Evoquant la
situation du PS, François Bayrou, invité de l'émission Dimanche soir sur France Inter et I-Télé, a décrit "un parti coupé en deux", rongé "par des sentiments de haine réciproque
entre les deux camps" et a estimé qu'"il y a là les germes en tous cas de quelque chose de très grave et de très lourd pour un parti qui au fond, au bout de presque 40 années
d'existence, est en bout de cycle". Pour lui, Ségolène Royal et Martine Aubry ne s'affrontent pas sur des idées mais "s'insupportent l'une l'autre".
"Dans une élection, il y a un premier tour et un deuxième tour. (...) Les socialistes, dans l'état où ils seront, auront un candidat ou une candidate qui portera un projet. Et les démocrates
(...) auront un candidat et un projet. Les Français, entre ces deux propositions, qui sont les seules éligibles au deuxième tour de l'élection présidentielle contre Nicolas Sarkozy,
auront une option et ils l'exerceront", a ajouté M. Bayrou.
"J'ai apprécié que Ségolène Royal accepte l'idée de faire bouger les lignes un jour", a-t-il souligné, en allusion aux propositions d'ouverture au centre de
l'ex-candidate socialiste à la présidentielle. "Je n'ai pas oublié que Martine Aubry à Lille a accepté et voulu un accord avec des gens qui sont très bien, et qui sont très bien dans la
majorité municipale de Lille", a-t-il ajouté.
Il a réaffirmé "se sentir la responsabilité d'offrir un espoir, des idées, et un rassemblement possible à ces millions de Français qui cherchent et ne trouvent plus et s'en désespèrent".
D'après agences