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Le Blog du MoDem de Colombes

Indépendance et enracinement au Centre

10 Mai 2010, 20:33pm

Publié par MoDem-Colombes

 

Le président du MoDem, François Bayrou, reçu récemment à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, a refusé lundi de dévoiler la teneur de l'entretien et a souligné qu'il restait "enraciné" au centre, se disant "le garant de l'indépendance" de cette famille politique.

 

Interrogé par France Info sur l'objet de cette rencontre, il a simplement jugé "normal que quand le président de la République m'invite dans une situation aussi grave (...) à aller le voir, je ne le rende pas public". "C'est lui qui en a parlé, et je ne raconte pas ce que nous nous disons", a-t-il ajouté.

 

Serait-il tenté par un retour au sein d'une majorité élargie au MoDem? "La seule chose qui me tente, c'est que la vie politique en France change suffisamment pour que l'on fasse enfin des choses utiles (...) pour trouver les chemins du redressement" du pays.

 

"Je suis au centre. Enraciné dans cette famille politique. Et au centre, ça veut dire indépendance. Et je suis le garant de cette indépendance", a-t-il insisté.

 

Interrogé sur la situation politique britannique il a estimé que "la clef" du dénouement de la crise, "ce n'est pas l'alliance" de son "ami" le leader libéral-démocrate Nick Clegg avec l'une ou l'autre des grandes formations (Conservateurs ou Travaillistes).

 

"La clef, c'est qu'on change les règles du jeu de manière à ce que la vie politique en Grande-Bretagne devienne juste et rassembleuse", a-t-il ajouté en allusion à la réforme du système électoral (actuellement défavorable aux petits partis) que réclame M. Clegg en contrepartie de sa participation au futur gouvernement de coalition.

 

(c) AFP

 

Plan de sauvetage de l'Euro

Le président du MoDem, François Bayrou, a estimé lundi que les décisions prises dans le cadre du plan de sauvetage de l'euro étaient les "bienvenues", mais arrivaient "trop tard", à un coût trop élevé.

Ce plan "aurait dû intervenir il y a trois mois et le fait qu'il ne soit pas intervenu il y a trois mois nous a coûté peut-être 300 milliards", a affirmé le leader centriste sur France Info.

"En tout cas, c'est une décision bienvenue", a-t-il ajouté se félicitant de la "solidarité entre Européens", et du "changement de cap significatif de la Banque centrale européenne" qui est "enfin mise en position de jouer le rôle qu'elle devrait jouer auprès des Etats lorsqu'ils ont besoin d'emprunter".

Il a toutefois estimé qu'il ne s'agit là que d'un "répit". "Ca n'est pas la solution du problème parce que la cause du problème ce sont les déséquilibres incroyables que nous avons acceptés au fil du temps", a-t-il ajouté.

"On a accepté de vivre totalement à crédit, totalement par l'emprunt et totalement par la dette". Ce qui nous a "plongés dans une fragilité excessive où l'on est obligé de réemprunter pour garder notre train de vie", a poursuivi M. Bayrou.

Interrogé sur "l'influence de Nicolas Sarkozy" dans la mise en place de ce plan de sauvetage, M. Bayrou a estimé que l'"on n'a pas besoin d'exploit individuel", mais "d'une action d'équipe".

 

Retraites

Le président du Mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou a estimé lundi qu'"il serait raisonnable" de demander aux Français de partir plus tard à la retraite.

"Il faudra faire bouger l'âge de la retraite", a-t-il dit sur France-Info. "On gagne un trimestre d'espérance de vie par an. Il serait raisonnable que l'on fasse un partage dans cette espérance de vie nouvelle entre la part qu'on consacrera au travail et la part qu'on consacrera à la retraite".

Selon le président du MoDem la réforme des retraites est "nécessaire et vitale et indispensable" et ceux qui expliquent qu'il n'y a pas besoin de réforme "sont des illusionnistes" qui "sont en train de (nous) conduire, hélas, au mur."

M. Bayrou a par ailleurs jugé que la promesse faite lundi lors du sommet social par le président de la République de mettre à contribution les "hauts revenus" et les "revenus du capital" était une "bonne décision", mais qui aurait pu être prise depuis longtemps.

"On a fait des cadeaux fiscaux probablement à la partie la plus favorisée de la nation", a-t-il souligné. "Je suis pour qu'on rééquilibre les comptes et ça ne peut pas se faire si on ne fait pas participer des revenus qui pour l'instant échappent à la contribution, ou en tout cas participent moins à la contribution. Ne serait-ce que symboliquement, c'est très important", a-t-il affirmé.

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