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Le Blog du MoDem de Colombes

le projet de francois bayrou

Devoirs de vacances

8 Août 2008, 23:32pm

Publié par MoDem-Colombes

Au pied des Pyrénées, Bayrou attend son heure
.
Le président du MoDem va se ressourcer en famille «au milieu d'une nuée d'enfants » dans la maison familiale de Bordères, riche de souvenirs.
Le président du MoDem va se ressourcer en famille «au milieu d'une nuée d'enfants » dans la maison familiale de Bordères, riche de souvenirs.

Le président du MoDem travaille à la rédaction d'un nouveau livre politique.

Cela vient du plus profond de son cœur. Un simple nom de région. De sa région, prononcée trois fois de suite comme pour mieux en marquer l'attente : «Pyrénées, Pyrénées, Pyrénées…» Pas vraiment une surprise. Une habitude même. Mais après deux années électorales particulièrement chargées en émotions pour le troisième homme de la présidentielle de 2007, la question ne se pose même pas. C'est naturellement, chez lui, dans sa maison de Bordères, près de Pau, que François Bayrou entend se ressourcer. Des vacances en famille, «au milieu d'une nuée d'enfants de tous âges, pleine de bruits et de fureurs». Mais seulement «deux ou trois semaines, après la session parlementaire extraordinaire», dit-il.

Discret sur ses vacances béarnaises, le député des Pyrénées-Atlantiques concède tout au plus qu'il lira. «Mais je lis tous les jours», corrige aussitôt cet agrégé de lettres classiques. Enfant déjà, «faute d'avoir eu à l'époque une réelle éducation musicale», il se réfugiait dans la poésie. Cet été, lecture donc, mais surtout écriture. «Je vais écrire un livre politique sur la question qui se pose aujourd'hui à la France : Qu'est-ce qui se passe vraiment, qu'est-ce qui est dissimulé derrière ce brouillard d'activisme ? Bref, où va-t-on ?», confie-t-il.  

«Être digne de son destin»

Il est comme ça, François Bayrou. La politique n'est jamais loin. À ses détracteurs qui lui reprochent d'être obnubilé par l'idée d'entrer un jour à l'Élysée, il répondait, quelques jours après sa défaite à Pau aux municipales en mars, qu'il croit au destin. À son destin. «Oui, j'ai toujours pensé que, dans toute vie, il y avait un destin, y compris dans la mienne (…) La seule question qui se pose, c'est : “Est-ce que vous choisissez d'être digne du destin qu'il y a dans votre vie ou est-ce que vous renoncez à être digne du destin qu'il y a dans votre vie ?”»

Le destin, pourtant, ces deux dernières années, n'a pas été particulièrement tendre avec lui. Perte de son groupe à l'Assemblée nationale après la dissolution de l'UDF dans le MoDem. Mais, surtout, une défaite personnelle à Pau, la capitale du Béarn, dont ce biographe reconnu du bon roi Henri IV se voyait devenir le maire. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy se plaît à parler de François Bayrou comme «du conseiller municipal d'opposition de Pau».

En juillet, François Bayrou a poursuivi son combat contre le président de la République. Le premier, le leader centriste a dénoncé «les protections au plus haut niveau», celui de Nicolas Sarkozy, dont aurait bénéficié Bernard Tapie dans l'affaire du Crédit lyonnais. Il a ainsi ouvert une polémique dans laquelle se sont engouffrés les socialistes qui ont demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire.

Les épreuves traversées de­vraient nourrir les réflexions du président du MoDem pendant ses deux ou trois semaines de repos passées loin de la capitale. L'occasion, aussi, sans doute, de peaufiner sa stratégie pour imposer son nouveau parti comme la troisième force politique française. Un rêve ? François Bayrou en est en tout cas persuadé : il y a en France une place pour un centre fort et indépendant, répète-t-il. Même si, dans un entretien accordé au Figaro début juillet, il expliquait que «pour proposer au pays un destin autre que celui vers lequel on l'emmène, il faudra des alliances larges». Avec qui ? Les gaullistes et les chiraquiens qui ne se reconnaissent pas dans la présidence Sarkozy, sûrement. Le PS ? Il ne l'écarte pas. Mais quand ? À l'occasion des prochaines européennes ? Des prochaines régionales ?

