L'incroyable catalogue de campagne électorale
L'annonce d'un nouvel emprunt a quelque chose de surréaliste, parce que de l'emprunt on en fait tous les jours», a estimé François Bayrou qui a écouté sans applaudir le discours du chef de
l'Etat dans l'hémicycle.
« Un pas de plus vers la dette »
La dette publique, c'est la bête noire de François Bayrou.
«On en est à 140 milliards de déficit annuel annoncés par le ministre des Finances. On va rajouter une centaine de milliards de plus ? Où sont les limites dans cette dérive qui semble ne
plus avoir de frein ?», s'est-il interrogé, alors qu'il quittait l'hémicycle.
«Quand on parle déficit il n'y a pas tant de différences entre les bons, les moyens et les mauvais déficits. Au bout du compte c'est toujours de la dette qu'il faudra qu'on paye.», a jugé
François Bayrou, qui a quitté le Congrès pour protester contre la tenue d'un débat en l'absence du président qui venait de s'exprimer.
Dans cette intervention de Nicolas Sarkozy, la nouveauté institutionnelle est-elle plus importante que le fond du discours ?
Aujourd’hui, il y a une réalité qui saute aux yeux : un Parlement, qui représente le peuple, ne devrait pas accepter qu’on s’adresse à lui sans qu’il puisse répondre. Si celui qui s’adresse à lui
n’attend pas de réponse, c’est qu’il est un souverain.
Un "souverain" qui s’exprime à Versailles…
C’est un ébranlement symbolique et profond des valeurs de notre démocratie et d’une République comme la nôtre, car cela se déroule à Versailles ! Le cadre ajoute naturellement à cet écho que cela
va faire dans l’oreille des citoyens français.
Bayrou au Congrès