image de François Bayrou connaît, comme en 2006, une nette embellie à cinq mois de l'échéance présidentielle. Après l'annonce de sa candidature, les répondants lui reconnaissent une étoffe présidentielle en hausse de neuf points, à 43%, évolution comparable à celle enregistrée en 2006 (+7 points). Une évolution similaire est perceptible quant à sa capacité à comprendre les problèmes des citoyens (+5 points comme en 2006). Néanmoins, fin 2011, il suscite aussi moins d'inquiétude et incarne plus le changement qu'à l'automne 2006. En somme, l'ensemble des indicateurs de l'image de François Bayrou a évolué positivement entre octobre et décembre 2011. Ils ont évolué de manière plus positive qu’en 2006 et atteignent des niveaux supérieurs à ceux de l'hiver de 2006. L’enquête TNS Sofres – TriÉlec décembre 2011 atteste donc de la dynamique générée autour de la candidature de François Bayrou ces dernières semaines. Celui qui fut le troisième homme de l'élection présidentielle de 2007 est crédité à 5 mois de l’élection présidentielle d’une image plus favorable qu’en 2006.