Pour l'heure, il attend de voir et laisse les socialistes résoudre leur «problème de projet et de leader». Et continue de se poser en «seul défenseur du pluralisme» en France. «Il n'y a plus désormais qu'un mouvement politique qui soit le défenseur du pluralisme en France, et c'est ici qu'il se trouve», avait-il lancé devant quelque 1 500 élus et ex-candidats aux municipales du Mouvement démocrate, réunis fin avril à Paris.  

«Repenser» L'Europe

Avec seulement trois députés et moins d'une dizaine de sénateurs membres du bureau exécutif du MoDem, sur les trente que compte le groupe centriste au Sénat, François Bayrou apparaît pourtant plus isolé que jamais. Surtout depuis le départ de l'influent sénateur de la Mayenne, Jean Arthuis. Le 21 juillet, au Congrès de Versailles, ils n'ont été que deux sénateurs centristes à voter, comme le président du MoDem, contre la révision de la Constitution.

Mais qu'importe ! S'il doit rester seul contre tous, François Bayrou croit ferme en son destin. Et dit attendre beaucoup de la prochaine séquence électorale, les européennes, qui auront lieu en juin 2009, pour relancer son parti. Ce scrutin, à la proportionnelle, sera peut-être l'occasion de se refaire une santé électorale. Mais également de «repenser» l'idée même de l'Europe. Début juin, à l'occasion d'une convention consacrée à l'Europe, entouré de six des huit députés européens du MoDem, dont leur chef de file, Marielle de Sarnez, François Bayrou avait présenté ces élections comme «une échéance de vocation» pour son parti, issu de l'UDF et historiquement engagé en faveur de la construction européenne.

Selon le député des Pyrénées-Atlantiques, «on ne peut plus se contenter de l'invocation de l'idéal européen et de la défense de ce qui est fait. Nous devons mettre devant nous les questions qui ont fait que les peuples se sont éloignés de l'Union». Un thème qu'il devrait à nouveau développer les 5, 6 et 7 septembre à l'occasion de l'université d'été du MoDem à Cap Estérel (Var). Et où il attend quelque deux mille «démocrates».

Rodolphe Geisler
08/08/2008 | Le Figaro.fr

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Affaire Tapie (suite)

31 Juillet 2008, 20:48pm

Publié par MoDem-Colombes

" On donne plus à Tapie qu'aux villes qui viennent de perdre des régiments"

Le Point : L'affaire Tapie/Crédit lyonnais est désormais close sur le plan financier. Votre sentiment ?

François Bayrou : La décision a été prise au sommet de l'Etat de renoncer à la défense des intérêts des contribuables et d'assurer la fortune de M. Tapie ! Et cela, alors que la plus haute juridiction française, la Cour de cassation, réunie en formation solennelle, avait conclu qu'il n'y avait pas lieu à une telle indemnisation. Le pouvoir politique actuel a méprisé cette décision et va donner 400 millions d'euros à M. Tapie. L'argent des contribuables prend en charge toutes les dettes accumulées par M. Tapie tout au long de sa vie, dettes commerciales, fiscales et sociales, et va faire de lui une des plus grosses fortunes françaises. C'est sans précédent et c'est bouleversant pour les citoyens qui ont du mal à joindre les deux bouts et à qui l'on dit que l'Etat est désargenté. Il faut comparer cette somme astronomique, 400 millions d'euros, aux 320 millions d'euros difficilement promis sur six ans aux régions entières victimes du départ des régiments. Ou encore, c'est l'équivalent de six mois entiers de paiement des franchises médicales par la totalité des assurés sociaux du pays.

Christine Lagarde, ministre de l'Economie, soutient qu'il fallait en finir.

Avec quoi fallait-il en finir, avec la défense de l'argent public, avec le respect du droit ? Quels étaient les intérêts urgents qui commandaient de donner cette fortune à M. Tapie ?

Votre proximité avec Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit lyonnais et candidat du MoDem aux municipales, et avec Eva Joly explique-t-elle vos critiques ?

J'ai beaucoup d'estime pour M. Peyrelevade, un homme de qualité qui a relevé le Crédit lyonnais. J'ai beaucoup d'estime pour Eva Joly, une magistrate incroyablement courageuse. Mais je me préoccupais de l'affaire Tapie bien avant de connaître l'un et l'autre. Avec Charles-Amédée de Courson [NDLR : député, il est administrateur de la structure qui chapeaute le CDR], nous avons interpellé les pouvoirs publics sur les risques que recélait cette affaire dès la précédente législature. C'est lui, en vérité, qui m'a fait découvrir le labyrinthe de ce dossier. Mais ce qui me préoccupe avant tout, c'est l'affaissement de l'Etat. Car M. Tapie n'est pas le problème. Des hommes comme lui, qui essaient de bâtir une fortune en se jouant des banques, du fisc, de l'Urssaf et des règles de droit, il y en a beaucoup, et il y en aura toujours. Sauf que, d'habitude, ils trouvent l'Etat devant eux dans le rôle du gendarme. Ici, au contraire, l'Etat a été un protecteur et un complice.

Denis Demonpion
Le Point du 31/07/08

Le dossier complet :
L'affaire Tapie
Elysée - Contacts furtifs

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Bayrou persévère dans son rôle d'opposant

30 Juillet 2008, 17:12pm

Publié par MoDem-Colombes

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Bayrou conforté

25 Juillet 2008, 23:58pm

Publié par MoDem-Colombes

François Bayrou, peut être satisfait de son score !

Les adhérents du Mouvement Démocrate ont voté sa motion d'orientation politique, ce qui, selon lui, le conforte face à ses oppposants internes.

15629 adhérents, soit  environ 25% des membres du parti, ont participé à la consultation, et la quasi-totalité d'entre eux, 15322, ont approuvé sa motion,

La consultation, décidée après les municipales, en réaction à des contestations internes de la stratégie de François Bayrou, a été organisée par correspondance du 25 juin au 17 juillet dernier (le timbre-poste était à la charge de l'électeur !)

Le député européen Thierry Cornillet, partisan d'une "renaissance de l'UDF", devait présenter une contribution avec les sénateurs Yves Détraigne, Françoise Férat, Philippe Nogrix et Catherine Morin-Desailly, mais y avait finalement renoncé.

"Si l'on veut porter le pluralisme, définir un projet nouveau, l'indépendance est la condition nécessaire".
"Le projet de Nicolas Sarkozy est pour l'essentiel d'aligner la France sur le modèle dominant dans la globalisation", 
"Le Parti socialiste français, en proie à des affrontements de personnes et de courants, n'est pas parvenu à penser une alternative (...). Il revient donc à un courant nouveau", le Mouvement Démocrate, de "se mettre à la tâche" pour porter un "modèle humaniste pour le XXIème siècle".

La motion dans son intégralité  

Les résultats complets :
Nombre de votants :                           15629  
     (Enveloppes reçues dans les délais)
Nombre de suffrages constatés :    15626
Blancs et nuls :                                         168
Suffrages exprimés :                           15458
Contribution de M. François BAYROU
      J’approuve                                       15322
     Je n’approuve pas                               136

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François Bayrou répond à Bernard Tapie

25 Juillet 2008, 15:37pm

Publié par MoDem-Colombes

Bernard Tapie ou l'abaissement de l'Etat, par François Bayrou - Opinions - Le Monde.fr
Le Monde.fr - Dans "Le Monde", le président du MoDem interroge : "Est-ce au contribuable français qu'il revient de payer les dettes d'un particulier qui équivalent au déficit des hôpitaux publics ?"


http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/07/25/francois-bayrou-repond-a-bernard-tapie_1076999_3232.html

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Mise en place des Commissions

24 Juillet 2008, 23:01pm

Publié par MoDem-Colombes

Chers amis du Modem,

Le Président BAYROU m’a confié la mission d’organiser le travail des commissions.

Ce travail est un temps essentiel pour notre mouvement puisqu’il va nous permettre d’échanger, de faire remonter des propositions, de fournir au Président et à l’équipe dirigeante du Modem des éléments de réaction sur l’actualité et des éléments de propositions.

Nous sommes tous très impatients que ces commissions se mettent en place et c’est la raison pour laquelle je vous remercie de bien vouloir, en grand nombre, y adhérer.

Dans un premier temps, nous avons, avec le Président BAYROU, décidé de créer seize commissions thématiques, qui pourront, bien évidemment, et notamment pour celles d’entre elles qui seraient les plus nombreuses, donner lieu à la création de sous-commissions plus spécialisées.

Ces commissions sont :

  • Education
  • Economie-finances-croissance
  • Emploi – travail - formation professionnelle
  • Social – démocratie sociale
  • Santé – retraites
  • Durabilité – énergie
  • Recherche et nouvelles technologies
  • Logement et cadre de vie
  • Institutions – démocratie – médias - collectivité locales
  • Justice – sécurité
  • Intégration – immigration
  • Défense
  • Politique étrangère
  • Agriculture
  • Culture
  • Sport

L’organisation que je vous propose est la suivante.

Dans chaque commission, trois responsables seront désignés : un responsable de commission, un rapporteur et un secrétaire chargé de toute l’organisation du travail.

Par ailleurs, il m’apparaît indispensable que soit désigné un rapporteur internet qui sera chargé d’animer la commission sur le plan virtuel puisque chaque commission réelle sera complétée par une commission virtuelle, l’échange entre les deux étant bien entendu permanent.

Enfin, une personne sera désignée pour assurer la veille et l’alerte et, éventuellement, préparer des fiches techniques et des projets de communiqués à destination de la présidence.

Par ailleurs, il m’apparaît indispensable que les groupes puissent travailler en synergie.

Volontairement, je n’ai pas créé de commission du développement durable car ce sujet doit être transversal et traité par toutes les commissions.

Dans un deuxième temps, je proposerai que des interdépendances soient organisées dans un certain nombre de commissions de manière, précisément, à assurer la cohérence sur le plan du développement durable et, notamment, à formuler des propositions pour organiser une société qui sort du pétrole.

De la même manière, les commissions qui travaillent autour des institutions devront organiser une synergie entre elles.

Je vous propose que début août une première mails-liste puisse être adressée à chacun de ceux qui auront choisi une commission afin que nous puissions utiliser la période des vacances pour commencer à nous organiser et à réfléchir.

Je propose que, lors des universités d’été, nous puissions disposer d’un moment où tous ceux qui souhaitent s’investir dans le travail des commissions puissent se retrouver pour échanger.

Puis, le mois de septembre verra les premières réunions des commissions et l’établissement des feuilles de route avec les thèmes à suivre pour chacune des commissions.

Je suis bien entendu à l’écoute de chacune et chacun d’entre vous et vous donne mon adresse e-mail par laquelle vous pourrez me joindre : c.lepage@mageos.com. Je vous communique également l’adresse à laquelle vous pouvez vous inscrire aux différentes commissions : commissions@lesdemocrates.fr.

Permettez-moi de vous souhaiter d’excellentes vacances et du bon travail.

Très démocratiquement vôtre.

Corinne LEPAGE
Vice-présidente du Mouvement Démocrate

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MoDem 3.0

24 Juillet 2008, 17:03pm

Publié par MoDem-Colombes

Lu sur le Blog de Benoît Charvet, étudiant en 2ème année de Sciences Po :

Présence médiatique, réactivité, projet politique, alliances : un MoDem 3.0


Je n’avais pas été tendre ces derniers mois avec le Modem, dénonçant, hélas, le manque de réactivité de notre formation politique sur les grands sujets d’actualité (
ici par exemple). Le Modem était inaudible, et ses prises de positions trop timides. Ces temps semblent révolus. Finit le bas débit ! À la veille des vacances, c’est un MoDem survitaminé qui déboule ! On passe au MoDem 3.0 !
Désormais, on dirait que les choses ont changé ! Et c’est tant mieux !

D’une part, le Mouvement Démocrate semble disposer d’un plus large espace dans les médias : RTL, BFMTV, Le Figaro, France Culture etc… Au mois de juillet, Bayrou s’est vu offrir une plus large place dans les médias (toujours insuffisante certes, mais il faut reconnaître qu’elle est plus importante). Les prises de position ont été plus claires, notamment pour la réforme des institutions, plus compréhensibles pour les citoyens.

D’autre part, le site web du Mouvement, fait désormais plus de place aux vice-présidents du MoDem. Corinne Lepage, Jean-Luc Benhamias, Bernard Lehideux, ou encore Marielle de Sarnez ont désormais droit de citer sur le site. C’est mieux ! Une réelle diversité de points de vue s’exprime. Les sujets abordés sont variés et originaux (
Corinne Lepage sur le nucléaire, Nathalie Griesbeck sur le non Irlandais, La commission économique avec Jean Peyrelevade). Bayrou semble moins solitaire. Une nouvelle équipe émerge, se concrétise et prend forme.

La réactivité du MoDem s’est accrue. Le haut débit arrive ! Même le journal Le Monde qui n’avait pas été tendre avec Bayrou pendant la campagne présidentielle, le reconnaît dans son édition du dimanche 20 juillet dans son article sur l’affaire Tapie : « le PS (…) a semblé pris de cours de vitesse par la réaction du MoDem». Fini le
MoDem mou de l’après-municipales. L’été ravive le dynamisme : on ne laisse plus rien passer. Il nous faut occuper tous les terrains, ne laisser aucun espace à l’adversaire. Le MoDem est bel et bien en ordre de marche, que dis-je : en ordre de bataille !


Sur la question du projet (
voir ce que je pensais, il y a quelques mois déjà), les choses semblent avoir fait leur chemin. À la fin du dernier conseil national, des listes d’inscription à des commissions ont été proposées. Les groupes de travail, sous l’impulsion de Corinne Lepage, se mettent en place. Enfin ! Nous allons pouvoir réfléchir sur le fond des sujets et quitter ces querelles internes et autres luttes de pouvoir insupportables.

Enfin, sur la question des alliances, les choses semblent aussi avancer (sujet qui me tiens particulièrement à cœur : voir
ici, ici, ou encore là). Dans son interview accordée au journal Le Figaro, Bayrou a plaidé ouvertement pour la première fois, pour des alliances « larges » : « Pour proposer au pays un destin autre que celui vers lequel on l’amène, il faudra des alliances larges. Les socialistes sont aujourd’hui devant de grandes difficultés de ligne et aussi de leadership. Donc pour l’instant, ils s’enferment. Mais un jour ils seront bien obligés d’ouvrir les yeux. Je pense aussi aux gaullistes. Ils vont vivre le choc du retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN (…). ». Peu de médias ont relevé le changement radical de cap du leader centriste. Jusque-là, et la stratégie solitaire des municipales en est la preuve, Bayrou était un pur centriste, avec tout l’excès l’orgueil dénoncé par certains : celui de se voir réaliser l’exploit seul. L’appel à des alliances larges change tout : ce n’est plus le gouvernement des meilleurs contre les clivages (Bayrou 2007), mais un rassemblement large contre le pouvoir actuel (Bayrou 2008) : contre Sarkozy. C’est donc ensemble (avec tous ceux qui refusent le tournant de la présidence Sarkozy) et non plus seuls, qu’il faudra combattre le pouvoir actuel et proposer une nouvelle alternative aux français.

C’est donc un Modem changé, nouveau, métamorphosé qui aborde l’été et surtout une nouvelle année politique chargée avec notamment les sénatoriales puis les européennes. De bonnes nouvelles donc, qui contrastent avec les départs de cette année écoulée. Et l’on peut même croire à un lien de cause à effet entre les départs de ces « déçus du Modem » et ce nouvel élan. Un nouvel antivirus ? À méditer…

Bonnes vacances !

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Bayrou sur RMC Info & BFM TV ce mardi à 8H35

21 Juillet 2008, 23:01pm

Publié par MoDem-Colombes

Mardi 22 juillet, François Bayrou sera l'invité sur RMC de l"émission Bourdin and Co de 8H30 à 9H00. L'émission sera animée par Guillaume Cahour et le sujet principal sera "la réforme des institutions".

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Flash RTL

16 Juillet 2008, 19:18pm

Publié par MoDem-Colombes

Philippe Corbé reçoit François Bayrou ce Jeudi 17 juillet à 7h50 sur RTL.
La vidéo : http://direct.rtl.fr/
Bayrou dénonce le dénouement de  l'affaire Tapie et les "marchandages" de Sarkozy dans le projet de réforme constitutionnelle.

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Des "alliances larges"

10 Juillet 2008, 23:02pm

Publié par MoDem-Colombes

Dans un entretien au Figaro, le président du MoDem se livre à une virulente attaque contre le chef de l'État et déplore que les socialistes «s'enferment».

LE FIGARO.  - Quel jugement portez-vous sur la première année de la présidence Sarkozy ?
François BAYROU. - Le déficit français qui était en mai 2007 de 40 milliards d'euros - c'était déjà trop - est en mai 2008, après exactement un an de pouvoir, de 50 milliards. C'est très mauvais signe. Deuxièmement, jour après jour, on attaque tout ce qui charpentait solidement la société française, les fondations du modèle français. En une semaine, on a eu une série d'attaques blessantes contre l'armée, non seulement des mots très durs et offensants, mais une enquête de contre-espionnage pour identifier des officiers généraux qui ont livré au Figaro une analyse critique du livre blanc ! À ce compte, qu'aurait-on fait au colonel de Gaulle en 1938 ? Le lendemain même, l'annonce d'un plan sans précédent de prise de contrôle de l'audiovisuel, l'arrêt des recettes publicitaires dirigées vers les chaînes privées et la décision de nommer le président de France Télévisions par le pouvoir. Enfin, le ricanement humiliant pour les syndicats et les grévistes… Or l'armée, les syndicats, le service public, tout cela c'est la France, et c'est cela qu'on humilie. Dangereusement.

Pourquoi avoir voté contre la loi de modernisation économique ?
Pour les cadres, augmenter de dix-sept jours supplémentaires la norme de temps de travail, alors que le stress, la pression sont de plus en plus lourds, je suis sûr qu'ils le ressentent comme un choc et une déloyauté. En même temps, le manquement à la parole de l'État envers les partenaires sociaux est grave pour l'avenir. Je dis non.

Nicolas Sarkozy préside l'UE. Approuvez-vous ses priorités ?
Nicolas Sarkozy a dit samedi «Je suis président de la République et président de l'Europe». C'est un abus de langage et un enfantillage. A-t-on jamais entendu, dans les six mois précédents, Janez Janša, premier ministre de Slovénie, se présenter comme président de l'Europe ? Ce n'est pas Nicolas Sarkozy qui préside l'Union pour six mois, c'est la France qui a la responsabilité d'animer les institutions européennes. Les quatre «priorités», environnement, immigration, PAC et armement, méritent d'être soutenues, bien sûr. Mais la question principale, à mes yeux, c'est l'éloignement, la fracture, entre les peuples européens et les institutions, les peuples et les dirigeants.

Que devrait donc faire Nicolas Sarkozy ?
Répondre en termes simples et compréhensibles aux questions qui éloignent les peuples d'Europe de la gestion de l'Union. J'ai été frappé du référendum irlandais. Il y avait deux phrases qui revenaient tout le temps : la première, c'était «on n'y comprend rien»… Et c'est vrai que le traité prétendument simplifié est cent fois plus compliqué que le texte Giscard ! Et la seconde phrase, c'était «un petit pays comme nous, on va se faire bouffer…». Tous les peuples, y compris le nôtre, ont cette crainte de perdre leur identité et la maîtrise de leur destin. Or l'Europe, c'est le contraire, c'est fait pour protéger nos identités et notre destin.

Les Vingt-Sept ont donné lundi à Cannes leur feu vert au plan français sur l'immigration. N'est-ce pas une première victoire de la présidence française ?
Je vous le dirai quand nous aurons les textes définitifs, s'ils arrivent, à l'automne. En attendant, en France, le rapport Mazeaud porte un jugement incroyablement dur sur les politiques de quotas, qui n'ont réussi dans aucun pays dans le monde. Je suis pour une politique de prise en compte des immigrés qui s'intègrent, notamment par le travail.

L'UMP entend maintenir un référendum avant l'adhésion de la Turquie. Y êtes-vous toujours opposé ?
Vous savez les réserves que je n'ai cessé d'exprimer sur l'adhésion de la Turquie. Mais on ne peut pas, on ne doit pas, demander à un peuple de rejeter un autre peuple. Imaginez l'offense et donc les risques…

Que pensez-vous du projet d'Union pour la Méditerranée ?
Je ne sais pas ce que c'est ! Quarante-quatre pays devraient y être associés. Quand on voit les difficultés de l'Europe à 27, imaginez à 44 ! Pour l'instant, cela m'apparaît largement comme de la communication…

Êtes-vous choqué par la présence de Bachar el-Assad le 14 Juillet ?
Il y a trois semaines à peine, à Beyrouth, on assurait aux Libanais : «Les coupables des assassinats seront punis»… Et le 14 Juillet, à Paris, on va apporter au dirigeant syrien la reconnaissance internationale et son plein retour dans le jeu des nations ! Et cela sans qu'il y ait eu l'expression du moindre regret ou du moindre changement de ligne.

Approuvez-vous le fait que le président parle devant l'UMP ?
On ne devrait pas accepter cela. Le président de la République cesse d'être le président de tous les Français dès l'instant qu'il s'affiche comme chef de parti. Au lieu d'être l'homme de la nation, il se fait le porte-parole d'un clan. Il n'est plus la figure du rassemblement et de la réconciliation. Il devient une figure d'affrontement et de fracture. C'est la fonction elle-même qui est ainsi mise en cause.

Tout cela pourrait-il vous conduire à faire alliance avec le PS ?
Pour proposer au pays un destin autre que celui vers lequel on l'amène, il faudra des alliances larges. Les socialistes sont aujourd'hui devant de grandes difficultés de ligne et aussi de leadership. Donc, pour l'instant, ils s'enferment. Mais un jour, ils seront bien obligés d'ouvrir les yeux. Je pense aussi aux gaullistes. Ils vont vivre le choc du retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan et le renoncement de ce qui faisait, symboliquement, l'originalité de la France dans le monde. Un jour, tous ceux-là se ressaisiront. Ce n'est plus pour moi affaire de partis ou de courants. C'est la France qui est bouleversée dans sa vocation historique, et je connais notre pays : dans ses profondeurs, il ne l'acceptera pas. En tout cas, c'est mon engagement.

N'y a-t-il pas des réformes qui trouvent grâce à vos yeux ?
Bien sûr que si ! La décision sur le contrat de travail, l'intéressement, même les heures supplémentaires, tout ce que j'ai défendu hier, je l'approuve aujourd'hui.

Jean Arthuis a réuni vingt et un parlementaires centristes. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Quand on vit des moments historiques, et je crois que c'est le cas, il y a toujours des gens pour grenouiller, manœuvrer avec l'espoir de se retrouver dans les petits papiers du pouvoir. Et aller chercher comme égérie Christine Boutin, il fallait le trouver ! Ils se disent «centristes». Pour moi, je ne crois au centre que s'il est indépendant, courageux, rebelle, visionnaire. Toute autre attitude conduit à l'inexistence et au dérisoire.

Que pensez-vous des déclarations de Ségolène Royal qui fait un lien entre le cambriolage de son appartement et sa dénonciation du «clan Sarkozy» ?
Franchement, je n'en pense rien…

(c)
Propos recueillis par Rodolphe Geisler - Le Figaro

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